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Commentaire de Paradisial

sur Arguments en faveur de l'historicité des évangiles


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Paradisial Paradisial 21 juillet 2007 22:00

Monsieur Emile Mourey,

Il n’y avait pas de schisme mais un syncrétisme, qui data du temps où le chroniqueur biblique rapporta que :

2 Rois 17:27 Le roi d’Assyrie donna cet ordre : Faites-y aller l’un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité ; qu’il parte pour s’y établir, et qu’il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays.

Le roi rapatria un prêtre israilite pour enseigner aux samaritains le judaïsme. Les samaritains adorèrent dès lors le Dieu de Moïse, tout en ayant du mal à se débarasser de leurs anciens cultes et idôles. La samaritaine dans sa discution avec Jésus qualifia d’ailleurs Jacob de Grand Père des samaritains [Jean 4:12].

J’ai une toute autre lecture alternative de :

    Jean 4:9 La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? -Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains. -

La samaritaine s’étonnait d’entendre Jésus lui demander à lui servir à boire, car elle savait que tout juif rechignait à être servi quelconque aliment que toucherait un païen, considéré comme impur car adorant des idôles à la place ou en association à Dieu (les samaritains étaient dans ce deuxième cas).

Jean 4:20 ne parle pas de paiement d’impôts à Jérusalem comme le commentateur biblique s’aventure à l’énoncer, mais parle plutôt de méridien de la prière sensé se tenir face à Jérusalem.

La Version Chouraki est assez explicite à ce sujet :

    Jean 4:20 Nos pères se prosternaient sur cette montagne, mais vous, vous dites : ‹Le lieu où il faut se prosterner, c’est Ieroushalaîm !› »

L’eau par contre dont parlait Jésus n’était autre que l’épuration du culte observé par les samaritains du paganisme qui le dénaturait, et un appel à suivre la guidée que Jésus leur proposait dans le chemin du Seigneur :

    Jean 4:14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

Tout en annonçant une réforme future dans le culte ; et là interviendrait toute une autre relecture, assez islamique des paroles qu’il prononcera (je m’excuse d’introduire une telle fibre, à cause de ma sensibilité religieuse personnelle) :

    Je mettrais exprès la version Chouraki de Jean Chapitre 4 :

    21 Iéshoua‘ lui dit : « Crois-moi, femme ! L’heure vient où ni sur cette montagne ni à Ieroushalaîm vous ne vous prosternerez plus devant le père.

    22 Vous, vous vous prosternez devant ce que vous ne connaissez pas. Nous, nous nous prosternons devant ce que nous connaissons, parce que le salut vient des Iehoudîm.

    23 Mais l’heure vient, c’est maintenant, où ceux qui se prosternent en vérité se prosterneront devant le père dans le souffle et la vérité. Oui, le père cherche ceux qui se prosternent ainsi.

    24 Elohîms est souffle : ceux qui se prosternent devant lui doivent se prosterner dans le souffle et la vérité. »

Remarquez que : juifs et chrétiens continuent à prier encore en direction de Jérusalem, mais aucun d’eux ne se prosterne plus.

Personnellement, j’y vois une prophétie relative au changement du méridien de la prière, que Jésus précise qu’il ne sera plus face à Jérusalem, en direction de la Mecque ; d’ailleurs seuls les musulmans (se reconnaissant de la tradition abrahamique et adamique se prosternent).

Un tel verset serait à mettre en connexion avec la prophétie de Esaïe et de Jésus, et de Agée[2:7-9] énonçant un changement de royaume (qui échapera des mains des juifs).

Agée 2:7-9 dans sa version hébraïque est assez explicite, et comporte des foultitudes de prophéties, annonçant la venue d’un prophète des goyim (parmi les goyim, dont d’ailleurs le prénom est livré (comme étant le désiré des nations, à translatter avec Mohammed), dans un milieu qui aura sa propre maison, maison d’ailleurs affublée du titre de Dernière maison (du temps même de la construction du deuxième temple, qui fut d’ailleurs détruit en l’an 70), maison qui recevra la gloire des nations (goyim), une gloire surpassant celle de la première maison (le vrai Temple de Salomon), Dernière Maison à partir de laquelle Dieu fera répandre le Shelamim (Shalam - Salam - Islam). Entre autres : des concepts de Dernière Maison et de celui de Désiré des Nations (goyim) on pourrait aussi voir une sorte de clôture de la lignée prophétique.

Je tarde encore à produire un essai d’exégèse explicitant très en détail (et de façon assez circonstanciée) la version hébraïque d’Agée 2:7-9.


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