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Le naufrage du Parti prétendument Socialiste

Après les 1,7% à la présidentielle d’Anne Hidalgo, le PS était mal en point, entre une majorité largement issue de ses rangs, et des oppositions de gauche plus solides car plus radicale ou plus écologique. Mais la répétition du psycho-drame de 2008 entre Royal et Aubry pourrait bien achever de détourner les Français qui semble mériter aujourd’hui de finir dans les poubelles de notre histoire politique.

 

Clap de fin pour les Pourris Sociaux-traîtres

En effet, aujourd’hui, la malhonnêteté des dirigeants du PS est à nouveau avérée, quelles que soient les hypothèses que l’on prend, le camp officiellement défait allant même jusqu’à évoquer des faits passibles de prison du camp Faure  ! Soit le camp du premier secrétaire a magouillé, comme le Canard Enchaîné de la semaine n’est pas loin de l’affirmer, et c’est donc la direction du parti qui est pourrie, malhonnête et menteuse. Et à supposer qu’elle ne soit pas malhonnête, alors, ce serait le camp du premier opposant, qui a rassemblé la moitié des voix et est soutenu par bon nombre de ses personnalités, qui serait sacrément malhonnête. Pire, on ne peut pas exclure que le poisson soit pourri des deux côtés… Mais qu’il soit pourri d’un côté ou des deux, il est clair que le PS n’a non seulement rien appris de 2008, mais est aussi incapable d’évoluer et d’adopter enfin un mode de fonctionnement véritablement démocratique.
 
En outre, comme l’a montré la présidentielle, la crédibilité du parti à se présenter comme « socialiste », ou même seulement plus social que la majorité actuelle, est, logiquement, limitée. Bien sûr, Macron pousse l’agenda antisocial très loin, au point que la majorité de LR a fini par pousser à l’adoucissement de la réforme des retraites, se plaçant légèrement à gauche d’un exécutif que l’on pourrait finalement qualifier d’extrême-droite économiquement. Mais ce que fait Macron n’est que la prolongation de ce qui a été fait de 2012 à 2017. Bien sûr, il veut repousser l’âge de départ à la retraite, mais la réforme Touraine de 2014, avec l’allongement de la durée de cotisation, n’était pas moins dure. La déconstruction du droit du travail et l’envolée des aides aux entreprises ont été plus qu’entamés sous François Hollande.
 
En réalité, ce parti qui se prétend socialiste est en réalité un parti social-traître depuis longtemps. On peut dater à 1983 le début de ce virage, confirmé par le soutien au marché unique européen en 1986, machine à broyer notre économie et nos droits sociaux. Le début des années 1990 a marqué une accélération dans le caractère social-traître du PS, avec le double choix de la défense de la parité franc-mark et le soutien au traité de Maastricht. La défense du franc cher, orchestrée par Bérégovoy comme Balladur, a été personnellement un de mes premiers chocs politiques. Comment un parti se disant de gauche a pu envoyer au bas mot un million de français au chômage et enrichir au-delà de toute mesure les plus riches, en choisissant de monter fortement les taux d’intérêt ? C’était un choix profondément antisocial.
 
Après la tragédie politique d’un Hollande plus à droite économiquement et plus antisocial que Sarkozy, cette nouvelle tragédie démocratique est probablement le prélude à l’effacement terminal, et la disparition du PS, devenu le parti des Pourris Social-traîtres. Comment espérer convaincre de voter pour un parti qui n’est même pas capable d’élire correctement son premier secrétaire  ? Les élections européennes de 2024 ont toutes les chances d’être particulièrement cruelles pour un parti qui n’a plus de crédibilité économique, sociale ou démocratique. C’est pourquoi on peut déjà imaginer que le PS tentera plutôt de faire une liste commune avec les Verts, ou même l’ensemble de la NUPES, plutôt que de tenter de se compter à nouveau et risquer faire plus bas qu’en 2022. Le PS est devenu le nouveau parti radical.
 
Bien sûr, pour qui remonte un peu loin dans l’histoire, on peut trouver quelques vraies contributions sociales du PS. Mais la trahison sociale, économique, et finalement démocratique, est telle qu’on se demande ce qui peut encore motiver les rares militants et électeurs qui lui restent à continuer à le soutenir. Gageons que cet épisode pourrait bien être son chant du cygne terminal.

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7 réactions à cet article    


  • Attila Attila 4 février 2023 16:10

    Ça remonte au moins à 1971 au congrès d’Épinay. Une magouille de lideurs (dont faisait parti Chevènement) a fait entrer le loup Mitterrand dans la bergerie socialiste. Mitterrand qui n’était même pas membre du PS quelques jours auparavant : vous en connaissez beaucoup des nouveaux adhérent d’un parti qui deviennent président quelques jours après ?

    C’est Mitterrand qui a entraîné le PS dans l’européisme et le néolibéralisme. Il y a une citation de Mitterrand tirée du livre de Marc Benamou : « Le programme commun ? Je ne l’ai même pas lu ». Il s’en foutait visiblement ce qui montre qu’il n’avait aucune intention de l’appliquer.

    .


    • Brutus paparazzo 4 février 2023 16:40

      @Attila

      Moi, je ferais remonter ça au congrès de Tours, le 18e congrès national de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO, parti socialiste), qui s’est tenu du 25 au 30 décembre 1920, et au cours duquel a été créée la Section française de l’Internationale communiste (SFIC, futur Parti communiste français — PCF) qui a connu d’autres itinéraires et un autre destin mais qui n’a pas frayé avec l’oncle Sam, et pour cause.

      Ce qui reste des deux organisations n’est plus qu’une ombre.


    • Samson Samson 4 février 2023 19:42

      "Après la tragédie politique d’un Hollande plus à droite économiquement et plus antisocial que Sarkozy, cette nouvelle tragédie démocratique est probablement le prélude à l’effacement terminal, et la disparition du PS, devenu le parti des Pourris Social-traîtres. "

      De Sarkozy à Macron en passant par Hollande, c’est la même politique dénoncée en son temps comme l’UMPS par Marine Le Pen et le même projet de Pensée Unique et de casse tant sociale que républicaine qui est à l’œuvre.

      A preuve, hors quelques nostalgiques toujours étiquetés $ociali$tes, le gros des troupes a En Marche vers Nulle Part rallié la Macronie, et le même constat vaut pour LR, soit l’ex-UMP.

      Et même au sein de la NUPES, tant $ociali$tes qu’€cologi$tes, et même communistes, n’auront de cesse de se tirer dans les pattes pour mieux maintenir notre très immature et narcissique petit Monarc sur son trône. smiley


      • Emohtaryp Emohtaryp 4 février 2023 20:39

        La socialoperie ne représente plus rien, ils ont déjà morts comme un canard sans tête....Les « LR » vont suivre avec les « tarés en marche » ou autres « écolopes »....

        Quant à la « Raie publique », ces jours sont aussi comptés....


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 4 février 2023 21:39

          Et le remplacer par quoi côté social démocrate ? Perso je cherche...


          • Samson Samson 5 février 2023 00:29

            @Aita Pea Pea
            « Et le remplacer par quoi côté social démocrate ? Perso je cherche... »
            Hi, hi, ...
            Vous pouvez toujours téléphoner à Manuel Valls : l’hidalgo des fancy-fairs a certainement une suggestion ! smiley smiley smiley

            En vous présentant mes cordiales salutations ! smiley


          • bertin 6 février 2023 11:01

            Sous Hollande, le parti était devenu un ramassis de terroristes prétendus islamistes et de tortionnaires Haarp.

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