Il prétend que l’inaction de l’Etat face au changement climatique justifie les sabotages !
Il est contre l'impérialisme américain, il est pro palestinien, il est surtout influencé par Marx et Lénine, il encourage la désobéissance civile, il intervient en 2023 lors de deux conférences de l'Institut "La Boétie", il est membre de la IV internationale, il croit à l'utilité de crever les pneus des SUV, il pense que cibler les jets privés peut aider les luttes, il était à Sainte-Soline contre les mégabassines, il s'oppose à la réforme des retraites, il déclare que la police française emploie des méthodes bien plus violentes que la police allemande, il ne parle même pas français sauf « Tout le monde déteste la police », il préconise de parasiter le « business as usual », il ne fait pas confiance aux partis écologistes, il est persuadé que le pacifisme n'est pas efficace sans les actions violentes, il est l'auteur du livre "Comment saboter un pipeline", il est l'ami de Greta Thunberg. Mais qui est-il ?
D'abord, il est Suédois, géographe, écrivain, journaliste, écologue, professeur agrégé (Wikipédia). Le guide de l'action radicale venu de Suède n'est pas tendre avec les écolos au gouvernement dans son pays. "Ce sont des libéraux teintés de vert", dit-il.
Sans surprise, il est proche de l'extrême gauche, la gauche pastèque, où il est considéré comme un maître à penser de l'écologie radicale, car pour lui le pacifisme serait une voie sans issue. Il prône donc l'utilisation de la violence pour sauver le vivant sur la planète d'un capitalisme mange tout et spéculateur pour son seul profit. D'ailleurs, il préfère parler de capitalocène qu'il accuse de la catastrophe du réchauffement climatique plutôt que d'anthropocène.
L'activiste écolo est surtout connu dans le milieu de l'écologie, bien moins de Mme et M. tout le monde. Il revient sur l’histoire de plusieurs luttes "victorieuses" :
"La révolution chilienne en 2019 a commencé quand des manifestants sont entrés dans le métro et ont détruit les automates. En Iran, dans la crise déclenchée par la mort de Mahsa Amini, on a parlé des écolières qui enlevaient leur hijab ou des femmes qui se coupaient les cheveux ; mais il y a aussi eu des confrontations avec les forces armées et des destructions de leurs véhicules ou d’affiches à la gloire du régime".
Sans oublier de "l’abolition de l’esclavage aux printemps arabes, en passant par le mouvement des suffragettes en Angleterre ou le combat contre l’apartheid en Afrique du Sud. Il rappelle que ces mouvements, présentés comme non violents, furent tous accompagnés – et donc aidés – par des actions plus radicales, qui ont contribué à leur succès".
Certes, dans un pays comme la France où les opinions sont très partagées, le débat du pour ou contre la violence n'est pas près de s'éteindre ; c'est même le contraire. Puisque nous allons certainement vers encore plus de violence, c'est dans l'air du temps, ce qui devrait satisfaire nos écolos guerriers pour qui la violence se justifie par la violence encore plus grande des forces de l'ordre. Ces policiers, ces gendarmes et CRS qui sont "la branche armée de l’appareil d’État chargée de protéger la propriété privée". En oubliant un peu vite que ces méchants casqués ne font pas que matraquer les gentils manifestants, mais protègent aussi l'honnête citoyen des malfaisants. Enfin bref, il n'a pas une bonne opinion de ces inutiles révolutionnaires du clavier qui devraient plutôt descendre se battre dans la rue pour changer les choses. Cela dit, la société irait plutôt majoritairement dans le sens du maintien de l'ordre et des manifestations pacifiques. Par contre, il en est autrement des partis politiques dont les responsables se déclareront tous pour la non-violence, avec tiédeur pour certains, alors que sur le fond, sans le dire franchement beaucoup d'entre-eux sont convaincus que la radicalité est la seule vraie solution pour avancer vers une véritable transition écologique.
Selon Andreas Malm, parce que c'est de lui qu'il s'agit dans ce texte et dans la vidéo à suivre :
"En France, "les Soulèvements de la Terre" sont l’un des groupes qui parviennent à développer des connaissances et des tactiques originales et puissantes pour les futures luttes environnementales". Car - "Aujourd’hui, le sabotage peut viser directement des sources d’émission de CO2 qui tuent des gens et détruisent cette planète. Ce genre de sabotage me semble tout à fait légitime, d’un point de vue moral."
"Il faut accepter qu’il n’y a pas de preuve que la non-violence est le chemin assuré vers la victoire."
On pourrait lui rétorquer également qu'il manque de preuve que la violence soit le chemin assuré vers la victoire. Mais l'entendrait-il ?
https://reporterre.net/Andreas-Malm-Cibler-les-SUV-ou-jet-prives-peut-aider-a-rejoindre-les-luttes
https://usbeketrica.com/fr/article/attaquer-les-industries-fossiles-au-portefeuille
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