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Jean Dugenêt

Jean Dugenêt

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  • Premier article le 13/03/2018
  • Modérateur depuis le 10/04/2018
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Ses articles classés par : ordre chronologique











Derniers commentaires



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 14 avril 18:09

    @Fanny

    "’antagonisme entre les exploités et les exploiteur. Ces concepts dépassés n’opèrent plus grand-chose dans le monde d’aujourd’hui. Qui exploite qui ?"

     

    Ces concepts sont anciens mais il ne sont pas dépassés. Il n’y a rien de plus actuels que l’exploitation et la résistance des exploités... Les arguments que vous employez pour dire qu’on trouve une quantité de cas difficilement classables entre ces deux catégories s’appliquaient du temps de Marx. C’était d’ailleurs peut être encore plus complexe à son époque car on trouvait davantage de survivance des systèmes féodaux. Alors, c’est vrai, des hommes se soumettent au pouvoir de chefs de tribus. L’esclavage n’a d’ailleurs pas complètement disparu. Et puis des artisans sont propriétaires de leurs moyens de production et ils peuvent même employer des ouvriers tout en ajoutant eux-mêmes de la plus-value à leur production. Les patrons payent une quantité de vendus de toutes espèces pour assurer leur pouvoir : des traitres, des jaunes et même de prétendus syndicalistes-délègués-du personnel qui sont en fait davantage des délégués du patron auprès du personnel que l’inverse. Ceux-là produisent-ils vraiment ? Ce n’est pas ce que le patron attend prioritairement d’eux. Ajoutons que les CRS ne sont pas à proprement parler des exploités bien qu’ils ne vendent que leur force de travail. Ajoutons encore que ceux qui pratiquent une profession libérale ne semblent pas avoir de patron... Tout cela n’est pas nouveau.

    Mais Marx désignait des catégories parce que l’activité des hommes qui fonde la possibilité de vivre se réduit à transformer des produits de la nature pour se nourrir, s’habiller, se déplacer, se loger, se distraire et c’est toujours le cas quand il produit des automobiles, des téléphones portables, des avions... Les productions des hommes ont une réelle valeur qui n’est que le total du temps de travail qu’il a fallu pour produire. Produire les biens que nous consommons c’est donc travailler. Or les hommes n’ont jusqu’à maintenant connu que l’exploitation pour produire. L’esclavage en était la forme la plus primitive et le capitalisme en est la forme la plus élaborée. On a effectivement dans le processus de production des exploiteurs dont les revenus viennent du fait qu’ils possèdent les moyens de production et des exploités qui n’ont que leur force de travail à vendre. Tous ceux qui semblent difficile à classer dans ces deux catégories participent tout de même à ce processus de production des biens matériels dont l’homme à besoin. Or ce processus est fondamentalement celui de l’exploitation capitaliste. Bien sûr le capitalisme a évolué. Sa capacité globale à produire des biens utiles pour l’humanité s’est grandement développée au 19ème siècle mais elle a cessé de croitre. Le capitalisme produit maintenant énormément de forces destructrices dont, assurément, l’homme n’a pas besoin pour vivre. Les crédits d’armement des états sont gigantesques surtout ceux des USA . Mais le processus de production reste le même.

    C’est depuis la naissance du marxisme qu’on trouve des discours pour dire que le marxisme est dépassé. Qui dit antagonisme entre classes sociales dit nécessairement : « lutte de classes ». Et nous voyons sans arrêt, depuis qu’on nous serine que le marxisme est dépassé, l’expression de la lutte de classe.

    Je vous invite à jeter un coup d’œil à la page de la Wikipédia intitulée « Chronologies de révolutions et de rebellions  ». Elle répertorie environ 150 évènements de ce type entre 1950 et 2021 soit environ deux « révolutions » ou « rebellions » tous les ans. Bien évidemment, il faudrait apporter des nuances pour distinguer dans tout cela de simples mouvements sociaux, des coups d’états ou autres complots et de réelles rebellions et révolutions. Cela confirme cependant que la lutte des classes se manifeste régulièrement sous des formes qui montrent que le prolétariat cherche à prendre le pouvoir.

    Il reste à expliquer pourquoi les prises du pouvoir par les exploités n’ont jamais eu le résultat que nous attendons. Les explications montreront aussi que le marxisme est complètement d’actualité...



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 14 avril 14:20

    @Fanny
    "Mais pas un mot sur le fait que la France n’a pas déclaré la guerre à l’URSS. La réalité.« 

    C’est vrai qu’il n’y a pas eu de déclaration de guerre de la France à l’URSS mais en même temps que la France déclarait la guerre à l’Allemagne elle reconnaissait que l’Allemagne était liée à l’URSS par le pacte germano-soviétique. Quand l’URSS a envahi la Pologne (17 septembre 1939) la France ne lui a pas déclaré la guerre mais elle a interdit le PCF qui soutenait cette invasion et le pacte germano-soviétique.

    Je rappelle la chronologie :

    23 août 1939 signature du pacte germano-soviétique.
    26 août la presse communiste est interdite par le gouvernement Daladier parce qu’elle soutient le pacte germano-soviétique. Des militants du PCF qui distribuent des tracts en faveur de ce pacte sont arrêtés
    1er septembre 1939 début de l’invasion de la Pologne part les troupes allemandes
    — 3 septembre 1939 déclaration de guerre de la France et de la Grande Bretagne à l’Allemagne
    17 septembre 1939 les armées russes envahissent à leur tour la Pologne. Cette invasion est approuvée par le PCF.
    26 septembre 1939 le gouvernement français dissout le PCF
    4 octobre 1939, Thorez passe en Belgique avant de rejoindre Moscou.
    14 juin 1940, l’armée allemande entre dans Paris.

    Après la libération, les responsables du PCF ont voulu faire oublier que dans toute cette tranche de l’histoire ils étaient du côté du pacte Hitler-Staline et qu’ils ont donc bel et bien soutenu Hitler en condamnant la déclaration de guerre faite par la France et la Grande-Bretagne. C’est pour cela qu’ils sont entrés dans la clandestinité et non pas pour combattre le nazisme. Ils ont d’ailleurs cherché à négocier la parution légale de l’Humanité avec les autorités allemandes. Ce n’est que plus tard qu’ils seront effectivement opposés à Hitler : après l’opération Barbarossa.

     »Quant à ces variations sur les notions de droite ou de gauche, qui parle d’où, elles n’ont aujourd’hui plus aucun sens. C’est de l’histoire."

    J’écris les mots « gauche » et « droite » avec des guillemets pour dire qu’ils sont effectivement beaucoup employés mais qu’ils n’ont guère de sens. Ils sont très mal définis. Par contre les notions marxistes sont rigoureusement définies. Je vais y venir.

    "Le monde a changé, les seules forces révolutionnaires sont aujourd’hui le capitalisme et la haute technologie. Les peuples sont conformés (et pour certains broyés) par ces deux forces.« 

    Cela fait plus d’un siècle que ce discours est répété. Le monde change. Les notions anciennes doivent être revues. Voici les bonnes notions nouvelles... J’ai eu ainsi à prendre connaissances de centaines de notions nouvelles qui à vrai dire se répètent indéfiniment. Voyons quelles sont les vôtres.

     »Les partis d’autrefois ne savent plus où ils habitent, mais on peut néanmoins distinguer deux familles.

     Ceux n’ayant aucune réserve en faveur du turbo capitalisme financier triomphant piloté par l’Etat profond américain, avec toutes ses composantes sociétales et autres (celles qui favorisent le commerce, la circulation de l’argent : cf. travail des femmes, ISF immobilier …). C’est Macron et Glücksmann avec Bruxelles en vue des élections de juin.

    Ceux qui savent qu’ils ne peuvent pas grand-chose contre le turbo-techno-capitalisme financier mais qui tentent des petites choses pour y résister. Ils font semblant, tout en sachant que c’est perdu (RN, LR, LFI, PC …)."

    Le capitalisme nouveau est arrivé. C’est comme le Beaujolais : il est nouveau tous les ans. Maintenant nous avons « le turbo-techno-capitalisme financier ». Et ça change tout car il n’est plus question de lutte des exploités contre les exploiteurs mais de lutte entre ceux qui sont pour le turbo-techno-capitalisme financier et ceux qui sont contre. Et c’est là qu’on comprend vite que les méchants ne sont plus les exploiteurs, les milliardaires, les impérialistes, les dictateurs...Les grands méchants sont maintenant ceux qui pilotent ce nouveau capitalisme c’est-à-dire : "l’Etat profond américain, avec toutes ses composantes sociétales et autres (celles qui favorisent le commerce, la circulation de l’argent : cf. travail des femmes, ISF immobilier …).

    « 

    Avec une formulation qui vous est propre vous retombez dans les schémas classiques de l’extrême-droite qui emploie souvent d’autres termes pour dire la même chose. L’ennemi c’est l’Empire (inutile de dire lequel), c’est l’Occident (la terre étant ronde tout le monde est à l’occident de quelque chose) et pour vous c’est le »pilote du turbo-techno-capitalisme financier« c’est-à-dire »l’Etat-profond-amricain". Dans ces conditions, on trouve effectivement des bons exploiteurs, bons capitalistes, bons milliardaires, bons dictateurs... Mais aussi des méchants exploités : ceux qui habitent aux USA où ceux qui refusent de se faire envahir par les bons dictateurs.

    Pour ma part, je ne propose rien de très nouveau. Je m’en tiens aux faits, à la réalité. La première des réalités c’est que le monde est divisé essentiellement non pas topologiquement, non pas par les frontières des états nationaux mais par l’antagonisme entre les exploités et les exploiteurs, entre ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui n’ont que leur force travail pour vivre ou survivre.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 13 avril 11:25

    @Fanny

    « la France entre en guerre contre Hitler et donc contre son allié Staline » La France (avec la GB) a déclaré officiellement la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 (l’inverse de 14), mais pas contre l’URSS. C’était sans doute un peu plus compliqué, plus tordu et subtil que votre « entre en guerre ... donc contre son allié Staline ».

    C’était pourtant bien la réalité. C’est pourquoi le gouvernement, qui succédait en douceur au Front Populaire, a considéré que le PCF devait être interdit. De fait, d’ailleurs, le PCF s’est prononcé pour Staline et Hitler dans ce début du conflit qui deviendra rapidement une guerre mondiale. Rappelons que la déclaration de guerre faisait suite à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne suivie de près par l’invasion, par la Russie, de l’autre partie de la Pologne. Il n’y a pas d’autre vision possible de ce moment de l’histoire. Je ne vous suis pas quand vous dites que "c’était sans doute un peu plus compliqué, plus tordu et subtil que votre « entre en guerre ... donc contre son allié Staline".

    Vous semblez vouloir reprendre à votre compte la politique du PCF qui a voulu récrire ce moment de l’histoire ainsi que leur négociation avec les nazis pour la publication légale de l’Humanité.

    Je reviens à ce sujet sur ce que vous avez dit à propos de Thorez. Je n’ai plus le commentaire sous les yeux mais, de mémoire, je crois que vous avez jugé « petit » que je dise qu’il s’était « planqué » à Moscou. C’était dans doute un peu court mais pas petit. Je vais donc m’expliquer davantage.

    Je ne dirais sans doute pas cela si Thorez à son retour en France avait expliqué la réalité à propos de son séjour à Moscou. Tous les militants du PCF pensaient qu’il était normal qu’ils n’aient pas entendu parlé de Thorez puisqu’il devait assurément être, comme tout bon dirigeant du PCF, dans la résistance et par conséquent dans la clandestinité. Sans doute était-il à la tête d’un groupe de partisans ou de maquisards pour se battre les armes à la main contre l’occupant. Que nenni ! Et Thorez s’est longtemps gardé de dire la vérité. Cela justifie que nous disions haut et fort ce qui s’est réellement passé.

     Thorez avec sa femme était dans une datcha de la banlieue de Moscou. Cela correspondait à la volonté politique de Staline d’achever la transformation du PCF en un parti stalinien. Thorez, à Moscou, était à l’école du stalinisme pur et dur. Il apprenait à justifier les famines, les procès de Moscou, les grandes purges avec tous les énormes mensonges que cela impliquait. Il apprenait la lutte contre les trotskystes c’est-à-dire contre les bolchéviques. Il apprenait qu’il fallait liquider tous ceux qui avaient fait la révolution d’octobre puis qui avaient gagné la guerre civile. Il apprenait la diplomatie de Staline. Il apprenait le sens pour Staline du pacte Hitler-Staline. Son rêve de grandeur que ne renierait pas Poutine. Staline était certain que cette alliance entre ces deux grandes puissances de l’époque allait lui permettre (avec Hitler) de dominer le monde (il se débarrasserait ensuite d’Hitler). Ensemble, ils avaleraient les USA, le Japon... Je vous invite à lire le livre de Jean Jacques Marie : « la Collaboration Staline-Hitler ». C’était bien cela le point de vue de Staline alors que, pour Hitler, il ne s’agissait que d’un accord de circonstance pour lancer son offensive contre la Pologne et enchaîner ensuite avec une autre politique.

    Je m’interroge maintenant à votre sujet. Vous avez toute l’attitude des déçus du mouvement ouvrier qui se sont aperçus, après de multiples expériences, que l’espoir qu’ils avaient placé dans les organisations dîtes de « gauche » a été déçu. Ils en viennent à se tourner vers l’extrême-droite...



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 12 avril 21:45

    @Fanny
    Bonsoir,
    Je ne cherche pas à mettre de la morale bien que j’aie évidemment des jugements très négatifs sur tous les dictateurs et en particulier sur Hitler et Staline. Mais, ma préoccupation essentielle est de connaître les faits. Je dois dire qu’il me plait d’aller chercher les faits qui dérangent pour les exhiber. Mais, ceux qui cherchent la vérité devraient toujours se réjouir que des faits soient mis à jour.

    Ce que je dis est simplement une mise en évidence de quelque faits remis dans l’ordre chronologique avec dans l’ordre :
    début du pacte Hitler-Staline
    la France entre en guerre contre Hitler et donc contre son allié Staline. Le PCF doit entrer en clandestinité.
    la France est battue. Hitler entre en vainqueur dans Paris. Le PCF sort de la clandestinité et négocie avec ses alliés : les nazis. Il veut sortir de la clandestinité.
    opération Barbarossa. Fin du pacte Hitler-Staline. Le PCF retourne à la clandestinité.

    Sur cette grille, qui est le simple déroulement de l’histoire, se place les histoires personnelles des individus notamment Thorez, Duclos... avec ensuite les accords à Yalta et Potsdam qui fixent l’essentiel du nouvel équilibre international de l’après guerre d’où les USA sortent en étant, de très loin, la première puissance mondiale...

    A nouveau l’histoire des individus se place sur cette grille de l’histoire collective. Thorez aux ordres de Staline fait appliqué les accords internationaux signés par Staline. Pour que Stalein règne maintenant sur l’Europe de l’Est il faut que le PCF aide à la reconstruction capitaliste. Il doit faire tout l’inverse de ce qu’il a expliqué pendant des décennies... Il trahit les résistants qui pensaient que la deuxième partie du programme du CNR serait appliqué. Ni Staline, ni Thorez, ni De Gaulle n’en veulent.

    J’ai beaucoup écouté Annie Lacroix Ruiz. Elle explique beaucoup de choses vraies notamment sur la reconstruction capitaliste de la France à la libération. Elle montre comment les capitalistes qui avaient pour la plupart collaboré avec les nazis ont été à nouveau projetés au sommet de l’Etat sous De Gaulle. Elle donne l’exemple, bien réel de Couve de Murville. Tout cela est bien vrai... Mais elle oublie de dire que cela n’a été possible que parce que le PCF, aux ordres de Thorez, lui même aux ordres de Staline, a décidé de laisser faire De Gaulle. Elle oublie aussi de dire que le parcours du pétainiste Mitterrand fut très semblable à celui de Couve de Murville. Bien sûr c’est un peu gênant de le dire. En effet le PCF a participé à un gouvernement sous Mitterrand en 1981.

    Au passage ses discours sur les tondues de la libération devraient soulever des protestations chez les féministes. Elles n’avaient pas toutes faites de la collaboration horizontale et je ne suis pas sûr que ce traitement étaient ce qu’il y avait de mieux à faire pour les « coupables d’amours illicites ». Les hommes-français qui ont eu des liaisons avec des allemandes au STO étaient quasiment des résistants pour avoir « sauté » des allemandes... A vrai dire ces discours d’Annie Lacroix Riz m’horripilent.



  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 12 avril 15:56

    @Fanny
    Vous avez raison pour Jaurès. Il fut assassiné au moment où son pacifisme était dangereux pour ceux que se préparaient à la guerre de 14-18.

    Pour Thorez vous vous trompez. Il est allé se planquer dans le banlieue de Moscou pendant toute la guerre et il est revenu à la libération pour imposer aux résistants français de se mettre à la remorque de De Gaulle dans la reconstruction d’une France capitaliste.

    Pour vous expliquer cela, il faudrait revoir toute cette tranche de l’histoire depuis le pacte Hitler-Staline jusqu’aux années qui ont suivi la libération.

    Pour faire vite. Le pacte Hitler-Staline a été effectif avant que la France ne soit en guerre contre l’Allemagne et il s’est prolongé après la capitulation. Autrement dit les communistes français étaient dans le camp des ennemis de la France (Hitler+Staline) au moment où la France est entrée en guerre. Ils ont donc logiquement étaient interdits et ont continué à se réclamer du « communisme » (en fait du stalinisme) et à s’organiser dans la clandestinité dès ce moment. C’est vers cette époque que Thorez et sa femme sont partis avec quelques autres en Russie. Quand la France a capitulé et qu’Hitler est venu se pavaner à Paris, quelle fut l’attitude des dirigeants du PCF ? Pour eux, c’était maintenant ceux qui étaient dans leur camp (Hitler était encore pote avec Staline) qui venaient prendre le pouvoir en France. Les dirigeants staliniens restés en France (avec notamment Duclos) se sont précipités chez les nazis pour demander leur sortie de la clandestinité avec la parution légale de l’Humanité. La sortie d’un numéro stalino-nazi (puisqu’ils étaient d’accord sur le contenu) a été autorisée. La rédaction de ce numéro a été bouclée. Cependant, il n’est jamais sorti. Il faudra que j’explique cela en détail dans un article mais tout ce que je viens d’écrire est exact. En fait, il y a eu un cafouillage au dernier moment entre la police française qui continuait à refuser la légalité aux communistes et les autorités allemandes qui se préparaient à travailler avec eux. Le dernier rendez-vous entre nazis et staliniens a été raté parce que les flics français avaient arrêté les staliniens prévus pour la rencontre.
    Quelques temps plus tard, le pacte étant rompu avec l’opération Barbarossa les communistes se sont trouvés à nouveau dans la clandestinité.

    Passons directement à la libération. Paris est libéré par la résistance française avant que l’armée américaine n’ait à intervenir. Pour De Gaulle qui arrive à Bayeux c’est une catastrophe. Il avait envoyé Chaban Delmas négocié avec les résistants pour leur demander d’attendre. Il galope avec la deuxième DB (armée « française » avec du matériel américain et des soldats de « nos » colonies) pour venir au plus vite se pavaner en « libérateur qui n’a rien libéré » dans les rues de Paris. Les ordres de Thorez qui se précipite pour rentrer à Paris sont exécutés. Le communiste Roy-Tanguy qui avait dirigé la résistance accepte de se mettre en arrière-plan derrière De Gaulle. La résistance prend le pouvoir dans plusieurs villes du Sud de la France. Thorez, répondant aux invectives de Staline, ordonne : il faut désarmer la résistance et laisser De Gaulle mettre en place une nouvelle administration... Tout cela a été négocié entre Staline, les américains (Eisenhower puis Truman) et Churchill à Yalta (avant la libération) et à Potsdam (après la victoire).

    Staline a tenu ses promesses. Il a ramassé dans son giron les pays de l’Europe de l’Est et a mis les partis communistes d’Europe de l’Ouest au service de la reconstruction d’une Europe de l’Ouest capitaliste. Thorez s’est appliqué à faire passer cette politique en France. Les résistants communistes ont tous fini par accepté souvent avec amertume.

    Ce fut beaucoup plus catastrophique en Grèce où une partie de la résistance a refusé de rendre les armes (suivre le lien).

    J’écrirai un jour un article pour raconter cela en détail.

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