@yakafokon Je ne me reconnais pas plus dans les idées de M. Asselineau que dans celles des autres. Je ne suis pas le seul et cela explique son faible score. Il ne faut pas rejeter la fautes sur les abstentionnistes. Nous ne devons plus voter pour des personnes, mais pour des projets. Les personnes ne sont pas importantes et nous ne devons pas choisir celles qui parlent le mieux, mais celles qui sont le plus aptes à réaliser les projets. Nous devons sélectionner, non des personnes, mais des équipes pour leur réponse à un appel d’offre. Et comme dans tout projet, elles sont sanctionnées lorsque elles ne réalisent pas ou mal le projet.
@Grincheux Je ne crois plus qu’il existe un système « raisonnable » pour représenter les citoyens. Les sujets traités sont de plus en plus techniques, ce qui encourage une professionnalisation de la représentation. Nous avons vu dans les différentes consultations « citoyennes » qui ont été faites ces dernières années une surreprésentation des idées des associations militantes de toutes sortes. Ces associations se proposent de former (déformer ?) les représentants tirés au hasard et le résultat final est très exactement celui attendu par le gouvernement. Un point de vue alternatif n’a aucune chance de prospérer.
@Decouz Ce cher King était probablement déçu que tout son travail soit jeté alors qu’il est en fin de carrière. Dans ce document, il se permet une formule mathématique sans l’appliquer à aucune des mosquées dont nous connaissons l’orientation. Sans vérification, ce travail ne vaut pas grand chose et il continue dans ses attaques ad personam envers tous ses confrères... Il passe pour un aigri. Aucun intérêt.
@Decouz Le Coran reprend les racines consonantiques de l’Araméen et ajoute, pour la langue courante, des mots des dialectes arabes. Les mots araméens sont surtout utilisés pour les termes religieux, ce qui montre que l’enseignement religieux qu’ils ont reçu était en Araméen. L’Araméen était, à cette époque, la langue des échanges, en particuliers commerciaux, comme peut être l’anglais aujourd’hui. Les arabes, bien qu’ayant des dialectes spécifiques à chaque tribu pouvaient sans doute tous comprendre l’Araméen.
@Decouz La langue de Himyar est le Guèze, on ne voit pas vraiment le lien avec le syro-araméen qui est à la source du Coran. Ces sociétés sont chrétiennes et pas du tout polythéistes. Mais vous avez raison : l’islam est né dans une Arabie largement christianisée. D’ailleurs, l’islam a tellement besoin du christianisme qu’il se situe en permanence relativement au christianisme. Il ne survivrait pas à sa disparition. Les chrétiens n’ont besoin que de la présence de Dieu pour exister. naṣārā signifiait nazaréen à l’origine, mais à la disparition de ces derniers, les musulmans ont été obligé de faire une translation vers le christianisme pour pouvoir garder cette relation.
La présence d’un éléphant en Arabie désertique tient du fantasme, car un éléphant a besoin en permanence de grandes quantités d’eau. Il y a probablement des faits réels à l’origine de ce mythe, mais cela s’est forcément passé ailleurs. en fait la sourate 105 a une structure très midrashique, inspirée de textes juifs, en particulier du livre des Maccabées.
L’Eléphant est ici une bête monstrueuse. Dans l’eschatologie, juive et plus tard musulmane, la bête monstrueuse représente en général l’oppression des Empires. L’Empire, de son coté, y est volontiers représenté comme ourdissant un complot contre Dieu et son peuple. Et Dieu intervient en déjouant les complots des Empires par des miracles.
Notre sourate condenserait ici quatre figures de l’oppression et de la révolte contre Dieu : la tour de Babel ; l’arrogance de Nabuchodonosor, le Babylonien ; l‘oppression de l’empire grec du temps des Maccabées ; et celle “actuelle” des Byzantins qui sont les héritiers des Romains (les Rum).
La sourate 105 serait une reprise du symbole de l’éléphant tel qu’on le trouve dans le Livre des Maccabées. Dans ce dernier texte, qui nous est parvenu en grec, l’éléphant est d’ailleurs souvent nommé simplement la Bête (thérios) et non elephantes. En hébreu, le mot éléphant (fil) évoque phonétiquement un prodige (fele, niflaot) et aussi une chute (nfl), or c’est par des prodiges que Dieu va permettre aux Juifs de vaincre les éléphants des armées grecques. Les Empires tomberont, et notamment Babel (nafela babel) d’où sans doute la référence coranique à babel. Babel est en effet un complot contre dieu, que ce dernier déjoua en confondant les langues. La Tour de Babel est naturellement associée aux pierres (celles nécessaires à son édification). Notre sourate fait état d’une inversion : les outils de la révolte et du complot (les pierres qui visaient à atteindre le ciel) se retournent contre les révoltés et, du ciel, leur retombent dessus.