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RETRAITES : de l’homéopathie pour ignorer les CAUSES des DESEQUILIBRES et ne pas y remédier !

Les déficits probables des caisses de retraites et des différents comptes sociaux et publics relèvent tous de DESEQUILIBRES sociétaux et économico-financiers : rapport actifs réels/inactifs (dont les retraités, les jeunes, les sans emploi), démographie, mondialisation, délocalisations et désindustrialisation imposées, concurrence systématiquement faussée, évasions fiscales, automutilation du pouvoir d'achat, individualisme/solidarités... Les ECURIES d'AUGIAS sont à CURER pour reconstruire le système Français initié par le CNR (Conseil National de la Résistance) du temps où la SOLIDARITE Nationale était une grande valeur partagée par la majorité de Français .

C'est la grande valse des déficits publics (ou de la nation) pour 2022 :

- 153.8 Md€ (prévu 143.4) pour le budget public global

- plusieurs dizaines de Md€ pour les comptes de la Sécurité Sociale (Maladie, Famille, retraites de base,...)

- 12 Md€ (2021) pour l'UNEDIC (assurance chômage mixte public/privé)
 

A cela s'ajoute

- les garanties apportées par la France dans le financement du plan de relance européen (sur la partie prêt mutualisé) pour plusieurs dizaines de Md€ !

- les provisions énorrmes et non chiffrées pour les défauts de remboursements des PGE (Prêts Garantis par l'Etat) d'un montant global estimé à 300 Md€, afin de payer les salaires et charges fixes de fonctionnement des entreprises fermées ou en forte réduction d'activité à cause de la CoViD-19. Une estimation des défauts de remboursement, d'une centaine de Md€ est vraisemblable ! C'est une contrepartie partielle du <quoi qu'il en coûte> ! 

- 164 Md€ (en 2022) de déficit de la balance commerciale (85 en 2021, moyenne annuelle de 60 Md€ de 2013 à 2020), qui quittent la France sans participer aux diverses impositions, taxes et prélèvements sociaux, soit un manque de financements publics de l'ordre de 60 Md€ en 2022 !

 

Pourquoi une telle fixation politique et médiatique sur la réforme des retraites ?

La première justification c'est de mettre en oeuvre une (enfin la bonne !) réforme du système général de retraites promise dans les campagnes présidentielles : les Français se sont-ils prononcés par leur vote sur cette promesse du programme du candidat ou plus surement sur d'autres considérations ? Au moins cette réforme intéresse d'autant plus les Français que tous sont ou seront concernés, même les retraités actuels qui ne sont pas à l'abri d'une baisse ( ou moindre revalorisation et/ou hausse de la CSG) de leurs allocations retraites. Quelle manifestation de la puissance présidentielle  ! Et pour quel résultat en termes financiers et en confiance sur les capacités du gouvernement ?

En dehors des réformes anciennes passées en force (93 Balladur, 95 Juppé (grand tollé général), 03 Fillon, 07 Sarkosy,10 Woerth, 14 Touraine) au détriment -apparent- des travailleurs concernés, des mesures fréquentes d'allègement de charges sociales (parfois prises partiellement en charge par l'Etat directement ou en comblement du déficit induit)) ont été prises pour améliorer la compétivité industrielle française (trop souvent généralisée à des secteurs ou à des activités non soumises à la concurrence extérieure !) : ces mesures non jamais réussi à retourner la tendance à la désindustrialisation française.

Les diverses réformes des retraites (et surtout celle de Mitterrand de 81) n'ont jamais réussi à supprimer le déficit commercial extérieur, ni à stabiliser en équilibre les régimes de retraites ! Il faut donc aborder les problèmes différemment en élargissant les domaines d'investigation.

 

Influence de la démographie sur les retraites :

Rapport actifs/inactifs

C'est une évidence que les actifs financent par leur travail les retraités et aussi tous ceux qui ne travaillent pas (ou ne contribuent pas à la création de biens et services). Les inactifs ne sont pas seulement les retraités et limiter le rapport actifs/inactifs aux seuls retraités est un non-sens : les inactifs doivent inclure tous les chômeurs, les fins de droits, les préretraités, les malades et handicapés dispensés de travail, les personnes ne travaillant pas et non inscrites au pôle emploi, les étudiants, et tous les enfants de leur naissance jusqu'à leur insertion dans le milieu du travail. Avec cette classification conforme à la réalité le rapport actifs/inactifs devient largement inférieur à 1. L'amélioration de ce rapport est une nécessité : il faut donc qu'il y ait plus de gens qui travaillent.

Mais la mesure de report de l'âge de départ à la retraite est insignifiante : gagner un an devrait théoriquement  (et très progressivement dans le temps) améliorer les comptes de près de 5% avec une durée moyenne en retraite de 20 ans (atteignable si la durée de vie continue d'augmenter) : ce serait magnifique si le supplément de production de biens et services ainsi induit était exporté en améliorant notre balance commerciale, sinon ce serait au détriment des jeunes arrivant sur le marché du travail ; ou alors il faudrait qu'il y ait des productions nouvelles, (ne se substituant pas aux actuelles), financées par des investissements de l'Etat ou d'entreprises en vue d'augmenter leurs exportations !

Réduction du nombre de naissances :

Préconiser cette réduction va à contre-sens des éléments de langage constamment repris par la meute médiatique ; par les politiques et experts de tout poil ! Pourtant avant de devenir des actifs réels, les enfants, les jeunes sont des inactifs qui coûtent beaucoup en tant que dépenses publiques (état, collectivités territoriales, comptes sociaux) <d'élevage, de santé, d'allocations familiales, d'instruction, de formation professionnelle et culturelle> depuis la conception jusqu'à l'entrée effective sur le marché du travail, entre 150 000 € et 250 000 €, selon le niveau d'études et de formation professionnelle. Pour une "promotion annuelle de 800 000 naissances" c'est un coût public d'environ 160 Md€. Une baisse annuelle de 200 000 naissances entrainerait progressivement (à terme au bout de 20 ans), une économie annuelle de 32 Md€ correspondant à environ 3,2 millions d'emplois. Sur les 43 ans correspondant aux 43 annuités de travail des actifs, ce serait, en situation établie (au bout de 43 ans après ces 20 ans), 8,6 millions de travailleurs en moins puis progressivement 200 000 retraités en moins chaque année (soit 4 millions en régime établi (200 000 x 20 années de retraites)). Le manque d'actifs potentiels de 8,6 millions est à comparer dans le cadre de la situation actuelle : en 2020, (en dehors des 16.7 millions de retraités), 29.2 millions sont des actifs potentiels dont 21 millions (soit 71%) ont un emploi et 8.6 millions (soit 29 %) sont sans emploi (chômeurs et autres sans emploi) . Comme le plein emploi à 100% est impossible pour mettre au travail ces 8,6 millions d'inactifs, il faut tenir compte de la diminution de la production (assumée par 3,2 millions d'actifs) des consommations de biens et services publics et privés due à la réduction du nombre de jeunes, puis, après la stabilisation du système, à la réduction du nombre de retraités et de leurs consommations : ces derniers seront réduits en nombre par l'extinction des retraités issus du boom (de 1945 à 1965).et la charge des retraités diminuera en personnels affectés et en financement. 

Cette explication ne va pas, par principe, convaincre les partisans de la nécessaire hausse de la natalité et des naissances ; comme si la croissance de la population mondiale (8 Md actuellement) due à une forte natalité allait résoudre les problèmes liés aux émissions de gaz à effet de serre, au réchauffement climatique et aux déréglements climatiques, ainsi qu'à l'augmentation de diverses pollutions et à la perte de biodiversité !

Quelques cas typiques des effets de la démographie de nations sur l'amélioration des conditions de vie des habitants :

 La Chine avec sa politique d'enfant unique par femme (en fait 1.2 à 1.3 au vu des exceptions régionales et des transgressions), a vu sa population poursuivre une croissance modeste du fait du pourcentage très important de jeunes chinois dans la population au moment de la mise en oeuvre de cette limitation. (Maintenant il y a une tendance à une légère diminution de la population totale chinoise). Des ressources importantes ont pu ainsi être dégagées pour la construction d'infrastructures (6 000 km de voie ferrée à très grande vitesse et plus de 50 000 km à grande vitesse, grands ports et aéroports, universités, hôpitaux, autoroutes (8 rocades autoroutières à Pékin), centrales électriques en très grand nombre (des milliers) dont plusieurs dizaines de réacteurs nucléaires de forte puissance ; etc...). la Chine est en passe de devenir la première puissance économique mondiale (elle l'est avec des calculs de PIB incluant des parités de pouvoir d'achat ).

L'Inde, sans politique de limitation des naissances (ou de fécondité par femme) rattrape la Chine en population totale au prix d'une croissance économique réduite et d'un faible dévelopement de ses infrastructures.

L'Allemagne, grande gagnante de l'UE, a connu de 1946 à 1970 un grand baby boom supérieur à celui de la France. Mais depuis 1970 la natalité a chuté en 5 ans de 40 à 50 % et dès la mi 1972 le nombre annuel de décès a dépassé le nombre de naissances et cette évolution démographique se maintient depuis. Fin 2015, le solde cumulé de la perte de population depuis 1972 était de 5 millions ! Alors que la population globale augmentait de près de 6 millions ! Les natalistes glosent depuis des décennies sur l'épée de Damoclès au-dessus des têtes blondes pour leur future retraite. En fait, la sous-natalité de l'Allemagne est à la base de sa situation budgétaire et économique enviée par tous ses voisins ! Ce sont ces derniers qui financent "l'enrichissement énorme" de l'Allemagne.

Alors qu"en France l'état et les collectivités locales doivent financer les coûts d'élevage et de formation des jeunes en excédent (200 000/an soit, seulement depuis 1972, 10 millions en excédent, coûtant au valeurs actualisées 2000 Md€ en dépenses publiques, alors que l'Allemagne pour ses 5 millions de déficit de naissances a économisé un potentiel de 1000 Md€, auquel il faudrait ajouter la part d'excédent de population apportée par de l'immigration de travailleurs élevés et formés aux frais de leur pays d'origine, soit un gain pour l'Allemagne, en valeurs actualisées allemandes, de 1200 Md€ alors que les pays fournisseurs de main d'oeuvre qualifiée auraient déboursés,en valeurs "allemandes", 11 millions x 200 000 = 2200 Md€  ! Les principaux pays fournisseurs de main d'oeuvre avant 2015 sont la Pologne, la Russie (surtout des "ex-citoyens" allemands coincés dans l'URSS), l'Italie ; la Roumanie, la Grèce, la Tchéquie et Slovaquie, l'Autriche, la Hongrie, la Bulgarie, les Balkans, les pays Baltes, le Portugal et l'Espagne...). Jamais l'Allemagne n'a proposé à ces pays de compenser -même partiellement- les dépenses publiques de ces pays ! Au contraire, elle sermone ces pays pour leur mauvaise gestion des dépenses publiques !!! 2200 Md€ d'économie sur le dos de ses voisins permet à l'Allemagne de constituer des réserves pour différentes dépenses publiques et pour abonder aux régimes de retraites ! Si les travailleurs immigrés en Allemagne doivent bénéficier d'une retraite, elle sera financée par les cotisations afférentes à leurs salaires ; et si ils retournent dans leur pays d'origine en y payant des impôts sur le revenu, ceux-ci ne compenseront pas les dépenses nationales pour leur élevage et formation. De plus il faut signaler -en conséquence- une baisse constante de la population des principaux pays européens fournisseurs de main-d'oeuvre immigrée à l'Allemagne  : ceci est grave car cette population émigrée manque en tant que population active du pays d'origine, population devant prendre en charge l'élevage et la formation des jeunes, et de nombreuses dépenses publiques du pays d'origine !

Nota : l'immigration turque, importante dès la fin de la guerre pour reconstruire les immeubles et usinses, s'est stabilisée entre les arrivées et les retours, avec une politique de "faible intégration et assimilation" sans regroupement familial. Entre 2000 et 2015, la population turque immigrée voisine de 1,5 million est en faible diminution, selon les statistiques disponibles. Et entre 1990 et 2000 l'immigration est surtout venue des ex-satellites de l'URSS, avec en plus un transfert de population de 2 millions de travailleurs entre l'ex-RDA et la RFA qui n'entre pas dans les statistiques allemandes au titre d'immigration.

 

Influence des idéologies économico-financières :

S'il y a de nombreux DESEQUILIBRES économico-financiers ils sont dus à des "lois empiriques" ou "systèmes" toujours reconnus comme "adaptés" par une majorité d'acteurs publics et privés, mais en fait totalement "inadaptés" à un fonctionnement harmonieux et équilibrés des économies, locales, nationales et internationales, et aussi aux équilibres des comptes sociaux et budgétaires. L'adaptation est conçue pour la maximisation des profits de quelques-uns, et non pour un fonctionnement harmonieux de l'économie, au bénéfice de tous les intervenants (financiers/investisseurs, personnel de l'entreprise, protection sociale de TOUS, dépenses publiques...)

De tout temps, dans les échanges commerciaux, chacun (entreprises, clients privés, nations) essaie de "gagner" et use de sa force et de sa position dominante, en respectant plus ou moins les législations, les contraintes, ou le plus souvent en les contournant, au moins partiellement. Ce sont en général les plus forts (parfois avec l'aide de corrompus) qui imposent leurs sytèmes dans l'intérêt premier de maximiser leurs profits ; parfois lorsqu'ils tirent trop sur la corde il y a des crises ou des krachs qui calment momentanément l'avidité des "prédateurs". Et parfois, s'ils souffrent trop ils exigent des gouvernements une compensation de leurs pertes : "trop gros pour faire faillite !"

Pour améliorer le financement solidaire des retraites, il faut augmenter le nombre d'actifs au travail, produisant des biens et des services surtout marchands  : Certains services "publics", comme la recherche scientifique, sont également utiles. L'amélioration de la productivité qui permet d'améliorer la valeur ajoutée par actif concerné, améliore le financement des comptes sociaux. 

Un retour dans le passé depuis près de 40 ans, met en évidence une perte importante (environ 50%) de la part industrielle dans le PIB de la France, due à la prédominance des gestionnaires et des financiers sur l'économie française. Les Polytechniciens, ingénieurs des Mines, des Ponts, de l'Aéronautique... ont été remplacés par des énarques sortis des cabinets ministériels, soutenant les politiques de délocalisation des productions françaises, de mondialisation des échanges commerciaux le plus souvent dans le cadre d'une concurrence systèmatiquement faussée car chaque entreprise, chaque gouvernement agit sur les taux de change, sur les taux d'impositions et de charges, sur les normes environnementales et de diverses sécurités, sur les niveaux de salaires....et aussi sur la préférence nationale des consommateurs et investisseurs, préférence naturelle dans les sociétés fortement nationalistes, ou soutenues/imposées par les gouvernements. 

En outre depuis 40 ans les théories de l'Ecole de Chicago ou du Michigan prônant la baisse des impôts et des charges sociales, la suppression d'un grand nombre de réglementations bridant les entrepreneurs (politique de "Deregulation" normalement traduite en français par déréglementation) et assouplissant les normes environnementales des produits et des productions, les contraintes de bonne gestion financière, les concentrations d'entreprises , les acccords de partage des marchés : tout pour maximaliser les profits et minimiser les impôts et taxes, fermer les usines en Occident et délocaliser dans les pays à très faibles coûts de maind'oeuvre et d'impositions. Les salariés licenciés restant à la charge des forces économiques résiduelles des pays ainsi désindustrialisés. Mais la France avec ses élites, sures d'elles-mêmes, s'est appliquée à "développer ou subir" des politiques de dérégulation dépassant une politique limitée aux déréglementations, en laissant libre cours à des déséquilibres systématiques (l'absence de fabrication de masques, la suppression de la production et de l'emballage du paracétamol en France et dans l'UE en sont des exemples symboliques) et mêmes systèmiques de l'industrie française ! Les reaganomics et thatchériens ont appliqués ces théories qui ont réduit non seulement les acquis sociaux mais encore ont fait baisser les salaires et augmenter la précarité.

En outre, pour enfoncer le clou, la commission Européenne a tout fait pour amplifier cette "deregulation anglo-saxonne", en imposant dans l'article premier, fondateur, de sa Constitution la mise en oeuvre obligatoire d'une libre concurrence "non faussée" entre les entreprises et les états, en favorisant des états tels la Chine et autres pays à bas coûts salariaux, sous les applaudissements des grandes entreprises mondialisées. La mondialisation, vantée par l'UE, s'est traduite par des fermeturres d'usines, par des licenciements et donc par des déséquilibres sociaux et budgétaires. La France est devenue systématiquement déficitaire dans ses échanges commerciaux internationnaux ! La concurrence "non faussée" de la Constitution de l'UE est un leurre ou une arnaque !

Par contre, la mondialisation a fait baisser les prix de ventes de nombreux produits (importés suite aux délocalisations), donc les chantres de la mondialisation heureuse et bénéfique pour tous les acteurs, se sont gaussés de la justesse de leur politique économique et financière. A voir la destruction constante des industries françaises et même de l'agriculture française (ancienne championne européenne) soumise aux importations de soja, maïs , blé, viandes et légumes), en effondrement, avec non seulement des fermes abandonnées et non reprises, mais encore avec les suicides d'agriculteurs (données MSA : 529 suicides en 2016 et 605 suicides en 2018 surtout des agriculeteurs et quelques salariés). Les gains ou la moindre baisse du pouvoir d'achat, ne sauraient justifier les dégâts humains, économiques et financiers subis par la grande majorité du peuple de France et de ses entreprises !

.Remarquons que si l'Allemagne tire son épingle du jeu de la mondialisation, elle le fait au détriment de toutes les autres nations de l'UE (voir ci-dessus) qui en paient le prix sans le savoir ou en faisant semblant de l'ignorer : il ne faut pas trop demander à nos élites politiques !

 

Comment réagir pour supprimer ces déséquilibres ?

Les actions sur la natalité portent leurs effets qu'à long terme, quelques décennies. Comme le maintient d'une natalité suffisaante est souhaitable, il serait plus juste et efficace de porter les efforts de soutien public sur le premier enfant initiateur de nombreux surcoûts, puis de baisser progressivement pour le second et beaucoup plus sur les autres enfants de familles nombreuses : ceci éviterait de cantonner les familles pauvres à la production massive d'enfants, (si ce n'est au rôle de mère porteuse !).

La création d'emplois et d'activités principalement par l'industrie ne peut se contenter de l'augmentation des investissements : il faut que les retombées sur la balance commerciale nationale soient positives : alors soit les produits sont meilleurs (les autres entepreneurs du monde entier sont également dynamiques) ; soit à service rendu sensiblement égal les consommateurs privés et/ou publics privilégient les produits et prestations français : ce serait aller à l'encontre des règles utopiques de l'UE non appliquées par la concurrence interne dans l'UE : alors c'est un devoir des concommateurs publics et privés de privilégier les productions nationales : de plus cela privilégie le "produire et consommer local" pour éviter toutes les pollutions liées aux transports. Et si les acheteurs de l'état et des collectivités territoriales dépensent un peu plus, les rentrées en termes d'impositions et de charges sociales liées aux produits concernés sont nettement supérieurs à la petite augmentation des dépenses ! Notons que la baisse ou suppression de charges sur les bas salaires est une entrave à la concurrence "non faussée de l'UE" mais admise car elle est appliquée à tous les bas salaires indépendamment de leurs activités,(ce qui plombe les comptes publics et sociaux). Certains pays "saucissonnent" leurs appels d'offre pour privilégier leurs entreprises nationales !

Les consommateurs privés doivent être incités par les pouvoirs publics à consommer en priorité des produits français, tant que la balance commerciale ne sera pas équilibrée : le cumul des déficits commerciaux depuis 40 ans étant supérieur à 1000 Md€ quelques excédents seraient les bienvenus pour ainsi aider au rétablissement des comptes publics.

En matière agricole, en plus de donner la priorité aux productions locales et nationales, un effort particulier pour développer l'agriculture biologique serait le bienvenu : c'est meilleur en terme de réductions des pesticides, bon pour la santé et est créateur net d'emplois nouveaux !

Une économie de guerre à s'imposer dans un monde où régne les guerres économiques

 La France, dirigée par des élites attachées aux dogmes de l'UE, en particulier celui de la liberté des échanges, (souvent au prix d'une concurrence faussée de nos concurrents), se croit être un acteur majeur dans la construction européenne, et le paye par la dégradation constante de sa situation économique et financière. Elle n'a pas les moyens d'imposer à l'UE des règles pour protéger l'économie de tous les pays de l'UE dans le cirque mondial, puis de faire respecter les règles d'une saine concurrence libre et non faussée d'abord par tous les états de l'UE, ensuite par tous les états de la planète ! L'arrogance des dirigeants français issus en majorité d'une grande école (ENA) d'Administration que "le monde entier nous envi"e ou devrait nous envier, au mieux fait sourire dans les hautes sphères de Bruxelles et des pays européens, au pire entraîne un rejet des propositions françaises par des pays ou des regroupements de pays de l'UE. "Nous gagnerons la guerre car nous sommes les plus forts" pouvait claironner un homme politique important en 39/40 : la réalité a été tout autre.

Bien au contraire, dans ce monde cruel, il nous faut ganer ou ne pas perdre la guerre, car nous sommes les plus faibles dans de nombreuses positions économiques et financières. Nous devons nous inspirer de la foi et de la volonté des Ukrainiens, pour résister, pour survivre et pour constituer une nation de citoyens vraiment solidaires les uns des autres. Leur unité fait aussi leur force !

Nous sommes en guerre économique à l'intérieur de l'UE et dans le monde entier. Cependant dans quelques domaines particuliers nous pouvons unir nos efforts avec un ou plusieurs partenaires extérieurs, en pleine confiance : la coopération franco-anglaise dans des programmes d'armements (avion Jaguar, missiles de croisières,...) a été bénéfique pour les deux pays, tout en conservant ses libertés propres dans d'autres domaines et de rester des concurrents mutuellement respectueux. L'affaire des sous-marins australiens est à replacer dans une politique d'Alliance, type OTAN renforcé, entre l'AUstralie, l'United-Kingdom et les USa, à savoir l'AUKUS. En pratique les USA apportaient leur soutien à l'Australie, en butte aux pressions économiques et politiques chinoises menaçant même son existence, dans le cadre d'une Alliance indéfectible. Le Royaume-Uni, du fait de sa gloire passée en tant qu'Empire Britannique et de sa "Remontada" utopique avec le Brexit, s'est glissée dans cette alliance, prétextant ses quelques possessions insulaires dans le Pacifique et ses compétences en fabrication de sous-marins ! Les USA comme toujours ont voulu imposer leur ascendant économique, et donc leurs matériels propres comme bases unifiées : donc exit la coopération économico-militaire avec la France, en imposant un sous-marin à propulsion nucléaire qui ne sera disponible efficacement qu'au début des années 2040 ! Le prototype n'est pas en cours d'essais et des modifications sont déjà à prévoir ; la Navy râlant sur les retards prévus de livraisons de leur première tranche. Naturellement les compères anglo-saxons n'allaient pas inclure dans leur alliance un concurrent, la France, -acteur du Pacifique sud- reconnue pour la qualité de ses sous-marins et de ses avions de combat.

Une analyse des chiffres des déficits du commerce extérieur doit facilement cerner les domaines où il faudrait porter nos efforts, soit en réduisant le volume de certaines importations par des économies ou par des priorités données aux productions nationales soit en développant les domaines où nous sommes reconnus parmi les meilleurs ! Si le soutien public aux investissements nouveaux est recommandé, par contre, comme pour nos concurrents internationaux, la vente quasi subventionnée, justifiée par le fait que l'on peut exonérer des acheteurs étrangers du paiement de certaines taxes et charges sociales (en plus de la suppression de la TVA) ; Et si les agences internationales du commerce nous cherche des poux dans la tête, alors comme le font les Américains pour des armements une partie de la commande peut être offerte dans le cadre d'un accod de coopération : par exemple dans la fourniture d'avions de combat à l'Egypte, il y a quelques années, il y avait une concurrence entre le Rafale et le F16, les Egyptiens préferrant le Rafale ; alors l'armée américaine a offert un tiers des avions prévus, en puisant sur ses stocks dans le désert de Mojave, des exemplaires existants et diponibles immédiatement, avec un bémol : ils étaient d'un modèle ancien et l'Egypte après la future réception des avions de dernière génération, pourrait procéder au reconditionnement (payant au constructeur). La France n'ayant pas de tels stocks semble avoir trouvé une parade : dans le cadre d'une commande nouvelle, des avions récemment mis en service en France sont vendus comme occasions (à un faible prix) et sont disponibles comme première phase de livraison de la commande globale ! C'est le cas de la vente en Grèce de Rafales. 

Les ventes d'armement (air, terre, mer, espace et télécommunications, munitions) sont en progression au niveau mondial, du fait des conflits en cours.La France se doit de relancer rapidement et efficacement ses productions (surtout en munitions dont la consommation est très importante dans le conflit ukrainien). 

Un domaine nouveau est entrain d'émerger, à savoir les minicentrales nucléaires (100 à 250 MW) de puissance comparable aux centrales à charbon ou à gaz. Ces puissances sont celles de nos sous-marins nucléaires et du porte-avion Charles De Gaulle. Il faudrait les enfermer dans un épais cylindre d'acier étanche et transportable par mer (si possible par route) dans des bâtiments type BPC (Bâtiment de Projection et de Combat) capable de transporter en son sein des petits navires de débarquement ou d'intervention. Des modifications permettraient le transport d'une minicentrale nucléaire dans son enveloppe étanche et de la déposer dans un port, dans des cellules bunkerisées comme celles des anciennes bases sous-marines allemandes sur la façade atlantique, comme à Saint-Nazaire ! La durée de vie du chargement en combustible nucléaire serait de plusieurs années, ce qui permettrait avec le bâtiment de transport d'échanger la minicentrale avec une nouvelle et de la ramener en France pour la recharger en combustible et pour un grand entretien. Au moins dans ce domaine nous n'avons pas à souffrir de la concurrence des entreprises allemandes piégées par la politique de suppression du nucléaire ! Cependant, il ne faut pas s'attendre à une indifférence, mais à des interventions des politiques et des industriels pour déclasser ces centrales dans la lutte contre les émissions de CO2 et pour imposer des normes de sécurité démentielles afin de supprimer toute possibilité de rentabilité de ces minicentrales. Naturellement la Chine et les USA n'auront que faire de ces restrictions démesurées : ils s'imposeront sur les marchés internationaux ! Qu'importe car la France ne saurait posséder une avance technologique vis-à-vis de l'Allemagne, dans un domaine de haute technologie !

Cette réflexion doit nous tenir en alerte permanente dans les choix des domaines à soutenir ou à relancer. Pour soutenir nos activités industrielles il faut jouer sur la proximité opposée aux coûts environnementaux des transports et sur les dépenses en énergie de nos concurrents dans tout le cycle de production (incluant les diverses pollutions et les émissions de gaz à effet de serre). 

Un autre domaine prometteur est celui de l'énergie biologique par fermentation méthanique des lisiers des élevages, de tous les déchets "biologiques ménagers" (fruits, légumes,nourritures, déchets végétaux des jardins) et surtout de profiter des ressources importantes de taillis, buissons, canes de provence, roseaux,sciures, qui une fois déchiquetés peuvent alimenter des méthaniseurs.Cces installations sont de fabrication locale, nationale alors que les grosses éoliennes et les panneaux solaires photovoltaïques sont importés ! Tous les stations de compostage municipales ou individuelles produisant du CO2 et pas d'énergie récupérable, devraient être transformées en source d'approvisionnement des méthaniseurs, lesquels sont en développement rapide.

 

La réduction massive de nos déficits commerciaux est la clef principale du rééquilibrage de nos comptes publics et sociaux et de la réduction du chômage.

On ne va pas supprimer les 164 Md€ de déficit de 2022 ou les 85 Md€ de 2021, en un court laps de temps : en prenant un objectif de réduction de 60 Md€, cela va se traduire par un minimum d'emplois de 600 000 (en haute technologie, 100 000€ de CA hors taxe par employé) et beaucoup plus en incorporant une dose d'emplois de basse technologie à bas salaires. Ce nombre important de création d'emplois va induire chaque année une réduction des allocations chômage et une augmentation des charges sociales, impôts et taxes de l'ordre de 30 Md€ : naturellement ce gain va permettre de réduire si ce n'est supprimer le trou "prévu ou estimé" des caisses de retraites, surtout si les mesures préconisées en début d'article sont reprises en totalité ou même partiellement.

Mais nous devons garder à l'esprit que le rééquilibrage des comptes publics nécessite une implication de tous les consommateurs français, à titre individuel et dans la gestion des actes d'achat des entreprises et des administrations publiques et territoriales : c'est une démarche de solidarité politique, nationale et locale !


Moyenne des avis sur cet article :  1.53/5   (17 votes)




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5 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 février 2023 10:05

    Bonjour,

     Vous écrivez : ’’C’est une évidence que les actifs financent par leur travail les retraités et aussi tous ceux qui ne travaillent pas (ou ne contribuent pas à la création de biens et services). Les inactifs ne sont pas seulement les retraités et limiter le rapport actifs/inactifs aux seuls retraités est un non-sens : les inactifs doivent inclure tous les chômeurs, les fins de droits, les préretraités, les malades et handicapés dispensés de travail, les personnes ne travaillant pas et non inscrites au pôle emploi, les étudiants, et tous les enfants de leur naissance jusqu’à leur insertion dans le milieu du travail. Avec cette classification conforme à la réalité le rapport actifs/inactifs devient largement inférieur à 1. L’amélioration de ce rapport est une nécessité : il faut donc qu’il y ait plus de gens qui travaillent.’’

     — >

    C’est une évidence et une conclusion archaïques, qui datent d’un temps d’avant notre ère si industrialisée et dématérialisée. Le rapport n’a pas à être amélioré, d’autant que la seule façon que connaissent ceux qui tiennent les ficelles est de faire travailler plus ceux qui déjà n’en peuvent plus, mais de prendre l’argent où il est, à savoir chez ceux qui ne s’en servent que pour en avoir encore plus.

     

     Rappelez vous le Travailler plus pour gagner plus, repris à son compte par Macron.

     

    « L’argent c’est comme la merde ; si on l’entasse c’est une nuisance, il faut le répandre. Et si on le répand, ça fertilise » Francis Bacon juriste du 17è siècle

     


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 février 2023 10:12

      @Francis, agnotologue
       
       Si je trouve beaucoup de bon sens dans la suite, je relève néanmoins ça :

      ’’... dans ce monde cruel, il nous faut gagner ou ne pas perdre la guerre, car nous sommes les plus faibles dans de nombreuses positions économiques et financières. Nous devons nous inspirer de la foi et de la volonté des Ukrainiens, pour résister, pour survivre et pour constituer une nation de citoyens vraiment solidaires les uns des autres. Leur unité fait aussi leur force ! ’’

      >

      Je ne vois pas comment nous pourrions vaincre si nous sommes es plus faibles comme vous l’écrivez.

      Et je trouve la comparaison avec les Ukrainiens très mal venue, et pour des tas de raisons que je ne souhaite pas développer ici vu qu’elles sont évidentes maintenant pour beaucoup de monde.


    • troletbuse troletbuse 20 février 2023 10:13

      Sur une vidéo du CSAPE, j’ai pu voir la corruption qui règne pour les organismes de santé

      Montant des prélèvements patronaux et employés : 765 milliards d’euros

      Montant redistribué : 7 % soit en gros 56 milliards

      Reste 700 milliards dont une partie énorme pour le fonctionnement 400 milliards

      Et le reste : les syndicats s’en occupent ainsi que les politiques.

      Une bonne raison pour refiler çà à Blackrock et Vanguard qui sont à l’affût avec la bénédiction de Tarlouzette !


      • I.A. 20 février 2023 12:44

        Vous vous êtes laissé aller à écrire, Hugo, comme les foules se laissent aller à ne plus penser...


        • suispersonne 21 février 2023 17:49

          Un autre point de vue peut aussi s’appliquer à la situation.


          « Comment démolir efficacement le système de retraite français ? »


          n°1 = Exonérations de cotisations jamais compensées
          n°2 = Suppression des cotisations sur les bas salaires
          n°3 = Suppression des cotisations au delà d’un montant du salaire
          n°4 = Flat tax
          n°5 = La suppression des cotisations chômage pour 20 millions de salariés en 2018 était indispensable pour pouvoir raboter méchamment les prestations, parce que le recul de l’âge de départ va gonfler le chômage des seniors, en espérant que beaucoup décèdent avant de pouvoir toucher leur retraite ...

          Bien entendu, cela ne remet pas en cause votre démonstration des mesures de fond à mettre en œuvre.

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hugo BOTOPO


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