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Accueil du site > Tribune Libre > INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

INSURRECTION : Pour quoi ? Jusqu’où ?

« Et je vous le dis : il y aura une révolution dans ce pays avant 2022. Il y AURA une révolution dans ce pays !…  »

Jacques Attali en pré-campagne pour son poulain Macron, dans l’émission C politique le 14 avril 2016 sur France 2

 

Le droit à l’autodéfense fait-il partie des Droits de l’homme ?

 

Que faire quand un gouvernement maltraite sa population ?

Certaines dictatures n’enferment pas leurs opposants dans des stades, dans des prisons, dans des goulags, ou dans des camps d’extermination. Elles se contentent d’enfermer tous les citoyens chez eux.

Certaines dictatures ne soumettent pas les hérétiques à la question. Elles ne torturent pas leurs dissidents en les plongeant dans l’eau glacée, en leur administrant des chocs électriques, en les engeôlant dans des camisoles chimiques. Elles se contentent de leur rendre la vie impossible, de les emmerder au maximum, de les désigner à la vindicte publique comme seuls responsables du sort injuste infligé au plus grand nombre.

Certaines dictatures ne dressent pas des échafauds, des pelotons d’exécution, des fours crématoires pour se débarrasser des irréductibles, des inutiles, des nuisibles. Elles se contentent de les vacciner, de les pucer, de les tracer, de leur inoculer des poisons mentaux pour qu’ils renoncent à se rebeller, pour qu’ils applaudissent même à leur déshumanisation programmée.

George Orwell avait si parfaitement décrit cette mécanique totalitaire que 70 ans plus tard, dans le sillage de Hannah Arendt, le philosophe Michel Onfray en a tiré une Théorie de la dictature[i].

Et pourtant, le peuple qu’on offense et qu’on maltraite demeure incapable de nommer l’ignominie chez ceux qui le font souffrir.

Haïr un homme et un pouvoir qu’on croit avoir élus, s’en prendre y compris physiquement à l’oppresseur pour lui régler son compte, recouvrer sa dignité et sa liberté, n’est pas chose aisée.

Surtout pour un peuple régicide, qui tente de se réconcilier avec la figure du monarque, comme avec le droit divin qui le sacralise, en faisant mine de révérer un technocrate opportuniste, qui n’a d’autre credo que son ambition, et comme seul catéchisme la doctrine néolibérale progressiste enseignée à Sciences Po et l’ENA.

Alors quand le simulacre de démocratie devient trop oscène, quand le schisme entre les discours et le réel devient insupportable, quand la colère légitime dépasse le sentiment de culpabilité, le peuple sort de sa torpeur et entre en éruption.

Tout devient alors si imprévisible qu’au moindre incendie, au moindre accès de colère qui dégénère en violences dans la rue, les garde-fous du Pouvoir se lèvent comme des digues pour prévenir la réaction en chaîne : « ILLEGITIME ! »

Exprimer sa colère, s’en prendre aux dirigeants ou au régime en place, eussent-il trahi la confiance du peuple, est illégitime.

Et d’invoquer la Constitution, ou les grands principes, pour se justifier. Comme si la démocratie, c’était le monde des Bisounours, sans méchanceté, sans heurts ni aspérités. Et la colère du peuple, un péché synonyme de Chaos.

Illégitime donc.

Vraiment ?…

L’appel à la violence gratuite, dirigée contre des personnes, est certes illégale et répréhensible.

Mais le recours à la violence légitime pour mettre fin à une situation de crise ultime, de blocage destructeur qui menace l’existence du groupe, de la démocratie ou de l’idée qu’on s’en fait, pour renverser une dictature ou un régime populicide, est-ce vraiment si illégitime ?…

Comme Jésus chassant les marchands du temple à coups de fouet, y a-t-il une sainte colère du peuple ?

De Robespierre à Yasser Arafat, en passant par Marx, Lénine, Hitler, Trotski, Mao, Castro, les Brigades rouges ou Khomeini, de nombreux théoriciens politiques ont tenté de justifier le recours à la violence au nom d’une cause supérieure inscrite dans un Idéal qui sacralise le Peuple, et exalte son émancipation face à l’oppression d’une caste dans une optique révolutionnaire. Y compris en ayant recours au meurtre, à la guerre ou à de méthodes terroristes.

Avec le succès qu’on connaît.

Leurs crimes ont-ils pour autant discrédité à jamais tout recours du peuple à la violence subversive afin de vaincre une oppression, et en finir avec un pouvoir devenu illégitime ? La morale et les discours contemporains – pour ne pas dire la République bourgeoise – nous a habitué à penser que c’était le cas. Ouvrant du même coup une voie royale à tous les abus de pouvoir, toutes les dénaturations des grands principes, toutes les instrumentalisations du Droit, pour servir les intérêts d’un pouvoir, d’un homme, d’une caste, et perpétrer un ordre établi aussi injuste qu’insoutenable.

Et pourtant, l’insurrection qui est une forme de violence légitime, du moins pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens objectifs que d’y recourir, n’est-elle pas l’un des piliers de notre Démocratie, inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République ?

Se libérer de l’oppression est un devoir !

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793

Mais 2023 n’est pas 1793. L’insurrection aujourd’hui est un gros mot, un scandale, un tabou.

Et pour cause : c’est le grand refoulé de notre République, dont elle est paradoxalement l’un des piliers, comme le démontre cet article 35 de la Première Constitution.

Redonner le pouvoir au peuple, y compris le pouvoir d’user de la violence légitime contre ses dirigeants quand ceux-ci bafouent ses droits. Ça n’est pas rien ! Et on gagnerait sûrement à méditer ce principe.

Car quelle alternative pour le peuple quand tous les moyens prévus par la loi – débat parlementaire ou médiatique, recours judiciaire, manifestations, grèves, référendum, élections… ont été épuisés ou empêchés ?

La Constitution de 1793 va bien plus loin, en qualifiant l’insurrection de DROIT le plus sacré, mais aussi de DEVOIR le plus indispensable.

Autrement dit, se dispenser de remplir ce devoir, c’est pour le peuple un suicide, une abdication de sa souveraineté, l’équivalent du régicide dans l’Ancien régime.

Or c’est précisément ce que l’imposture démocratique qu’est la représentativité nationale quand elle s’écarte de sa mission de gouverner AU NOM du peuple et POUR le peuple tend à préserver en s’arrogeant le droit de gouverner le peuple selon son propre libre arbitre, en prorogeant un rapport de forces dirigé CONTRE le peuple, pour servir ses propres intérêts, ou ceux d’une caste qui lui garantit les moyens d’exercer son pouvoir arbitraire.

En d’autres termes, cela s’appelle une dictature par procuration.

« Pour le peuple ou une portion du peuple  » : face à des circonstances exceptionnelles qui appellent des réponses exceptionnelles, comme l’oppression du peuple par son gouvernement qui en viole les droits, l’ultime recours DEMOCRATIQUE pour sauver la République, ce n’est pas l’abdication au nom de la peur du chaos, mais l’INSURRECTION au nom du devoir de résistance à un ordre autoritaire ou totalitaire représenté par un pouvoir sacrilège.

On ne peut être plus explicite.

Conçu dans une période de troubles exceptionnels pour sauver une Révolution en péril, ce texte nous interpelle aujourd’hui. Car s’insurger, comme le font les black bocs en s’en prenant physiquement à l’autorité représentée par les forces de l’ordre, c’est selon une interprétation qu’on présente comme unanime, commettre une transgression, un crime.

C’est en tout cas ce que cherchent obstinément à nous faire croire les ventriloques du pouvoir à longueur de reportages sur les nuits d’émeutes sur les chaînes télé. Avec cette idée présentée comme une évidence que le recours à la violence serait en démocratie illégal et illégitime par essence. Pas question d’en discuter.

Mais quelle violence au juste ? Commise par qui ? Au nom de quoi ? Dans quelle situation ? Et surtout pour répondre à quelles autres violences ?

Violence d’Etat, prétendument légale celle-là, commise par un pouvoir désavoué mais prétendument légitime.

Violences sociales, économiques, violences faites à l’identité de la nation, à la mémoire d’un peuple qui se délitent, dont on accélère volontairement la décomposition.

Violences répressives ou coercitives, quand on limite ou suspend des libertés constitutionnelles les plus élémentaires, comme la liberté d’expression, de se réunir, la liberté de manifester, la liberté de se faire soigner, d’élever ses enfants.

Violences policières, quand le pouvoir outrepasse ses droits, brise le contrat social, dévoie sa légitime, lorsqu’il utilise sa police pour se protéger, réprimer toute opposition, et non pour maintenir l’ordre républicain ou protéger les citoyens.

Que faire alors quand est perverti à ce point le principe de la violence légitime indissociable du principe d’Etat de droit ? Un principe fondé sur la délégation de la violence des individus à l’Etat afin de les protéger. Qui veut que l’Etat dispose de la force publique et peut recourir à la violence, mais uniquement dans pour maintenir l’ordre, garantir la sécurité des biens et des citoyens, la paix sociale et l’unité de la nation.

S’agissant du pouvoir en place, cette dénaturation du principe de violence légitime, comme des autres principes démocratiques, suscite de vastes débats. Qui hélas ne s’expriment pas ou peu dans la sphère contingentée des médias officiels, des débats parlementaires, et même des recours en justice intentés par des citoyens lésés par l’Etat, souvent déboutés de leur plainte par une Justice partiale et corrompue.

Alors cette violence refoulée prend parfois la forme d’une révolte d’une partie du peuple. Que le pouvoir tente de réprimer par la force, de disqualifier aux yeux de l’opinion en jouant avec ses peurs. Peur du désordre, du chaos, de l’anarchie, de la « guerre civile », des « factions », des « révolutionnaires », des « extrêmes », auxquels sont assimilés ceux qui contestent de façon trop vive l’ordre établi sur le mode de l’affrontement dans la rue.

Dans un pays comme le nôtre qui a connu beaucoup d’heures sombres et dramatiques, il est facile de jouer avec les références de l’Histoire, récentes ou plus éloignées, pour manipuler le peuple. En lui faisant croire que la République, c’est le pouvoir. Que le pouvoir, c’est l’ordre. Et que le seul ordre possible, c’est l’ordre établi.

Moi ou le chaos : Macron comme d’autres avant lui joue ce chantage populiste, en soufflant à l’occasion sur les braises pour apparaître indispensable.

Plus délicate est la tâche d’un pouvoir autoritaire quand il cesse d’être un recours, et apparaît aux yeux du peuple comme l’oppresseur.

Et surtout quand son obstination à faire adopter une réforme rejetée par 93% des actifs confine au mépris du peuple sinon au défi : gouverner le peuple, mais sans le peuple, contre ses représentants et contre le peuple.

La tentation insurrectionnelle resurgit alors comme un ultime recours, perçu confusément comme transgressif et légitime à la fois.

Certains voudraient faire de l’insurrection – ou de la Révolution – une essence. Ils tentent de faire croire que leur engagement pour abattre un ordre tyrannique relève d’une mission héroïque, que cette mission émancipatrice est leur seule raison d’être, une cause juste, la seule issue possible, face à un ordre oppresseur qu’il faut détruire. Ils se drapent dans des justifications pseudos éthiques au nom d’une logique révolutionnaire de type marxiste pour précipiter l’Histoire.

Mais la plupart de ceux qui descendent dans la rue, déterminés à rompre les digues de la bienséance politique, morale ou sociale, ne sont pas des fanatiques. Simplement des citoyens en colère, parce que plus vulnérables que d’autres. Ou plus jeunes, et donc affranchis des limites communes qui s’imposent aux citoyens installés, davantage enclins à respecter les règles du jeu social.

S’insurger, c’est donc briser un premier tabou, qui assimile les usages dits démocratiques à ceux conformes à l’ordre établi. C’est-à-dire à une conception « bourgeoise » ou élitaire de la démocratie, qui préfère confier les rênes du pouvoir émanant du peuple à une élite, et laisser ce peuple à distance des enjeux de pouvoir.

Surtout quand ce peuple est tenté de faire valoir son hostilité à des mesures qu’il perçoit comme injustes, contraires au contrat social, mais présentées comme indispensables pour préserver l’intérêt général ou poursuivre le bien commun. Buts qui sont la raison d’être de l’Etat de droit.

Dans ce cas, de telles mesures ne sont plus seulement illégitimes, elles sont aussi illégales. Et même antidémocratiques. Quand bien même tel artifice législatif ou telle institution les déclarerait conformes aux grands principes et à la Constitution.

Qu’une portion du peuple se lève pour faire justice

Des sociologues ont étudié les mouvements insurrectionnels qui se sont produits dans le monde au cours des dernières décennies. Notamment cette vague d’émeutes et de troubles sociaux qui ont enflammé 17 pays en 2019, dont la France avec les Gilets jaunes. Et ce jusqu’à l’apparition du Covid.

Parmi les conclusions qu’ils en ont tirées, ils ont mis en lumière un fait intéressant à propos du pouvoir de cette « foule » que semble tant redouter le mari de Brigitte terré dans son Palais de l’Elysée.

Pour faire tomber le pouvoir établi ou un régime impopulaire, il suffit que 3% de la population d’un pays descende dans la rue pendant un temps suffisant. Et ce pouvoir est sûr de tomber.

L’écrasante majorité restante se contente de soutenir le mouvement sans y participer, de laisser faire, ou de s’y opposer sans entrer dans le rapport de forces.

Dans les semaines qui ont précédé le vote prévu au Parlement sur le projet de loi de réforme des retraites, ce sont 3 à 3,5 millions de Français qui sont allés manifester à l’appel des syndicats pour dire NON à cette mesure illégale, inutile, injuste et désavouée par les ¾ de l’opinion.

Un projet que le pouvoir défend avec obstination, devenu le symbole de six années de méthodes de gouvernement cyniques, brutales et arbitraires. Une politique conduite souvent contre le peuple, et non dans son intérêt ou celui du pays, comme nos dirigeants le martèlent. Une politique et des méthodes dont une écrasante majorité aujourd’hui ne veut plus. Et qui plus encore que du rejet, alimentent une véritable haine des Français contre Emmanuel Macron, sa caste et tout ce qu’ils représentent.

Depuis que Macron s’est vu offrir en 2017 une parodie de sacre républicain célébré devant le Palais des rois de France, à la faveur d’élections truquées, grâce à la générosité de ses mentors qui ont acheté les médias, corrompu les institutions, les corps constitués, la Justice, disqualifié les candidats favoris, divisé les autres, détruit les partis de gouvernement, court-circuité le débat, manipulé l’opinion, mis en place un système de fraude institutionnelle, ce pouvoir ne s’est illustré que par une succession de trahisons et de désaveux successifs des principes mêmes de notre démocratie. Laquelle n’était déjà plus depuis longtemps qu’une simple mascarade auxquels tous feignent de se prêter.

Et puis il y a eu en 2018 cette répression brutale du mouvement des Gilets jaunes. Des violences policières que l’on n’avait vues qu’en temps de guerre civile. Ces milliards obscènes finalement jetés pour acheter la paix sociale, dédommager les morts, les bras et les yeux arrachés.

Et puis il y a eu dans la foulée cette répression farouche de la fronde populaire contre le projet de réforme des retraites en 2019. Avec ces mamies, ces infirmières, ces magistrats, ces pompiers tabassés au sol par la Gestapo d’un roitelet d’opérette, qui méprise ouvertement les Gaulois réfractaires et ceux qui ne sont rien.

Le Grand Sacrifice

Il y a eu enfin cette « guerre » providentielle déclarée en mars 2020 contre un virus qui a fait moins de victimes qu’une grippe saisonnière. Avec cette politique sanitaire insensée, pilotée simultanément dans 65 pays par McKinsey, véritable Etat dans l’Etat qui avait créé En Marche, et marketé le triomphe du prodige des médias en 2017. Outre les centaines de milliards de dollars récoltés par les labos mécènes du pouvoir et leurs actionnaires comme BlackRock, cette mascarade sanitaire et sécuritaire aura permis de figer net la grogne des inutiles sous un glacis répressif.

Le monde d’après est entré par effraction dans nos vies comme un rituel macabre, une Grande Terreur. Sur fond de schrizophrénisation des esprits alimentée par une surenchère d’injonctions paradoxales, d’humiliations, de culpabilisations, le gel des libertés, l’interdiction de parler, de bouger, de respirer, et surtout de réfléchir.

Comme au temps des révolutions sanglantes pour mettre à bas l’ordre ancien, on fit place nette pour le Great Reset du gourou des Young global leaders comme Macron, le néonazi Klaus Schwab : destruction de l’initiative individuelle, du petit commerce, des koulaks et des kolkhozes, au profit des multinationales et des banques américaines.

On mit en place un système de surveillance étatique et numérique, dont n’aurait jamais pu rêver la police stalinienne. Inquisition des pensées, instauration du crime d’opinion, persécution des dissidents, création d’un délit de complotisme, avec déchéance des droits civiques, notamment pour les parents déclarés coupables de « dérive sectaire », certains déchus leurs droits parentaux pour avoir critiqué les mesures sanitaires devant leurs enfants.

On multiplia les entraves à la liberté de la presse pour les médias indépendants. On encouragea la chasse aux sorcières et la mise à mort professionnelle pour les scientifiques qui osaient braver la doxa. Les plus gênants, comme le Professeur Bernard Fourtillan, furent arrêtés et internés sans motif.

On mit en place des moyens coercitifs et une surveillance policière dignes d’une dictature totalitaire pour surveiller les citoyens, empêcher les rassemblements, interdire les manifestations, forcer tout le monde à porter en permanence un masque humiliant et inutile, symbole de soumission et d’esclavage. On se mit à ficher les humains comme du bétail. On les força petits et grands à se faire injecter des substances toxiques, inconnues, destructrices pour leur immunité. On mit au ban les contrevenants en leur pourrissant la vie. On exclut des hôpitaux des soignants réfractaires en les montrant du doigt comme des criminels, après les avoir fait applaudir par les moutons bêlants à leurs balcons.

Des dizaines de milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes, de vieux, de malades sont morts depuis trois ans. Parce qu’on leur a refusé des traitements efficaces contre une maladie dont on savait guérir les symptômes. Parce qu’on les a refoulés à l’entrée des hôpitaux publics dont avait préalablement organisé la faillite, la désorganisation et l’engorgement. En forçant les urgentistes à effectuer un tri comme on choisit les bœufs pour l’abattoir.

Parce qu’on a discrètement euthanasié les vieux confinés trois mois dans leur EHPAD. Sans information préalable, sans consentement éclairé, parfois sans test préalable ni présence d’un médecin pour administrer la mort. Et surtout sans prévenir leurs familles, ni leur permettre de dire adieu à proche. Pire encore, on a brûlé les corps par souci prophylactique, et pour ôter toute trace de ce génocide.

Incroyable mais vrai, comme l’attestent les milliers de témoignages et de plaintes contre l’Etat.

Que dire enfin de ces dizaines de milliers de jeunes, victimes de morts subites inexpliquées quelques heures ou semaines après s’être fait « vacciner ». Juste pour pouvoir retourner à la gym ou aller boire une bière en terrasse ? Que dire de ces pompiers, soldats, policiers d’à peine vingt ans, en parfaite santé, de ces sportifs de haut niveau terrassés par une crise cardiaque ou un AVC sur la pelouse du stade en plein match ?

Qui va aller demander des comptes à ces saloperies qui les ont condamnés à mort, parce que l’odeur de leur sang agrée les dieux autoproclamés qu’ils servent ?

L’abomination la plus extrême de ces monstres coupables d’authentiques crimes contre l’humanité, comme Macron, Véran, Philippe, Castex, Buzyn, Delfraissy et autres, c’est d’avoir pris soin de s’autoamnistier collectivement avant de perpétrer ces crimes. Qu’il s’agisse des faux vaccins, des erreurs médicales, des effets secondaires, des fautes commises par les décideurs à chaque échelon, ou des propagateurs de fake news officielles…

Ce n’est pas la Justice, corrompue jusqu’à l’os de Paris à Helsinki, qui ira maintenant les condamner. Malgré les dizaines de milliers de plaintes déposées en France depuis trois ans par des familles de victimes, des médecins, des infirmières, des soignants, des directeurs d’EHPAD, des associations de juristes, des journalistes convoqués à cette ordalie funèbre.

Ce ne sont pas les parlementaires, eux aussi corrompus, réduits à jouer la simagrée d’un débat démocratique écrit d’avance, qui oseront mettre en œuvre l’Article 68 de la Constitution pour voter la destitution d’un tyran coupable de haute trahison.

Ce n’est hélas pas non plus l’armée qui pourra servir de rempart à la démocratie, rétablir l’ordre face au danger de dislocation et de guerre civile. Comme l’avait évoqué une tribune d’officiers en 2021.

Son devoir eût été pourtant d’utiliser la force au nom de l’intérêt supérieur de la nation, et de déposer un Président parjure qui a trahi le peuple et nos institutions, qui a vendu la France à des intérêts privés étrangers comme BlackRock ou ces banquiers qui lui dictent depuis plus de dix ans la politique de la France. L’armée aurait pu rétablir une République kidnappée par cette caste pressée de détruire les Etats-nations, de voler leur souveraineté aux peuples, de démembrer le corps social, de le désunir et de l’affaiblir de l’intérieur pour précipiter l’avènement de cette gouvernance mondiale déjà bien en place, qui est l’aboutissement de sa stratégie et son obsession depuis deux siècles.

Cette armée française pourtant riche d’hommes intègres et respectés, fidèles à leur mission, aux grands principes, à l’esprit du fondateur de notre République, comme le général Pierre de Villiers, est hélas dépassée par les enjeux qui pèsent sur elle, dictent ses orientations et ses moyens, comme toutes les armées du monde occidental. Consciente que son intervention pourrait la discréditer et nuire à la France, elle préfère s rester en retrait et prévenir le pire, sans intervenir directement dans le destin de la France.

Revenir sur cette Histoire récente qu’on voudrait un peu vite nous faire oublier, oser voir en face les zones d’ombres, les crimes d’Etat, permet de relativiser l’enjeu de cette réforme des retraites. Qui n’est somme toute rien d’autre que la nième réédition d’un scénario maintes fois rejoué depuis 40 ans par les gouvernements successifs. Depuis le tournant néolibéral de la rigueur adopté en 1983 par François Mitterrand pour acclimater l’économie, les finances et le budget de la France aux critères de Bruxelles. Et donc du nouvel ordre financier mondial.

Notamment ce fameux système social français, que paraît-il le monde nous envie.

Quand on voit le combat homérique qu’a dû mener Barack Obama pour faire adopter sa réforme de santé de l’Obamacare aux Etats-Unis, et comment ce projet qualifié de communiste par l’opposition républicaine fut démantelé dès que l’hôte de la Maison Blanche eut tourné les talons, on comprend qu’après l’offensive menée sous Nicolas Sarkozy par Malakoff-Médéric et son délégué général Guillaume Sarkozy, frère du Président, pour imposer un système de retraite par capitalisation favorable aux fonds de pension américains à la place du système français par répartition hérité de la Libération, l’adoption de cette réforme des retraites n’est qu’une formalité, secondaire mais non négociable, pour les stratèges de BlackRock qui l’ont soufflée à leur télégraphiste de l’Elysée.

Quand on sait que Larry Fink, CEO de BlackRock, a assisté au Conseil des ministres en 2019 sur la question des retraites, il y a des questions à se poser.

Depuis, les institutions de la République ont été saccagées comme jamais, avec un souci, maniaque au début, bâclé aujourd’hui, d’en préserver les apparences.

Comment expliquer qu’une révolte unanime ne se soit pas déchaînée en 2020 lors de l’instauration de cet état d’urgence sanitaire  ?Et plus encore, au moment de sa prolongation, arrachée en procédure d’urgence au Parlement. Et lors de son renforcement par des couvre-feux insensés, ou ces autorisations de sortie autoadministrées, cette décision transgressive, illégale et liberticide d’imposer la vaccination obligatoire, le pass sanitaire, puis le pass vaccinal.

Comment avons-nous pu laisser sacrifier nos enfants sur l’autel du Mammon mondialiste ? Bâillonnés huit heures d’affilée sans pouvoir respirer. Soumis à des sévices physiques et psychologiques par un corps professoral aux ordres, contaminés sous leur masque par leurs propres germes, en état de sous-oxygénation. Isolés dans des boîtes en plastique, interdits de jouer, de parler, de sortir, d’aller pisser. Culpabilisés à l’idée de « tuer papy et mamie », ne pouvant les approcher que derrière une vitre, comme au parloir d’une prison. Ces grands-parents ostracisés, privés d’affection -certains en sont morts – sommés de rester à la cuisine le soir de Noël. Toute une génération de gamins traumatisés à vie, selon les pédiatres.

Il y a bien eu ici ou là quelques appels à la désobéissance civile. Un concept honorable mais un peu vain.

Mais jamais des millions de citoyens dans la rue pour dire STOP à ce massacre. L’écrasante majorité des Français sont sagement restés chez eux, devant leur poste, terrifiés. Ceux qui ont osé braver l’omerta et les mesures insanitaires, sortir sans masque, approcher leurs congénères à moins d’un mètre de distance, s’aventurer seul en forêt, courir sur une plage déserte, se rouler une pelle en public, se virent immédiatement rappelés à l’ordre. Manu militari.

On a même remis au goût du jour une veille coutume française très en vogue durant l’Occupation : la délation. Dénoncer un « complotiste » est devenu un geste exemplaire et courageux. Comme balancer une famille de « Youpins » sous Pétain : un gage de patriotisme, de civisme, et l’assurance d’être bien vu des autorités.

Comme dans l’épisode d’Astérix La Zizanie, chaque village d’irréductibles gaulois, contaminé par les mensonges sournois d’un petit pervers intrigant au service de César, s’est mis à suspecter son voisin, à nuire à ceux déclarés non-conformes. La division a remplacé l’union sacrée contre l’occupant. La haine a remplacé la camaraderie. La fête et les banquets ont été consignés. Les valeureux Gaulois ont fini comme des prisonniers, séparés, bâillonnés, ligotés, réduits à l’immobilité et au silence.

L’état d’urgence ou comment en finir légalement avec la démocratie

Etat d’impuissance plutôt ! Le peuple le plus rebelle du monde réduit à la soumission volontaire. Le coq aphone tremblant comme une cocotte, sans oser risquer un bec hors du poulailler.

Rappelons qu’avant 2020, ce concept d’état d’urgence sanitairen’existait dans aucun texte de loi, français, européen ou international. Il fut d’ailleurs vivement critiqué par les constitutionnalistes.

En toute objectivité, il fut inventé par une sorte de Comité de salut public autoproclamé, en violation flagrante de la Constitution. Un huis clos composé de membres restreints du gouvernement, et d’un pseudo Conseil scientifique sans légitimité, désigné par Macron, bafouant l’éthique médicale et le consensus scientifique, composé de membres peu qualifiés mais bardés de conflits d’intérêts.

L’état d’urgence n’avait qu’un seul but : détourner les institutions pour justifier une authentique dictature sanitaire préservant les apparences de la légalité démocratique. Avec une rhétorique dramatique destinée à subjuguer l’opinion et pirater les institutions.

Une mesure injustifiée pour mener une « guerre » contre un virus et protéger les citoyens contre une infection bénigne.

L’état d’urgence est prévu par la Constitution pour répondre à des circonstances exceptionnelles qui mettent en danger la sécurité du pays ou l’intégrité de la nation. Comme une grave émeute, une guerre civile, une menace contre le territoire national. Les deux seules fois où le général de Gaulle y a eu recours, c’est pendant la guerre d’Algérie et en mai 68.

Les pleins pouvoirs donnés au Président, plus un Conseil de défense opaque qui pendant deux ans a pris des décisions à huis en secret sur tous les sujets importants, court-circuitant le Conseil des ministres et le Parlement, et sans jamais rendre compte au Parlement, aux médias ou à la Justice. Si l’on ajoute la subordination par l’exécutif des pouvoirs législatif, judiciaire, médiatique, médical et administratif, en français cela s’appelle une dictature sacrément musclée. Et c’est ce que nous avons subi pendant deux ans, au prétexte de préserver notre santé et notre sécurité.

Crimes de la Collaboration et mythes de la Résistance

Et vous, vous étiez de quel côté entre 2020 et 2021 ? Du côté du pouvoir, ou des parias ? Du côté des Christophe Barbier, qui trépignait en exigeant que l’Etat dépêchât l’armée pour pénétrer de force dans les maisons et vacciner tout le monde, comme au Mexique ? Comme ceux qui voulaient « emmerder les non-vaccinés », déclarés non-citoyens par un Président garant supposé de l’unité de la nation ?

Ou derrière le Professeur Perronne, et tous ces authentiques médecins qui n’ont jamais renié leur serment d’Hippocrate ? Ces vrais experts qui ne courent pas après les chèques de Pfizer ou sur les plateaux de France 2, mais qui dès le début ont hurlé à l’imposture, au risque de perdre leur boulot, leur honneur, leur liberté, et parfois leur vie.

Comme après les heures sombres de l’Occupation, où la très grande majorité des Français se terraient chez eux en attendant des jours meilleurs, et pour certains traficotaient avec les Schleux, après le traumatisme du Covid la France a vécu une période d’amnistie-amnésie qui n’est pas tout à fait achevée. Et qui laissera encore longtemps des séquelles dans les mémoires.

Mais même si la France de Macron est la lanterne rouge de l’Europe pour ce qui est de faire la lumière sur les crimes des années Covid, même si les procès ici sont davantage étouffés qu’ailleurs (notamment aux Etats-Unis), même si les médias mainstream tiennent encore leur rôle de chiens de garde du pouvoir et continuent de servir la soupe aux fake news, même si l’opinion demeure confuse et perplexe parce qu’elle se sent coupable d’avoir collaboré, gageons que d’ici deux ans tout le monde sera complotiste. Comme tout le monde était résistant le soir du 8 mai 1945.

Le reflux des vagues de plus en plus vagues de variants avait permis la levée opportune des mesures sanitaires les plus restrictives et impopulaires, à six mois des présidentielles. Ce qui permit à la marionnette de Davos de rempiler pour un second mandat.

Depuis, le Covid a été remplacé par d’autres obsessions planifiées, indispensables pour maintenir la plèbe en état de tétanie. 3e guerre mondiale, flambée des prix de l’énergie, hyperinflation… Avec juste une embellie avant la réforme des retraites avec cette Coupe du Monde chez nos amis islamistes de Doha. Et un chapelet de faits divers hebdomadaires pour bien plomber l’ambiance.

Le refoulement et la dictature

Cette nouvelle flambée de violences à laquelle nous assistons suite au débat parlementaire escamoté et l’adoption au forceps de la réforme des retraites agit comme le point focal de cristallisation des ressentiments, des frustrations, des non-dits accumulés pendant six ans de Présidence Macron. Voire plus si l’on remonte aux crises sociales sur fond de crises économiques des décennies 1980 et suivantes.

C’est justement parce que le procès du Covid n’a jamais eu lieu, bien plus encore que le procès facile des répressions policières (surtout pour les gardiens de la morale LFI et consorts), parce que ce sujet a été soigneusement escamoté au cours de la campagne de 2022, que tous les candidats validés par le système, de Poutou à Zemmour, ont marchandé leur ticket électoral contre la promesse de ne pas aborder le sujet, que cette omerta nationale est en train d’exploser derrière le prétexte d’un projet impopulaire. Un projet qui symbolise et résume le meurtre du peuple perpétré par un caste et ses marionnettes dans une parodie de démocratie.

La crise du Covid, apothéose d’une dictature qui ne dit pas son nom, dont l’enjeu dépasse de très loin les gesticulations hexagonales, est comme le meurtre fondateur des sociétés primitives. Comme le cadavre puant du sacrifice antique, cent fois rejoué, mimé, singé, sacralisé mais toujours tu.

Les victimes directes ou indirectes du Covid, et tous ces crimes dont nous sommes tous coresponsables par notre acquiescement et notre silence, sont comme le retour du refoulé qui empuantit la mémoire collective. Il taraude la conscience nationale plus sûrement que le remords qui pèse sur l’âme des violeurs d’enfants après avoir enterré la dépouille de leurs victimes. Et plus ce souvenir nous hante, plus nous nous sentons coupables, et plus nous tentons de le refouler davantage.

La jeunesse est moins sujette à la mauvaise conscience, parce qu’elle est la première victime de ce génocide et qu’elle appartient à une génération sacrifiée. Elle n’a donc aucun scrupule à descendre dans la rue pour tout brûler et tout casser.

Mais qu’on ne se cache pas derrière des ratiocinations politiques : ce ne sont pas les black blocs qui risquent de flanquer la France par terre en criant « Révolution ! ». Ce sont nos propres enfants qui se sentent trahis, vendus, abandonnés. Et qui viennent réclamer des comptes à leurs parents, autant qu’au pouvoir en place pour lequel ils n’ont pour la plupart jamais voté.

C’est cela qui effraie les braves gens. Pas quelques poubelles qui brûlent. Pas quelques vitres cassées. Ni quelques flics qui s’en sont pris une dans une manif. Sur ce sujet, les compteurs affolés depuis les Gilets jaunes laissent un sérieux avantage aux brutes de Macron, en termes de coups et blessures décochés pour protéger une dictature.

Quand on a compris cela, on comprend que tous les facteurs sont réunis pour qu’un scénario insurrectionnel d’une envergure rare éclate en France. Et que le petit poudré de l’Elysée, qui concentre la plus puissante impopularité suscitée par un Président de la République sous la Ve, va devoir d’une façon ou d’une autre payer pour tout ce qui lui et ses prédécesseurs ont fait subir au peuple depuis des décennies.

Non pas au nom d’une idéologie, non pas par esprit cupide ou pour satisfaire son ambition personnelle, mais par entêtement à faire le jeu d’un pouvoir qui l’a adoubé, se sert de lui, l’acclame et le soutient tant qu’il sert ses intérêts. Mais qui l’a déjà lâché et s’apprête à le livrer comme un bouc émissaire expiatoire pour calmer l’ire vengeresse de la plèbe.

Le Grand Soirla Révolutionla VIe République, tous ces gros mots ne sont que des arguties rhétoriques pour justifier un processus implacable, et pour l’essentiel inconscient, digne d’un film de Wajda.

Quelles seraient les alternatives, les contre-pouvoirs, les organisations qui pourraient récupérer la colère montante sous une forme encore acceptable, et nous épargner tribunaux populaires et guillotines ? Quitte à déplacer le combat sur un autre terrain, à tenter de mobiliser les plus frileux ou se limiter à des sabotages ciblés.

Il est assez troublant que des groupes d’activistes antisystèmes comme les Anonymous, d’habitude si prompts à lancer des cyberattaques furtives contre des cibles bien identifiées, symboles de la corruption étatique, ou des dictatures officielles comme la Chine, se soient si peu illustrés durant la crise du Covid. Ces Robins des bois du cybermonde, experts en virus explosifs, se seraient-ils laissé vaincre par un vulgaire rhume ?

Comme on n’a jamais entendu ces ONG politiquement correctes spécialisées dans la lutte anti-corruption dénoncer ces champions du monde toutes catégories que sont Pfizer-Moderna, BlackRock-Rothschild, la Fondation Bill Gates, l’OMS ou la Commission Européenne.

L’une d’entre elles, très présente en France à l’époque des Nuits debout, est subitement devenue aphone dès que Macron a été élu. Il est vrai que Transparency International, qui s’exporte avec succès dans les démocraties occidentales, a été créée aux Etats-Unis il y a vingt ans par d’anciens salariés de la World Bank. Et qu’elle préfère aujourd’hui se scandaliser sur la toile d’être évincée de Russie par le Kremlin.

Quant à ces antifas et autres révolutionnaires en toc de l’ultragauche qui cèdent à « l’ultraviolence  », comme disent les médias après une soirée de manifs sauvages dans Paris, parce qu’ils ont brûlé une poubelle, saccagé un McDo ou cogné sur flic surarmé, ils feraient bien d’avoir un peu plus de jugeotte et de choisir mieux leurs cibles.

Plutôt que de détruire un kiosque à journaux, ou mettre le feu à l’entrée de la Mairie de Bordeaux, ces chevaliers noirs de l’anticapitalisme devraient plutôt s’en prendre au siège de la Banque Rothschild, de BlackRock, de McKinsey France. Ou carrément aller chercher comme il le demande l’imposteur de l’Elysée qui nous nargue depuis l’étranger. Plutôt que de pourrir la vie aux petits commerçants et habitants des quartiers en flammes qui doivent bosser le lendemain.

Du déni au rêve, fuir le réel, fuir la vie

Face à ceux qui collaborent par ignorance, par bêtise, par intérêt ou par cynisme, face à ceux qui courbent le dos en ravalant leur colère, face à ceux qui s’insurgent en relevant la tête et en dressant le poing, il y aussi ceux, plus dangereux encore, qui s’insurgent en rêvant.

Ces idéalistes, ces doux baltringues, ces benêts schizophrènes qui nous appellent à chanter le « Nouveau monde » en faisant abstraction de l’ancien, qui prônent la non-violence ou l’amour universel, y compris envers nos ennemis, en invoquant tantôt Jésus, Gandhi, Martin Luther King, les aliens ou Vishnou.

Ces pacifistes au QI d’huître abrutis de CBD et de fleurs de Bach n’ont rien compris aux paroles des maîtres spirituels auxquels ils croient se référer. Ils les résument à une guimauve flasque et délétère pour justifier leur propre abdication. Ils se projettent dans un monde imaginaire, une dimension qui n’existe pas, en faisant l’économie du discernement, du réel, de la souffrance, du vrai combat spirituel.

Ceux-là sont les alliés implicites de leurs bourreaux, auxquels ils donnent des arguments new age pour ignorer leurs crimes. Car renoncer à accepter la colère, la violence inhérente à la vie, le rapport de forces, la confrontation des egos, des désirs et des excès, le goût du pouvoir, la part obscure et inachevée de notre humanité, ce n’est pas l’aimer, c’est au contraire la nier. Ce n’est pas servir l’humain, c’est lui ôter tout pouvoir créateur, pour l’enchaîner à des aliénations et des mirages.

C’est la politique des faibles, des faux, de l’homme du ressentiment nietzschéen, travesti en prêtre de la morale ascétique, ou en VRP des valeurs pastiches.

On peut accepter la réalité de la violence sans l’alimenter par esprit de haine. On peut accepter qu’une part de cette violence passe par nous, sans s’identifier à elle, en faire le but de toute action politique ou un principe nihiliste.

Il n’est pas étonnant qu’après avoir corrompu par l’argent et subverti de l’intérieur toutes les grandes institutions religieuses du monde, la Caste fasse également la promotion des spiritualités alternatives, du New age, de tout ce qui permet de vendre du rêve aux masses écrasées, de mieux les contrôler, les neutraliser par des illusions de bonheur à la carte.

Non pas que les nouvelles formes de spiritualité qui prônent la Paix, l’Amour universel, l’Unité de l’humanité, son Eveil ou sa Libération soient mauvaises en soi. Bien au contraire. Ce qui est pernicieux, c’est leur instrumentalisation pour servir de narcotique aux foules sentimentales et égarées.

Comme le soma dans le roman dystopique Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cette drogue administrée plusieurs fois par jour à chaque individu pour lui prodiguer un bonheur sédatif instantané et renouvelable.

Il n’est pas facile de tenir le fil entre les extrêmes. De refuser de sombrer dans le déni, la facilité, la dépression, la violence nihiliste ou l’illusion. De garder le cap, d’affronter le réel, les épreuves, en restant éveillés, debout et unis. De prendre sa part de responsabilité au lieu de s’en remettre à une Sécurité ou une Providence illusoires, en renonçant en échange à sa liberté, à son identité, ou contre une fausse promesse de lendemains qui déchantent.

L’insurrection et la violence légitime ne sont pas seulement un moyen pour continuer à exister, pour s’opposer, sinon pour mettre fin à une oppression en renversant un pouvoir illégitime.

Ce peut être aussi un moyen de créer. De faire place là où tout est encombré, contraint, bloqué. D’ouvrir l’espace pour de nouveaux possibles.

Pas forcément, comme en rêvent certains à gauche, pour en finir avec cette Ve République déclarée à bout, et instaurer une illusoire VIe République. L’outil n’est pas la fin. Mais peut-être pour revisiter cette Ve République, et la vivre autrement.

Ou bien passer à quelque chose de radicalement différent.

Penser global, agir national : redonner du sens à l’Universel

Tout sera fonction des évolutions du monde. Le piège des discours politiques et médiatiques en France, comme de presque tous nos intellectuels, c’est de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, avec une perspective strictement franco-française, ou à la rigueur européenne. Alors que les enjeux, comme les solutions, se dessinent à l’échelle mondiale, avec une perspective universelle, dont la mesure sont les peuples, et la perspective l’humanité.

Parce que le Pouvoir qui nous force à accepter son ordre arbitraire en renonçant à qui nous sommes est mondialiste sinon mondial. Il est présent partout, et non lié à un pays, un bloc ou une aire géographique. Il est partout en même temps et apatride. Ce pouvoir de la finance mondiale dématérialisée a déjà gagné. Il a aussi déjà perdu. Parce qu’il représente un monde en récession. Un monde qui n’en finit plus de s’écrouler. Entraînant dans sa chute des états, des institutions, des pouvoirs, des ambitions, des fortunes, des certitudes, des souffrances, des injustices, des scandales, tous attachés à l’ordre ancien.

Un autre futur que cette dystopie totalitaire qu’on nous vend comme inéluctable est déjà là. Il émerge et se réalise sous nos yeux incrédules. Ce n’est pas un autre monde utopique, puisqu’il n’y a qu’un seul monde. Il ne vient pas du Ciel, d’une autre planète où vivraient des aliens plus évolués que nous. Mais d’une dimension supérieure où tous les futurs possibles coexistent en même temps. Où des esprits bienveillants conspirent pour que nous choisissions ensemble le meilleur d’entre eux.

Ce n’est pas un illuminé qui parle ainsi, c’est Philippe Guillemant, l’un de nos plus brillants physiciens, auteur d’une théorie sur le temps[ii].

A n’en point douter, nous, la France et l’humanité tout entière, entrons dans une grande tribulation.

Cette perspective ne doit pas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler. Nous avons été assez forts pour traverser les épreuves précédentes. Nous amorçons maintenant la dernière ligne courbe vers la lumière, dans un tunnel sombre. Celui de notre inconnaissance des merveilles qui nous attendent.

Ne nous arrêtons pas aux spectres qu’on agite au-dessus de nos têtes. Ne nous laissons pas distraire par les ombres projetées sur les murs de la caverne, ou intimider par les voix qui cherchent à nous déstabiliser, nous culpabiliser, à anéantir nos capacités d’agir et de créer.

Nous en aurons grandement besoin pour terrasser le Dragon de nos doutes, de nos lâchetés, de nos cupidités, de notre arrogance, de notre hubris de pouvoir, sur les autres, sur la vie, sur le monde.

Ceux qui vivent le Combat comme une violence sont ceux qui veulent y renoncer, se trouver des excuses, se justifier, ou se sanctifier avant l’heure.

Le scénario insurrectionnel que vit la France aujourd’hui est une métaphore miniature de ce que l’humanité traverse face aux pouvoirs qui s’empressent pour la dominer en totalité. En renonçant à toute humanité.

Un accouchement. Une délivrance. Avec son lot de contractions, de douleurs, de cris, de sang, de merde, d’impatiences et d’angoisses.


Révélation et Commencement

Et puis cet Alléluia de la Vie qui donne la vie. Une nouvelle vie, et non juste une vie de plus.

L’heure du choix est arrivée. Quel sera le plus efficace ? Et surtout lequel produira le plus de sens ? Insurrection des armes, insurrection des peuples, insurrection des idées, insurrection des sentiments, ou insurrection des consciences ?…

N’ayons pas peur. Entrons par la Porte étroite. Car c’est ici le Commencement.
 


[i] Michel Onfray : Théorie de la dictature. Robert Laffont, 2019

[ii] Philippe Guillemant : Le grand virage de l’humanité. Guy Trédaniel 2021


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40 réactions à cet article    


  • Brutus paparazzo 27 mars 2023 08:59

    bavard et stérile


    • Fergus Fergus 27 mars 2023 09:15

      Bonjour, paparazzo

      Oui  malgré quelques constats indéniables , mais surtout beaucoup trop long, au point que j’ai arrêté de lire à la moitié. Je suggère à l’auteur de nous en proposer une synthèse.


    • Christophe Claudel Christophe Claudel 27 mars 2023 12:54

      @paparazzo : laconique et prétentieux


    • Aristide Aristide 30 mars 2023 13:09

      @Christophe Claudel
      C’est cela, long, long, mais long comme de l’Octave !!!!


    • Com une outre 27 mars 2023 09:34

      Un article, trop long, qui remet certains principes républicains en perspective et c’est bien. Par contre, je ne suis pas d’accord avec la vision mondialiste universelle. Le système mondialiste ne supporte pas le moindre grain de sable dans son engrenage. Si en France des politiques avaient le courage d’être ce grain de sable, les conséquences se ressentiraient dans bien d’autres pays. Et je crois que pour changer les choses, il ne faut pas regarder les conséquences mondiales, les autres s’adapteront, s’améliorerons peut-être. En tant que pays souverain, nous n’avons pas à penser pour les autres pays plus que par les autres. Ce qui se passe avec le conflit ukrainien en est un bon exemple.


      • Christophe Claudel Christophe Claudel 27 mars 2023 12:58

        @Com une outre : Je vous rejoins : sécession, grains de sable, refus, sabotages... C’est la bonne méthode. D’autant plus qu’elle touche les décideurs middle management, ces centurions du Nouvel ordre mondial pris en tenaille entre la masse impuissante et les monstres de la Caste. 
        Ca bouge sur LinkedIn !... Infiniment plus que sur Agoravox, fief des neuneux qui se prennent pour des lumières en ressassant des évidences ou en déversant leur hargne vulgaire. Après 2 années de censure intrépide sur le Covid, la parole s’y est libérée, ça balance grave sur les crimes de la Caste. Espoir...


      • Aristide Aristide 30 mars 2023 13:10

        @Christophe Claudel

         fief des neuneux qui se prennent pour des lumières 

        Vous venez nous éclairer !!!


      • Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2023 09:57

        (1/2) La démocratie ne peut pas être une apparence convenue qui en réalité cache la nature réel du pouvoir. Authentique, elle se fonde sur des droits et des devoirs partagés et sur la possibilité pour les citoyens d’être éclairés, acteurs et responsables comme ceux à qui ils délèguent la mise en œuvre des politiques publiques. On en est loin. Il y a des violences qui sont des moments de vérité pour les démocraties car ils révèlent des responsabilités non assumées, des procédés pervertis au point de la desservir et des tentatives de manipulation de l’opinion publique.

        Est-ce que tous les acteurs seront à la hauteur de la situation dans une volonté de pacifier le pays ? C’est à nous de rester lucides et de nous prémunir de toutes les provocations et manipulations de ce qu’il est convenu d’appeler l’opinion publique. De bien repérer aussi le jeu des acteurs et les identifier afin d’en tirer les conséquences quant aux évolutions attendues de la démocratie si nous ne voulons pas éternellement être manipulés.

         


        • Christophe Claudel Christophe Claudel 27 mars 2023 13:02

          @Octave Lebel :
          Bel exemple de tiédeur « bourgeoise » ni-ni : un vrai progressiste !
          vous n’êtes encore complètement dégrisé, ou avez peur de ce que vous pourriez découvrir, mais ça avance. Toute prise de conscience est douloureuse au début. Courage, la lumière est au bout du placard. En attendant de pouvoir supporter le soleil, restez en salle de réveil. 


        • Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2023 09:57

           (2/2) Le plus grand mouvement social depuis des décennies qui traverse toutes les couches du pays aspirant à plus de justice sociale, de respect, de démocratie, d’équité et de responsabilité est de fait une force tranquille et responsable et c’est cela qui dérange me semble-t-il, en les mettant en porte-à-faux les hiérarchies des médias et le pouvoir politique en place.

          Ne gâchons pas cette force, cette maturité et lucidité politique. Et ne soyons pas dupes sur qui y a intérêt

          Il s’agit pour comprendre la situation et la conduire au mieux d’attribuer et de reconnaître à chacun ses responsabilités quant aux choix faits dans le cours des choses ainsi qu’aux prérogatives légales et aux possibilités qui sont les siennes.

          Dans une volonté de sortir par le haut de cette situation, pour tous les acteurs de la démocratie, y compris les médias, il n’y a pas de raison que la violence soit un enjeu ou un levier si personne ne cherche à l’attiser ou l’exploiter afin de disqualifier un adversaire qui est aussi une composante du fonctionnement démocratique.

           Il existe des processus politiques disponibles afin de gérer et arbitrer cette situation dans un esprit démocratique.

           


          • Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2023 09:58

            (3/3) Pour mémoire, nous avons une génération entière de nos concitoyens, accédant à la conscience politique, qui n’a connu que Sarkosy, Hollande, Macron et le type de fonctionnement médiatique actuel et 70% des - de 39 ans absents aux législatives qui sont en train d’apprendre en vitesse accélérée en quoi consiste la politique et quels sont les enjeux.
            Espérons qu’ils comprennent qu’il n’y a pas de fatalité et qu’il n’y a pas d’authentique et efficace démocratie sans des citoyens éclairés, acteurs et responsables et que cela s’organise à travers des institutions adaptées qu’il s’agit d’élaborer et de valider ensemble. Il va falloir que nous avancions. 


            • Christophe Claudel Christophe Claudel 27 mars 2023 13:04

              @Octave Lebel
              Les jeunes sont beaucoup moins cons qu’on le croit. L’intelligence n’a rien à voir avec l’expérience, encore moins avec l’éducation à la propagande... Allez faire un tour la nuit dans les manifs, vous comprendrez.


            • Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2023 16:55

              @Christophe Claudel

              J’ai compris que votre expérience de la manif vous fait dire que les jeunes sont moins cons que l’on ne croit pour reprendre votre formule.J’ajouterai même et de loin.Je suis d’accord avec vous sur ce point.

              L’intelligence, on pourrait dire les capacités de compréhension, d’apprentissage et d’autonomie, c’est une dynamique permanente, plus ou moins active, qui se développe et s’entretient par la transmission de savoirs, l’expérience et ses contenus, qui est un processus et pas un capital, la confrontation au réel qui résiste et la réflexion.


            • Christophe Claudel Christophe Claudel 28 mars 2023 11:49

              @Octave Lebel : ce que vous décrivez c’est l’intelligence rationnelle, celle qu’on enseigne à Polytechnique ou l’ENA. C’est une forme d’intelligence parmi de multiples autres. Mais ce n’est pas « l’Intelligence » (avec un « I » majuscule), qui est clairvoyance, clarté d’esprit, pure vision.
              Aucun politique ne la possède évidemment, puisqu’ils sont tous choisis comme étant assez intelligents pour faire illusion, et assez stupides pour ne pas voir qu’il sont manipulés et débiter les conneries qu’on leur dicte à un troupeau anémique.

              L’enseignement public a tout fait depuis 50 ans pour fabriquer des crétins, des con-sommateurs. Renonçant à enseigner les humanités, le raisonnement déductif, l’esprit critique et autonome, le rapport aux valeurs. Fabriquant des robots à la chaîne formattés pour bosser dans les usines, et beugler sur des causes-réflexes. Il y est largement parvenu.

              Mais il y a heureusement des jeunes qui s’affranchissent de cette machine à abrutir, poursuivent des études alternatives, lisent, voyagent, comparent...

              Face à cette crise, les jeunes qui se mobilisent ont une intelligence intuitive, presque épidermique. L’intuition a été méprisée pendant 3 siècles par les tenants du rationalisme, mais ce paradigme est dépassé.

              Les jeunes, c’est l’avenir. Il faut les aider à « tuer le père », ou le « grand-frère » de cette Génération Macron de momos (mobiles moraux) qui les précipitent dans les griffes de l’empire mondialisé pour en faire de la chair à pâtés.


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 27 mars 2023 10:29

               Bon article.

               

               « Les masses n’ont jamais eu soif de vérité ; elles se détournent des évidences qui ne sont pas à leur goût. Elles préfèrent glorifier l’erreur si l’erreur les séduit. Celui qui peut apporter l’illusion peut facilement devenir leur maître ; celui qui tente de détruire l’illusion est toujours leur victime », Gustave Lebon


              • Christophe Claudel Christophe Claudel 27 mars 2023 13:06

                @Francis, agnotologue
                Il y a des intellectuels qui sont cons. Aujourd’hui c’est même devenu un pléonasme.
                Même mépris de caste que le poudré et ses maîtres pour « la foule », « les masses », « la plèbe ».
                Et toujours ce mythe fallacieux des « Lumières » censées éclairer la route du peuple ignorant ou égaré...


              • Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2023 16:28

                @Francis, agnotologue

                Et vous, vous êtes où dans la masse ?


              • Yann Esteveny 27 mars 2023 16:29

                Message à Monsieur Christophe Claudel,

                Il n’y a aucun mépris de classe de Monsieur Gustave Lebon. Il décrit la réalité sans fard. Un peuple aime la vérité, la masse aime la flagornerie. Le peuple accepte d’apprendre, la masse n’apprend pas car elle se croit toute puissante.

                Respectueusement


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 27 mars 2023 18:42

                @Yann Esteveny
                 
                ’’Un peuple aime la vérité’’
                >
                Au risque de ne pas être compris de la masse, je dirai que la vérité aime le peuple.
                 
                La vérité est révolutionnaire
                 
                « L’acte le plus révolutionnaire est une vision claire du monde tel qu’il est réellement. » Rosa Luxembourg
                 
                J’ajoute : et de la faire partager.


              • Yann Esteveny 27 mars 2023 20:35

                Message à Francis, agnotologue,

                La Vérité aime le peuple. La Vérité élève. Je préfère alors parler d’élévation plutôt que de révolution. Trop de monde croit qu’une grande kermesse dans le chaos va les « libérer » ! S’efforcer d’avoir une vision claire du monde est un acte intérieur qui s’oppose à la révolution de spectacle extériorisé. S’efforcer d’avoir une vision claire du monde est donc un acte contrerévolutionnaire. 

                Respectueusement


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 28 mars 2023 08:20

                @Yann Esteveny
                 
                 ’’S’efforcer d’avoir une vision claire du monde est donc un acte contrerévolutionnaire’’
                >
                Désolé, vous faites un sophisme vu que votre prémisse est fausse.
                En effet, vous avez tort quand vous énoncez que ’’ Trop de monde croit qu’une grande kermesse dans le chaos va les « libérer »

                 
                 Les normopathes (qui sont ’’trop de monde’’) sont une sorte de zombies qui chérissent l’illusion qu’ils vivent dans le meilleur des mondes, et ils ’’font avec’’ : de ce fait, ils se considèrent comme étant réalistes.
                 
                Ils constituent les suiveurs de ces réalistes-là  : «  Comme ils ont en poche les clés des prisons Et qu’ils font métier de mentir Ils s’appellent les réalistes. » (Marcel Martinet, militant révolutionnaire socialiste et pacifiste et écrivain prolétarien)
                 
                Avec tout le respect que je vous dois.


              • Christophe Claudel Christophe Claudel 28 mars 2023 11:37

                @Octave Lebel : Tout dépend de sa circonférence


              • Christophe Claudel Christophe Claudel 28 mars 2023 12:00

                @Francis, agnotologue
                Baratin marxiste !
                L’Histoire sanglante du 20e siècle et ses 200 millions de morts a démontré tout le contraire, voyons !
                La seule « Vérité » démontrée par tous ces Saint-Just, Lénine, Staline, Mao, Pol-Pot, Castro (ou Khomeiny), c’est la MORT !
                Il n’y a pas de « Vérité » flamboyante et invariable (en ce monde) : il y a DES vérités, toutes relatives et toutes conciliaires. La seule vérité, c’est l’accord, le consensus, la Paix sociale, pas le catéchisme des fanatiques assoiffés de sang !
                Dire en plus que le peuple « aime » la vérité est un contresens historique absolu !
                Le peuple aime les fables et les mystifications. A moins de confondre « sentiment » (d’injustice) et vérité, pour lui vendre des arnaques qui l’enchaîne davantage...
                Lisez la Boétie (Discours sur la servitude volontaire) : c’est plus pertinent et plus actuel que Rosa Luxembourg.


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 28 mars 2023 12:37

                @Christophe Claudel
                 
                vous amalgamez la croyance en la chose et les effets de la chose. On peut croire en la révolution des traitements eugéniques, ça n’en fait pas une panacée, loin s’en faut.
                 
                 Votre discours est versatile en fonction de ce dont on parle ou à quoi l’on fait référence. Les croyances de la masse sont davantage les influencées par les matraquages médiatiques que de par révélations des lanceurs d’alerte discrédités dans l’opinion par les mêmes médias de masse.
                 
                Vous en appelez à La Boétie pour fustiger la servitude volontaire ? Mais de quelle servitude peut-on parlez vous ? De celle des complotistes ?
                 
                Pfff !
                 
                 Vous voyez vos contradictions ? Ou faut-il que j’y revienne ?


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 28 mars 2023 13:02

                @Francis, agnotologue
                 
                 lire traitements génétiques et non pas traitements eugéniques


              • Christophe Claudel Christophe Claudel 29 mars 2023 14:50

                @Francis, agnotologue

                En voilà des jugements bien méprisants et péremptoires, Monsieur le gnognotologue !

                Surtout fondés sur des a priori, des projections*, et des onomatopées (Pfff…) en guise de démonstrations.

                Gnognoter, ce n’est pas débattre ni argumenter, encore moins convaincre, juste étaler son ego.

                 

                *Vous amalgamez la croyance dans propagande à propos des injections géniques sans voir les effets réels (nuls en termes prophylactiques, destructeurs pour l’immunité, catastrophiques à un degré inédit en termes d’effets secondaires). Normal quand on n’a aucune connaissance (agnosos) de la chose.

                 

                Ignorance verbeuse et pédante du sujet confondu avec vos fixettes (« vaccins », complotisme...), aveuglement volontaire et fatuité vulgaire.

                 

                Bref, une autruche bouffie n’a jamais fait un bon plat !

                Suivant.


              • beo111 beo111 27 mars 2023 13:47

                Le peuple a réélu Macron. Il n’a que ce qu’il mérite.


                • Yann Esteveny 27 mars 2023 14:20

                  Message à avatar beo111,

                  Ce n’est pas le peuple qui a réélu Monsieur Emmanuel Macron mais la masse qui par définition est une population sans conscience. Monsieur Emmanuel Macron appelle cette masse le « peuple nouveau ». La masse aime se faire flatter par des mots et Monsieur Emmanuel Macron sait lui parler. Le peuple lui aime la vérité et n’a que faire de cette marionnette et de ses paroles.

                  Respectueusement


                • Christophe Claudel Christophe Claudel 28 mars 2023 12:01

                  @beo111 : le peuple n’a « élu » personne, ni en 2017 ni en 2022. Il a suivi les consignes de McKinsey et des médias.


                • Aristide Aristide 30 mars 2023 13:13

                  @Christophe Claudel

                  Et vous ?


                • I.A. 27 mars 2023 19:01

                  Bravo.

                  Vous « zozotez » un peu au début, mais après vous vous lâchez, et putain que ça fait du bien... !


                  Comprendre et dire que les trop nombreux silences et trop nombreuses obéissances du Covidélire sont très précisement ce qui a permis au criminel Macron de poursuivre sur sa lancée, c’est essentiel, pour les victimes comme pour les complices, parce que c’est le début d’une prise de conscience.


                  Pour info : les blouses blanches ayant cautionné délibérément ou involontairement le Covidélire, figurez-vous que depuis juillet 2022, les gardes et astreintes médicales ont été doublé dans les hôpitaux publics (ces mammifères n’ont pas l’habitude de mordre la main qui les nourrit).

                  Tout médecin de ville ayant des proches parmi ces hospitaliers, c’est aussi la raison pour laquelle ils ont récemment réclamé le doublement de leurs honoraires.


                  Tout s’achète et tout se vend. Le plus terrible, c’est qu’ils sont en train de vendre leur propre postérité, puisqu’à ce rythme-là, dans quelques années, les petits-enfants de leurs enfants devront s’endetter pour faire des études de médecine ou autres. Peut-être est-ce aussi ça, que les jeunes ont commencé à comprendre ?


                  • Joséphine Joséphine 28 mars 2023 10:22

                    Mon Dieu, quel article long et chiant....C’est pas possible ! Et en plus ça commence par une citation d’Attali. On croit rêver. Un mot un seul me vient à l’esprit : creux ! 

                    Allo Agoravox ? Dans quelle mesure vous avez le droit d’infliger ça aux lecteurs ? 


                    • Christophe Claudel Christophe Claudel 28 mars 2023 12:05

                      @Joséphine
                      Merci pour votre brillante démonstration de masochisme, puisque vous avez je suppose tout lu avant de parvenir à cette conclusion qui me confond par son élévation !
                      Au plaisir de lire vos articles et de m’incliner devant tant de sagesse et d’intelligence réunies dans une si petite tête ! 

                      Sinon je connais une compagnie théâtrale qui recherche des artistes burlesques, au cas où vous chercheriez à vous rendre utile... smiley


                    • jef88 jef88 28 mars 2023 10:52

                      Pour simplifier la situation actuelle : LANCER une gréve contre la grève ! ! ! 

                      Elle devra être de durée interminable et les FDO devront y participer ! ! !

                      Pas bête ? ? ?


                      • Eric F Eric F 28 mars 2023 17:26

                        ’’...inscrite dès l’origine dans le marbre par les pères de la République...

                        Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
                        Constitution du 24 juin 1793, et Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793’’

                        Ouarf, c’est l’antienne des ’’anti-système’’, en réalité, la constitution de l’an I n’a JAMAIS été appliquée, et sa variante modifiée de la ’déclaration des droits de l’homme et du citoyen’ ne constitue aucunement une référence ’’gravée dans le marbre’’ car elle a été aussitôt foulée au pied par la période de la terreur, puis remplacée par ’la déclaration des droits et des devoirs’ de la constitution de l’an III (directoire), avant que la république revienne à la déclaration de 1789.

                        Je lis dans le fil du débat des distinctions entre masse et peuple, entre peuple et foule, et chacun y va de sa propre interprétation. Le peuple serait le côté éclairé, et la masse le côté obscur de la même population ?
                        Deux millions de protestataires dans la rue représentent-ils l’intégralité du peuple, si le reste du peuple n’est pas exhaustivement consulté ? (encore faut-il qu’il aille répondre dans les urnes).

                        ----

                        Il aurait fallu virer Macron par les urnes l’an dernier.

                        Là, ce que l’actuel mouvement protestataire peut obtenir, c’est de suspendre la mise en application de la réforme.

                        Les discours flamboyants sur l’insurrection révolutionnaire après avoir cité dans l’article les exemples néfastes auxquels ça a abouti, c’est bien beau, mais c’est illusoire.


                        • Christophe Claudel Christophe Claudel 29 mars 2023 15:47

                          Il y a l’Histoire de la République, et il y a les mythes républicains, qui figent dans le marbre bien plus qu’un texte constitutionnel une « idée » et des usages sacralisés comme « LA » République.

                          Je ne vais pas refaire l’Histoire de la République « bourgeoise » (sans connotation marxiste), laquelle parle au nom du peuple mais craint le peuple et ses éruptions. Ni argumenter encore sur le fait que si l’on prend la définition (empruntée à Lincoln, reprise par de Gaule et inscrite au ch. 1 de la Constitution de 1958), la France n’a, de fait, jamais été une démocratie :

                          "La démocratie [ou la République], c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple."

                          Quel lien avec les antisystèmes ?

                          Aujourd’hui ne subsiste objectivement de cette République que des discours, des références et invocations-réflexe, auxquels personne ne croit plus et qui sont démentis par les faits. Les principes, vertus, usages républicains sont outragés. La technocratie a tué l’esprit républicain (à dessein) pour lui substituer des critères gestionnaires, fonctionnalistes, utilitaristes, de pure conformité aux normes systémiques : ça a donné Macron, soutenu par un gros bloc « centriste » de gouvernement système compatible... Sans quoi il n’est plus possible de gouverner. A moins de sortir des Traités, de l’Europe, de l’euro et de l’OTAN... Mais même en faisant cela, on ne reviendra jamais 60 ans en arrière.

                          Ce paysage politique nouveau a effectivement dégagé les vieux clivages et leurs acteurs, pour les remplacer par un axe pro- ou antisystème.

                          Ce qui a rejeté aux "extrêmes, assorties de thématiques populistes, tout discours alternatif au modèle actuel. La dictature, si l’on convient que nous sommes entrés dans une forme nouvelle de dictature, est donc d’abord une dictature intellectuelle, idéologique à propos de cette prétendue « seule façon de gouverner » martelée par le pouvoir. En réalité, cette pratique est moins une praxis orthodoxe du pouvoir, qu’une nouvelle religion du Pouvoir : mondialiste et néolibérale, « démocratique », « progressiste » et « écologique » dans les discours ; ploutocratique, technocratique, hyper inégalitaire, élitaire, autoritaire, sécuritaire et totalitaire dans les faits.

                          Cette religion a remplacé insidieusement le républicanisme social et laïc version 1958. La souveraineté a été confisquée au peuple sans lui dire, au profit d’une technostructure transversale, pilotée par une élite mondialiste qui tente aujourd’hui de s’uniformiser autour d’intérêts, de visions et de projets d’organisation mondiale concurrents (unipolaire, multipolaire…)

                          Cette évolution est arrivée à un point tel au plan mondial que la rappropriation par le peuple de sa souveraineté nationale et de ses droits authentiquement démocratiques (liberté notamment) supposerait un effort et des sacrifices que la majorité n’est pas prête à consentir.

                          Ce qui conforte le pouvoir en place qui jour sur la peur du désordre, des violences et de l’anarchie.

                          Seule l’émergence d’une conscience globale partant de l’humain, des individus, des peuples, et d’une vision commune du destin de l’humanité à venir permettra de sortir de cette impasse. En travaillant de l’intérieur, par la sécession, la subversion, le démembrement face à un système pourrissant. Et un travail sur l’identité (de l’humanité, les liens entre les identités), et les valeurs.

                          Pour l’heure, la mascarade démocratique en France n’est plus réduite qu’à une rhétorique de moins en moins efficiente (progressiste, woke, politiquement correcte...), et à des rituels (débats médiatiques, élections, célébrations diverses) vidés de tout contenu et manipulés pour obtenir le résultat escompté. Le mensonge permanent sur les valeurs, le schisme entre une élite qui gouverne déconnectée du peuple, alimentent des ferments « révolutionnaires » (au sens étymologique de retournement) qui ramènent cycliquement le peuple à la tentation insurrectionnelle vue comme seule issue intuitivement juste pour rétablir un contrat social fondé sur le Droit, ou détruire le système, amplifie le phénomène de crise (catastrophe) jusqu’à atteindre un seuil de rupture, avec la possibilité d’un saut évolutif ou involutif.

                          De Gaulle disait : "la République, c’est le peuple. Quand on n’a pas le peuple avec soi, on n’est pas la République".

                          Mélenchon et l’extrême gauche jouent avec cette vérité inscrite dans l’ADN de la République française : l’adéquation charnelle entre le peuple et son/ses dirigeants. Mélenchon singe le tribun populaire ("La République, c’est moi  !)
                          Mais il joue aussi avec l’hypothèse révolutionnaire (au sens marxiste) pour précipiter la fin de la Ve et l’avènement d’une mythique VIe République qui ne résoudrait rien.
                          Car il fait abstraction du contexte mondial. Et du fait que la politique, ses acteurs (dont lui) sont des jouets d’une Caste qui les finance pour figurer dans une comédie écrite par d’autres. Alors que les décisions sont prises ailleurs depuis longtemps.

                          La guillotine électorale est une tartufferie. Macron sera lâché tôt ou tard par ceux qui l’ont propulsé à l’Elysée. Et aussitôt remplacé par une autre marionnette moins usée et plus en phase avec les enjeux du moment.

                          Un point c’est tout.

                          Bref, la logique politique (et nationale) est caduque, bien que pertinente. Il faut passer 2 ou 3 échelons supérieurs.


                          • Eric F Eric F 30 mars 2023 12:12

                            @Christophe Claudel
                            Cette fois, je suis partiellement d’accord, notamment sur le fait qu’il y a des principes qui transcendent le droit écrit (incluant la constitution). Mais de là à y placer un ’’droit à l’insurrection’’ avec l’argument d’autorité que ce serait écrit dans la DDHC est abusif.

                            Oui, il est exact qu’actuellement nous sommes subordonnés de fait à des pouvoirs de niveau mondial (libéralisme financier mondialisé), et au transfert au niveau européen d’une part de notre souveraineté (Maastricht avait été approuvé de justesse par referendum, les élargissements ayant entrainé le projet de constitution rejeté par referendum ont été imposés au peuple contre sa volonté). 

                            Concernant la ’’guillotine électorale’’, je suis en désaccord avec vous, ainsi, on a lourdé Sarko. Mais, de fait, les gouvernants sont enferrés dans le mondialisme, sortir de l’UE ne donne guère de mou sur ce point, la Norvège ou le Royaume Uni qui n’en font pas partie ne sont pas désimbriqués pour autant de la globalisation.

                            Je ne crois pas aux chimères d’une émancipation complète de la France par rapport à l’économie mondiale, seul un pays disposant d’une autarcie en ressources naturelles le pourrait. Mais on peut avoir un gouvernement plus volontariste dans la défense de l’intérêt national (la Hongrie a des dérogations pour le boycott du gaz russe, l’Espagne est sorti du prix européen de l’électricité, etc.)
                            Et en finir avec les dérives dans l’application de la constitution : revenir aux principes, réduire les possibilités de gouverner sans approbation explicite du peuple (RIC) et des élus.


                          • Christophe Claudel Christophe Claudel 30 mars 2023 21:02

                            @Eric F
                            Il ne s’agit pas de sortir du système, ou de l’économie mondiale. Mais de changer notre rapport au système et à l’économie (mondiale notamment). De hiérarchiser les valeurs. Et de subvertir CE système absurde imposé de façon de plus en plus totalitaire par ceux qui contrôlent TOUS les pouvoirs. Par la subversion, la sécession, et éventuellement parfois l’insurrection, à double tranchant (stratégie du chaos...)


                          • Christophe Claudel Christophe Claudel 30 mars 2023 21:03

                            @Eric F

                            La DDHC 1793 se place au niveau des principes supérieurs, dans une situation d’urgence, avec une mythologie romantique, presque messianique (la Révolution en péril...)
                            Chaque crise qui fait exploser les limites des usages prétendument « républicains » (systémiques en vérité) renvoie à cette mémoire d’une urgence de Salut démocratique qui devrait être assumée par le peuple lui-même. C’est exactement ce que ressent intuitivement aujourd’hui le peuple outragé dans ses droits les plus fondamentaux, saccagés par la subversion des institutions et de l’esprit de la République par une Caste qui l’instrumentalise et la détruit.
                            D’autant que cela fait des décennies que cela dure et empire.

                            On est très loin ici d’une lecture « juridique » ou constitutionnelle d’un « droit à l’insurrection ». Le terme « devoir sacré » renvoie à un autre registre, celui du Sacré (totalement vidé dans le régime actuel). On est dans ces moments de paroxysme où tout vole en éclat et où se pose de façon impérieuse la question des valeurs, du Sens, du Sacré, refoulée par la technocratie utilitariste. Pas ces discours frauduleux et manipulateurs sur des fausses valeurs « progressiste », woke, politiquement correcte…), mais le face-à-face d’un peuple avec son destin. Parfois dans ces crises émerge l’homme providentiel, le « grand homme » de Max Weber. Ce dont rêvent régulièrement les Français qui élisent des nains de moins en moins concernés par leur sort…

                            S’insurger ce n’est pas prendre les armes et renverser la table, c’est SURGIR de l’intérieur (de l’âme du peuple ou de la nation). Ce qui est important, pour la France comme pour l’humanité, c’est ce surgissement de la conscience collective qui peut éventuellement agréger les consciences individuelles et permettre au Peuple de faire Corps à nouveau dans l’épreuve. C’est toujours ainsi que la France s’est sortie de ses pires épreuves (guerres, Occupation...) Ce que de Gaulle avait parfaitement compris et incarné. Aujourd’hui le peuple est livré à lui-même, puisque le politique est kidnappé par des marionnettes ou des technocrates manipulés.


                          • Christophe Claudel Christophe Claudel 30 mars 2023 20:59

                            La DDHC 1793 se place au niveau des principes supérieurs, dans une situation d’urgence, avec une mythologie romantique, presque messianique (la Révolution en péril...)
                            Chaque crise qui fait exploser les limites des usages prétendument « républicains » (systémiques en vérité) renvoie à cette mémoire d’une urgence de Salut démocratique qui devrait être assumée par le peuple lui-même. C’est exactement ce que ressent intuitivement aujourd’hui le peuple outragé dans ses droits les plus fondamentaux, saccagés par la subversion des institutions et de l’esprit de la République par une Caste qui l’instrumentalise et la détruit.
                            D’autant que cela fait des décennies que cela dure et empire.

                            On est très loin ici d’une lecture « juridique » ou constitutionnelle d’un « droit à l’insurrection ». Le terme « devoir sacré » renvoie à un autre registre, celui du Sacré (totalement vidé dans le régime actuel). On est dans ces moments de paroxysme où tout vole en éclat et où se pose de façon impérieuse la question des valeurs, du Sens, du Sacré, refoulée par la technocratie utilitariste. Pas ces discours frauduleux et manipulateurs sur des fausses valeurs « progressiste », woke, politiquement correcte…), mais le face-à-face d’un peuple avec son destin. Parfois dans ces crises émerge l’homme providentiel, le « grand homme » de Max Weber. Ce dont rêvent régulièrement les Français qui élisent des nains de moins en moins concernés par leur sort…

                            S’insurger ce n’est pas prendre les armes et renverser la table, c’est SURGIR de l’intérieur (de l’âme du peuple ou de la nation). Ce qui est important, pour la France comme pour l’humanité, c’est ce surgissement de la conscience collective qui peut éventuellement agréger les consciences individuelles et permettre au Peuple de faire Corps à nouveau dans l’épreuve. C’est toujours ainsi que la France s’est sortie de ses pires épreuves (guerres, Occupation...) Ce que de Gaulle avait parfaitement compris et incarné. Aujourd’hui le peuple est livré à lui-même, puisque le politique est kidnappé par des marionnettes ou des technocrates manipulés.

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