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Commentaire de Internaute

sur Le credit-crunch, un danger mortel en récession !


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Internaute Internaute 9 octobre 2008 09:46

Vous proposez des palliatifs sans vouloir corriger les vices profonds du système.

Tout d’abord, quelques remarques de style qui montrent cependant un certain état d’esprit. La crise n’est pas venue des USA comme vous l’écrivez. Ce sont nos banquiers qui sont allés tous seuls comme des grands chercher aux US des placements hasardeux. Personne ne les a obligé à acheter des CDO sans vérifier ce qu’il y avait derrière. C’est une faute professionnelle grave et ils doivent être sanctionnés pour cela. Ensuite, pourquoi parler de Credit Crunch ? L’article se tient aussi bien en parlant d’assèchement du crédit sans aucune référence à sa traduction en chinois, thaïlandais ni anglais. Libérez-vous de cet assujettissement au code de valeur américain.

Vous partez du principe que l’économie est basée sur le crédit. C’est vrai et cela nous a mis dans le pétrin. La solution n’est donc pas seulement de voir comment on peut faire redémarrer la machine mais aussi de voir pourquoi on en est là et comment limiter l’usage du crédit.

L’antidote du crédit c’est l’épargne.

La première mesure de fond serait de retourner la règle comptable en mettant les paiements aux actionnaires du côté des dépenses et les montants des intérêts versés aux banquiers du côté des recettes. C’est peut-être un peu compliqué à comprendre mais aujourd’hui un bon gestionnaire, dont l’objectif est de maximiser les profits de son entreprise, se doit d’augmenter les dettes de celle-ci. Si au lieu de favoriser les banques ont favorisait les actionnaires on aurait une économie saine, avec un minimum de crédit. Le terme d’actionnaire recouvre aussi la multitude de petites gens qui se constitueraient un patrimoine. Cela ne ferait pas l’affaire de la haute finance et des banques mais ferait celle des industriels.

La mentalité socialiste nous interdit depuis la première guerre mondiale d’épargner, d’investir et de gagner quelque-chose. Seule la pauvreté génralisée est démocratique. Le peuple doit naître pauvre et vivre dans la dette permanente ; c’est le dogme de l’égalité par le bas. Aujourd’hui tout est fait, de la mentalité politique au système fiscal en passant par les règles comptables pour que la banque et le crédit soient indispensables. C’est cela qu’il faut changer et les mesures à prendre sont trés simples. Libérer l’épargne et les revenus de l’épargne. Cette histoire d’intéressement des travailleurs où leur capital est bloqué 5 ans alors que les capitalistes peuvent bouger le leur toutes les 10 minutes montre bien que nos ministres n’ont jamais voulu développer un capitalisme de masse.

La conclusion de votre article fait peur. Prendre en charge le risque du crédit tout en laissant aux banques la liberté de créer de la monnaie n’a qu’une seule conséquence -l’inflation généralisée et la dévaluation. Autant imprimer des euros et les distribuer dans les boîtes aux lettres sans passer par les banques.


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