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Accueil du site > Tribune Libre > Comment vaincre Macron et son monde ?

Comment vaincre Macron et son monde ?

Personne ne peut prétendre avoir une stratégie, au sens d’une feuille de route qu’il suffirait d’appliquer scrupuleusement pour parvenir à la victoire du mouvement social. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir à nos objectifs et aux moyens pour y parvenir.

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Information préliminaire : le dessin illustrant cet article est dû à un dessinateur talentueux que j'ai découvert récemment : Mykolas. Pour plus d'informations, cf. sa page Facebook ou son site web : 

https://www.facebook.com/mykolas.dessinateur

http://mykolas.info

Pas de stratégie a priori

Pour vaincre Macron et son monde, suffit-il de mettre en œuvre une méthode prédéfinie ?

 Cette idée me paraît fausse pour deux raisons. La première, c’est qu’il est vain de vouloir soumettre la pratique à une théorie, aussi sophistiquée soit-elle : il y a toujours des facteurs que la théorie n’avait pas pris en compte, si bien qu’on ne peut être efficace qu’en modifiant la stratégie au fur et à mesure des événements.

Mais si je rejette cette idée, c’est aussi parce qu’elle est profondément antidémocratique. En effet, un mouvement social ne peut triompher que s’il réussit à fédérer de larges pans de la société. Si cette unité est accomplie, la victoire n’est plus loin. « El pueblo unido jamás será vencido. » En attendant que cette unité se fasse, il est clair que tous les groupes sociaux n’ont pas la même idée sur les objectifs à atteindre ni sur les moyens pour y parvenir. Dès lors, si quelqu’un prétend avoir déjà la solution clé en main, cela veut dire qu’il pense faire partie d’une minorité éclairée qui doit conduire le peuple ignorant sur le chemin de son émancipation. Tel fut le péché originel du marxisme-léninisme (cf. la note à la fin de ce billet).

La fin et les moyens

En écrivant ce billet, je ne prétends donc pas donner une méthode qu’il suffirait d’appliquer scrupuleusement pour parvenir à la victoire du mouvement social. Ce serait prétentieux et antidémocratique. En revanche, rien ne m’interdit de proposer quelques idées générales, forcément discutables et insuffisantes. La première, que j’ai déjà évoquée plus haut, c’est qu’il n’y a pas de séparation entre la fin et les moyens.

Quel est l’objectif des personnes qui se mobilisent actuellement ? Pour une bonne part d’entre elles, le but n’est pas seulement de s’opposer à une loi particulièrement injuste sur le système de retraites. Il s’agit aussi de défendre la démocratie contre la tyrannie de la finance, des élites auto-proclamées, d’un gouvernement liberticide, d’une police brutale et d’un régime politique qui s’apparente de plus en plus à une monarchie absolue. Il s’agit encore de défendre une solidarité sociale déjà très mutilée, et menacée de disparaître par un capitalisme décomplexé et débridé. Le but, au fond, c’est la liberté, l’égalité et la fraternité. On peut voir dans ce mouvement un effort de la société pour s’unifier contre tous les séparatismes qui la menacent, à commencer par le séparatisme des riches, celui dont Macron s’abstient en général de parler. Et cette unification n’est pas fondée sur la désignation de boucs émissaires : personnes étrangères ou perçues comme telles à cause de la couleur de leur peau, de leur religion ou des origines de leur famille, personnes sans emploi, « ultra-gauche », « wokistes », « islamo-gauchistes »… L'unification voulue par l'extrême droite (de Le Pen à Zemmour en passant par Darmanin) ne serait d’ailleurs qu’illusoire : la stigmatisation d’une minorité, loin d’être un facteur d’unité, est l’une des pires formes de séparatisme. L’unité de la société, telle qu’elle est désirée par les acteurs du mouvement social, ne semble pas non plus fondée sur l’autorité d’un chef – qu’il s’appelle Jupiter, Marine, Gérald, Fabien ou autrement – ni sur une militarisation de la société (par l’entremise d’un Service National Universel, par exemple). Pas de fraternité véritable sans liberté ni égalité.

Si mon hypothèse est correcte, si l’objectif consiste à démocratiser la société, à l’unifier sur la base d’une libre association de personnes égales et non par la soumission à des groupes dominants, alors il est facile de comprendre qu’il n’y a pas de séparation entre la fin et les moyens. La libre unification de la société est à la fois le but, mais c’est aussi le moyen : plus nous serons nombreuses et nombreux à nous unir contre la tyrannie, plus nous aurons des chances de gagner.

J’ajouterai que l’unification doit aussi s’effectuer à l’intérieur de nous. Les rapports de domination n’impliquent pas seulement des tensions entre groupes sociaux : ils sont intériorisés par chaque personne. Nous sommes toutes et tous déchirés par des tendances opposées. D’un côté, nous souhaitons être libres et accomplir des objectifs qui nous sont propres, et de l’autre nous avons le sentiment de devoir nous soumettre à des règles arbitraires pour éviter d’être punis par la société et par nos supérieurs hiérarchiques. Et cela vaut même lorsqu’on est privilégié : on est tenu de se plier à des contraintes externes, de tenir son rang, de jouer un rôle conforme à son statut social, à sa couleur de peau ou à son genre. Un homme, par exemple, ne doit pas se montrer trop « féminin » (trop doux, trop sensible, trop empathique….) sous peine d’être dévalorisé, voire violenté. Pour sortir de ces contradictions, je crois que nous devons à la fois changer les structures sociales, par des luttes collectives, mais aussi travailler sur nous-mêmes. La méditation de pleine conscience, que je pratique depuis quelques années, peut être un moyen d’accéder à une certaine sérénité, de faire la paix avec soi-même et de se libérer de l’aliénation sociale. Il serait à mon avis absurde d’opposer les luttes des groupes opprimée à des pratiques plus individuelles, sous prétexte qu’elles sont aujourd’hui l’apanage d’une bourgeoisie égoïste, repliée sur elle-même. Ce serait aussi stupide que de rejeter en bloc la science, la littérature et la philosophie qu’on enseigne dans les lycées et les universités, sous prétexte que ce sont des produits d’une culture bourgeoise ou aristocratique.

Pourquoi la guerre sociale est inévitable

J’ai essayé de montrer que l’unité, la paix, la réconciliation, constituent à la fois le but et le moyen du mouvement social actuel. Et pourtant, ce mouvement s’inscrit dans une sorte de guerre. Il y a là une contradiction, au moins apparente. Comment peut-on prôner à la fois la paix et le conflit, l’unité de la société et la lutte contre une fraction de celle-ci ? Est-il cohérent de dénoncer la stigmatisation des boucs émissaires tout en désignant les « élites » dirigeantes comme des adversaires à combattre ? Il me semble que cette objection n’est pas insurmontable. Les luttes sociales (lutte des classes, luttes féministes ou écologistes, luttes contre le racisme, la transphobie ou l’homophobie….) ne sont qu’une réponse à un système injuste, permettant l’oppression de certaines personnes par des groupes dominants. Elles sont d’abord provoquées par une agression venue d’en-haut. « Macron nous fait la guerre », comme dit une chanson entendue dans des manifestations. Au-delà de Macron, il y a des fractions de la société qui, non contentes de vouloir conserver leurs privilèges, veulent les augmenter sans cesse. Parmi les privilégiés, certaines personnes sont raisonnables, parfois même ralliées à la cause des opprimés. Mais il y a aussi des gens imperméables au dialogue, parce qu’ils sont enfermées dans leurs préjugés, liés par leurs intérêts de classe et intoxiqués par leur addiction à la richesse et au pouvoir. Macron incarne à merveille cette arrogance et cette avidité insensées, mais il est loin d’être un cas isolé, hélas ! Comme l’explique le philosophe et économiste Frédéric Lordon, les caractéristiques psycho-pathologiques de nos dirigeants ne sont pas dues au hasard : elles sont en phase avec un système capitaliste de plus en plus violent et décomplexé. Et ce système politique, social, économique, médiatique, éducatif, en plus de façonner ces caractéristiques psychiques, donne de plus en plus de pouvoir et de richesses à une grande bourgeoisie dont la suffisance croît en raison inverse de sa légitimité déclinante. Face à de telles personnes, face à un tel système, même la CFDT commence à comprendre qu’un combat est nécessaire.

Cela ne veut pas dire que le combat doit seulement cibler une infime minorité, la grande bourgeoisie qui dirige le monde. L’exploitation des travailleurs, qu’elle soit légale ou illégale, existe aussi dans de petites entreprises, dirigées par des patrons qui ne roulent pas tous sur l’or. Le racisme, la stigmatisation des « assistés », le sexisme, l’homophobie ou la transphobie sont des maux qui pourrissent toutes les couches de la société. D’où un problème de taille : comment faire pour rassembler dans un même combat des personnes qui sont à certains égards des adversaires ? On peut très bien être opprimé par la grande bourgeoisie tout en étant sexiste, raciste, ou hostile à l’écologie politique. On peut être à la fois privilégié socialement et opprimé en tant que femme, non-blanc-he, homosexuel-le ou transgenre. « Nous sommes les 99 % », disaient les militants du mouvement Occupy Wall Street. C’était à la fois vrai et faux. Une fraction de ces 99 % avait effectivement le désir et la conscience de former un « nous » avec l’immense majorité de la société, mais cette dernière était divisée par de profondes inégalités économiques, raciales et culturelles. On le voit, la fameuse convergence des luttes n’est pas une partie de plaisir, même si les divisions sociales sont probablement moins profondes en France qu’aux États-Unis.

Convergence des luttes

Comment les luttes peuvent-elles converger ? Il n’y a évidemment pas de recette miracle, sinon ça se saurait. La tâche est d’autant plus difficile que les dirigeants politiques et économiques font tout ce qu’ils peuvent pour diviser les opprimés afin de les affaiblir. D’un autre côté, il ne faut pas non plus surestimer leur pouvoir de nuisance. Macron et ses amis sont devenus tellement impopulaires, ils se sont tellement discrédités par leurs mensonges, leur mépris et leur violence, qu’ils ont réussi sans le vouloir à unir contre eux une grande part de la population.

Par ailleurs, des rapprochements peuvent s’opérer par des rencontres. Pour lutter contre les préjugés et la méfiance qui divisent les groupes sociaux, rien ne peut remplacer des discussions avec des personnes qu’on n’a pas l’habitude de fréquenter. Les manifestations ou les actions militantes (blocages divers, grèves, diffusion de tracts…) peuvent être l’occasion de telles rencontres. Mais, dans une période d’effervescence politique et sociale, il est aussi possible de discuter spontanément avec des inconnus dans la rue, dans des cafés, dans des trains, etc. Tout cela peut contribuer à construire des liens sociaux.

Enfin, la convergence des luttes est une tâche à mener sur le plan intellectuel. Il existe des arguments forts pour justifier l’idée que les opprimés ont tout intérêt à s’unir, dans le respect mutuel, sans qu’aucun groupe ne prétende diriger la lutte sous prétexte que sa cause serait plus essentielle que les autres. La lutte des classes a autant d’importance – ni plus, ni moins – que le féminisme, l’antiracisme ou le mouvement écologiste. Dans la mesure du possible, il s’agit de penser tous ces combats ensemble, afin qu’ils se renforcent mutuellement.

Prenons deux exemples. La lutte contre la domination masculine est le point commun entre les divers mouvements féministes. Elle peut également, me semble-t-il, être reprise à son compte par des mouvements homosexuels ou transgenres, car l’une des causes principales de l’homophobie et de la transphobie est la volonté de préserver un ordre social machiste, où la frontière entre le masculin et le féminin est considérée comme évidente, immuable, « naturelle ». Mais la lutte contre la domination masculine peut également profiter à des hommes opprimés par le système capitaliste. En effet, remettre en question la culture machiste, c’est critiquer l’idée que le désir de domination et les pulsions guerrières seraient des vertus, et des vertus naturelles, propres à une partie de l’humanité (celle qui est pourvue de testicules). Critiquer la domination masculine, cela implique de critiquer la domination tout court : celle qui est subie par les femmes, bien sûr, mais aussi celle que certains hommes (les prétendus « mâles alpha ») font subir à d’autres hommes. Le féminisme ne peut se résumer à l’éloge d’une minorité de « femmes puissantes » : si j’ai bien compris, c’est un combat pour l’avènement d’une société où la coopération et le respect mutuel l’emportent sur la violence et l’oppression. Au fond, n’est-ce pas le souhait de toute personne qui s’oppose à la tyrannie capitaliste ? Réciproquement, le féminisme a tout intérêt à s’intéresser aux rouages du capitalisme, car les femmes sont les premières victimes de l’exploitation économique. Ainsi, la convergence entre le féminisme et la lutte des classes est possible sur le plan intellectuel, mais aussi sur le plan affectif, émotionnel, car le capitalisme et la domination masculine font souffrir tous les opprimés, quel que soit leur genre.

Un deuxième exemple, c’est celui de la convergence entre les mouvements écologistes et la lutte des classes. Là encore, tout le monde a intérêt à articuler ces deux combats. Les travailleurs des classes populaires sont souvent les premières victimes du productivisme industriel, non seulement parce qu’ils sont plus exposés à des environnements pollués et qu’ils n’ont guère les moyens de s’acheter de la nourriture bio, mais aussi parce que le productivisme et la société de consommation constituent un obstacle à la diminution du temps de travail. Les écologistes ont tout intérêt, pour faire triompher leurs idées, à s’attaquer d’abord au mode de vie des plus riches et à ne pas exiger des sacrifices de la part de ceux qui ont déjà du mal à survivre. « Fin du monde, fin du mois, même combat. » Les écologistes, d’un point de vue plus radical, ont aussi intérêt à lutter contre le capitalisme, un système qui a été conçu pour permettre une accumulation indéfinie de richesses par tous les moyens, y compris un gaspillage et une pollution éhontés, au prix de la destruction des écosystèmes. Il est d’ailleurs frappant que certains écologistes, dans les manifestations, entonnent des slogans anticapitalistes, se montrant ainsi plus audacieux que la CGT ou la France Insoumise.

Convergence des styles de lutte

Qu’en est-il maintenant des moyens d’action ? Faut-il agir de manière légale ou illégale ? Faut-il agir de manière violente ou non-violente ? Ces deux questions sont différentes, comme on va le voir très bientôt. Il se pourrait aussi qu’elles soient mal posées, dans la mesure où elles sous-entendent qu’il y aurait une incompatibilité absolue entre deux types d’action qui sont peut-être indissociables. J’irai assez rapidement sur l’opposition entre ce qui est légal et illégal. Il me semble raisonnable que certaines organisations – comme la ligue des droits de l’homme ou les syndicats, par exemple – respectent strictement le cadre de la légalité. Cela leur donne une légitimité pour porter le combat sur un terrain juridique, lorsque cela s’avère utile. Mais l’expérience semble montrer que les actions légales ont des limites. C’est particulièrement le cas en France, où les systèmes social et scolaire se conjuguent avec une constitution antidémocratique pour maintenir l’ordre établi. Je me demande donc si, pour renverser ou fragiliser cet ordre établi, un certain illégalisme n’est pas nécessaire. Face à un pouvoir politique et économique qui refuse tout dialogue, il s’agit de modifier le rapport de force, de manière à ce que la peur change de camp. La désobéissance civile, prônée notamment par certains mouvements écologistes, pourrait contribuer à cela.

Reste à parler de la violence. J’avais écrit à ce sujet un article il y a quelques années. Ici, je me contenterai de quelques idées succinctes. La première, c’est qu’il ne faut pas confondre « violent » et « illégal ». La désobéissance civile, en principe, est non violente ou fort peu violente. Refuser d’obéir à la police lorsqu’elle ordonne à des manifestants de quitter une place, ce n’est pas très violent. Décrocher le portrait de Macron dans une mairie, ce n’est pas excessivement brutal. Mais c’est illégal. Inversement, il y a des violences légales, et pas seulement du côté de la police. Faisons une comparaison très simple. La grève est généralement légale. Le droit de grève est même garanti par la constitution, et c’est tant mieux. Briser la vitrine d’une banque, dans une manifestation, c’est évidemment illégal. Maintenant, quelle action est la plus violente : la grève ou le vandalisme de certains manifestants ? La réponse est moins évidente qu’elle n’y paraît. Si le ou la vandale a pris soin de vérifier que personne ne se trouvait trop près de la vitrine, la violence de son acte concerne surtout des biens matériels. Si les grévistes travaillent dans le secteur de la santé ou des transports, leur action est susceptible de mettre en danger des vies humaines. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles tant de travailleurs hésitent à se mettre en grève : ils sont très attachés à l’intérêt général, notamment lorsqu’ils travaillent dans des services publics. Et, d’une manière très cynique, les gouvernements exploitent cette noble conscience professionnelle et civique pour saccager ces mêmes services publics.

Deuxième remarque : au sens large du terme, la violence existe lorsqu’une personne subit de la part de quelqu’un d’autre un traitement qu’elle n’a pas voulue. Faire violence à quelqu’un, c’est agir contre son gré. En ce sens très général, tout ce qui déplaît à Macron est une forme de violence, même si cette dernière est à la fois très légère et parfaitement légale. Exemple : un concert de casseroles. La question n’est donc pas de savoir si la violence doit être tolérée ou pas : à partir du moment où des individus ont des désirs opposés, elle est inévitable. Le vrai problème est plutôt de savoir quel type de violence peut se justifier.

Troisième remarque : comme je le disais plus haut, ce sont d’abord les dominants qui font la guerre aux opprimés. Comme le disait Warren Buffett, à l’époque où il détenait la deuxième fortune mondiale : « Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui la mène, et nous sommes en train de la gagner » (le New York Times du 26 novembre 2006). Source : cet article du Monde. La violence est donc déjà là, elle est structurelle, incrustée dans le fonctionnement ordinaire des sociétés actuelles, qui sont toutes plus ou moins capitalistes, machistes, racistes, xénophobes, hétéronormées, antidémocratiques. Ne rien faire, c’est être complice de cette violence. S’opposer à elle, c’est d’une certaine manière faire violence aux puissants, même si la résistance se fait de manière extrêmement pacifique. C’est aussi prendre le risque de déchaîner un surcroît de violence de la part du pouvoir en place. On n’échappe donc pas à la violence. Reste qu’il est toujours préférable, dans l’absolu, de s’attaquer à des biens matériels plutôt qu’à des personnes. On peut également penser que l’insurrection de vingt millions de personnes calmes et déterminées serait à la fois plus efficace et plus acceptable moralement que les combats de quelques milliers d'autonomes contre la police. Mais que faire si on ne parvient pas à faire descendre durablement vingt millions de personnes dans la rue ? Et que faire si le pouvoir en place répond par la violence à cette insurrection massive ? Ces deux questions restent ouvertes.

De manière générale, on l’aura compris, toutes ces réflexions stratégiques visent moins à fournir une solution qu’à alimenter le débat public sur le but et les moyens du mouvement social.

Note

Lénine et ses épigones se sont assis sur l’une des idées les plus importantes de Marx et, plus généralement, de la première internationale : « L'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Contre ce principe, une certaine bourgeoisie intellectuelle a prétendu savoir mieux que le prolétariat ce que voulait le prolétariat et elle a imposé partout où elle a pu une variante moderne du despotisme éclairé. Elle a cru – ou feint de croire – que la fin justifiait n’importe quel moyen, et qu’on pourrait utiliser l’oppression pour faire germer la liberté, et la constitution d’une nouvelle bourgeoisie, la nomenklatura, pour faire advenir la société sans classes. Contre cette imposture, il s’agit de se méfier de tous les théoriciens « progressistes » – y compris de l’auteur de ce billet : tout doit pouvoir être discuté collectivement, aucune parole n’est sacrée, et surtout pas celle des gens qui croient savoir mieux que tout le monde sous prétexte qu’ils sont « éduqués » (vocable répugnant qui sert aux gens très diplômés à se désigner eux-mêmes).


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57 réactions à cet article    


  • chapoutier 24 avril 2023 14:53

    Lénine et ses épigones se sont assis sur l’une des idées les plus importantes de Marx

    .....NON pas Lénine ! je partage certains de vos constats, mais vous faites erreur au sujet de Lénine, il craignait justement ce que vous dénoncez, que le parti soit phagocyté par les ’’ bobos ’’ de son époque.


    • Brutus paparazzo 24 avril 2023 14:56

      @chapoutier

      ... et en Chine, ce ne sont pas des bobos qui ont phagocyté le parti, au départ, il leur a fallu une cinquantaine d’années pour y arriver


    • chapoutier 24 avril 2023 15:56

      @paparazzo
      la dégénérescence des organismes vivant est inhérente à leur nature, c’est vrai également pour les partis et associations. la dégénérescence des partis communistes est le résultat ( entre autre ) du socialisme dans un seul pays puisque le communisme ne peut etre viable contraint dans des frontières et en plus agressé par les nations capitalistes, d’où la théorie de la révolution permanente dans le temps et l’espace physique.


    • Brutus paparazzo 24 avril 2023 19:57

      @chapoutier

      Les Chinois ont même inventé la notion (plutôt que le concept) de « socialisme de marché ».

      Pour ce qui est de l’« héritage » de Lénine, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’on lui attriube trop souvent des formules dues à Boukharine. Le matraquage idéologique a été tellement puissant qu’il faut être un spécialiste pour démêler les amalgames qui se sont sclérosés de chaque côté du « rideau de fer ». Mais qui recherche vraiment la vérité historique ? La plupart du temps, les citations, souvent approximatives et parfois inventées, ne servent qu’à renforcer des sophismes e, les illustrant et en faisant intervenir un super-héros adoré. Que n’a t on pas fait dire à Einstein, par exemple ?.


    • chapoutier 24 avril 2023 20:28

      @paparazzo
      . Le matraquage idéologique a été tellement puissant qu’il faut être un spécialiste pour démêler les amalgames qui se sont sclérosés de chaque côté du « rideau de fer »

      en 81, j’ai récupéré les 40 tomes des oeuvres completes de Lénine et les 2 index donc les faussaires n’ont qu’a bien se tenir smiley


    • @INFORMATION TRES IMPORTANTE A FAIRE CIRCULER
       

      Ré-information !

      Macron nous, enfin VOUS à expliqué de long en large et en travers que la reforme des retraites, donc voler deux ans aux salariés etais pour se proteger du cout de la dette et donc avoir de bonnes notes des agences de notation !!
       
      Ceci viens de sortir la, à faire tourner absolument à tous, surtout ceux ayant une culture de l’économie.

      L’agence FITCH viens de DEGRADER la NOTATION de la France de AA à AA moins !!!
      Donc tout l’effet contraire soit disant escompté par le « mozart de la finance »
       
      Tres peu en parlent et pour cause , c’est la raison qui est tres interessante evoquée par FITCH, cad les mouvements sociaux que cette reforme mal préparée et surtout au pire moment à crée, ainsi que la sale ambiance qui en à découlé, qui en découle et qui riusque d’en déculer pendant un bon paquet de temps , bref... c’est loin d’etre fini.
       
      Certains fanboistes ici, genre le rakoto, fergus & co, dirons que je déforme, j’exagere etc... tres bien !
      Prenons OUEST France au pif, c’est la meme ailleurs, je vous laisse lire mes chers amis Macronistes
       
      L’agence de notation Fitch a annoncé ce vendredi 28 avril 2023 avoir rétrogradé la note de la France.
      Celle-ci passe de « AA » à « AA- ».
       
      L’agence invoque les tensions sociales récentes en lien avec la réforme des retraites,
      qui pèseront sur la capacité de la France à réduire le déficit et la dette.
       
      Source pour ceux voulant vérfier par eux memes,
      car il ne faut jamais croire quelqu’un sur parole !
      https://www.ouest-france.fr/economie/lagence-fitch-abaisse-la-note-de-la-france-a-aa-aab984b9-0ca6-47b3-86df-ec2ffa876420
       
      Merci à tous ceux qui aiment leur pays de faire circuler cette info de la plus haute importance qui prouve sans conteste que Macron joue contre notre pays ou alors il est d’une médiocrité sans nom en economie (et le reste aussi) ...et...
      accessoirement ceux ayant veau-tés pour Macron sonts des anes batés en economnomie , vais derechef les aider,...
      on répete et sans retenue :
       
      hi-han hi-han
       

      Allez on boucle jusqu’a plus soif , vous le valez bien comme dis la pub 


    • Brutus paparazzo 24 avril 2023 14:54

      « Contre cette imposture, il s’agit de se méfier de tous les théoriciens « progressistes » – y compris de l’auteur de ce billet  : tout doit pouvoir être discuté collectivement, aucune parole n’est sacrée, et surtout pas celle des gens qui croient savoir mieux que tout le monde sous prétexte qu’ils sont « éduqués » (vocable répugnant qui sert aux gens très diplômés à se désigner eux-mêmes). »

      Puisque vous le reconnaissez vous-même, vous m’évitez de développer.


      • beo111 beo111 24 avril 2023 14:57

        "De manière générale, on l’aura compris, toutes ces réflexions stratégiques visent moins à fournir une solution qu’à alimenter le débat public sur le but et les moyens du mouvement social."

        OK. Ma contribution à votre débat est la suivante. Ce qu’il faut c’est déjà penser à une autre modalité (que l’élection au suffrage universel) pour désigner les conseils d’administration dans les associations loi de 1901.

        Parce que tant que l’on a rien de mieux à ce niveau en terme de démocratie et d’efficacité, le monde ne changera pas.


        • chapoutier 24 avril 2023 16:01

          @beo111
          OK. Ma contribution à votre débat est la suivante. Ce qu’il faut c’est déjà penser à une autre modalité (que l’élection au suffrage universel)

          au minimum il faudrait que les ’’ élus ’’ soient révocables à tout moment et assujettis au mandat impératif et de plus avec un salaire d’ouvrier.
          la commune de Paris


        • beo111 beo111 24 avril 2023 16:32

          @chapoutier

          J’ai eu longtemps dans ma chambre de post-adolescent une affiche avec une citation d’Eugène Varlin. Mais avec le recul je trouve que la Commune de Paris a été trop extrémiste. Notamment eût égard au massacre des prêtres.

          D’autre part je suis contre le mandat impératif.


        • chapoutier 24 avril 2023 17:04

          @beo111
          L’idée serait que chaque candidat digne de ce nom rédige son programme, et contracte littéralement avec les électeurs, au sujet de la bonne réalisation de ce qui était prévu.

          le mandat impératif n’a rien à voir avec ce que vous décrivez dans votre article.
          je parlais de la Commune à bon escient, le mandat impératif n’est pas un programme d’un candidat , c’est le mandat que donne l’assemblée souveraine ( de ville , de quartier, d’usine de département) à un représentant élu qui doit donc représenter le peuple et non pas faire carrière, d’ou le salaire équivalent au salaire d’un ouvrier, pas de carriériste !
          La Commune de Paris a également fait fusilier tous les proxénètes, et au delà des discours actuels sur la place de la religion dans la société, il ne faut pas oublier que les prêtres avaient combattu la Commune, et militaient pour l’écrasement dans le sang des parisiens.


        • beo111 beo111 24 avril 2023 17:31

          @chapoutier

          En 2003 j’ai participé à un camping anarchiste (le VAAAG) et j’ai bien vu avec mes petits yeux que votre fédéralisme à la Proudhon fonctionne.

          Cependant il a pour base la tenue d’assemblées souveraines fréquentes, c’est très sympa quand on a que ça à foutre, mais j’ai l’impression que l’histoire a pris un autre chemin.

          D’autre part, et c’est ça qui me dérange le plus, ça veut dire exit les représentants du peuple (les 577 députés), donc globalement ça veut dire exit la souveraineté populaire.


        • chapoutier 24 avril 2023 18:33

          @beo111
          parce que les bouffons qui siègent à l’A.N. dans le cadre de la constitution-coup d’état permanent à coup de 49.3 c’est la ’’ souveraineté populaire ’’ ?
          ok autant pour moi, je n’avais rien compris, donc en conséquence de la ’’souveraineté populaire" on se bouffe la retraite à 64 ans, pour commencer parce que dans 4 5 ans ils trouveront encore un autre motif pour allonger la quenelle.

          je ne vous somprends pas, quoi de plus ’’ souveraineté populaire’’ que les assemblées populaires locales qui déterminent leurs besoins et font appliquer leurs décisions.
          bien sur rien n’est parfait tout est perfectible mais pour le moment ( depuis 58 ) la France n’est quand même pas l’exemple démocratique à suivre, quoiqu’en disent les bouffons constitutionnalistes. même les USA et la Russie ont une constitution plus démocratique que la France. par contre la France à un mouvement ouvrier combatif


        • beo111 beo111 24 avril 2023 19:29

          @chapoutier

          Les ÉUA ont une constitution mieux pensée que celle de la France, je suis d’accord. Mais celle de la France est celle du premier peuple émancipé politiquement. Donc elle hérite de toutes les imperfections de l’histoire de notre peuple, en mettant de côté les inspirations divines.

          Concrètement, le fédéralisme pyramidal ne peut représenter le peuple, car la relation de représentation n’est pas transitive : le représentant de mon représentant n’est pas forcément mon représentant.

          Et surtout, il y a le chemin pour atteintre un fédéralisme proudhonien : je le vois très violent. Alors qu’il suffira que quelqu’un trouve une bonne alternative pour désigner le CA d’une association, pour que dans le temps, les nouvelles associations adpotent ce système, et leurs actifs s’en inspirent pour désigner des candidatures citoyennes aux législatives. Tout cela sans changer la constitution !


        • chapoutier 24 avril 2023 20:44

          @beo111
          je vous comprends n’en doutez pas, mais
          1 la constitution francaise de 58 n’a rien à voir avec celle de ’’ celle du premier peuple émancipé politiquement

          ’’ j
          2 ’il suffira que quelqu’un trouve une bonne alternative pour désigner le CA d’une association c’est encore plus utopique, l’élément humain est toujours corruptible surtout dans une société capitaliste, donc la vraie question est quelle type de société, basée ou non sur la propriété individuelle ( et je ne parle pas du pavillon de banlieue) nous n’aurons jamais de représentation souveraine et pérenne si les textes fondateurs de la société humaine se résument aux milliards encaissés.

          mais j’arrete là car le format « échange de post » est trop réducteur.


        • beo111 beo111 25 avril 2023 20:06

          @chapoutier

          Les textes fondateurs, les constitutions n’enterrinent aucune domination du capital puisque le peuple peut choisir ses représentants. Et les députés ont un réel pouvoir, motion de censure voire destitution du Président. Les individus sont corruptibles, oui, mais le problème est surtout que les élus sont cooptés par le haut, alors que nous devrions nous organiser pour les coopter par le bas, en tout cas c’est mon point de vue.

          Au plaisir d’en rediscuter, je ne sais dans quel format...


        • chapoutier 24 avril 2023 18:36

          ce qui est surprenant, c’est que en ce moment il y a 4 ou 5 articles de très bonne qualité ( dont celui-ci et celui de modernité par exemple ) et que ces articles sont totalement délaissés au profit de ... suivez mon regard


          • beo111 beo111 24 avril 2023 19:33

            @chapoutier

            Oui enfin en même temps ça évite que les trolls viennent faire pipi et caca partout, personnellement je ne m’en plains pas.


          • Pauline pas Bismutée 24 avril 2023 20:04

            @chapoutier et @ A l’auteur

            ‘ce qui est surprenant, c’est que en ce moment il y a 4 ou 5 articles de très bonne qualité ( dont celui-ci et celui de modernité par exemple ) et que ces articles sont totalement délaissés…’

            Quelques réflexions, pêle-mêle..

            Les articles passent vite, et ceux qui demandent quelquefois plusieurs lectures ont moins de chance d’être commentés, surtout si on a d’autres activités. Comme « ailleurs », ici ce qui marche le mieux : la guerre (bon, vous savez laquelle en ce moment), le cul (allez, le dernier, Palmade), et les articles aussi que je nommerai « défouloirs » (politique, société..), qui peuvent aussi être intéressants vu les diversités d’opinion, et le sont souvent, mais autour desquels les trolls gravitent, trop contents de sauter sur le commentaire qui les défrise quelque peu, et de se vautrer dans insultes diverses.

            Traduction : l’auteur (et merci à lui, perso je partage la plupart de ses points de vue, surtout quant à « l’unification intérieure » que j’appelle « assumer ses choix », ça se rejoint) n’a pas beaucoup de chance d’être entendu ici, et encore moins commenté, sauf par quelques personnes intéressantes et euh…bienveillantes, allez j’ose ajouter respectueuses, j’espère qu’elles passeront par ici, cet article le mérite en effet…

            Jordi Grau…..Jonathan le Goéland smiley ?



          • Attila Attila 26 avril 2023 09:36

            @Pauline pas Bismutée
            Et puis surtout, une discussion sur le sujet « comment agir efficacement ? » n’intéresse pas les révolutionnaires derrière leur clavier.

            .


          • chapoutier 26 avril 2023 09:53

            @Attila
            n’intéresse pas les révolutionnaires derrière leur clavier.  smiley si si ! éventuellement les révolutionnaires vieux et cassés physiquement


          • Attila Attila 26 avril 2023 10:23

            @chapoutier
             smiley
            Il y a toujours une place dans l’action pour les vieux révolutionnaires cassés physiquement.

            .


          • chapoutier 26 avril 2023 12:14

            @Attila
            je suis allé à toutes les manifs de Paris et j’ai accompagné tout du long des jeunes de 14 ans ( oui 14 ans !!! ) qui balançaient ce qu’ils pouvaient sur la flicaille et je me suis interposé souvent entre les énorgneurs et les jeunes, facile avec ma canne ! ( poussez-pas enfoirés vous voyez bien que je ne peux pas courir smiley ) bon , un éclat de grenade à quand même failli me bouffer la main.

            mais tout cela est has been
             place aux jeunes, c’est leur monde leur survie à eux de déterminer les formes de la lutte ( même si je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui se passe)


          • Attila Attila 26 avril 2023 12:53

            @chapoutier
            « place aux jeunes »
            Oui, bien sûr. Mais leur problème sera de réunir l’expérience et les compétences pour créer et gérer une organisation s’ils souhaitent mettre en œuvre une telle solution. 
            Il n’y a plus de transmission. Or, on ne s’improvise pas organisateur d’un mouvement politique et social. Face à la puissance d’un État-Macron, les erreurs peuvent être fatales au mouvement. On le voit bien avec l’inexpérience des Gilets Jaunes du début qui les a conduit à se laisser infiltrer et à échouer bien qu’ils aient apporté beaucoup.

            .


          • chapoutier 26 avril 2023 13:08

            @Attila
            Mais leur problème sera de réunir l’expérience et les compétences pour créer et gérer une organisation

            déjà quelle orga veut-on ? et pourquoi faire ?

             l’article 1 doit etre : l’orga XXX combat pour la prise du pouvoir dans le cadre de la lutte des classes ( élections pièges à cons )
            l’article 2 doit etre l’orga XXX se prononce pour expropriation du capital dès la prise du pouvoir...
            etc etc

            et il faut des statuts genre ;
            _ est membre de l’orga XXX celui qui accepte article 1 et 2 etc etc
            _ ne peut etre dirigeant de l’ orga XXX que des membres issues des rangs ouvriers ou paysans ( les petits bobos de gauches n’ont pas à diriger l’orga , mais ils ont le droit de soutenir )

            etc etc



          • Attila Attila 24 avril 2023 19:31

            Il y a une espèce de mafia des très riches cupides ayant une puissance financière considérable et, donc, une capacité phénoménale de corruption.
            Ils achètent tout ce qui leur sert à accroître leur fortune : les médias, les politiques, voire les syndicats, etsétéra.
            Les dirigeants politiques ne sont plus que des mercenaires à leur service qui, avec l’aide massive de leurs médias, se font élire pour mettre tout l’appareil de l’État au service de leurs intérêts.
            Ce système porte le nom de néolibéralisme

            Pour vaincre Macron ou un autre mercenaire, la solution la plus simple est quand même de rassembler une majorité d’électeurs sur un projet politique consensuel.

            Dès 2014, Christophe Guilluy nous a montré que les classes populaires n’avaient plus de parti politique qui les représente et défende leurs intérêts. Or, on ne construira pas une majorité contre Macron sans les classes populaires. Il appartient aux classes populaires de construire un mouvement pour se défendre et ne pas compter sur d’autres.

            .


            • beo111 beo111 24 avril 2023 19:39

              @Attila

              Ça se tient mais j’ai l’impression que le RN fait à peu près l’affaire pour représenter les classes populaires. Le problème venant le jour du débat : les téléspectateurs se rendent bien compte que le peuple a besoin d’une élite pour diriger le pays. Or ça, par construction, les classes populaires ont du mal à la fournir.


            • Attila Attila 24 avril 2023 19:58

              @beo111
              Oui, c’est vrai, mais il faut faire attention au mot élite.
              Nous avons besoin de vraies élites, de gens compétents, car les problèmes sont complexes et les solutions pas toujours évidentes. Je dirais même que l’incompétence est la première trahison du peuple comme on l’a vu en 1983 avec le tournant de la rigueur.
              Et puis il y a les « élites » autoproclamées qui ne sont que des agents contre le peuple.
              Le RN semble faire l’affaire par défaut car il n’y a plus de parti populaire qui permettrait de faire la comparaison. Je rappelle que Marine Le Pen a intelligemment récupéré une partie de l’électorat populaire lorsque la gauche a abandonné les classes populaires en 2010 (rapport TerraNova).
              David Cayla : « Il faudrait un projet politique de rupture »

              .


            • Attila Attila 24 avril 2023 20:12

              @beo111
              « le peuple a besoin d’une élite pour diriger le pays. Or ça, par construction, les classes populaires ont du mal à la fournir. »
              Elles peuvent fournir lorsqu’elles sont bien organisées. Il suffit de constater le niveau intellectuel de la lettre de Georges Marchais, ancien ouvrier métallo, au recteur de la mosquée de Paris en 1981 :
              La vraie lettre de Georges Marchais au recteur de la Mosquée de Paris en 1981

              .


            • suispersonne 25 avril 2023 17:49

              @Attila
              On a d’abord besoin de gens désintéressés.
              La compétence est un masque de l’élitisme.


            • Attila Attila 26 avril 2023 10:40

              @suispersonne
              Nous avons besoin de gens sincères et dévoués à défendre les intérêts de la majorité des français, c’est sûr.
              Mais les gens ne suffisent pas. Il faut surtout une organisation avec des mécanismes de lutte contre la corruption à l’intérieur du mouvement. Une organisation qui ne laisse pas tout le pouvoir aux mains de dirigeants sans aucun contrôle.
              La compétence n’est pas de l’élitisme lorsqu’elle est mise au service du plus grand nombre. Et une mouvement politique et social sans compétences est destiné à échouer car il ne trouvera pas de solutions efficaces aux problèmes de la majorité des gens.

              .


            • suispersonne 30 avril 2023 18:58

              @Attila
              D’accord, sauf sur le présupposé de compétence : est ce que ce sont des diplômes ? Est ce que c’est de la capacité organisationnelle ? Est ce qu’une commission d’investiture est capable de vérifier la compétence ? Qui est compétent ? ... Quand je pense à Pépé Mujica, à Thomas Sankara, et quelques autres, je vois bien qu’ils sont des exemples de désintéressement, et que cet aspect est fondamental. D’où le système qui pourrait fonctionner : recenser un panel de candidats aux responsabilités, qui s’engagent à réaliser une feuille de route dont les avancées sont publiées en temps réel (sinon révocation ad nutum), tirés au sort pour un seul mandat.


            • bertin 25 avril 2023 00:34

              Le gouvernement dispose d’une arme secrète électromagnétique, Haarp, avec laquelle il surveille et punit. Si cette technologie n’est pas dénoncée, il n’y aura pas de révolte possible.

              https://ladictatureinvisible.wordpress.com/2022/04/16/mind-control-et-poussee-fasciste/


              • Imposer les injections ARNM à tous les politiciens Macronistes .

                L’ARNm tue ! Lentement , partiellement mais surement .


                • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                  4 à 5 doses par politicien ,


                • Moi ex-adhérent 25 avril 2023 13:04

                  « Macron et son monde » Oublions Macron, le Monde était le même avant lui, il sera identique après lui.

                  Revenons aux fondamentaux, le peuple a le choix entre trois principes.

                  Un monde de productions et de services géré par le privé, par l’Etat, par l’autogestion.

                  Par le privé ; les capitaux sont fournis par peu de fortunes personnelles, et l’immense majorité par les investisseurs institutionnelles (banques, assurances, fonds de pensions, bref votre argent placé)

                  Par l’Etat ; pas de patrons, pas de salariés, que des fonctionnaires.

                  Par l’autogestion ; les employés étant aussi les patrons.

                  Un choix à faire, avec des conséquences en découlant.

                  Le reste, c’est de la poésie sans fin


                  • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 25 avril 2023 13:25

                    i@Moi ex-adhérent

                    Salut, la masse peut décider de suite là, de coopérer avec équité, et laisser tomber la compétition qui élimine..est guerre, vol, destructions, tortures, crimes de masses enfin ad libitum..
                    le reste est écran de fumée assez évident..pour cacher cela.
                    ceci ne peut qu’être spontané comme effet d’autre chose en nous, et demande un autre état de l’esprit que le notre qui a dégénéré depuis des millénaires, suite à des choix jamais assumés bien sur..
                    c’est pas moi multiplié par tous..
                    cela dit l’heure n’est pas du tout à cela pourtant facile à voir mais à l’écroulement..à tous niveaux est ce que je perçois..
                    toutes les autres propositions donneront le même résultat sanglant au bout d’un moment.. plus ou moins rapide..
                    des millénaires d’horreurs humaines par choix délibérés en attestent..
                    nous voulons cela..


                  • Eric F Eric F 25 avril 2023 13:53

                    L’article commence bien, il s’agit de convergence des oppositions contre l’ultra-libéralisme mondialisé. Mais ça diverge, et voilà la lutte contre le mâle par nature oppressif, puis l’écologisme. Manque le véganisme.

                    Mais tant qu’il y aura davantage de gens qui votent Macron ou son clone que de gens qui votent pour une alternative à Macron, eh bien Macron gouvernera, on aura beau se défouler percussionnellement sur des casseroles, ou ardemment en brûlant la devanture d’un restaurant. Quant à l’insurrection de 20 millions de personnes sur 68 millions, ce n’est jamais arrivé nulle part, il y a plus de crainte de se retrouver alors collectivement au niveau des Comores que de Monaco....


                    • Le plein emploi après avoir suspendu près de 15000 fonctionnaires , il n’y a que les idiots-idiotes pour y croire .... La Bornitude est un vilain défaut .



                      • Jean Keim Jean Keim 25 avril 2023 16:52

                        Il y a pourtant des solutions simples comme partager le travail et ce qu’il produit, avec comme référentiel le temps de vie donné à la collectivité ; personne ne peut survivre sans elle.


                        • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 25 avril 2023 17:35

                          Le monde des gauchistes qui se prend pour des révolutionnaires et ne se regardent pas dans un mirroir.

                          Ils détestent les privilégiés mais sont tous des statutaires aux régimes spéciaux. Regardez vous les branquignols bouffeurs de gamelle de l’état !

                          Ils rêvent d’une révolution, c’est dailleurs leur seul but, casser mais des révolutionnaires mensualisés statutaires.

                          Regardez vous les branquignols bouffeurs de gamelle de l’état !

                          Ils croient qu’ils sont une majorité et le peuple, ce sont des intellos emplyés de l’état qui n’investissent dans rien, qui ne créent rien et veulent vivre de l’argent gagné ar les autres.

                          Regardez vous les branquignols bouffeurs de gamelle de l’état !

                          Regardez ces manifs gauchistes..Tous des salariés d’entrerprises en monopole d’état et des fonctionaires.

                          Regardez vous les branquignols bouffeurs de gamelle de l’état !

                          Vous vous ressemblez tous. 


                          • suispersonne 25 avril 2023 17:51

                            @Spartacus Lequidam
                            Vos commentaires sont un régal.
                            Votre haine des fonctionnaires vous aveugle, mais continuez.


                          • roby roby 25 avril 2023 18:23

                            @Spartacus Lequidam
                            La jalousie est un vilain défaut !


                          • tashrin 26 avril 2023 09:51

                            @Spartacus Lequidam

                            Aides annuelles aux entreprises. Grave, putain de parasites

                            Bonne journée


                          • Attila Attila 26 avril 2023 10:14

                            @tashrin
                            Halte à l’assistanat !

                            .


                          • Claude Courty Claude Courty 26 avril 2023 07:23

                            Quels objectifs ? Quels moyens ? Quand l’immense majorité des êtres humains ignore, néglige, voire nie, ce qu’est sa propre condition.

                            https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html

                            À celles et ceux dont le nombre croissant sans cesse, ainsi que la colère aveugle, aggravent les maux dont ils se plaignent

                            https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html


                            • monde indien monde indien 26 avril 2023 08:24

                              Il faut remettre à plat ce que doit être la démocratie . Pas une histoire de « pouvoir » du peuple . La démocratie doit être , uniquement , le bien-être pour tous ; qui doit être garanti par une constitution appropriée . La politique n ’ est que l ’ application de cette constitution . Tout est dit dans la devise de notre pays , la plus belle qu ’ on puisse imaginer : Liberté , Egalité , Fraternité !

                              http://mondeindien.centerblog.net/


                              • tashrin 26 avril 2023 09:52

                                Commencer par ne pas voter pour lui ou un de ses affidés ?


                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 26 avril 2023 10:42

                                  Il y aurait déjà un moyen. Que les parents retirent leurs enfants des écoles qui enseignent les théories sexuelles TRANS. Le vide des écoles peut faire tomber le gouvernement...


                                  • Tolzan Tolzan 26 avril 2023 11:43

                                    Vous êtes trop drôle.

                                    Le débat français actuellement rappelle celui des théologiens en 1453 sur le sexe des anges dans Constantinople ... alors que la ville était sur le point de tomber. Tous allaient disparaître, mais ils continuaient d’alimenter le débat, comme vous ici celui sur "le but et les moyens du mouvement social"...

                                    Réveillez-vous. Essayez de comprendre que l’Histoire en 2023 s’écrit à Pékin, Moscou et Washington. Paris ... la France ne comptent plus....


                                    • Jean Keim Jean Keim 27 avril 2023 18:22

                                      L@Tolzan

                                      Personnellement je ne rêve pas que la France ‘’compte’’ sur l’échiquier mondial, nous pourrions souhaiter que notre pays soit celui du bien-être et de la justice, et qui sait qu’il connaisse le plaisir de voir démolir ou supprimer tout ce qui le dessert ou l’enlaidit ; il ne s’agit pas uniquement de constructions, mais également d’institutions parasitaires qui fabriquent des profiteurs qui se renouvellent par cooptation.


                                    • I.A. 27 avril 2023 10:24

                                      « Dès lors, si quelqu’un prétend avoir déjà la solution clé en main, cela veut dire qu’il pense faire partie d’une minorité éclairée qui doit conduire le peuple ignorant sur le chemin de son émancipation. Tel fut le péché originel du marxisme-léninisme »

                                      Il devient épuisant de voir tout « gauchisme » comparé au marxisme-léninisme. Le socialisme (pas celui d’aujourd’hui) non plus, n’était pas un communisme.
                                      La gauche française, c’était entre autres les systèmes de solidarité (santé, retraite, chômage...), de protection des travailleurs et des personnes fragiles.

                                      Laissons Lénine ou Marx reposer en paix et parlons solidarité. Ou liberté, égalité, fraternité par exemple.

                                      Il existe plusieurs communismes, socialismes ou gauchismes, de même que vous reconnaissez plusieurs oppressions :
                                      « On peut très bien être opprimé par la grande bourgeoisie tout en étant sexiste, raciste, ou hostile à l’écologie politique. On peut être à la fois privilégié socialement et opprimé en tant que femme, non-blanc-he, homosexuel-le ou transgenre. »

                                      La réalité est là : prétendre vivre en communauté (nos sociétés humaines), ne peut se faire que si cela profite à tous, et pas seulement à quelques-uns.



                                      • Claude Courty Claude Courty 27 avril 2023 21:58

                                        @I.A.

                                        Compte tenu de votre commentaire ci-dessus, je pense que vous pourriez être intéressé par l’article auquel conduit ce lien :

                                        https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html

                                        À celles et ceux dont le nombre croissant sans cesse, ainsi que la colère aveugle, aggravent les maux dont ils se plaignent


                                      • I.A. 28 avril 2023 11:06

                                        @Claude Courty

                                        Ecoutez, je ne sais trop que répondre aux personnes qui évoquent cette pyramide « hiérarchique » (selon les points de vue...) à chaque fois.

                                        Si ce n’est que la Nature a établi d’autres règles que celles des hommes :

                                        1 : la loi du plus grand nombre (la base de votre pyramide)
                                        2 : la loi du plus fort (physiquement, donc à tous les niveaux de la pyramide)

                                        Or ces 2 lois mises ensemble, bien coordonnées par la ou les personnes idoines, ça vous pulvérise tous les sommets pyramidaux... me semble-t-il.


                                      • Claude Courty Claude Courty 28 avril 2023 14:55

                                        @I.A.

                                        Merci de votre attention, mais n’est-ce pas plutôt l’humanité qui a voulu fixer des règles différentes de celles résultant de la condition de chacun, dans une interdépendance hiérarchisée par les hasards de la naissance et son héritage génétique, social et culturel ?

                                        C’est en tout cas précisément de cela qu’il s’agit, dont je me permets de vous livrer cordialement le pourquoi, puisque le sujet semble vous intéresser.


                                        Pourquoi la pyramide sociale

                                        S’il arrive à l’auteur de s’attribuer le titre de chercheur, c’est parce que ceux qui le portent s’honorant de ce qu’ils trouvent, il a la conviction d’avoir quant à lui levé le voile sur une relation entre la condition humaine et le caractère incontournablement pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celle des êtres humains.

                                        Étrangement ignorée, négligée, voire niée, par tant d’experts patentés, dont bon nombre passent leur vie à copier leurs prédécesseurs, le fait lui a semblé suffisamment mériter attention pour y appliquer sa curiosité, sans pour autant avoir la prétention d’avoir fait une découverte. N’était-il pas en effet plus que probable que bien d’autres en aient eu conscience avant lui ? Tenter de partager cette vision de la société, allait donc inévitablement à l’encontre d’un ordre et d’intérêts établis de longue date, après s’être fondés sur des croyances moins rationnelles, mais dont s’accommodait une espèce que la révélation d’une autre Vérité ne peut que conduire à la remise en cause de la soumission de l’immense majorité de ses membres à des sentiments et à des émotions les ayant conduits à bâtir et à continuer de progresser, envers et contre tout, par la colonisation et la mise en esclavage de ses semblables, en s’accommodant du désordre planétaire permanent en résultant, ainsi qu’au développement incessant de la pauvreté, en dépit d’une fratricide autant qu’impuissantes lutte des classes, opposant riches et pauvres, moins par compassion à l’égard de ceux-ci que par détestation de ceux-là.

                                        L’auteur eut pu se contenter d’approfondir le simple concept de “pyramide sociale”, sans en approfondir les implications ; mais encore eut-il fallu que ce vocable ne fut pas bizarrement absent de l’abécédaire des sciences dites humaines, comme en attestent par exemple – en France – le dictionnaire Larousse de sociologie (1959) et le Dictionnaire des inégalités d’Armand Colin (2014), pourtant rédigés par des dizaines de spécialistes en ce domaine. Même le web, à l’époque où débuta son travail, avec notamment Wikipédia, ce réseau social aux prétentions “encyclopédiennes”, élude cette mention, lui préférant “stratification sociale” tout en prétendant, bien à tort comme indiqué ci-dessus, qu’il relève du lexique sociologique courant ; c’est d’ailleurs ce qui l’a déterminé à rechercher les raisons d’omissions aussi étranges.

                                        N’y avait-il pas alors lieu de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les pouvoirs qui mènent le monde ont pu lui dissimuler le caractère structurel de sa condition, et ce qui en résulte pour ses représentants ainsi que pour leur environnement ?

                                        Car c’est ainsi que l’interdépendance hiérarchisée des êtres humains déjà évoquée comme résultant des hasards de la naissance de chacun et de son héritage génétique, social et culturel, est non seulement née avec l’être humain, mais n’a jamais cessée d’exister et de croître avec sa population et l’économie qui résulte de ses besoins vitaux et superflus. Au point que de nos jours, faute de s’être préoccupés ni de ce qui aboutit à une prolifération humaine, ni d’améliorer la condition des plus déshérités, les maîtres sont submergés par la multitude de leurs esclaves, premières victimes d’une anachronique lutte des classes revendiquant des avancées sociales devant tout à un progrès technique et scientifique s’étant moins soucié d’éthique que de confort.

                                        Bien sûr, les peurs ataviques, l’angoisse existentielle et la vanité d’une espèce ayant conscience d’elle-même ne peuvent que difficilement la dispenser des secours que lui procurent depuis toujours ses croyances les plus incertaines, qu’elles soient religieuses, politiques et même parfois scientifiques. Mais la reconnaissance de la vérité pour ce qu’elle est, n’est-elle pas la première des conditions, pour vaincre une crédulité poussée jusqu’à l’obscurantisme ? Toujours est-il qu’une curiosité ainsi éveillée peut conduire à s’interroger et tenter d’agir structurellement sur sa condition, à partir de sa mise en évidence ; pour autant qu’il ne soit pas trop tard.

                                        En résulte en tout cas une réflexion à propos de la relation entre la condition humaine et une structure sociale pyramidale, généralement admise comme représentative de l’humanité ; non sans préciser que menée sans prétention scientifique, elle n’en repose pas moins, méthodologiquement bien qu’en toute simplicité, sur les propriétés géométriques du polyèdre pyramidal, ainsi que sur des faits et chiffres officiellement admis, et accessibles à tout curieux décidant de s’y intéresser.

                                        Dénonçant la plus grande honte de l’humanité qu’est la pauvreté profonde, absolue, réservée depuis toujours à la multitude qui loge inéluctablement à la base de la Pyramide sociale, dans sa coïncidence avec le niveau zéro d’une richesse collective aussi démesurée que mal partagée, sans que quiconque – à commencer par tous ceux qui se flattent de charité ou de solidarité – semble avoir observé ce phénomène ni s’y être jamais spécialement arrêté, alors que c’est de toute évidence là que se situe, structurellement, le point sur lequel la société a toujours eu la possibilité d’agir en s’isolant structurellement de ce niveau zéro, sans jamais s’y résoudre.


                                      • bertin 28 avril 2023 09:03

                                        Il faudrait déjà que les journalistes fassent leur travail et informent les gens sur la répression Haarp qu’ils connaissent très bien.

                                        https://ladictatureinvisible.wordpress.com/2021/12/22/les-journalistes/


                                        • jjwaDal jjwaDal 30 avril 2023 11:41

                                          Il ne sera pas simple de changer des structures sociales qui à l’os ont des milliers d’années, sinon millions si on dépasse le voile créé par notre armée d’esclaves mécaniques qui ont permis déjà de donner à manger « à tout le monde », ce qui calme bien des ardeurs.
                                          Il faudrait déjà pouvoir nous regarder en face, individuellement et collectivement. Dans de nombreux domaines le mot fait pour nous la chose, alors qu’il n’en est rien.
                                          Il semblerait évident d’appeler par ex « raciste » tout individu créant une échelle hiérarchisée (verticale) des espèces et se plaçant au sommet, pour en tirer ensuite la conséquence que celles aux étages inférieurs sont « inférieures » et de là descendre encore plus bas dans l’ignoble en décidant qu’elles sont « consommables ». Nous le faisons en mangeant de la viande, mais c’est la posture de l’espèce humaine dans sa quasi totalité à échelle de l’individu et en totalité à l’échelle des pays. Lisez les pratiques de l’OMC et vous y verrez une magnifique illustration de ce qui est dit plus haut.
                                          Dès 1983, le PS avait toutes les apparences d’un parti de « droite » faisant une politique de « droite » mais le qualificatif de « gauche » lui est resté collé à la peau et y tient encore par quelques bouts.
                                          Le combat contre la discrimination se loge dans des détails insignifiant en ignorant superbement la plus grande discrimination sociale, fort bien tolérée de la discrimination par l’argent... Le système économique fait de la discrimination financière massive et une minorité le remet en cause.
                                          On se réfugie derrière des slogans faciles comme « développement durable », alors qu’une majorité de ses défenseurs semble ignorer que la mouture qu’on nous présente sera une épouvantable catastrophe environnementale (boulimie de métaux et métalloïdes impliquant explosion des activités minières qu’on découvre « très polluantes et durables » au détour d’une conférence d’Aurore Stephan par ex.
                                          Combien de familles écologiquement convaincues qui possèdent 5 ordinateurs par foyer et plusieurs véhicules individuels (et oui, les smartphones sont des ordis..). Quand Philippe Bihouix nous dit qu’il faut trente métaux différents pour les fabriquer et quand Stephan nous dit qu’elles resteront comme des pustules environnementales pour des milliers d’années qui fronce le sourcil ?
                                          Nous vivons en Europe dans des Etats autoritaires qui se dissimulent derrière le faux nez de la différence (il est vrai visible) d’avec la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. Mais cela n’en fait nullement des « démocraties », juste des versions un peu plus apaisées d’une structure pyramidale qui a tous les outils du pouvoir en main, y compris les prétendus « contre pouvoirs » (Conseils machins, grands médias).
                                          Ce qui unie tout ce joli monde est au mieux la myopie sévère, au pire l’envie de se goberger au maximum de ses capacités financières largement artificielles puisque tout le monde vit à crédit par externalisation des coûts réels de nos modes de vie sur l’environnement et les générations à venir.
                                          Au pire, comme dans le passé c’est la Nature qui devra donner un grand coup de balai, car comme disait Feynman « On peut mentir aux gens ou se mentir, on ne ment pas à la Nature... »

                                          Vous n’en restez pas moins agréable à lire.

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Jordi Grau

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