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La France est-elle sur la voie d’une VIème République ?

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Alors que la colère suscitée par la réforme des retraites se répand dans les rues, il est peut-être temps pour le pays de repenser sa présidence toute-puissante

Les manifestants de la place de la République à Paris scandaient, bizarrement, en italien :

« Siamo tutti antifascisti », « Nous sommes tous antifascistes ».

En français, ils s’en prennent à leur principal ennemi, le président :

« Nous sommes là, même si Macron ne le veut pas ».

Ils étaient suivis par des rangs de policiers anti-émeutes qui, dans la tradition française, n’ont fait aucun effort pour se mêler à la foule et désamorcer les troubles, mais ont plutôt attendu le moment de lancer leurs gaz lacrymogènes et leurs matraques. La foule l’attendait aussi. « ACAB », scandaient-ils, abréviation anglaise de « All Cops Are Bastards » (tous les flics sont des salauds). « A-ca-buh », a-t-on entendu en français.

Puis quelqu’un a mis le feu à une poubelle – l’image parfaite pour Instagram – et d’autres manifestants ont commencé à la filmer. Ils savaient qu’ils prenaient place dans une tradition parisienne glamour, qui s’étend de 1789 à 1968 en passant par 1944. Enfin, la police a avancé et les gens ont commencé à lancer des bouteilles.

La France était en ébullition avant même la décision unilatérale d’Emmanuel Macron, la semaine dernière, de relever l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans, alors qu’il n’avait pas réussi à le faire voter par le Parlement. À Paris, après un hiver de grèves reconductibles, le métro devient un concept théorique, tandis que les rats fouillent les tas d’ordures non ramassées. Le pic parisien a sans doute été atteint samedi dernier, avec une manifestation pour les rats.

« NON, les rats ne sont pas responsables de tout ce qui ne va pas en France », a déclaré le groupe organisateur, Paris Animaux Zoopolis.

Une manifestation à Paris le week-end dernier, déclenchée par la colère contre les réformes des retraites © Vincent Gerbet

La colère des Français dépasse le cadre des retraites et de l’autoritarisme de Macron. Il s’agit d’une rage généralisée et durable contre l’État et son incarnation, le président.

Après 20 ans de vie ici, je me suis habitué à la présomption des Français selon laquelle celui qu’ils ont élu président est un méchant abruti, et que l’État, au lieu d’être leur émanation collective, est leur oppresseur.

Mais l’adoption impopulaire par Macron d’un relèvement de l’âge de la retraite sans vote augmente le risque que les Français suivent les Américains, les Britanniques et les Italiens et votent populiste : Marine Le Pen en 2027.

Le « vote d’extrême droite » au second tour des élections présidentielles a progressivement augmenté au cours de ce siècle, pour atteindre 41 % l’année dernière.

La France ne peut pas continuer ainsi. Il est temps de mettre fin à la Cinquième République, avec sa présidence toute puissante – la chose la plus proche d’un dictateur élu dans le monde développé – et d’inaugurer une Sixième République moins autocratique.

Macron pourrait bien être la personne qu’il faut pour cela.

La Cinquième République

La Cinquième République a été proclamée en 1958, dans le chaos de la guerre d’Algérie et dans la crainte d’un coup d’État militaire.

La constitution a été rédigée pour et en partie par Charles de Gaulle, le héros de guerre d’un mètre quatre-vingt-dix, « l’homme providentiel » dont le nom même en faisait l’incarnation de l’ancienne France.

Il a accepté de revenir à la tête du pays si la France muselait les partis politiques et les parlementaires. (Il n’aimait même pas son propre parti, le RPF, le Rassemblement du peuple français).

La Constitution a donc créé un pouvoir exécutif fort, même s’il n’est pas centré sur le président.

L’article 49.3 permettait à l’exécutif d’outrepasser le parlement et d’adopter des lois sans vote. Le déclenchement du 49.3 permet aux partis d’opposition de déposer une motion de censure. Si la motion échoue, la loi est considérée comme adoptée.

La manœuvre sur les retraites était la 11e fois qu’Élisabeth Borne, premier ministre de Macron, invoquait le 49.3 en 10 mois de pouvoir.

Dans la constitution de 1958, le président était encore un personnage relativement modeste, élu par environ 80 000 fonctionnaires. Mais en 1962, de Gaulle renforce le statut du président : il est élu au suffrage universel. Comme il l’expliquera plus tard :

« L’autorité indivisible de l’État est entièrement confiée au président ».

Le général de Gaulle en 1958, l’année de la proclamation de la Ve République.© Gamma-Keystone/Getty Images

… et Emmanuel Macron s’exprimant à l’Élysée cette semaine. © Agence France Presse/Getty Images

La philosophie de gouvernement de la Cinquième République est devenue une sorte de règle franco-confucianiste appliquée par les garçons les plus intelligents de la classe, issus de tous les rangs de la population.

Le père du Premier ministre Pierre Mendès France vendait des vêtements pour dames à des prix abordables, celui du président Georges Pompidou était instituteur dans une petite ville et celui du président François Mitterrand était le chef de gare d’Angoulême.

Lors des sommets du G7, c’est généralement le président français qui possède le quotient intellectuel le plus élevé et l’arrière-pays le plus vaste au-delà de la politique.

Les technocrates de la République ont progressivement étendu leur pouvoir aux villages les plus isolés.
Presque tout ce qui bouge dans le plus grand pays d’Europe occidentale est administré depuis quelques kilomètres carrés à Paris.

Les différentes vagues de « décentralisation » depuis 1982 n’ont jamais abouti. Selon l’écrivain libéral Gaspard Koenig, les technocrates parisiens sont guidés par l’« étatisme ». Il note qu’ils sont typiquement décrits comme des « serviteurs de l’État », plutôt que du peuple.

L’idée était que les Français remettent une grande partie de leurs revenus à l’État, et naviguent dans une bureaucratie souvent cauchemardesque, en échange d’une éducation gratuite, de soins de santé, de pensions et souvent même de vacances subventionnées.

Manifestants place de la République à Paris cette semaine © Vincent Gerbet

Dans les années 1990, le système a plus ou moins fonctionné.

La France connaît ses « Trente Glorieuses », de 1945 à 1975. Elle construit les trains les plus rapides d’Europe, les TGV, co-crée l’avion de ligne le plus rapide du monde, le Concorde, invente le proto-internet, le Minitel, que les Français utilisent pour réserver des courts de tennis et avoir des relations sexuelles par téléphone, pousse l’Allemagne à créer l’euro et devient un acteur indépendant dans les affaires du monde.

La toute-puissance de la présidence a renforcé la position internationale de la France : l’administration parlait d’une seule voix et les dirigeants étrangers savaient toujours quel numéro français appeler

Le déclin de la 5ème

Le moment où la Cinquième République a perdu son lustre a peut-être été le choc pétrolier de 1973, depuis lequel l’économie a pratiquement stagné.

Ou peut-être est-ce le 21 avril 2002, lorsque le leader d’extrême droite Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour des élections présidentielles. Il a perdu face à Jacques Chirac, mais à partir de ce moment-là, sous l’impulsion de l’inquiétude des Français face à l’immigration et au chômage, une menace crédible a pesé sur la République.

Le désenchantement à l’égard du président se traduit par des taux d’approbation.

Mitterrand (président de 1981 à 1995) et Chirac (1995-2007) bénéficiaient généralement d’une cote de popularité comprise entre 40 et 60 %, selon l’institut de sondage Kantar Sofres.

Mais les trois derniers présidents, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Macron, se situent généralement entre 20 et 40 %.

Dans un sondage, la cote de François Hollande a atteint 4 % (ce n’est pas une faute de frappe). Ces chiffres de l’ère post-héroïque étaient trop faibles pour le travail de de Gaulle.

Aujourd’hui, peu d’électeurs s’attendent à ce que le prochain président soit le sauveur de la nation.

Marine Le Pen pourrait devenir présidente, mais elle aussi a perdu sa magie après des années de scandales. Il est difficile de lui associer des fantasmes aujourd’hui.

Les clients d’un café de la place des Vosges ignorent les débris en feu le 20 mars © Vincent Gerbet

Mais les technocrates semblent également ternis, d’autant plus qu’ils se sont fondus dans une caste qui s’auto-perpétue.

La classe dirigeante d’aujourd’hui est composée de manière disproportionnée de fils blancs de la grande bourgeoisie des libraires, qui ont voyagé ensemble de l’école maternelle parisienne de la rive gauche à l’école préparatoire de la rive gauche, où ils ont bachoté pour les examens des grandes écoles, avant d’acquérir leur propre appartement de la rive gauche.

S’ils ne sont pas originaires de Paris, ils s’y installent généralement à l’adolescence, comme Hollande, fils d’un riche médecin normand, ou Macron, fils d’un neurologue picard.

Comme le sociologue Pierre Bourdieu, fils de facteur du sud-ouest, l’avait annoncé des décennies plus tôt, l’élite française se reproduisait elle-même. (Et personne ne maîtrisait mieux l’auto-reproduction des élites que Bourdieu lui-même : ses trois fils l’ont suivi dans la grande école la plus intellectuelle, l’École normale supérieure de la rive gauche, qui forme les spécialistes des sciences sociales).

Les technocrates français passent leur vie professionnelle dans quelques arrondissements à l’intérieur du Périphérique, le boulevard périphérique qui entoure la cour de Paris comme un fossé.

Ils traitent le reste de la France presque comme une colonie, habitée par des paysans malodorants qui n’ont pas réussi à assimiler la culture parisienne qu’on leur a enseignée à l’école et qui votent à l’extrême droite ou à l’extrême gauche.

Les faits fondamentaux de la vie en dehors de Paris échappent à de nombreux décideurs.

Jean-Pierre Jouyet, ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA) et bras droit de M. Hollande, s’est rendu compte que de larges pans de la campagne n’avaient pas d’accès à l’internet à haut débit uniquement parce qu’il en a fait l’expérience dans sa résidence secondaire (l’ancienne maison de ses parents) en Normandie. Il n’a jamais pris le temps d’alerter M. Hollande.

« À ma décharge », note-t-il dans ses mémoires L’Envers du décor« personne au gouvernement ne s’intéressait au sujet. »

Lorsque Macron a décidé d’ajouter quelques centimes à la taxe sur les carburants en 2018, il ne se doutait pas que cela déclencherait un soulèvement national de plusieurs mois de la part des gilets jaunes, car lui et les technocrates qui l’entouraient n’avaient pas compris à quel point les gens au-delà du Périphérique dépendaient de leur voiture.

Lorsque les choses vont mal, les Français rejettent la faute sur les technocrates – et surtout sur le président, qui décide sans les consulter.

La vie des gens ordinaires se sent déterminée, jusqu’au jour de leur retraite, par une prétendue méritocratie parisienne dont ils ont été exclus à la naissance. Les trois quarts des personnes s’identifiant comme appartenant aux « classes populaires » disent se sentir l’objet d’un mépris social et d’un manque de reconnaissance, rapporte Luc Rouban, expert en politique à Sciences Po, une université d’élite parisienne.

C’est d’autant plus rageant que la promesse du pays est proclamée sur les façades de tous les bureaux de poste et de toutes les écoles primaires : « Liberté, égalité, fraternité ».

La France n’est pas le Royaume-Uni ou les États-Unis, où le pouvoir de la classe sociale ou de l’argent est franc.

Si la population française se défie des technocrates, les technocrates se défient de la population, diagnostique Chantal Jouanno, qui vient de passer cinq ans à la tête de la Commission nationale du débat public.

Les « décideurs » français décrivent souvent la société comme « conflictuelle, incontrôlable, irréformable », explique-t-elle au Monde. Peut-être pensait-elle à la plaisanterie de Macron sur les « Gaulois réfractaires ». Mercredi, il a déploré :

« Nous n’avons pas réussi à partager [ …] la nécessité de faire cette réforme », comme si le problème était l’incapacité de l’opinion publique à comprendre la réalité.

Le problème Macron

Depuis que Macron est devenu président en 2017, la colère populaire l’a pris pour cible.

On disait du président américain George HW Bush qu’il rappelait à chaque femme son premier mari.
Macron rappelle à chaque Français son patron  : un je-sais-tout cultivé qui méprise son personnel.

Il a compris que Hollande avait manqué de grandeur présidentielle et s’est présenté comme « jupitérien » ; mais la plupart des électeurs n’ont vu qu’un petit ex-banquier sautillant se déguisant en roi.

Même ceux qui ont voté pour lui ne l’ont jamais aimé et n’ont donné l’impression d’approuver son programme, avec sa promesse d’augmenter l’âge de la retraite.

Lors des scrutins de 2017 et de 2022, l’autre choix était Marine Le Pen.
En 60 ans, le président français est passé du statut d’« homme providentiel » à celui de « pas le diable ».

[…]
On dit souvent de Macron qu’il est « néolibéral » ou, pire, « ultralibéral »  : occupé à démanteler le filet de sécurité sociale français au profit des forces louches du capital mondial.

[…]

Les Français paient tellement à l’État que beaucoup d’entre eux se retrouvent à court d’argent à la « fin du mois ». Le revenu médian net français – 22 732 euros en 2021 – est inférieur à celui des pays d’Europe du Nord que la France se plaît à considérer comme ses pairs.

Avancement de la police anti-émeute au troisième jour de manifestations © Vincent Gerbet

La colère suscitée par l’adoption sans vote du nouvel âge de la retraite est telle qu’il pourrait avoir du mal à faire passer des lois au cours des quatre prochaines années, à moins qu’il n’ose à nouveau les faire adopter sans vote.

L’idée de la Convention Citoyenne et la solution VIème République

Les fruits de la Cinquième République ne sont pas si mauvais. Mais le système lui-même est devenu obsolète, estime Catherine Fieschi, fondatrice du groupe de réflexion Counterpoint.

La nature autocratique de l’État explique en partie pourquoi les Français sont si en colère alors qu’ils vivent relativement bien. On pourrait décrire le fonctionnement de la République sans parler du Parlement, qui n’a pratiquement aucune importance.

La France dispose aujourd’hui de trois pouvoirs : la présidence, le pouvoir judiciaire et la rue.
Si le président décide de faire quelque chose, seule la rue peut l’en empêcher – en arrêtant le pays par des manifestations et des grèves.
La rue et le président cherchent rarement un compromis. L’un gagne, l’autre perd.

Historiquement, les syndicats contrôlent la rue. Mais à mesure qu’ils perdent de leur importance – Macron les a à peine consultés sur les retraites – la rue est devenue de plus en plus violente et incontrôlée, depuis les gilets jaunes sans leader jusqu’aux poubelles en feu d’aujourd’hui.

Le lycée de ma fille est bloqué par intermittence par des élèves brandissant des banderoles avec des slogans tels que « Contre le capital ».

Dans une école voisine, un groupe d’élèves et d’enseignants conspirent pour transformer leur propre blocus en une occupation d’une semaine, une soirée pyjama avec des activités amusantes telles que la conception de banderoles et la peinture de bâtiments. L’amie de ma fille prévoit d’y participer jusqu’à samedi : « Ensuite, je prendrai mon week-end ».

Ce n’est pas une façon de gérer un pays.

Lors des élections présidentielles de l’année dernière, le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a fait campagne en promettant une « Sixième République ». Il voulait une nouvelle constitution qui réduise les pouvoirs du « monarque-président ».

[…]

Lundi, son parti, actuellement appelé Renaissance, a envoyé à ses membres un courriel intitulé « Sur la réforme des institutions ».

Les membres étaient invités à donner leur avis sur les élections parlementaires, l’utilisation ou non des référendums et les pouvoirs locaux. Une question ouverte était posée :

« En quelques mots, sur quel(s) sujet(s) pensez-vous qu’il serait utile d’organiser une convention de citoyens ? »

Troisième journée de manifestations à Paris contre la réforme des retraites © Vincent Gerbet

C’est une force de la France que de pouvoir s’actualiser en révisant sa constitution, comme elle l’a fait 24 fois sous la Vème République.

À quoi pourrait ressembler une Sixième République, ou du moins une Cinquième République réformée ?

Gaspard Koenig recommande d’abandonner l’innovation de Gaulle, à savoir un président élu. Cela permettrait de dégonfler le rôle du président et de renforcer le statut du parlement. M. Koenig est également favorable à la délégation de pouvoirs aux 35 000 communes de France, c’est-à-dire aux autorités locales.

Des enquêtes fréquentes montrent que les Français font beaucoup plus confiance à leurs représentants locaux qu’aux représentants nationaux.

L’année dernière, M. Koenig s’est présenté symboliquement à l’élection présidentielle sur la base d’un programme libéral visant à réduire la taille de la présidence.

En parcourant le pays, il s’est montré enthousiaste : de nombreux Français vivent dans des endroits magnifiques, près des montagnes, des plages ou des prairies à moutons. Ils sont relativement aisés, mangent bien et ont le temps de développer leurs passions en dehors de leur travail.

Ils pourraient même mieux fonctionner sans qu’un type à Paris ne vienne microgérer leur vie.

Visionnez notre entretien avec l’économiste Philippe Béchade, pour saisir les enjeux financiers de la destruction de la France par Macron.

Source : The Financial Time

https://geopolitique-profonde.com/


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41 réactions à cet article    


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... voila l’Ankou ! 30 mars 2023 12:04

    Le gouvernement mondial n’a rien à foutre d’une 6ème république

    Ce sera l’EMPIRE

     smiley


    • charlyposte charlyposte 31 mars 2023 12:51

      @Bendidon ... voila l’Ankou !
      L’empire du milieu ou un autre truc du même genre ???


    • Attila Attila 30 mars 2023 12:21

      L’extrême droite, c’est Macron !

      La Constitution de la cinquième république, votée par référendum à plus de 80%, a été modifiée un vingtaine de fois dans le dos des français par la procédure du Congrès.

      De fait, nous ne sommes plus en cinquième république. Nous ne sommes même plus dans une république mais dans une colonie étazunienne. Nous n’avons plus notre mot à dire, nos dirigeant corrompus et traîtres obéissent aux ordres de Vachinetone au détriment de l’intérêt des français.



      • @Attila
        Bonjour
        Oui ils sonts soit Macronistes, soit ils ne savent pas lire, tiens ici concernaznt les retraites, j’ai pris le temps d’etablir les preuves ici via mon post
         
        Donc soit les Francais sonts ignares et illétrés incapapables de lire des feuillets de qq pages, soit macronistes !


      • troletbuse troletbuse 30 mars 2023 12:44

        Nous sommes déjà en dictature qui va s’accentuer très prochainement avec l’installation de la monnaie numérique, etc...

        Si la situation s’inverse, il faudra pareillement installer une dictature afin de nettoyer les écuries d’Augias. Ensuite h bien nous y resterons.


        • @troletbuse
          mais non mais non, ou va tu chercher que ici les nervvis du pouvoir tabassent en toute impunité comme sous Duvallier les geux qui manifestent contre ce hod-up démocratique des institutions
          Tiens des illusions d’optique
          https://twitter.com/i/status/1637929562943406080
          https://twitter.com/i/status/1638073770614181888

          Lol (rire jaune)


        • troletbuse troletbuse 30 mars 2023 23:33

          @Ouam (Paria statutaire non vacciné)
          Il suffira d’être du bon coté de la dictature  smiley


        • ZenZoe ZenZoe 30 mars 2023 13:15

          La constitution n’est qu’un bout de papier, n’importe quel dictateur pourra la contourner. Le plus important est d’avoir des contre-pouvoirs solides. Ce n’est pas le cas en France, le reste suit...


          • charlyposte charlyposte 31 mars 2023 12:55

            @ZenZoe
            On me souffle à l’oreille que 3000 milliards d’euros de dettes ça se mérite !!! hum smiley


          • Samy Levrai samy Levrai 30 mars 2023 13:45

            Hallucinant nous sommes une colonie américaine et c’est la Veme republique qui est bafouée dans l’esprit et dans la lettre qui est blâmée.

            Avons nous à faire à un aveuglement politique ou bien est ce une volonté de tromper la population qui n’est plus souveraine à cause de l’UE de l’euro et l’OTAN et non pas à cause de sa constitution ?

            Nous ne faisons plus nos lois ni n’assurons notre justice au niveau national, nous n’avons plus la main sur la monnaie c’est à dire sur l’économie, nous ne decidons plus de la paix et de la guerre car c’est l’OTAN qui s’en charge mais sans rétablir cela ( c’est à dire sans s’attaquer à ce qui empêche la souveraineté du peuple ), il faudrait une nouvelle constitution... peut être pour décider si et quand le barbecue , la corrida , l’avortement , la sodomie, les drag-queen en maternelle,... doivent avoir lieu. 


            • anaphore anaphore 30 mars 2023 15:08

              Pourquoi une VI éme, on pourrait aussi virer la classe dominante qui a pris le pouvoir en 1789. La bourgeoisie a choisi la république, on pourrait choisir une démocratie .... ca nous changerait du spectacle répugnant du sénat et de l’assemblée tous constitués de bourgeois.


              • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 30 mars 2023 15:22

                Le parlementarisme n’est pas adapté à un pays comme la France.

                Depuis toujours, que ça soit à l’époque des celtes, des gallo-romains, des rois francs et capétiens ou sous les républiques, la politique intérieure a toujours été une question de rapport de force et le consensus a toujours été la dernière des options.

                Curieusement, la France a ( jusqu’à une période récente) toujours su être imaginatif et consensuel au sujet de la politique extérieure. La diplomatie et la courtoisie sont des inventions françaises.

                Nous sommes un pays de paradoxe sur bien des plans. 

                Quoi qu’il en soit, un retour à l’équivalent de la 4ème république et même de la 3ème république ne peut que hâter le besoin d’un pouvoir fort bonapartiste. C’est la raison d’être de la 5ème république.


                • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 30 mars 2023 15:55

                  Selon les prophéties eschatologiques, la théocratie maçonnique connu sous le nom de « République » accouchera d’une 6ème et très brève version avant que le 70ème et dernier roi de France connu sous le nom de « Grand Monarque » y mette définitivement à terme sous des temps troublés.

                  Nous verrons bien...


                  • Brutus paparazzo 30 mars 2023 16:03

                    Macron est un gouverneur, un proconsul qui utilise les institutions en place pour gouverner la colonie que Rome-Washington lui a confiée.

                    Si cela se faisait, changer la constitution modifierait les modes d’utilisation des nouvelles institutions, ce à quoi les maîtres des places boursières, de l’OTAN et de l’UE sont familiarisés depuis plusieurs générations : ils contrôlent à la fois Orban, Erdogan, Wanda la Hyène et le roi d’Angleterre, tellement disparates en apparence.

                    Se débarrasser de cette pieuvre sera à peu près aussi facile que d’éradiquer la mafia de la Sicile.


                    • tashrin 30 mars 2023 17:10

                      Le « vote d’extrême droite » au second tour des élections présidentielles a progressivement augmenté au cours de ce siècle, pour atteindre 41 % l’année dernière.

                      Va quand même falloir integrer un truc. Les 42 % de gens qui ont voté MLP ont pour l’essentiel voté contre Macron, tout comme l’essentiel de ceux qui ont voté Macron a en réalité voté contre MLP. La notion d’extreme droite (ou gauche, c’est pareil) c’est le joker anti argumentation. Suffit de le sortir pour discréditer l’autre independamment de ce qu’il dit. Pratique... pour faire réélire ceux qui se presentent maintenant comme la seule alternative.

                      Or, le clivage droite gauche n’ayant plus vraiment d’interet, on est plutot aujourd’hui sur un clivage entre neoliberaux mondialistes d’un coté et souverainistes de l’autre

                      MLP represente le volet souverainiste, social, axé sur les gens qui bossent et non sur les immigrés/assistés comme le créneau investi par JLM. Et l’essentiel des electeurs MLP sont dans cette optique, auparavant terrain de l’ex gauche de gouvernement, qui a abandonné ses électeurs en rase campagne pour disparaitre

                      Assimiler systematiquement l’opposition aux extremes fait le jeu du pouvoir en place

                      Et vous lui servez bien la soupe (que ce soit en parlant de MLP ou de JLM)


                      • Emohtaryp Emohtaryp 30 mars 2023 21:20

                        Non, ce qu’on assiste en ce moment c’est la fin de la république partisane tout court ......



                          • titi titi 30 mars 2023 22:17

                            @L’auteur

                            La 5ème république elle est surtout née d’un constat : l’impuissance de la république des partis.

                            Le paysage politique francais est morcelé. Personne ne peut avoir la majorité, alors même que les députés sont élus au scrutin uninominal à deux tours.

                            Le 49.3 sert aussi à cela : sortir le parlement de ses disgressions inutiles.

                            Et c’est bien de cela dont ils s’est agit dernièrement.

                            Le 49.3 n’escamote pas le parlement, il ne permet pas à l’exécutif de passer outre. Le 49.3 c’est « faire tapis » : si les opposants sont vraiment majoritaires dans l’hémicyle, alors le gouvernement saute et la loi n’est pas votée.

                            C’est bien le parlement qui a le dernier mot. Le 49.3 ne fait qu’accélérer les choses.

                            Par contre les décrets-loi (appelés ordonnance sous la 5ème) permettent de passer par dessus le parlement. Et les ordonnances, tous les gourvenements les ont utilisées.


                            • Panoramix Panoramix 31 mars 2023 10:13

                              A chaque grande crise, il faudrait donc changer de constitution ?

                              On peut en tout cas s’accorder avec l’article sur le constat que le ’’personnel politique’’ est désormais plus médiocre que jusqu’au début des années 2000, ce sont quasiment des administrateurs judiciaires du pays (certains diront des liquidateurs).


                              • Lynwec 31 mars 2023 10:15

                                @Panoramix

                                Non, il faudrait juste en écrire une qui soit enfin correcte, ce qui réduirait considérablement le risque de ...crises...


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 10:50

                                @Lynwec
                                une nouvelle constitution dans l’Union Européenne, dans l’OTAN et avec pour monnaie l’Euro c’est vrai que cela aurait de la gueule, on pourrait se torcher avec de nouvelles feuilles.


                              • Panoramix Panoramix 31 mars 2023 11:06

                                @samy Levrai
                                Je crains qu’il faudrait même sortir du monde tel qu’il existe pour appliquer une constitution idéale.
                                Je me demande quelle est concrètement le pays qui a aujourd’hui la meilleure (ou moins pire) constitution, et qui l’applique le mieux. Certains disent que c’est la Suisse. 


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 12:04

                                @Panoramix
                                Taratata, il est facile de sortir de l’UE, les anglais l’ont fait, il est facile de sortir de l’OTAN et il est plus que nécessaire de sortir de l’euro.
                                Sans ce préalable , le peuple n’est pas souverain ( libre, indépendant ) ce qui veut dire que nous ne pouvons être en democratie ( pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ).
                                Il te faut donc comprendre que même avec la constitution suisse , la France resterait une colonie américaine puisque les lois européennes sont supérieures aux lois françaises, idem pour la justice... pas de contrôle sur la monnaie, ni sur la diplomatie, budget, immigration,...


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 12:09

                                @ Panoramix
                                Tu crois que tous les pays de l’UE font la même politique parce qu’ils ont la constitution française ?


                              • tashrin 31 mars 2023 12:28

                                @samy Levrai
                                ce qui veut dire que nous ne pouvons être en democratie ( pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ).

                                Vous pourriez me donner un exemple d’un endroit et/ou d’une époqueoù cela a réellement existé ?


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 12:39

                                @tashrin
                                Tu veux parler de peuples souverains qui n’existeraient pas et nauraient jamais existé  ? ou tu veux dire que puisque le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple n’est pas facile alors il n’est pas important d’être souverain ? ou bien qu’un peuple pourrait etre en democratie sans être souverain ? ta question est loin d’être claire et semble te porter à confusion.


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 12:46

                                @samy Levrai
                                Pour une democratie
                                Il faut un peuple
                                que celui ci soit souverain ( et pas un petit peu ...on est souverain ou ne l’est pas)
                                et qu’il exerce le pouvoir ( c’est à dire que l’exécutif et le législatif soit à son service)

                                c’est pourtant simple , non ?


                              • charlyposte charlyposte 31 mars 2023 12:46

                                @tashrin
                                En 2005 avec le fameux traité Européen smiley à ce jour celui qui gouverne est une commission à ne pas confondre avec un quelconque étron....celui là a pignon sur rue avec des latrines grand luxe... SI SI smiley en deux mots avec une question  : quel état Européiste relié à cette commission gouverne ??? c’est qui qui dit ce qu’il faut faire et dire pour endormir la plèbe ??? hum smiley


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 12:51

                                @tashrin
                                Au risque de fâcher beaucoup de monde, je crois que la Russie est une democratie assez aboutie avec 80% de soutien par le peuple, je ne suis pas sûr que la Chine qui a sortie plus de 800 millions de chinois de la pauvreté, ne soit pas au service du peuple mais je sais que nous ne pouvons, nous, nous targuer d’une tel titre .


                              • charlyposte charlyposte 31 mars 2023 12:57

                                @samy Levrai
                                Je confirme smiley


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 13:10

                                @tashrin
                                on tend vers des abstractions ou des concepts quels qu’ils soient, par définition, on ne peut les atteindre mais s’approcher d’une certaine forme... mais pour cela il ne faut pas en oublier le sens et les fondamentaux.


                              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 31 mars 2023 13:12

                                @samy Levrai
                                 
                                en effet, le souverain n’est pas nécessairement celui qui exerce le pouvoir, mais celui à qui celui le pouvoir doit rendre des comptes.


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 13:16

                                @Francis, agnotologue
                                Tout est fait pour rendre flou des concepts pourtant établit de longue date et qui sont les mêmes dans toutes les langues du monde, on se croirait dans un remake de la ferme des animaux d’Orwell ou mieux encore : 1984...


                              • Lynwec 31 mars 2023 13:35

                                @samy Levrai

                                Vous connaissez surement ma position sur la question, je ne m’en suis jamais caché, ce qui m’a valu les traditionnels quolibets des influenceurs actifs sur le site .

                                6ème république ou 5ème bananière dans les cadres verrouillés tels qu’ils existent, aucune différence à en attendre ...


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 13:40

                                @Francis, agnotologue
                                rendre la souveraineté au peuple / à la nation , c’est juste rendre le pouvoir au peuple mais grâce au lavage de cerveau c’est devenu sale et d’extrême drouate de vouloir rendre le pouvoir au peuple.


                              • Lynwec 31 mars 2023 13:40

                                @samy Levrai

                                La question que se gardent bien de poser les hypocrites défenseurs de nos pseudo-démocraties :

                                Vaut-il mieux un gouvernement (pseudo)démocratique qui agit ostensiblement contre l’intérêt de sa population OU un gouvernement autoritaire, voire dictatorial qui agit dans l’intérêt de sa population ?

                                Ils vous répondraient bien entendu que le gouvernement autoritaire n’agira jamais dans l’intérêt de la population, ce qui constitue l’exemple flagrant du
                                « Je vois en toi le mal qui n’y est pas mais est bien ancré en moi . »

                                La preuve :
                                Un très jeune enfant, ayant gardé sa naïveté, n’imaginera pas qu’on lui mente sur le père Noël par exemple, vu qu’il ne connait pas encore le mensonge .


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 13:46

                                @Lynwec
                                J’ai plaisir à te lire et apprécie tes positions toujours intelligemment exprimées.


                              • titi titi 31 mars 2023 17:10

                                @Lynwec

                                "un gouvernement autoritaire, voire dictatorial qui agit dans l’intérêt de sa population ?

                                "

                                Je veux bien un exemple de gouvernement autoritaire qui agit dans l’intérêt de la population.

                                accès à l’éducation... accès à l’eau potable... liberté de circulation... couverture sociale,... etc...
                                et aussi nombre d’exécutions sommaires, délis d’opinion, etc...

                                Je veux bien un comparatif.


                              • Samy Levrai samy Levrai 31 mars 2023 18:55

                                @titi
                                La Chine.


                              • titi titi 31 mars 2023 22:12

                                @samy Levrai

                                "La Chine.

                                "

                                Le Grand Bond en Avant c’est 55 millions de morts.
                                C’est votre vision du bien ?

                                Les Ouighours, les Tibétains, les habitants de Hong Kong, vous pensez qu’ils sont mieux traités que les bobos de Sainte Soline ?


                              • titi titi 31 mars 2023 22:15

                                @samy Levrai

                                On peut d’ailleurs faire le parallèle entre le projet de Sainte Soline, et le projet des 3 Gorges qui a conduit à l’expropriation de 1,4 millions de personnes.

                                Comparer la France à la Chine, faut vraiment pas trembler.

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