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Commentaire de Nicolas

sur Entreprises publiques, entreprises privées, services publics, services privés ?


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Jason Nicolas 14 novembre 2006 13:27

Bonjour, Anaxagore, je suis d’accord. La privatisation est à la mode, comme la fusion des entreprises. Il n’y aura rien à faire contre ce vent malsain qui nous souffle de Bruxelles et contre les écoles de commerce qui sortent des cadres aux vues étroites, le tout relayé par la presse aux ordres du grand capital. Car au gré de chacune de ces modes économiques et du respect des vaches sacrées il faut se poser la question : cui bono ? Qui profite ?

Si l’on se base sur les effets connus des privatisations outre Atlantique et en Allemagne, le bilan est plutôt mitigé. Cela a résulté inévitablement en augmentations de tarifs, en diminutions du pouvoir d’achat des populations concernées, en perte de qualité des services, et, last but not least, en facteur d’inflation. De plus, la valeur pour l’actionnaire étant une priorité, et non le service public, il est très envisageable que les financiers laissent tomber une société qui ne devient plus rentable en raison des réglementations imposées, ou de cahiers des charges trop coûteux à exécuter. Si le service est vital pour le pays, l’état (le contribuable) pompe de l’argent pour renflouer la chose, et se dessine alors le modèle bien connu : Profits privés, pertes publiques. Et le tour est joué.

La formule qui serait jouable serait une participation forte de l’état qui veillerait à la bonne conduite des sociétés privatisées et à préserver les intérêts du public. Je pense que cela existe déjà dans certains secteurs, mais je ne sais pas lesquels.

Si ça tournait mal, la question des responsabilités se posera alors, mais les responsable ne seront alors plus au gouvernement. C’est merveilleux. D’où la nécessité d’un contrôle dans le temps de ce genre de chose. Mais par qui et comment ? Jury citoyen ? Je vois mal l’homme de la rue statuer sur les effets de la privatisation...

Quant à la privatisation de l’Éducation Nationale, l’idée ne me déplairait pas de voir ce mammouth avec ses syndicats finir empaillé au muséum d’histoire naturelle. En France, comme en Europe d’ailleurs, on n’expérimente pas assez de nouveaux services au niveau d’une ville, d’une région, etc. Un peu d’émulation se produit en Allemagne puisque les Länder sont indépendants quant aux programmes d‘enseignement. Mais les syndicats sont encore plus corporatistes et égoïstes qu’en France.

Merci d’avoir mis le sujet sur le tapis. Mais je suis pessimiste. Si nous n’avons pas le pouvoir, nous ne changerons rien.

P.S. Jetez un coup d’œil sur les passages du livre de Bernard Maris, antimanuel d’économie, Ed. Bréal, p. 110 et sq.


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