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Commentaire de gerlando

sur Laurent Ruquier aux pieds d'Érika Moulet : ces deux abîmes où sombre l'information télévisée


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gerlando gerlando 16 avril 2009 11:34

A propos de cette vidéo polémique, on prend trop souvent pour sujet Erika Moulet.
Au constat du physique qui prime sur les compétences dans le recrutement des présentatrices et à celui de la forme primant sur le fond, je rajouterai un troisième point ; la misogynie toujours forte des acteurs médiatiques. Ces trois éléments sont interdépendants et concourent d’une même force à contenir la femme dans un sous-rôle à l’écran.

Prenons pour sujet Laurent Ruquier, qui peut concourir au titre du plus machiste des homosexuels du PAF.
A aucun moment, on ne peut le voir tenir des propos similaires face à un homme. A vrai dire, on ne voit jamais personne à la télévision interviewer un homme sur sa coiffure, sur sa bouche et sur ses jolis yeux.

Aujourd’hui, l’on parle beaucoup de l’intégration des minorités à la télévision. On ne parle plus vraiment des femmes, qui ont, quantitativement, leur place dans le PAF francais. On s’interroge trop peu sur la nature de la place réservée à la femme : les femmes sont souvent des chroniqueuses ou présentatrices potiches. On réserve aux hommes les rôles plus cérébraux et autoritaires.

L’interrogatoire d’Erika Moulet sur ses attributs physiques est une action d’objectification de la femme. Comme le disait Hugh Hefner, cohérent avec lui même, à ce sujet : « la femme est un objet sexuel ». Cette prise de position est en effet tout à fait acceptable si toutefois l’on applique les mêmes constat et schémas de comportement à l’homme.

A dans combien de temps des présentateurs de JT jeunes, beaux et que l’on questionne sur leur sourire devastateur et leur sex appeal foudroyant ?


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