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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Mes 10 films préférés de l’année 2022, et vous ?

Mes 10 films préférés de l’année 2022, et vous ?

1) Ennio, il maestro de Giuseppe Tornatore (Ita.)

2) En corps de Cédric Klapisch (Fra.)

3) Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux (Fra.)

4) X de Ti West (E. U.)

5) L’Innocent de Louis Garrel (Fra.)

6) Fumer fait tousser de Quentin Dupieux (Fra.)

7) Avatar 2 : La Voie de l’eau de James Cameron (E. U.)

8) Nope de Jordan Peele (E. U.)

9) Patrick Dewaere, mon héros d’Alexandre Moix (Fra.)

10) Novembre de Cédric Jimenez (Fra.)

Le cinéma est-il mort ? On l’entend plus que jamais ces derniers temps, du fait d’une baisse de la fréquentation des salles (la pandémie de Covid-19 est passée par là, sans oublier non plus le prix tout de même élevé d’une place de cinéma), et ce malgré deux ou trois cartons au box-office cachant la forêt de films qui n’ont pas marché : Avatar 2 a récemment franchi en France la barre symbolique des 10 millions d’entrées, détrônant ainsi le plus gros succès en salles de l’année 2022 jusqu’à présent, à savoir Top Gun : Maverick, avec l’insubmersible et toujours jeune Tom Cruise, ce « Dorian Gray des temps modernes ». Déjà, en son temps, le grand cinéaste Jean-Pierre Melville (1917-1973) pronostiquait la mort du septième art, via ce propos étonnant (et prémonitoire ?) de sa part, remontant à 1970 : « Je ne sais pas ce qui restera de moi dans cinquante ans. Probablement tous les films auront pris un coup de vieux terrible et le cinéma n'existera sans doute plus. J'estime que la disparition du cinéma aura lieu vers l'an 2020 et que dans cinquante ans environ il n'y aura plus que la télévision. »

Nous sommes en 2023, il y a la télé toujours et plus que jamais, avec notamment, les séries TV tous azimuts, auxquelles s'ajoutent désormais en termes de concurrence pour le cinéma (qui a perdu, comme on le sait, de son importance dans le champ social), les jeux vidéo puis les plateformes de streaming. « La chose qui m’angoisse le plus depuis que je fais des films, je crois, précisait dernièrement dans la presse spécialisée (Cahiers) le réalisateur français Nicolas Pariser, est que les gens non cinéphiles de ma génération ne sont plus du tout au courant de l’actualité cinématographique ». Puis, le cinéaste américain intranquille James Gray d’ajouter (in Télérama #3800) : « En perdant la sortie sur grand écran, les films perdent aussi leur influence culturelle. Le cinéma est devenu une activité parmi d’autres pratiquées chez soi, sur son ordinateur : les jeux vidéo, la pornographie, les réseaux sociaux… Il y a tellement de diversions. Pour ceux qui aiment profondément le cinéma, c’est déchirant d’assister à ce qui s’apparente à une mort à petit feu. » Alors oui, peut-être que Cameron, qui cartonne avec son blockbuster d'Indiens sur Pandora, est tout bonnement le dernier des Mohicans, la question étant : James Cameron, après Tom Cruise en mode Top Gun revival, va-t-il sauver quasiment à lui tout seul le cinéma en salles ?

Bon, heureusement, malgré la mort par suicide assisté cette année du légendaire Jean-Luc Godard (qui, soit dit en passant, annonçait lui aussi depuis belle lurette la mort de son médium de prédilection), et la disparition regrettable de figures importantes, sinon attachantes, de l’industrie cinématographique, de Jean-Jacques Beineix à Jacques Perrin en passant par Gaspard Ulliel, Monica Vitti, Sidney Poitier, Ray Liotta, Vangelis, Jean-Louis Trintignant et autres William Klein, le cinéma n’a pas dit son dernier mot, il y a même eu certains succès à la clé (En corps, Novembre, Simone, le voyage du siècle, Black Adam, Bullet Train, La Nuit du 12, L’Innocent, La Conspiration du Caire et autres Smile), certaines personnalités s’en sont même très bien tirées, voyant leur cote monter, comme Louis Garrel, acteur et réalisateur présent un peu partout ces derniers temps (L’Innocent, mais aussi Les Amandiers (il y campe un mémorable Patrice Chéreau), Caravage, tout dernièrement L’Envol, puis prochainement Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan et Milady) ou Benoît Magimel, remarquable dans les décalés Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux, cinéaste de l’absurde qui aimante décidément de plus en plus le gotha des stars françaises, et Pacifiction – Tourment sur les îles d’Albert Serra, sans omettre l’émouvant Revoir Paris

Mes 10 films de l’année 2022, alors les voici, avec, pour chaque long métrage (fiction ou documentaire, ©photos V. De.), un texte de moi, repris de ce que j’ai pu écrire sur AgoraVox ou ailleurs. De plus, au vu du nombre conséquent de films qui sortent dans les salles obscures chaque semaine (une quinzaine environ), il est fort possible que j’en ai oubliés au passage, aussi libre à vous d’intervenir suite à ce classement, purement subjectif, pour y ajouter votre grain de sel, voire votre propre liste.

1) Il était une fois un génie au cinéma : Ennio !

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« Ennio »

« Je suis fait de toute la musique que j'ai étudiée », dixit Ennio Morricone (1928-2020), compositeur de musiques de films de légende auquel Giuseppe Tornatore, collaborateur régulier du maestro (Cinema Paradiso, Malena…), a rendu cette année hommage avec son formidable documentaire Ennio, il maestro, sorti en salles le 6 juillet dernier deux ans après sa mort des suites d’une mauvaise chute à Rome, survenue le 6 juillet 2020, à l’âge de 91 ans. Ce doc passionnant est intitulé sobrement… Ennio. C’est bien connu, lorsque l’on finit par appeler un artiste appartenant pleinement à l’histoire de l’art que par son prénom (pensons par exemple à Michel-Ange, à Léonard, à Vincent pour Van Gogh, à Charlot ou, encore plus près de nous, à Frida pour Kahlo), c’est que l’on est entré dans la légende, et que l’on a su non seulement marquer les mémoires par sa griffe inimitable mais également par le fait de venir, via la singularité de son art, toucher directement le cœur des gens. Ce qui était le cas d’Ennio, bien entendu, qui se reconnaissait volontiers musicien caméléon pouvant tout jouer comme un Quincy Jones ou un Lalo Schifrin : de la musique absolue (c’est son terme pour désigner le classique) à la bande originale de film, via la musique expérimentale, le jazz, le rock, la pop, le psychédélique, le folklore, la variété, la bossa nova et autres tout en restant toujours profondément lui-même – c’est ça la force de Morricone : avoir su garder sa patte, tout en ayant intégré dans ses compositions, tour à tour savantes et populaires, des renvois aussi bien à Frescobaldi, à Bach, à Monterverdi ou encore à Verdi qu’au dodécaphonisme en faisant un détour par Stravinsky et John Cage. Champion d’échecs, il aimait jouer avec la musique et son histoire pour osciller en permanence entre modernité (le cri du coyote cartoonesque dans Le Bon, la Brute et le Truand !) et classicisme ; son score pour Il était une fois en Amérique, de l’ami Sergio Leone, avec son souffle proustien dépassant largement le cadre circonscrit du long métrage, est assurément un classique du 20ème siècle, pouvant s’écouter sans le support-film.

Ennio ? Ses musiques sont devenues assurément, au fil du temps, les bandes originales de nos existences. Alors, et pour l’éternité, viva Morricone ! Et merci à Giuseppe Tornatore, honnête artisan du cinéma transalpin qui, avec son doc en guise d’hommage au génial Morricone, réalise, d’après moi, son plus grand film, en tout cas le plus inspirant, la nostalgie constante l’accompagnant en le regardant – « Faire du cinéma, c’est inventer une nostalgie pour un passé qui n’a jamais existé », dixit Michael Cimino - contribuant largement à cette large séquence émotion qu’est son documentaire-fleuve (plus de deux heures trente tout de même !) car les musiques de Morricone sont éminemment mélancoliques. Et on a vraiment l’impression, devant ce doc, de vivre un ultime face-à-face avec le musicien, comme si le maestro Morricone, si peu loquace de son vivant (on sait qu’il envoyait balader nombre de journalistes, allant jusqu’à en virer un qui s’était trompé de prénom, l’appelant pour commencer l’interview… Sergio !), ne s’adressait qu’à nous, via cette ultime masterclass, des plus inoubliables. Bref, malgré quelques manques et redites (le concert de louanges est un poil surdosé à la fin), ce doc s’avère on ne peut plus poignant et passionnant.

2) En corps, on en veut encore !

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« En corps »

Ce n’est pas la première fois que le cinéaste Cédric Klapisch filme la danse, cet art du mouvement qui va de pair avec cet autre art du mouvement, doublé de sa captation, qu’est le cinéma : qu’on se souvienne, L’Espace d’un instant, de son documentaire consacré à Aurélie Dupont en 2010, de son intérêt à filmer un ballet classique au Théâtre Marrinsky à Saint-Pétersbourg pour Les Poupées russes en 2005 ou encore de la réalisation de captations plus récentes pour l’Opéra de Paris. Mais là, avec En corps, la danse, il lui donne vraiment la part belle et cela lui réussit pleinement - d’ailleurs, détail révélateur, Klapisch apparaît, dans un caméo, en régisseur de ballet au tout début de son film, il annonce ainsi la couleur : il est celui qui tire les ficelles pour orchestrer un spectacle haut en couleur autour de la danse, sous toutes ses formes. Dans la séquence magistrale de l’ouverture muette du film (dix minutes dévoilant à l’Opéra Garnier la représentation du ballet de La Bayadère et ses coulisses), il faut voir comment il filme avec soin, et délicatesse, secondé par la superbe lumière en clair-obscur de son directeur de la photographie Alexis Kavyrchine, les corps en mouvement ou à l’arrêt, dans la lumière des projecteurs, on se croirait chez Degas, et il y a également ce très beau plan captant en plongée, façon vol de cygnes, des tutus de ballerines en mouvement. C’est visuellement splendide.

Puis, en se jouant non pas d’oppositions mais de correspondances entre la cuisine et la danse, le terrien et l’aérien, la danse contemporaine et le ballet classique, ce film crossover, adepte des grands écarts (mélange réussi entre hip-hop trépidant et tutu pas si cucul), ne met pas en avant la quête de perfection - on a ainsi en souvenir la sortie célèbre du génial Dalí (« Ne craignez pas d'atteindre la perfection, vous n'y arriverez jamais  !  ») mais en prenant en quelque sorte le contrepied d’un Black Swan qui focalisait sur la compétition exacerbée via les figures de style codifiées, le méchant professeur de ballet et le rapport psychotique des danseuses à leurs rôles aux destins tous tragiques, vient célébrer a contrario le work in progress du studio, le dur labeur, les ratages, l’inachevé, la sueur, l’intimité, l’entraide, le bricolage, la spontanéité, l'inattendu, l’organique, la fragilité. Aussi, selon moi, c’est un film qui pourrait être montré dans les écoles (et pas seulement de danse), car il toucherait sans aucun doute nombre de jeunes gens qui, possiblement atteints de phobie scolaire parce que craignant de ne jamais bien faire, pourraient – enfin - s’autoriser l’erreur, la fausse note, le mal fait, la sortie de route, l’accident de parcours ; le mot de la fin au chorégraphe Hofesh Shechter (qui dit ceci à Elise (formidable Marion Barbeau ! Une actrice est née) dans le film, toute déboussolée à l’idée que son corps, salement blessé, la lâche) : « La danse contemporaine n’est pas la perfection, les doutes et les peurs sont intéressants. » Voilà, c’est noté, ici, la fragilité devient une force et ce film populaire qu’est En corps, oscillant entre rires et larmes, comédie et tragédies musicales, grâce et dérapage, fait un bien fou car il nous rappelle que nous sommes vivants donc faillibles !

3) Incroyable mais vrai, ce Dupieux est excellent !

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« Incroyable mais vrai »

Bienvenue en absurdie avec Quentin Dupieux. Son avant-dernier film en date, sorti l’été dernier, Incroyable mais vrai, ne déroge pas à la règle. Nimbé dans une image floue et iridescente, très filtre années 1980, il nous raconte, en réunissant un quatuor d’acteurs au poil (Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel, Anaïs Demoustier), une histoire improbable : Alain et Marie, couple tranquille, sans enfant, aspirent à la quiétude, ils emménagent dans un vieux pavillon de banlieue mais, bientôt, une trappe située dans la cave, fonctionnant tel un gouffre spatio-temporel permettant d’ailleurs de jouer malicieusement, à la Un jour sans fin, avec le médium cinéma, art du mouvement mais aussi du temps, bouleverse leur existence : en allant dedans, on rajeunit sans cesse ! Léa Drucker, en faisant une fixette sur cette faille temporelle, véritable fontaine de jouvence, y est excellente, au bord de la folie, sa cristallisation sur la chose rappelant l’obsession de Jean Dujardin pour le blouson du Daim. Pendant ce temps-là, un de leurs amis, et collègue (irrésistible Magimel, campant ici un mâle alpha hésitant entre le progressisme futuriste et le pathétique), se fait greffer, de son côté, un sexe électronique. Oscillant entre quête d’une jeunesse éternelle, pour contrer vieillissement et usure du couple, et virilisme outrancier, ce film improbable, qui a le mérite d’être court (en 1h14, c’est plié) façon haïku visuel, retient constamment l’attention, sa loufoquerie teintée de mélancolie le rendant particulièrement attachant : il faut voir à la fin, le tout vieux Alain Chabat assis peinard près d’une rivière avec son chien et sa canne à pêche pendant que sa compagne, elle, est devenue, à force d’utiliser le tunnel surnaturel, une toute jeune fille !

« J’ai inventé le navet conceptuel sinistre  », disait déjà Quentin Dupieux en 2007 à la sortie de son Steak (2007) avec le duo Éric & Ramzy, vendu à l’époque comme une comédie populaire, d’où son insuccès notoire en salles (depuis il est devenu culte), alors qu’il s’agissait en fait d’un véritable film d’auteur lorgnant, mine de rien, vers l’expérimental - « Il n'y a rien de plus beau dans l'art, précise encore ce réalisateur décalé façon cinéaste du dimanche, que de ne pas réfléchir. » Depuis, de film en film, de Rubber à Fumer fait tousser via Au poste !, Le Daim, Mandibules, Incroyable mais vrai et autres Réalité, ce drôle de zozo a confirmé qu’il était bel et bien un réalisateur hexagonal bord-cadre sur qui on pouvait compter pour jouer avec les codes du cinéma, notamment américain et de genre, qu’il infiltre avec une liberté de ton toute buñuelesque assez réjouissante. Son Incroyable mais vrai, portant bien son nom, fait vraiment confiance au spectateur pour qu’il se fasse un film avec l’objet-film ; je pense ici à Abbas Kiarostami dont cette phrase très pertinente orne justement, via un néon lumineux décoratif, l'entrée du cinéma MK2 Beaubourg (Paris) dans lequel j'ai été voir le film : « Il faut envisager un cinéma inachevé et incomplet pour que le spectateur puisse intervenir et combler les vides. » Très juste ! Ce Dupieux désopilant prend volontiers la tangente en quittant le fil blanc attendu d'une narration passe-partout pour confondre crise de jeunisme chez une épouse un peu paumée (accro à ce conduit étrange situé sous la cave d'une maison un peu défraîchie achetée auprès d'un agent immobilier sibyllin), délaissée par son compagnon pantouflard (Chabat, en mode Bill Murray), et désir de sexe électronique hyper performant chez un big boss gras du bide épris d’armes à feu - hénaurmissime Benoît Magimel, dans tous les sens du terme, il devient de plus en plus, avec ses transformations physiques, notre Brando à nous ! Au final, cet Incroyable mais vrai, au rythme indolent, est une petite réjouissance, mettant volontiers les pieds dans le plat du grotesque. Seul bémol : la main pleine de fourmis à la fin est un peu trop citationnelle (coucou le Chien andalou, 1929, de Buñuel et Dalí !) et le coup du corps pourri de l'intérieur, on l'a vu tout de même assez récemment avec le palmé d'or à Cannes Titane, signé Julia Ducournau.

4) X, un petit film au plaisir XXL !

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« X »

Avec X, signé Ti West, l'on suit le temps d'un week-end les fulgurances et les déboires d'une toute petite équipe de tournage venue tourner un film de fesses, Les Filles du Fermier (sic !), dans une grange isolée au fin fond du Texas. Sur le chemin, le film commençant tel un road-movie avec tous les clichés du genre, le réalisateur exalté caméra sur l'épaule dans une station essence s'écrie même à un moment donné « Chouette, ça fait petit film indépendant fauché, c'est très français !  » On pense alors, amusé, à Godard ou à Lelouch. Ou encore à Boogie Nights (1998) pour l’ambition de ce protagoniste chevelu tendance grunge, complètement habité par son projet, à vouloir obstinément élever le porno au rang d’œuvre d’art. Mais le tournage, si bien commencé, va partir prochainement en sucette car c'était sans compter sur les pruderies d'une soi-disant jeune « sainte » et surtout sur la présence de vieux vicelards frustrés, dont une vieille dame loseuse des plus libidineuses !, qui ne sont autres que les propriétaires bien barrés louant la ferme en question, tapis dans les fourrés, adorant jouer à cache-cache. Bientôt, le tournage de bric et de broc se fera cauchemar opératique, déroulant le tapis rouge... sang aux instincts basiques.

X s’apparente à du cinéma de genre jubilatoire qui, en s'aidant des bonnes vieilles recettes d'antan pour faire peur (Psychose, 1960, du père Hitchcock, roi du suspense et inventeur du genre, est ouvertement cité), sait que c'est en allant sillonner dans les marges (l'horreur, le porno, l'érotisme Harlequin, les tabous, la campagne, les laissés-pour-compte, le télévangélisme avec le rigorisme religieux asphyxiant qui s'ensuit...), et dans ce que l'on ne montre pas d'habitude à l'écran (un couple de vieux du quatrième âge abandonnés de tous faisant l'amour, rien que ça - scène ô combien insolite !), qu'il parlera au mieux du temps présent. Ainsi, on n'oubliera pas au passage l'affirmation pertinente de Joe Dante, l'auteur du culte Hurlements (1981), reprise par le critique Bill Krohn, dans son texte Bush et les zombies, in Cahiers du cinéma n°609, février 2006, en page 25 : « Si vous voulez savoir ce qui se passe dans un pays à n’importe quel moment, regardez ses films d’horreur. » Dont acte. À mes yeux, ce X, sexy (en diable), rock, vintage (on est en 1979), drôle, imaginatif et bien tordu, est un grand petit film, magnifiquement troussé mais, attention, âmes sensibles s’abstenir !

5) L’Innocent, pour le plaisir…

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« L’Innocent »

« C’est plus une prison, c’est un club de rencontres ! », dixit Abel, qui est en panique. Eh oui, il vient d'apprendre que sa mère Sylvie, la soixantaine, compte se marier... en zonzon avec un certain Michel Ferrand. Aidé par sa meilleure amie Clémence, il va tout faire pour l'en détourner et ainsi la protéger de lui, le voyant ni plus ni moins comme une menace pour la quiétude familiale, surtout lorsqu'il découvre un flingue dans la poche intérieure de son cuir. Alors, comment est ce film de Louis Garrel ? Bien écrit, drôle et émouvant, autour d’une histoire de vol de caviar iranien – 3000€ le kilo tout de même !, ce long métrage s’avère très efficace grâce aussi à son quatuor d’acteurs : Anouk Grinberg (Sylvie), mais on le sait depuis au moins Bertrand Blier, est une grande actrice, à fleur de peau. Son côté « borderline » sert le film, elle y est touchante, avec son amour fou, puis déçu (les histoires d’amour finissent toujours mal, c’est bien connu…). Roschdy Zem alias Michel, comme d’habitude, est impeccable : charisme, background du vécu et humour. En prof de salsa improvisé, adepte du pas de côté, il s'y montre particulièrement craquant. En route pour un deuxième César ? Noémie Merlant - son personnage Clémence - est sexy, barrée (un tropisme évident pour les voyous…) et attachante, avec, sur le visage, un sourire gourmand des plus charmants, combiné à une pointe d’espièglerie, voire de diablerie !, dans le regard, qui sert d’ailleurs la cause féministe du film : les femmes y apparaissent libres et indépendantes, tout en ne se détournant pas néanmoins des charmes entremêlés du masculin/féminin - elles ont besoin tout de même d’un mec ! C’est la « petite » - oui je sais, elle a quand même 33 ans, mais c’est jeune encore - actrice qui monte, qui monte, depuis Le Portrait de la jeune fille en feu (2019) de Céline Sciamma, un beau film sur la peinture couplée à la sororité, et son passage par l’aguerri Jacques Audiard (Les Olympiades, 2021).

Quant à Louis Garrel, jouant Abel, ce « fils de », plutôt habitué d’ordinaire aux cimes auteurisantes, chez lui (à savoir via ses propres réalisations, c’est tout de même son quatrième long métrage) ou ailleurs (chez son père Philippe, chez Bertolucci à ses tout débuts, Honoré, Bonello, Desplechin, Maiwenn, Zlotowski, Godard via Hazanavicius et consorts), il signe ici un vrai film populaire, grand public même. À savoir un feel good movie à la française, ou à l’italienne (on pense facilement aux comédies italiennes cultes des années 60 et 70, virtuoses en paniers de crabes), qui a très bien marché salles (plus de 700 000 entrées), non seulement bien réalisé mais aussi bien produit (par la productrice et galeriste Anne-Dominique Toussaint, des moyens donnés au service de son ambition : faire un film au croisement des genres, entre comédie, mélo, film d'espionnage, polar, « film de variété » (les tubes eighties, de Pour le plaisir, le hit d'Herbert Léonard, à Nuit magique de Catherine Lara en passant par Une autre histoire de Gérard Blanc, y sont légion !), chronique familiale et film d’auteur évitant pour une fois – ouf - le parisianisme asphyxiant ; c’est la ville de Lyon qui sert de décor).

6) Fumer fait tousser et réfléchir !

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« Fumer fait tousser »

Quentin Dupieux, coucou le revoilou dans ce Top Ten ! Bravo à lui. Fumer fait tousser est un petit film bizarroïde : après un combat acharné contre Tortusse, une tortue ninja géante et maousse, l’équipe des « Tabac Force », comptant dans ses rangs cinq justiciers portant les noms d'Ammoniaque (Oulaya Amamra), Méthanol (Vincent Lacoste), Mercure (Jean-Pascal Zidi), Nicotine (Anaïs Demoustier) et Benzène (Gilles Lellouche) et répondant, façon Club des cinq, au mot d'ordre écologique simpliste suivant (« On est tous contre la cigarette, fumer c'est mal, ça fait tousser  », dixit Benzène, on pense aussitôt aux Inconnus du Pari, 1997, avec leur culte « Le tabac c'est tabou, on en viendra tous à bout ! »), se voit proposer par son chef (un rat en peluche, libidineux et baveux), par écrans interposés et sur fond de fin du monde, un séminaire au vert afin de renforcer la cohésion de groupe, qui est en train de s’effriter. Mais bientôt, une menace sourde, prenant la forme d'un homme-lézard, qui n'est autre que l'inquiétant Lézardin (Benoît Poelvoorde), empereur du Mal superméchant bien décidé à anéantir la planète Terre, pointe le bout de sa queue. Concernant Quentin Dupieux, je dirais que ce film - son deuxième long métrage en un an, quel rythme ! Il en a déjà dix à son actif sinon - est un opus mineur. Son précédent, Incroyable mais vrai, sorti l’été dernier (avec également l’ex Nul Alain Chabat, mais cette fois-ci en chair et en os à l'écran), me semble au-dessus, plus cérébral et plus réflexif quant à la fabrique du cinéma, via son travail sur le temps et l'entropie. Pour autant, Fumer fait tousser a un côté cool plutôt plaisant, témoignant d'un relâchement à l'œuvre assez libérateur : faire un film de cinéma blagueur et décomplexé, entre potes en vacances, telle une grosse farce ou une BD underground poilante. Et la séquence pas piquée des hannetons, où l'on retrouve au sein d'une scierie Michael (joué par le trop rare Anthony Sonigo) amouraché de sa tante (Blanche Gardin), dans un moment oscillant entre les Monty Python (le goût pour l'absurde, le non-sens, le cartoon, le gore via un jeune homme finissant déchiqueté dans un broyeur à bois), les frères Dardenne (ou du réalisme dans le monde du travail) et David Lynch (l'esthétique du fragment, la bouche surréaliste en solo qui parle), est des plus réjouissantes ! Le tout étant raconté par un barracuda pêché en train de frire (sic)... Et que les « Tabac Force », justiciers en combinaison moulante bleue et jaune pâle comme issus tout droit d'une série télé Z « japoniaise » genre X-or, Bioman et autres Super Sentai, ne boufferont même pas, dans le cadre de leur « séminaire de cohésion », parce que cramé au final ! Vous me suivez toujours ? Car c’est tout de même un brin tordu, le narrateur étant un poisson.

Alors, au final, vous prêterez-vous au jeu en regardant ce Fumer fait... rigoler ? Car, à dire vrai, avec son art du pas de côté et du chemin de traverse, alimenté par un esprit potache kamikaze façon Hara-Qui-Rit, c'est le genre de film-ovni, dans la lignée des autres longs métrages incongrus du même artiste (Steak, 2007, Le Daim, 2019, Mandibules, 2020), difficile au fond à classer dans un genre bien défini (comédie d'action loufoque ?), et auquel on adhère ou pas. Néanmoins, à l’instar de l’un de ses personnages fantasques, la femme au casque, qui ne cesse de déclarer « Je pense, je pense, j’arrête pas, c’est fabuleux, j’adore ça », il faut bel et bien reconnaître que cet insolite Fumer fait tousser, à défaut de faire l'unanimité (il perd quand même en route, me semble-t-il, quelques spectateurs dans la salle), fait aussi... penser, ce qui est déjà ça !

7) Avatar que jamais, La Voie de l’eau est enfin sortie au cinéma !

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« Avatar 2 »

Treize ans après le premier, le tycoon James Cameron, 68 ans au compteur, est revenu en décembre dernier avec la suite d’Avatar (2009), Avatar 2 : La Voie de l’eau. On reprend les mêmes, à quelques nuances près (la création de nouveaux personnages avec, en prime, la monstration d’un Pandora plus aquatique), et on recommence, doté d’un budget avoisinant, dit-on, les 350 millions de dollars alors, qu’à titre de comparaison, son premier Terminator (1984), à l’aspect bricolé et brut toujours des plus percutants, via son charme vintage des années 80, le cinéaste canadien autodidacte l’avait bouclé pour moins de 7 millions de dollars. Dans le deuxième Avatar, se déroulant dix ans après les événements relatés dans le premier, Jake et Neytiri sont toujours ensemble, bonne nouvelle !, mais, cette fois-ci, avec quatre enfants à leurs côtés. Sur Pandora, planète lointaine, mâtinant faune et flore aux bleus envoûtants rappelant toujours tant les Schtroumpfs de Peyo que le bleu outremer estampillé Yves Klein, le bonheur, associé à une vision fleur bleue et rousseauiste du Bon Sauvage, est au rendez-vous, parmi les hautes herbes à plumes duveteuses, les méduses volantes translucides et autres plantes exotiques rétractiles. Hélas, la menace de « ceux qui viennent du ciel » (à savoir le retour des hommes bêtes et méchants !) reprend, notamment par l’intermédiaire d’une escouade d’avatars, ayant pris l’aspect des Na’vi, avec à leur tête le colonel belliciste et revanchard Miles Quaritch, voulant à tout prix la peau du renégat Jake (« Je vous rapporte son scalp » dit même Quaritch à propos de Sully !), ce qui pousse la famille Sully à quitter son paradis bleu, la forêt, pour se rapprocher de l’océan, auprès d’un autre clan, les Metkayina, dont les tatouages rappellent la culture maorie.

Certes, cet opus 2 n’est pas exempt de défauts ni de clichés : une soupe New Age au parfum bio-écolo-chlorophylle, saupoudrée de panthéisme post-miyazakien, un peu trop présente, voire par moments risible ; une star annoncée mais qu’on ne reconnaît jamais à l’image (Kate Winslet, un comble !) ; des archétypes balourds fidèles au classicisme paternaliste hollywoodien habituel (la famille forcément protectrice, via certaines sorties poussives, du genre « Un père protège, c’est sa raison d’être  » (on a connu plus novateur !), la figure répétée du paternel autoritaire). Pour autant, ce film-somme, comme compactant tous les précédents longs métrages signés Cameron, de Terminator (la mécanique des fluides, le goût de la métamorphose) à Titanic (le naufrage final) en passant par Aliens, Abyss (les profondeurs sous-marines et la magie du surnaturel) et autres True Lies (le super-espion séducteur devant se coltiner épouse et enfants), est une vraie proposition de cinéma. Malgré sa durée (3h12 !), on ne s’y ennuie pas. Au fond, Avatar 2, à l’instar de ses personnages attachants tiraillés par forces et faiblesses, contient quelques pépites. Tout d’abord, Cameron est un formidable raconteur d’histoires, doublé d’un styliste visuel redoutable, à la fois visionnaire et démiurge. Son monde imaginaire créé, pixel après pixel, utilisant 3D, effets spéciaux numériques, images de synthèse et performance capture puis filmage en 48 images par seconde au lieu des 24 de rigueur, a tout de même quelque chose de fascinant, voire d'innocent. Malgré ses prouesses technologiques dernier cri, James Cameron, ce Méliès des temps modernes, semble ici, avec ce film familial aux airs familiers (Pandora nous est désormais connue !), revenir aux origines du cinéma, comme au bon vieux temps de la lanterne magique. Sa croyance inébranlable en son art (le 7e), celui des autres (Moby Dick, Hatari !, Les Dents de la mer) ou le sien (on connaît son ego !). fait plaisir. Le réalisateur semble s’adresser tant au grand public, ratissant large, qu’aux cinéphiles, ces derniers aimant retrouver des obsessions chez un auteur, par exemple l’hydroglisseur géant, sorte de Dragon des mers occupant parfois frontalement tout l’écran, peut évoquer le paquebot transatlantique impressionnant de la White Star de Titanic et les exosquelettes de crabes sous-marins croisés ici et là, aux pattes arachnéennes grouillantes et travailleuses, ne sont pas sans rappeler l’imagerie robotique troublante d’Aliens. Ainsi, cet Avatar : La Voie de l’eau est tout de même, malgré quelques bémols, et ce notamment grâce à son bestiaire marin déployé des plus fantastiques (des skimwings aux tulkuns en passant par les ilus), une vraie vision de cinéma, ainsi qu’une plongée euphorisante dans l’imaginaire semble-t-il sans limites d’un créateur très ambitieux. 

8) Nope n’est pas si mal !

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Retour sur Muybridge avec « Nope »

Nope est un film étonnant, on peut le trouver décevant à la première vision (ce qui est mon cas) mais, par la suite, en faisant à la façon du Black Knight son petit bonhomme de chemin dans notre mémoire, c’est un film auquel on repense. Par exemple, le cavalier noir croisé dans Nope (2022) de Jordan Peele, sorti l’été dernier au cinéma, et signé par un cinéaste afro-américain qui s’interrogeait sur l’identité inconnue de ce jockey utilisé par Eadweard Muybrige en 1878 pour étudier la décomposition du mouvement, s’est retrouvé dernièrement dans au moins deux expositions à Paris : Rosa Bonheur (1822-1899) au musée d’Orsay et Marcel Proust, la fabrique de l’œuvre à la BNF / François Mitterrand. Et je dirais que c’est toujours bon signe quand un film infuse et porte à la réflexion, ou tout simplement se rappelle à notre bon souvenir, au-delà de son périmètre habituel (la salle de cinéma puis l’exploitation sur les plateformes, à la télé ou en DVD). Que raconte Nope, qui semble d’ailleurs revenir aux origines du cinéma (Muybridge, la lanterne magique) comme dernièrement Avatar 2 ? Sous le ciel de Californie, dans la Santa Clarita Valley, à une cinquantaine de kilomètres de Los Angeles, des phénomènes inexpliqués, ovni ?, ont lieu dans un ranch isolé, tenu par OJ et Emerald Haywood, frère et sœur ayant hérité icelui de leur père défunt, légendaire dresseur de chevaux pour le cinéma et la télévision. Au fait, attention aux nuages ! La menace fantôme viendrait de là… Nope, ce western SF, mâtinant horreur (les scènes périphériques bien flippantes avec le chimpanzé Gordy tueur, vedette de l’émission - cet incident a-t-il réellement existé ? Se demande-t-on sans cesse) et pop (les tee-shirts vintage portés par ses personnages arborant des noms de groupes rock des années 80), a de la gueule : les images sont belles. Les chevaux, les nuits et les ciels, d’où naît une menace fantôme (une sorte de vortex surnaturel à tissus ondulants aspirant tout sur son passage à l’exception des objets métalliques et des artefacts), sont magnifiquement filmés.

Puis, Nope, qu’on peut traduire par Nan (du genre Non c’est pas possible, on ne me la fait pas, sorti à raison sous le titre Ben non au Québec !), se penchant, pour sa trame principale, sur des éleveurs de chevaux afro-américains travaillant dans le milieu du cinéma et du divertissement (les parcs d’attractions) au fin fond d’une vallée perdue de la Californie, est aussi là pour redonner une place (bienvenue) à une communauté noire aux Etats-Unis qu’on n’associe pas forcément - heureusement, avec le temps, les choses ont largement évolué ! - au monde culturel et à l’univers western. Enfin, les exégètes pourront saluer, avec ce film jouant sur le regard (regarder avec insistance au risque de perdre la vie) et l’enregistrement du réel par une caméra mécanique qui, dans la captation audiovisuelle, va plus loin que le numérique lisse, un désir de remonter aux origines du cinéma, à sa source : il nous est bien montré que le petit film documentaire à finalité scientifique réalisé par Eadweard Muybridge captant le mouvement d'un cheval au galop monté par un jockey… noir, hélas resté anonyme dans l’histoire du 7e art, a participé à l’invention du cinéma, art du temps et du mouvement, au même titre que les recherches contemporaines des frères Lumière ; ce Plate 626, ou Animal Locomotion, peut être décrit comme « le premier assemblage de photographies utilisé pour créer un film ». On est de plain-pied ici dans la mise en abyme, autrement dit le cinéma parlant de cinéma (tournages à Hollywood et plateaux TV montrés itou itou). Et, pour les cinéphiles, assurément, c’est bien souvent l’occasion de se perdre délicieusement dans moult interprétations possibles, au risque parfois de faire dire au film des choses qui n’y sont pas forcément ou de se faire carrément son propre film (et pourquoi pas d’ailleurs !). C’est aussi le jeu de la critique d’extrapoler et de s’emparer dans tous les sens du film en question pour en tirer la substantifique moelle possible. De fait, ce Nope se retrouve très bien classé – 3ème ! – dans le Top 10 2022 des intellectuels Cahiers du cinéma (#793) !

9) Patrick Dewaere, notre (anti-)héros

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« Patrick Dewaere, mon héros »

À ma connaissance, ce film documentaire Patrick Dewaere, mon héros (2022) d’Alexandre Moix, avec la voix de la fille de l’acteur pour l’accompagner, Lola Dewaere, n’a pas bénéficié d’une sortie en salles, dommage, hormis le fait qu’il ait été présenté, à l'occasion du 40e anniversaire de la disparition de cet acteur culte (1947-1982), icône du cinéma hexagonal, lors du 75e Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection « Cannes Classics 2022 », et projeté en avant-première le jeudi 19 mai 2022. Mais j’ai choisi de le mettre. Parce qu’il est passionnant, très riche en matière cinématographique, confondant de manière troublante art et vie. Et Parce que… Patrick Dewaere. Acteur irremplaçable qui, lors d’une interview quelque temps avant son éclipse définitive, à l’âge de 35 ans, déclarait ceci : « Ça me ferait plaisir de penser que les gens, dans cinquante ans, décident que j’étais un acteur formidable. » C’est le moins qu’on puisse dire. Lors de sa projection cannoise, Thierry Frémaux, délégué général du Festival, précisa : « C'est le grand documentaire qui manquait sur Patrick, qui vient combler cette absence. » En effet, en le voyant, et sans oublier de rappeler certaines zones d’ombre du personnage (la consommation abusive de drogue et son coup de sang, allant jusqu’aux poings, contre un journaliste), l’on comprend mieux, sur fond de mal-être suite à des blessures familiales intimes (l’enfance violée) et certaines dérives du métier, pourquoi notre James Dean français s’est hélas donné la mort. Sa fille, au début du doc, dit ceci, comme si elle lui parlait directement – « Papa, j’ai longtemps porté en moi le mystère de ta mort. 40 ans que les gens se posent la même question : pourquoi Patrick Dewaere s’est-il suicidé ? ». Pour finir par affirmer ceci - « Aujourd’hui, les masques tombent, je sais tout. » Et nous aussi, grosso modo. Car il est toujours très difficile de connaître les ressorts intimes d’un retrait de la vie.

Entretemps, l’acteur, que l’on redécouvre à travers quelques extraits de films marquants, tels Les Valseuses (1974), Coup de tête (1975, avec cette réplique culte lui allant comme un gant « Je lève mon verre au tas d’ordures qui m’entourent, il y a de quoi remplir une sacrée poubelle !  »), Série noire (1979) et autres Un mauvais fils (1980), est aussi raconté par quelques personnalités fortes du cinéma, ayant collaboré étroitement avec le comédien, dont le toujours passionnant Jean-Jacques Annaud, qui est un formidable conteur (« Patrick, c’était un vrai »), le sous-estimé Yves Boisset, Claude Lelouch (« Il faisait partie de ces très grands qui, à un moment donné, cherchent à battre leur propre record. Ça a basculé en une seconde  »), le cinéaste-écrivain Bertrand Blier, dont on connaît son redoutable sens de la formule (« C’était quelqu’un qui avait de la douleur, qui avait un gros paquet à porter ») ou encore Brigitte Fossey, qui a joué avec Dewaere à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs elle qui en parle le mieux, voyant en lui, à raison, un « grand poète acteur » : « Il y avait quelque chose de rimbaldien chez Patrick. Il faut que je devienne moche. Faut que j’aie une sale tête. Faut que je m’abime. Peut-être que comme ça je deviendrais un acteur plus intéressant. On peut pas vivre toute sa vie comme ça, c’est trop dur. Mais, en même temps, ça fait de lui le grand poète acteur qu’il a été. » Patrick Dewaere, on le sait, ne cachetonnait pas. Il donnait tout à l'écran, à ses risques et périls ; on connaît sa fin tragique, juste avant de tourner un biopic signé Lelouch où il devait interpréter le boxeur Marcel Cerdan, dont Edith Piaf était follement éprise. Et ça se voit à l'écran, tant il est à cran sans jamais sur-jouer : il EST tout simplement, avec ses fêlures, ses joies enfantines également (son côté feu follet), puis sa fougue lovée dans une jeunesse éternelle. Ce film fort, Patrick Dewaere, mon héros, qui reste longtemps en tête après l’avoir vu, a été diffusé sur France 5 lors d'une soirée hommage spéciale le 21 octobre dernier. Espérons qu’il soit programmé un jour de nouveau à la télé, voire même qu’il sorte ultérieurement au cinéma, car il le mérite amplement.

10) Voir Novembre (2015) en novembre 2022

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« Novembre »

Pas évident de traiter au cinéma d’un tel fait, d’une telle tragédie (130 morts), encore très présente dans nos esprits, à savoir plonger au cœur de l’Anti-Terrorisme pendant les cinq jours d'enquête qui ont suivi les attentats du vendredi 13 novembre 2015 touchant Paris et sa périphérie, revendiqués par l'organisation terroriste État islamique (Daech). Ce film, et il n’est pas le seul, participe d’une tendance actuelle du cinéma français, avec plus ou moins de réussite d’ailleurs, à vouloir s’emparer de l’actualité française récente (alors que dans le passé il avait fallu par exemple attendre des années pour voir évoquer au cinéma, à quelques exceptions près (cf. Les Parapluies de Cherbourg, 1964), la guerre d’Algérie). Ici l’on focalise, via la réalisation de films au traitement réaliste, entre fictions et mémoires, tout en cherchant à coller à la brutalité du réel (Novembre en est un bien sûr, sans oublier de mentionner à ses côtés, davantage axés sur la reconstruction psychique après le drame, Revoir Paris d’Alice Winocour et Vous n’aurez pas ma haine de Kilian Riedhof d’après le livre éponyme du journaliste Antoine Leiris), sur ces terribles attentats terroristes sanglants au Bataclan pendant un concert et ailleurs (les terrasses de cafés à Paris), et leurs conséquences directes, qui ont douloureusement endeuillé en 2015 notre territoire national. Alors, ce film signé par le réalisateur du déjà remarqué BAC Nord (2020), qui s’était librement inspiré du scandale de 2012 au sein de la brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille, avec dix-huit de ses membres poursuivis pour trafic de stupéfiants et racket, a certes bien des défauts. On peut lui reprocher son traitement à l’américaine (du cinéma « gros calibre » et bien noir, aux scènes « d’action » efficaces façon Kathryn Bigelow, tendance Olivier Marchal aussi), son côté « Canada Dry » également, à savoir que l’on fait comme si : ça fait (trop ?) cinéma. Et trop belles également, toutes les actrices des deux camps, s'y trouvant ? Peut-être. Autrement dit, devant, on joue le jeu, afin d’y croire, même si l'on sait bien que l'on est en train de regarder des vedettes (Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Jérémie Rénier, Anaïs Demoustier, Lyna Khoudri) « rejouer » - ils sont tous très bons d’ailleurs, même si Dujardin ne semble pas vraiment concerné, comme ailleurs, en même temps son personnage de flic rejette toutes les émotions personnelles, ceci expliquant peut-être cela - le 13 Novembre et la traque qui s'en est suivie, de Paris à Saint-Denis via Bruxelles et le Maroc. Bref, malgré son réalisme obstiné et son sens louable du détail (cf. les fameuses baskets orange aux pieds de l’un des terroristes en cavale), il n’est pas impossible qu’un documentaire télé solide, avec précisions minute par minute (cela a été fait sur M6, je crois), soit plus parlant et plus édifiant, selon moi, via la force brute imparable du réel.

Pour autant, ce film bancal, aux frottements tout de même intéressants entre réalité et fiction, comporte quelques moments forts, y compris au niveau de ses ellipses. Le massacre au Bataclan est maintenu hors-champ, il y est en creux - cette pudeur est la bienvenue car comment filmer et montrer l’irregardable ? Et ce que le film montre bien, en parallèle de son climax (l’assaut final assourdissant), c'est le chaos cette nuit-là à Paris, et l'ambiance toute particulière, de mort, de silence, d'effroi, de tristesse, de colère ainsi que de sidération (l’effet montagnes russes des affects), qui régnait alors dans les rues de la capitale pendant les quelques jours avant l'assaut du Raid à Saint-Denis, le 18 novembre 2015, qui a mis hors d'état de nuire les deux terroristes survivants en fuite, aidés d’une complice. Sa sobriété filmique (un côté Michael Mann, par moments, froideur métallique et stases de flottement) élève Novembre. Néanmoins, il lui manque quelque chose (un véritable point de vue ?) pour le rendre définitivement incontournable. 

 


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175 réactions à cet article    


  • chapoutier 14 janvier 2023 12:51

    un excellent film intitulé : Solidarité avec l’Ukraine à Courchevel

    https://t.me/MuesliLavrova/22012

    les ukrainiens vont apprécier


    • In Bruges In Bruges 14 janvier 2023 13:58

      OK avec vous pour « X ».

      Du bon niveau à tous les étages.

      Le reste...

      «  ce fut une année de rien », disaient les paysans dans mon adolescence rurale...


      • Vincent Delaury Vincent Delaury 14 janvier 2023 14:22

        @In Bruges « OK avec vous pour « X ». »

        C’est déjà ça ! smiley
        Merci pour ce retour. 


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 14:39

        @Vincent Delaury
        Faut avoir du pognon aujourd’hui pour être cinéphile...


      • charlyposte charlyposte 14 janvier 2023 14:51

        @Aita Pea Pea
        Faut changer de métier smiley


      • Vincent Delaury Vincent Delaury 14 janvier 2023 15:23

        @Aita Pea Pea Pas faux, ça mériterait un dossier, une enquête approfondie. 

        Mais c’est tout de même onéreux que le théâtre et surtout l’opéra, hors de prix. 


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 15:38

        @Vincent Delaury
        Bonjour. Je ne vois pas pourquoi les représentations de la Comédie Française ou de l’Opera de Paris ne pourraient pas après un délai être représentées sur le service public de télévision.


      • charlyposte charlyposte 14 janvier 2023 16:02

        @Aita Pea Pea
        Tu veux la mort de BFMWC ET DE LCI  ? smiley sans oublier les émissions sur la police et les crimes smiley


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 16:16

        @charlyposte
        Ah merde . J’aime BFM et LCI .


      • charclot charclot 15 janvier 2023 17:58

        @Aita Pea Pea
        et pourquoi ne pas partager nos loges avec le peuple tant qu’on y es... ? des fois les gens ont des idées incroyables non mais quel scandale :


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 14:17

        Payer12 balles ( chez moi ) pour aller voir de la daube bien pensante ...


        • charlyposte charlyposte 14 janvier 2023 14:47

          @Aita Pea Pea
          Rien ne *veau *une bonne daube maison mijotée 4 heures smiley


        • Fergus Fergus 15 janvier 2023 09:09

          Bonjour, Aita Pea Pea

          « Payer12 balles ( chez moi ) pour aller voir de la daube bien pensante »

          En 2020, le prix moyen d’une place de cinéma a été de 6,63 euros !
          En ce qui me concerne, il est (grâce à mes cartes d’abonnement de 8 places) de 4,50 euros.
          Cela pour dire que pour la grande majorité des gens le prix du cinéma est accessible.

          Et le cinéma propose d’excellents films qui n’ont rien à voir avec de la « daube bien pensante ». Encore faut-il aller les voir pour s’en rendre compte.


        • Fergus Fergus 15 janvier 2023 11:11

          Oups ! Les prix ayant augmenté, lire 5,20 euros au lieu de 4,50. 


        • velosolex velosolex 15 janvier 2023 15:19

          @Fergus
          Chez moi, les prix ont baissé, et le carnet de 10 entrées est à 3, 80.
          Je me souviens que je payais 10 francs en 72, et que j’en gagnais alors 1000... J’en achète donc incompareblement plus maintenant. Je crois que je pourrais citer ceux que j’ai vu à ’l’époque. « Des Messieurs trop tranquilles »...« Cris et chuchotements », « orange mécanique » « tout le monde il est beau il est gentil »....Des choses qui ont bien vieilli quand aux nanards français. Mais l’air du temps est là. Les chefs d’oeuvre par contre sont intemporels
          Cette année, ceux qui survivent à l’écume des jours et qui m’ont marqué sont « compartiment -6 » ..Mais il date de 2021....Je ne regarderai pas la date de sorite non plus de « first cow », une réussité...
          « La conspiration du Caire » Extraordinaire...
          « Incroyable mais vrai » de Dupieu, très réjouissant, a compensé « c’est formidable », un nanard mémorable....
          Je viens voir « Vivre », enfin, un chef d’oeuvre anglais, se passant dans le Londres de 1953. C’ est le remake d’un film de Kurosawa réaliisé, précisément en 53 . Je viens d’écrire un aritcle à ce sujet. C’est donc un clin d’oeil au grand réalisateur Japonais. Kazuo Ishiguro, le prix nobel de littérature, qui, bien qu’anglais, et à cheval sur les deux cultures, a écrit ce scénario, pour ce film formidablement abouti. 
          Bande annnonce https://bit.ly/3W74bdu


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 12:07

          Bonjour, voxa

          Il s’agit dans votre lien des prix normaux adultes.
          Mais seule une minorité des gens paye le prix normal, une forte proportion de places étant vendues soit à des tarifs réduits, soit sur des abonnements de différentes natures !

          Après recherche, j’ai trouvé le prix moyen 2022 en France (source CNC relayée par Le Télégramme) : il est passé de 6,63 euros à 7,02 euros !!!


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 12:59

          Oups ! Désolé pour ces deux erreurs :
          prix moyen 2021 (et non 2022) à 7,04 euros.
          (lien)


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 13:10

          Bonjour, velosolex

          Le prix des places de cinéma semble en effet augmenter moins vite que l’nflation comme le montre ce lien.

          « Les chefs d’oeuvre par contre sont intemporels »
          C’est pourquoi je regarde de temps en temps Quai des Orfèvres, un film que je mets dans le top 10 de mon panthéon personnel.

          J’ai vu Vivre la semaine dernière, et j’ai été emballé par ce remake du film de Kurosawa, lui-même inspiré par La mort d’Ivan Illytch de Tolstoï. Le Londres des années 50 y est très bien reconstitué.


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 16:01

          @ voxa

          Oui, pour le prix normal adulte, mais il existe certainement  il y en a partout en France des réductions pour les ayants-droit (jeunes, étudiants, chômeurs et parfois retraités) et des abonnements qui permettent de réduire significativement les coûts.


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 16:04

          Bonjour, Ⓒⓐⓡⓝⓐⓖⓔ

          N’importe quoi !
          Le Covid est en passe de devenir une affection saisonnière comme la grippe ou le rhume.
          Dès lors, il est normal que les vieux n’y attachent pas plus d’importance qu’il n’a de facto désormais dans le paysage sanitaire.


        • Fergus Fergus 16 janvier 2023 19:30

          @ Ⓒⓐⓡⓝⓐⓖⓔ

          La forme n’est pas « plus bénigne » mais les Français, plus ou moins immergés dans le covid depuis 3 ans, ont acquis une résistance à ce virus comparable à celles qui existent pour les autres formes de coronavirus qui engendrent des rhumes plus ou moins sévères. Ce n’est pas moi qui dit cela, mais les épidémiologistes et autres virologues !

          Le désastre en cours en Chine vient précisément du fait que les gens ne sont pas protégés par une immunité collective.

          « faute de boomer cumulant les comorbidité »
          Ah bon ? Je connais pas mal de gens qui présentent des « comorbidités » cumulées et qui, sans rappel depuis un an, se portent comme des charmes. A commencer par mon épouse (elle cumule notamment diabète et hypertension) et ma belle-soeur de 97 ans qui cumule elle aussi pas mal de « comorbidités ».


        • Xenozoid Xenozoid 16 janvier 2023 19:35

          @Fergus

          ont acquis une résistance...

          lol

          et surement avec les médias aussi, on se demande toujours pourquoi ceux qui disaient que c’était un rhume avait donc tort. mais bon le dénie est la seul façon pour cetain de rester dans leur zone de confort... si on mettait a faire des teste pcr a chaque rhume je suis sur que le rhume deviendrait le covid...yep


        • In Bruges In Bruges 14 janvier 2023 16:34

          Les deux films sont de la fin 2022 ( novembre / décembre), mais ca me semble difficile de ne pas évoquer Nostalgia de Mario Martone

          https://www.youtube.com/watch?v=Re996q0uVXQ

          et « The Banshee d’Inisherin », un film de taiseux de Martin Mc Douagh ( le réal de « In Bruges » bons baisers de Bruges en version FR- et de "three billboards, deux films un peu miraculeux)


          • Vincent Delaury Vincent Delaury 14 janvier 2023 18:16

            @In Bruges « 3 Billboards », vu, beaucoup aimé à l’époque (2018), avec un côté Coen... 


          • S.B. S.B. 14 janvier 2023 19:36

            J’ai une liste mais elle ne date pas de 2022.


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 20:09

              @S.B.
              Ça coute une binde pour avoir un avis cinonche ...


            • In Bruges In Bruges 14 janvier 2023 22:12

              @S.B.
              Pour en revenir à « Nostalgia », cette superbe itw radio / télévisée de l’acteur principal Pierfrancesco Favino, par la (très) troublante Olivia Gesvert. 
              Un vrai moment de grâce..
              https://www.youtube.com/watch?v=xTo5aU_J5Ns


            • Sandro Ferretti Sandro Ferretti 14 janvier 2023 22:21

              @S.B.
              Bonsoir,

              "J’ai une liste, mais elle ne date pas de 2022

              "

              Avec l’accord de Vincent Delaury, on pourrait avoir cette liste ?


            • Vincent Delaury Vincent Delaury 14 janvier 2023 22:50

              @Sandro Ferretti Toute liste est la bienvenue ! smiley


            • Fergus Fergus 15 janvier 2023 09:19

              Bonjour, Vincent Delaury

              A toutes fins utiles, mes films préférés de 2022 sur les 38 que j’ai vus au cinéma (sans idée de classement) :

              La nuit du 12
              Licorice pizza
              En corps
              Là où chantent les écrevisses
              Les bonnes étoiles
              Les couleurs de l’incendie
              Adieu Mr Haffmann
              Novembre
              Tre piani
              As bestas
              Revoir Paris
              Armageddon time
              Limbo 
              The Duke
              ...

              Confidence : je déteste les films de Dupieux ; smiley


            • Aristide Aristide 15 janvier 2023 10:27

              @Fergus

              Vous êtes pigiste à Télérama ?


            • Vincent Delaury Vincent Delaury 15 janvier 2023 10:49

              @Fergus Bonjour à toutes et tous (merci pour les listes d’hier ou d’aujourd’hui), et merci Fergus, pour votre liste toute récente, 2022. smiley

              2 films en commun, « En corps » et « Novembre ». Chouette d’avoir mis le « Licorice Pizza », nostalgique et mélancolique, sur l’amour naissant, de Paul Thomas Anderson. 
              Pour Dupieux, je comprends : univers insolite, il est clivant ! 

              Quant à votre numéro 1, je vous avais lu, https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/la-nuit-du-12-un-revoltant-cold-242942

              Très cdlt, 
              VD 


            • velosolex velosolex 15 janvier 2023 15:35

              @Aita Pea Pea
              Allocine est un bon site critique.
              On rencontre les meilleurs critques parfois très développées, chez les spectateurs, et les pires chez les professionnels, qui n’ont évidemment pas toute leur liberté. 

              Mais on parvient tout comme pour le site « babelio » pour les bouquins, à se faire une idée de ce qu’on va voir. 


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 16:38

              @velosolex Oui, intéressant le décalage entre les médias et les commentaires d’Allociné.... j’ai aussi mon film coup de coeur. Mais cela restera dans mon jardin privé. Par contre les dix meilleurs films de tous les temps d’Allociné. C’est assez nul...


            • velosolex velosolex 15 janvier 2023 17:27

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.
              Je suis d’accord avec vous. Les intérets économiques sont souvent derrière les « coups de coeur », et pas que dans la vie...Si je fais une liste de vingt ou trente films, ça sera insuffisant et injuste. Mais tout de même, je remarque que je ne me lasse pas de certains, qui ont énormément compté pour moi, et qui continuent à m’émouvoir. « La nuit du chasseur », de Laughton. C’est son seul et unique film. Un four à la sortie, un chef d’oeuvre dix ans plus tard....S’ajoute pour moi « Le salon de musique » de Satjaji Ray.. Quelques films avec des réalisateurs que tout le monde connait, et dont toute l’oeuvre est somptueuse. .« Le fanfaron » de Dino Risi....« Amacord » de Fellini. « L’aventura » d’Antonioni. « la nuit de l’iguane », de John Huston. Pour des films plus contemporains, « Chambre avec vue » de James Ivory. « Shining » de Kubrick, « Blancanieves » de Berger, « Julietta » d’Almodevar, « Les autres »de Alejandro Amenábar, « le grand saut », des frères Coen, « Tess » de Polanski..Très injuste, car j’oubie tous les films japonais, coréens, sud américains, russes,

              comme ce chef d’oeuvre absolu que j’avais raté à sa sortie et que j’ai vu sur arte cette année « Une grande fille », de kantemir Bagalov. Un film somptueux, primé à Cannes en 2019 dans la catégorie " un certain regard, et qui fait étrangement écho au trama de la guerre d’Ukraine, et à tous ces gueules cassées, des deux cotés. bande annonce : https://bit.ly/3IR0h5E


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 16 janvier 2023 08:58

              @velosolex je n’ai plus le courage d’affronter des film durs qui sont encore en dessous du réel. Le dernier que j’ai visionné c’est chez ciné femme. On sort le moral à zéro. Je ne me rappelle plus le titre mais cela se passait dans un village fictif en Amérique du Sud. Un village qui résiste grâce à une femme médecin face à la destruction à le Bolsanaro. Sinon on oublie le tout grand BERGMAN. Ah ,j’ai retrouvé le titre BACURAU. Descrition : Excellent film qui emprunte les codes du western moderne pour offrir un scénario puissant, fascinant et original. Le film puise son énergie dans le chaos politique du Brésil et la résistance qui s’opère dans le pays. La grâce, l’humour, la violence et la spiritualité sont ici représentés avec justesse. Certaines scènes sont mêmes mémorables et nous rappelle Tarantino.
              Le film commence dans un décor et un rythme assez desorientant. On a alors du mal à voir où ça va. C’est réaliste et nous sommes vite plongés dans le Brésil de l’intérieur, pas celui des touristes, celui qu’on ne veut pas montrer mais qui existe en nombre dans le pays.
              Puis ça monte en tension , la violence et le suspense s’installent progressivement avec brio pour nous emmener dans une histoire terrifiante. Difficile de ne pas y voir une allégorie de la société brésilienne actuelle et des explications aux maux profonds de ce pays : corruption, ingérence américaine mortifère, populisme, éducation délaissée... Chacun pourra y voir une partie de l’actualité sombre brésilienne et, j’espère, y pourra puiser la force pour apporter un morceau de changement dont le pays a tant besoin.


            • Vincent Delaury Vincent Delaury 16 janvier 2023 18:04

              @Mélusine ou la Robe de Saphir. « Oui, intéressant le décalage entre les médias et les commentaires d’Allociné.... » 

              Très juste. 


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 janvier 2023 22:56

              Bon ,Sandro., je regrette encore mon magnétoscope qui permettait d’enregistrer des films tard la nuit , alors que je tourbinai dès 6 du mat . Aujourd’hui y’a plus que dalle question cinoche , même aux heures pépères.


              • Fergus Fergus 15 janvier 2023 09:24

                @ Aita Pea Pea

                Je n’ai pas de magnétoscope, mais un petit décodeur CGV qui fonctionne très bien et me permet d’enregistrer des films en 2e partie de soirée ou la nuit. Coût : environ... 40 euros !
                Il en existe même une version double tuner (environ 80 euros) qui permet de voir une chaîne et d’enregistrer simultanément le programme d’une autre chaîne.


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 janvier 2023 10:11

                @Fergus
                 
                 encore plus simple : une clé USB sur le TV permet d’enregistrer quand on veut et de visionner en même temps en direct ou en différé.
                 
                Un simple décodeur TNT à 20 balles fait la même chose.


              • Aristide Aristide 15 janvier 2023 10:27

                @Fergus

                Un magnétoscope VHS sur la sortie péritel et hop, ...

                Vous ne recevez que la TNT !!! Internet et tout cela, ce n’est pas votre truc !!!


              • Fergus Fergus 15 janvier 2023 11:14

                Bonjour, Francis, agnotologue

                « une clé USB », OK, à condition que ce soit compatible avec le téléviseur. Le mien a 12 ans d’âge et fonctionne très bien mais sans cette fonction. 


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 janvier 2023 11:27

                @Fergus
                 
                 un tuner TNT avec cette fonction à 20 balles fait très bien l’affaire.


              • Fergus Fergus 15 janvier 2023 11:28

                Bonjour, Aristide

                La TNT me suffit largement compte tenu du grand choix de films  y compris anciens disponibles à la médiathèque de ma ville.
                Je n’utilise même pas l’offre TV de mon opérateur Orange.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 11:45

                @Fergus

                Je parlais des années 80 , du cinéma de minuit, ciné club et parfois le mardi de la dernière séance...Mon téléviseur Sony trinitron ( le top de l’époque) et le magnétoscope Vhs bordelique a programmer...souvenirs ...


              • Aristide Aristide 15 janvier 2023 11:52

                @Fergus

                Vous avez raison si cela vous suffit d’aller et venir à la médiathèque. Moi j’ai choisi autre chose, j’utilise ce que je paye sans me déplacer. Mais vous avez droit de ne pas le faire.


              • Fergus Fergus 15 janvier 2023 13:25

                @ Aristide

                « vous avez droit de ne pas le faire »
                En réalité, je n’ai pas le choix : mon poste étant ancien (12 ans), il n’est évidemment pas connectable par wifi et il est trop éloigné dans une pièce différente de ma box pour être relié par un câble HDMI.

                Je ferai sans doute un autre choix lorsque je rachèterai un nouveau téléviseur.


              • Aristide Aristide 15 janvier 2023 14:49

                @Fergus

                Le problème n’est pas le téléviseur. 

                Orange vous loue une clé HDMI qui se branche sur votre télévision, mais c’est 4€ par mois !!! Surement verrouillé Orange. 

                Vous pouvez acheter une clé du genre Amazon Fire Tv, il en existe de multiples sous Android TV, c’est autour de 20€. Elle fait la même chose et même mieux et plus.

                C’est même principe par le wifi, vous êtes connecté au réseau wifi de votre domicile, une application Orange Tv que vous aurez chargé vous donnera accès à toutes les chaines orange de votre abonnement.

                Mais vous disposez là d’un équipement qui fonctionnera toujours quel que soit le fournisseur et vous aurez aussi accès à d’autres applis de télé telle que Netflix, ... 


              • Aristide Aristide 16 janvier 2023 11:06

                @voxa

                Vous jouez le Dupont des Dupond  : « Je dirais même plus » ?


              • S.B. S.B. 14 janvier 2023 23:36

                Bonsoir,


                In the Mood for Love (2000)

                The Piano (1993)

                La Ligne rouge (1998)

                120 battements par minute (2017)

                De battre mon cœur s’est arrêté (2005)

                Miracle en Alabama (1962)

                Little Odessa (1994)

                Manchester by the sea (2016)

                L’Armée des ombres (1969)

                Les Aventuriers (1967)

                « Nostalgia », Naples, je note. 


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 00:03

                  @S.B.
                  Salut. Faire des listes...j’ en suis bien incapable. Mais bon « In the Mood for love » , faut avouer , quel film ! Un truc que seuls les hétéros de plus de cinquante ans peuvent comprendre dans leurs tripes. Je rigole. Même a trente berges ça te tord les boyaux...


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 07:45

                  @S.B. The moof for love. Un sommet. Bagdad café, ... Tous ces films où en sortant on a le sentiment de se sentir mieux qu’avant... Et j’oublie les frères Taviani. Le cinéma italien qui s’est éteint. Benvenuta de d’André Delvaux, Cria Cuervos de Carlos Saura. La STRADA. Au niveau comique : Jo limonade... Laurence d’Arabie, Xica da Silva, Le nuit de l’Iguane, ..... De Spielberg et la fameuse scène du manère de la roue de foire qui se détache... Excuse pour les films oubliés au passage...


                • Sandro Ferretti Sandro Ferretti 15 janvier 2023 08:56

                  @S.B.
                  Bon, puisque c’est l’heure des courses, je prend ma liste et mon chariot...

                  L’important c’est d’aimer ( Zulawski 1975)
                  - ll portiere della notte ( Liliana Cavani, 1974)
                  — la grande bellezza ( Paolo Sorrentino, 2014)
                  Manchester by the see( 2016, Kenneth Lonergan)
                  — Paris, Texas ( Wim Wenders, 1984)
                  No country for the old man ( les frères Coen, 2007)
                  — on ne meurt que deux fois, ( Jacques Deray, 1985)
                  — Regarde les hommes tomber, 1994 Jacques Audiard
                  — Dear Hunter (voyage au bout de l’enfer), Mickael Cimino, 1978
                  Le paltoquet (Michel Deville, 1986)

                  S’il y avait eu un peu de place au delà des 10, j’aurais mis « un après midi de chien » de Sydney Lumet en 1975 , « Tchao Pantin » de Claude Berri en 1983 et L’œuf du serpent « de Bergman en 1977, etc

                  Mais bon,10 c’est 10,  »c’est le jeu, c’est le jeu, ma pauvre Lucette"...


                • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 09:02

                  @Sandro Ferretti

                  No Country for the Old Man, excellent choix ! J’adore Javier Bardem ! Un bel espagnol, un vrai ! 


                • Fergus Fergus 15 janvier 2023 11:51

                  @ Aita Pea Pea

                  Il y a un film que je ne trouve jamais sur aucune liste et qui, pourtant, nous a bouleversés, mon épouse et moi : De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites de Paul Newman. 


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 07:25

                  Mes 10 meilleurs film

                  Métropolis de Fritz Lang,

                  L’année dernière à Marienbad. Resnais

                  Les ailes du désir de Wenders.

                  Paris Texas de Wenders.

                  Pandora : Albert Lewin

                  Le leçon de Piano.

                  Excalibur de Borman

                  Sur la route de Madison. Eastwood.

                  Tous les David Lynch..


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 07:26

                    Et les autres vien sur : Cinéma paradisio, ADALINE,...


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 07:48

                      J’oublie : Magnolia...


                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 07:54

                        Zut alors : d’oublier : Zazie dans le métro. Les français ne sont pas en reste..


                        • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 08:09

                           Fight Club

                           Soleil Vert

                          —The Wall (Pink Floyd Allan Parker)

                           Vol au dessus d’un nid de coucou

                           Shining

                           Barry Lyndon

                           Portier de nuit

                          ---La passante du sans souci

                          ---Les tontons flingueurs

                          ---Le mauvais fils

                          ---Le Père Noël est une ordure

                          Aucun film récent. Que des vielles toiles ! 


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 08:16

                            Ah j’oubliais, il y’a quand même un film très récent que j’aime, ça s’appelle « Macron cherche Jean-Michel à l’Elysée »


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 09:41

                            @Joséphine
                            UN ESCAPE GAME ! smiley


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 09:46

                            @Joséphine
                            J’ai un petit faible pour la horde sauvage et les sept mercenaires smiley


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 09:48

                            @charlyposte

                            Ah ah ah ! Juste pour toi Charly, voici les fesses d’une vraie femme (Mélania Trump) à côté des fesses de « Brizitte » : 

                            https://fr-fr.facebook.com/SenewebPointCom/photos/melania-trump-vs-brigitte-macron-vs-/10157363205143574/


                            Melania est un joli film à elle toute seule. 


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 09:50

                            @charlyposte

                            Et un autre film que j’aime aussi : THERE WILL BE BLOOD ! 

                            Un film étrange, immoral et sombre. 


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 09:57

                            @Joséphine
                            Le moins que l’on puisse dire est que MAC Macron n’est aucunement une cure de jouvence pour cette vieille prof d’une autre époque smiley qui de surcroît devrait être en prison pour pédophilie aggravée dans l’exercice de ses fonctions smiley


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 10:00

                            @charlyposte

                            Hé oui, lorsque l’on juge le président , il ne faut pas oublier que le viol qu’il a subi étant adolescent a certainement joué un rôle important dans sa pathologie et dans sa folie destructrice. Cela atténuera un peu sa condamnation. 


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 10:01

                            Elle est belle Mélania, je l’adore ! 

                            Vive Trump ! 


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 10:05

                            @Joséphine
                            Je confirme à 1000% qu’il ne peut en aucun cas être normal en me demandant vers qui il se dirigera après le déclin de sa prof ???


                          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 janvier 2023 10:13

                            @charlyposte
                             
                             ’’me demandant vers qui il se dirigera après le déclin de sa prof ??? ’’
                            >
                             Ah ? Parce que ce n’est pas encore advenu ?


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 10:22

                            @Francis, agnotologue
                            Tu veux dire sans le dire qu’il va proposer la gratuité du gode masculin en vente libre dans toutes les bonnes pharmacies ??? smiley


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 10:32

                            @charlyposte

                            Un Roi décadent a toujours des mignons dans sa cour....


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 10:42

                            @Joséphine
                            Y compris une salle de torture pour le booster à emmerder les Français en mode no limit !!! hum smiley


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 10:46

                            @charlyposte

                            Louve de France ! Regarde comment est mort le Roi Edouard II d’Angleterre. Son épouse Isabelle de France, qu’on appelait la LOUVE DE FRANCE, n’en pouvait plus d’être mariée à cet homosexuel. Elle le lui a fait payé et il est mort par là où il a péché. 

                            C’était en l’an de grâce 1327. 


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 11:01

                            Elle le lui a fait payer, pardon....


                          • John John 15 janvier 2023 11:08

                            Joséphine salut !

                            « n’en pouvait plus d’être mariée à cet homosexuel. »

                            Du coup elle a fini dans les bras de William celui qui réinventa les Schiltrons ... Mais William fini démembré en 1305 ... LIBERTÉÉÉÉ !


                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 11:15

                            @Joséphine
                            Bien vu via Édouard II et son amant * Pierre de Gaveston * smiley


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 14:55

                            @John

                            Salut à toi John, je viens d’aller lire en détail la vie de Pierre Gaveston, c’est comme un film grandiose et captivant ! Mouvementé, violent...Génial,vraiment génial !

                            Le Moyen Âge porte mal son nom, cet âge n’avait rien de moyen. Tout était intense , tout était guerre, force, honneur et déshonneur. J’aurais tellement aimé cette époque....


                          • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 15:06

                            Et moi au lieu d’être au Moyen Âge, je suis coincée dans cette époque de merde ! 


                          • charclot charclot 15 janvier 2023 18:10

                            @charlyposte
                            non c’est du matériel scolaire maintenant


                          • John John 15 janvier 2023 22:32

                            Joséphine ?

                            « J’aurais tellement aimé cette époque.... »


                            Pour William_Wallace ...

                            « Transféré à Londres le 22 août 1305 et condamné à mort pour haute trahison envers son souverain, crimes et sacrilège. Le lundi 23 août 1305, il est emmené en procession sur un cheval jusqu’à Westminster Hall et exécuté à l’âge de 35 ans. William Wallace est mis à mort dans les conditions atroces réservées aux traîtres (hanged, drawn and quartered) : traîné par des chevaux par les pieds sur plusieurs kilomètres de la tour de Londres à Smithfield, le lieu d’exécution proche de l’hôpital St Barthélémy, moitié pendu, émasculé, éventré et le feu mis à ses entrailles. Il est finalement décapité, puis découpé en morceaux. Pour que cela serve d’exemple, Edouard Ier fait exposer les différentes parties du corps de William Wallace aux quatre coins du royaume d’Angleterre. Sa tête est placée sur le pont de Londres et les parties de son corps réparties entre Newcastle-upon-Tyne, Berwick-upon-Tweed, Stirling et Perth. »


                            « Et moi au lieu d’être au Moyen Âge, je suis coincée dans cette époque de merde ! »

                            ... ...

                            Puis n’oublies pas non plus ceux qui des fois comme toi n’ont pas le choix de choisir leur époque ...


                          • Fergus Fergus 16 janvier 2023 16:10

                            Bonjour, Joséphine

                            « Les tontons flingueurs » : une excellente parodie de polar servie par des dialogues de qualité.
                            Du moins durant les trois-quarts du film car la fin est consternante de médiocrité avec ses grotesques fusillades.
                            Dommage que Lautner soit ainsi passé de la comédie habilement mise en scène au grand-guignol ridicule !


                          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 15 janvier 2023 09:27

                            Merci pour ces critiques pertinentes. Mais je note que contrairement au titre, ils ne sont pas tous de 2022.

                            Si on remonte dans le temps, le premier qui me vient à l’esprit est ’Docteur Jivago’.
                            Une bande son réussie fait probablement 50% du succès d’un film
                            Un jour sans fin ( pennsylvania polka ) frankie yankovic 1993



                            • Nowhere Man 15 janvier 2023 09:44

                              Le meilleur film 2022 est français (franco/espagnol pour la langue)

                              « Eprouvant, ramassé, étouffant, As Bestas s’impose comme un thriller rural brillant, foisonnant et riche, pour ensuite mieux toucher au drame et au cœur. »


                              • S.B. S.B. 15 janvier 2023 10:23

                                @ Sandro

                                C’est cruel une liste, et fluctuant. Hier j’ai hésité mais ce matin Paris, Texas remplacerait Manchester by the sea dans la mienne (et demain je changerai d’avis).

                                Il manque des places pour Portier de nuit, La Liste de Schindler et quelques autres.

                                @ Aita

                                Oui, In the Mood for Love il n’y a pas de mots... et quand il n’y a pas de mots c’est bon signe. 

                                Il y a des films, des livres, des gens, qui te tirent une balle en plein cœur sans demander la permission, les mal-élevés.

                                (évidemment, LE film de tous les films, celui qui est tout en haut là-bas très loin, je ne l’ai pas mis dans la liste car il faut garder ses secrets)


                                • Fergus Fergus 15 janvier 2023 11:23

                                  Bonjour, S.B.

                                  In The Mood for Love est un excellent film. Mais il faut reconnaître qu’il doit beaucoup à son envoûtant thème musical récurrent.

                                  A cet égard, il est amusant de noter que des films restent parfois gravés dans nos mémoires pour une simple chanson, à l’image de Crias Cuervos définitivement associé à Por Que Te vas chanté par Jeanette, ou un thème instrumental, à l’image d’Ascenseur pour l’échafaud fortement impressionné par Miles Davis.


                                • pemile pemile 15 janvier 2023 11:29

                                  @Fergus

                                  Ou « Moi je me balance » récurrent dans « La fiancée du pirate »


                                • pemile pemile 15 janvier 2023 11:30

                                  @Fergus
                                  PS : 5€ le cinéma dans mon coin mais grâce au boulot des bénévoles.


                                • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 11:39

                                  @pemile
                                  Faut bien survivre à MOËLAN.... surtout quand l’hiver est long smiley


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 12:38

                                  @S.B
                                  .
                                  Coeur tendre ...Sur la route de Madison...


                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 12:46

                                  @Fergus ET Bagdad Café...


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 14:23

                                  @Fergus
                                  Même pas remarqué la bande son...par contre l’absence de dialogues , juste des gestes contenus et des regards. Du grand art .


                                • Sandro Ferretti Sandro Ferretti 15 janvier 2023 14:27

                                  @S.B.
                                  « portier de nuit » c’est précisément (Titre original ) « il portiere della notte » que je cite.

                                  @ Aristide
                                  Oui, merci d’avoir cité « Dogman », un film brut comme un caillou, sans concession ni la moindre « putasserie ».
                                  Et le miracle de la revanche de Marcello Fonte sur sa vie d’orphelin dans les squatt recevant la palme d’or du meilleur acteur à Cannes pour ce film, lui le mec d’1, 62 m aux oreilles décollées qui ne ressemble à rien , au milieu des frimeurs et des 1/2 putes et autres 1/4 de p...
                                  Je ne me lasse pas de sa prestation ici :
                                  https://www.youtube.com/watch?v=cZ1TIaYVHWI


                                • Fergus Fergus 15 janvier 2023 14:31

                                  @ Aita Pea Pea

                                  Et les jeux d’ombre.
                                  Mais impossible de ne pas être pris  fût-ce inconsciemment  par la musique couplée à l’usage des ralentis en charge de souligner la puissance émotionnelle.


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 15:05

                                  @Fergus
                                  Faudrait que le regarde. Mais bon j’ai une excellente mémoire musicale et là ça ne m’a pas interpellé...trop amoureux de Maggie Cheung certainement.


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 15:08

                                  @Aita Pea Pea

                                  Oups ...re-regarde...


                                • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 15:44

                                  @Sandro Ferretti

                                  Portier de Nuit est également dans la liste que j’avais écrite plus haut. Un film dérangeant, fascinant, suranné. Un Dirk Bogarde captivant (et captif)


                                • pemile pemile 15 janvier 2023 15:44

                                  @Aita Pea Pea « Mais bon j’ai une excellente mémoire musicale et là ça ne m’a pas interpellé »

                                  Etonnant ! Fergus doit avoir raison, l’envoûtement du thème t’a magnifié Maggie à l’insu de ton plein gré ?


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 16:05

                                  @pemile
                                  Suis allé sur YT du coup et ai immédiatement reconnu la musique qui ne m’avait pas marqué...mais bon c’est Maggie avec ses robes chinoises des années 50-60 qui m’a euh , rhaaa , lovely ...j’avoue !


                                • In Bruges In Bruges 15 janvier 2023 16:43

                                  @S.B.
                                  ("évidemment, LE film de tous les films, celui qui est tout en haut là-bas très loin, je ne l’ai pas mis dans la liste car il faut garder ses secrets")


                                  Zètes forte en teasing. Let me guess.
                                  « Wendy and Lucy » ?
                                  « Winter sleep ? »


                                • Basile 15 janvier 2023 16:49

                                  @Fergus

                                  La musique, Miles Davis ou Morricone, écrase le cinéma, à se demander si le cinéma est un art et s’il survivra. Peut-être un art mineur, la musique et la danse étant majeurs.

                                  Il survivra alors comme accompagnement de la musique, comme une sorte d’orchestre visuel accompagnant un soliste musicien.


                                • S.B. S.B. 15 janvier 2023 17:52

                                  @In Bruges
                                  Non.
                                  Je note Dogman.


                                • Fergus Fergus 16 janvier 2023 13:14

                                  A propos de film indissociable d’un thème musical, impossible de passer sous silence Le Troisième homme et Zorba le grec, eux aussi profondément marqués par leurs thèmes envoûtants.


                                • Basile 18 janvier 2023 08:05

                                  @Fergus
                                  Oui, la musique et la danse, parce que Zorba, c’est aussi la danse.


                                • S.B. S.B. 15 janvier 2023 10:29

                                  Numéro 13 sur la liste de 10  smiley

                                  Little Miss Sunshine


                                  • cevennevive cevennevive 15 janvier 2023 10:40

                                    Out of africa,

                                    Les Dieux sont tombés sur la tête,

                                    Thelma et Louise (avec la chanson de Marianne Faithfull à vous faire pleurer)

                                    Le voleur de bicyclette

                                    Mais tout cela, ça date aussi, et ce n’est pas Français.


                                    • Aristide Aristide 15 janvier 2023 10:40

                                      Le cinéma espagnol assez peu connu :

                                      Les Lignes courbes de Dieu sur Netflix,


                                      • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 10:56

                                        @Aristide

                                        Pardon, mais le cinéma espagnol est mondialement reconnu, respecté et récompensé depuis le court métrage de Buñuel dans les année 30 « Le Chien andalou ». Autant que l’est le cinéma italien en tout cas. 


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 11:20

                                        @Joséphine
                                        Perso le cinéma italien je le mets tout en haut.


                                      • Aristide Aristide 15 janvier 2023 11:55

                                        @Joséphine

                                        Attendez, je n’ai pas dit qu’il est inconnu et encore moins pas reconnu, mais assez peu connu.

                                        Les mots ont un sens. Bunuel ok, mais il y en a depuis bien d’autres ...


                                      • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 12:07

                                        @Aita Pea Pea

                                        J’ai découvert il y’a peu « La Cité des Femmes », un film fellinien au sens noble du terme, et une attaque assez acerbe, mais très juste, envers les femmes. Un film de dingue ! Plus je découvre Fellini, plus je l’apprécie. 


                                      • Aristide Aristide 15 janvier 2023 12:08

                                        @Aita Pea Pea

                                        Mais cela, c’était avant ... Il existe bien quelques pépites qui sortent de je ne sais où comme Dogman, ou Gomorra du même Matteo Garrone ... 

                                        Mais, il faut peut-être reconnaitre que comme pour le cinéma français, les grands réalisateurs ne sont plus là. Quelques rares films sortent un peu de la médiocrité mais il faut les compter sur les doigts de la main.


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 12:17

                                        @Aristide
                                        Bonjour. Oui j’aurais dû préciser le cinéma italien de la fin des années 40 jusqu’au mitant des années 70 . Ce gâchis depuis... On rêve d’un renouveau de Cineccita ...


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 12:24

                                        @Joséphine
                                        Humour noir... Divorce a l’italienne...ça va vous plaire.


                                      • Aristide Aristide 15 janvier 2023 12:35

                                        @Aita Pea Pea

                                        Une vraie comédie réaliste, Le Pigeon de Mario Monicelli avec Gassman, Mastroiani, Salvatori et ...une débutante, Claudia Cardinale ... 


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 12:44

                                        @Aristide
                                        Oui. C’est ce que j’aime le plus dans la comédie italienne , savoir décrire les milieux populaires sans se foutre de leurs gueules.


                                      • Fergus Fergus 15 janvier 2023 13:29

                                        @ Aita Pea Pea

                                        Mais parfois avec un regard féroce : Affreux, sales et méchants.


                                      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 13:35

                                        @Fergus
                                        Oui ! J’ adore ... Mais bon il n’y aucun misérabilisme .


                                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 12:47

                                        Restent encore les films de Kieslowski et le double vie de Véronique...


                                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 12:49

                                          Sans oublier Kusturica...


                                          • charlyposte charlyposte 15 janvier 2023 13:09

                                            Bientôt les TUCHE 5 au printemps 2024 smiley


                                            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 13:16

                                              Et personne d’évoquer : AMELIE POULAIN...


                                              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 15 janvier 2023 13:30

                                                @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                                                Comme un roman de Pennac qui vous tombe des mains dès la dixième page .


                                              • Fergus Fergus 15 janvier 2023 14:26

                                                Bonjour, Mélusine ou la Robe de Saphir.

                                                Un scénario ingénieux, des effets spéciaux astucieux, une très belle qualité d’image et une superbe bande-son de Tiersen.
                                                Un excellent moment de cinéma, à la fois poétique et distrayant.


                                              • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 15:53

                                                @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                                                Le film Amélie Poulain est responsable d’une maladie psychiatrique grave qui s’appelle le Syndrome de Paris. Cette maladie touche les touristes qui visitent la France et qui tombent des nues devant la triste réalité de notre pays : 

                                                Syndrome de Paris — Wikipédia (wikipedia.org)

                                                Loin des images de papier glacé d’Amélie Poulain, la France est envahie, sale, arrièrée , violente et les touristes le découvrent à leurs dépens en étant touché par ce syndrome. 


                                              • Lynwec 15 janvier 2023 15:59

                                                @Joséphine

                                                Paris, c’est la ville qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie, disait-on autrefois, émerveillé, à juste titre .
                                                La phrase prend maintenant tout son sens, mais très différent : on ne la voit qu’une fois car ceux qui l’ont vue n’y reviennent jamais, horrifiés qu’ils sont ...


                                              • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 16:10

                                                @Lynwec

                                                Voir Paris et mourir.....


                                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 16:54

                                                @Joséphine Oui, le choc du retour sur terre et dans le réel doit être assez dur. Remarquons d’ailleurs que la musique du film de Tiersen est plutôt dans un tempo mélancolique. Comme pour gommer le réel.... Beaucoup de psys parlent du syndrome Amélie Poulain. Qui consiste à voir de la poésie là où se cache la médiocrité. Mais si l’humain n’avait pas la faculté de poétiser le réel, la vie serait infernale. Je me rappelle du film de Woody Allen : La rose pourpre du Caire. Ce fut pour moi le plus déprimant des films. Une vendeuse de cinéma qui rentre dans le film et vit une histoire d’amour avec l’acteur, pour se retrouver à la fin, caissière dans son cinéma... J’ai toujours eu du mal avec Woody.... 


                                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 17:04

                                                @Lynwec j’ai vécu 3 ans à Paris, mais c’était à l’époque Mitterrand. Maintenant j’ai une amie qui a son appart juste en face de la rue de Dalida. J’ai lui ai offert le livre signé par Eric le Nouvel. Son appart s’y trouve en photo. Et elle de me dire : tiens, ce magasin est fermé, cette boulangerie aussi... Il m’a laissé encore 5 livres, c’est superbe. Monmartre, le lieu de la face. En référence au fait qu’il y a beaucoup de peintres qui dessinent les touristes de passage.https://www.feeric-lieuxmagiques.com/index.php/la-france-feerique/148-montmartre-le-lieu-de-la-face


                                              • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 17:15

                                                @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                                                J’ai aussi du mal avec Woody. Je n’aime pas sa propension à tout psychanalyser et surtout, il est lui aussi accusé de pédophilie par son fils, sa femme, et deux autres enfants d’Hollywood. Encore un....

                                                Bien vu pour la musique de Tiersen ! 


                                              • Joséphine Joséphine 15 janvier 2023 16:09

                                                Au fait, dans les films récents j’ai vu un film terrifiant de Night Shyamalan qui s’appelle Old. 


                                                Critique du film Old - AlloCiné (allocine.fr)



                                                Ca m’a fait peur !

                                                A voir absolument


                                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 janvier 2023 16:47

                                                  Sans oublier Dersou Ouzala. Allociné place le Parrain parmi les 10 meilleurs films. C’est NUL. L’île Nue par Shindo reste pourtant un sommet de poésie.


                                                  • Basile 15 janvier 2023 16:55

                                                    Le génial Stanley Kubrick et son Dr Folamour (et le reste) peu cité.

                                                    C’est pourtant d’actualité.


                                                    • velosolex velosolex 15 janvier 2023 18:02

                                                      @Basile
                                                      Sans doute. Kubrick parle une fois de plus de l’esprit du mal, de la psychopathie, très actuelle...
                                                      Coppola l’évoque aussi dans son « Dracula », qui évoque avec pas mal d’avance, l’internationalisation des échanges, le réveil de souches dangereuses pour l’humanité. Dracula apporte la maladie, et un danger terrible pour l’humanité.

                                                      Le film « perfect sense » de David Mac kenzie, réalisé en 2011 évoque avec une troublante perspicacité l’arrivée dix ans plus tard de l’épidémie de covid ...Bande annonce ; https://bit.ly/3WcmqhM


                                                    • velosolex velosolex 15 janvier 2023 18:05

                                                      @velosolex
                                                      Au sujet de « Perfect sense », les avis critques de l’époque évoque la totale invraisemblance de ce film......


                                                    • Nowhere Man 16 janvier 2023 11:12

                                                      @Basile
                                                      « Les sentiers de la gloire » fut interdit dans les cinémas français pendant 15 ans.


                                                    • Basile 16 janvier 2023 21:51

                                                      @Nowhere Man
                                                      « Les sentiers de la gloire » fut interdit dans les cinémas français pendant 15 ans.

                                                      Peut-être le plus beau film de guerre que j’aie jamasi vu. La patte de Kubrick.

                                                      Si la pession continue de monter entre l’OTAN et la Russie, c’est Dr Folamour qui risque d’être interdit dans notre pays.


                                                    • Nowhere Man 16 janvier 2023 23:11

                                                      @Nowhere Man
                                                      La scène finale est particulièrement émouvante. Je crois que c’est la propre femme de Kubrick qui joue et chante.
                                                      https://www.youtube.com/watch?v=0jvmvJ0TkKo


                                                    • charclot charclot 15 janvier 2023 19:07

                                                      Tout Kurosawa (je triche mais bon il a tellement inspiré le cinéma mondial que l’ai le droit) mais si il faut vraiment choisir tous !

                                                      la ballade de Narayama de Imamura

                                                      Blade Runer Ridley Scott

                                                      La ligne rouge Terrence Malick

                                                      Le parrain (les 3) F F Coppola

                                                      Metropolis et M le maudit Fritz Lang

                                                      Le cuirassé Potemkine Eisenstein

                                                      Tout Ken Loach mais si il faut faire un choix Kes

                                                      Les frères Coen en préférant Barton Fink

                                                      Clint Eastwood en hésitant entre Million Dollar baby et Mystic River

                                                      le trilogie Matrix des Washowski

                                                      Je ne crois pas que cette liste puisse être stable parce qu’il s’agit de films préférés pas de meilleurs films. Un film peut exprimer plus de talent mais moins parler à la sensibilité profonde La vie est une long fleuve tranquille de Chatillez, beaucoup de Blier, le cinéma réaliste italien de l’après guerre juste après avec le voleur de bicyclette Vittorio de Sica, les noces barbares de Marion Hansel, le cinéma l’art pour l’art où les images et le temps sont indissociables le temps de faire et le temps de voir , les documentaires profonds comme notre pain quotidien de Nikolaus Geyrhalter ou la trilogie des Qatsi de Godfrey Reggio etc ; etc.

                                                      Il y a depuis l’invention de l’image beaucoup de trés bonnes choses et les critères d’évaluations sont divers du coup remettons nous en au subjectif qui est la meilleure manière de se planter mais aussi la meilleure pour savoir ce que nous sommes

                                                      biz


                                                      • zygzornifle zygzornifle 16 janvier 2023 08:45

                                                        En 1 le film d’Elisabeth Borne le 49,3 .

                                                        En 2 la réforme des retraites du couple Macron Borne .

                                                        En 3 la crise de l’énergie .

                                                        En 4 La valse des étiquettes . 


                                                        • Basile 16 janvier 2023 09:45

                                                          Je ne vais pratiquement plus jamais au cinéma. La vieillesse sans doute (« un naufrage »), mais pas que.

                                                          Etudiant, je m’étais pourtant pris un temps pour un critique de films dans une revue à diffusion très limitée, après avoir été séduit par la poésie des films de Jean-Luc Godard (Week-end …).

                                                          L’époque est aujourd’hui vulgaire, le cinéma en subit les conséquences. Le cinéma est devenu une énorme machine d’ingénierie sociale, de mise en conformité idéologique et de défoulement. Le petit bourgeois, consommateur compulsif gavé de tout et n’importe quoi pourvu qu’il consomme, une façon de se fuir lui-même, a tué le poète.


                                                          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 16 janvier 2023 10:35

                                                            @Basile
                                                             
                                                             ’’Le cinéma est devenu une énorme machine d’ingénierie sociale, de mise en conformité idéologique et de défoulement.’’
                                                            >
                                                             Oui, mais beaucoup moins redoutable que les séries télévisées.


                                                          • Basile 16 janvier 2023 11:14

                                                            @Francis, agnotologue

                                                             

                                                             Oui, mais beaucoup moins redoutable que les séries télévisées.

                                                             

                                                            Voilà une raison supplémentaire de marginaliser le cinéma.

                                                            Les dominants investissent aujourd’hui de préférence dans les séries télévisées, plus efficaces du point de vue de l’ingénierie sociale. La qualité des séries s’en trouve rehaussée, l’argent et les talents se déplaçant vers les séries, aux USA en particulier.

                                                            Isoler les gens dans leur chez-soi, éviter les rassemblements d’humains (dans les églises, dans les salles de cinéma, les manifestations …) est un autre avantage de la TV. Les abonnements aux fournisseurs de spectacles TV assurent un revenu plus régulier.

                                                            Point de vue un peu complotiste, certes, mais je n’ai pas traité les dominants de « satanistes » comme le font les dissidents. Ces dominants sont tout simplement normaux et défendent leur dominance par tous les moyens, c’est un mécanisme général observé dans toutes les sociétés.

                                                            Ce qui en revanche est spécifiques de notre société, c’est cette atomisation, cette disparition du collectif jugé à la fois dangereux et moins profitable que « l’électron consommateur » isolé. C’est un point faible de notre société, mal préparée du coup à générer des soldats d’infanterie prêts à se battre sur le terrain, en groupe et de façon coordonnée. Mais les dominants ont anticipé ce point faible : ils développent des soldats-robots !


                                                          • Basile 17 janvier 2023 11:46

                                                            @Basile

                                                            ils développent des soldats-robots !

                                                             

                                                            Ces soldats robots suggèrent une idée qui me plaît bien : faire la guerre sans la faire, sans risque.

                                                            On y est presque en Ukraine : on y envoie nos Cesar, nos chars et nos conseillers, mais « on n’est pas en guerre avec la Russie, nonnon » affirme notre président.

                                                            Un de ses successeurs pourra dire pareil quand il enverra des soldats robots : " nonnon, on fait pas la guerre, on envoie juste du matos pour aider … "


                                                          • révolté révolté 16 janvier 2023 11:02

                                                            Le cinéma est il mort ?

                                                            Le cinéma Français, oui, lui c’est sur, et surtout le comique.

                                                            Quand je tente de me souvenir du dernier film Français qui m’a fait rire, je tombe sur ’’les Visiteurs’’, et encore, pas la 1èrefois où je l’ai vu au ciné,(Peut être une des dernières fois ou presque où j’ai mis les pieds dans une salle obscure...

                                                            ) alors que des scènes « des Bronzés » ou du « Père Noël » m’éclatent toujours autant, après des centaines de visionnages.

                                                            Les comédies Françaises n’existent plus, comme il est interdit de rire de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, sous peine d’être poursuivi par les multiples associations liberticides subventionnées, comme de plus, on sait que ce sont aussi les subventions qui payent pour le cinéma, plus possible de faire un truc qui sorte de la bien bienpensance actuelle, à moins d’utiliser ses propres deniers, mais la critique sera là pour vous pourrir et les assos sus-nommées également.

                                                            Je regarde énormément de films, surtout Espagnols,Russes,Anglais, aussi un peu d’US, mais eux aussi sont tombés bien bas, « Bullet train » vu dernièrement m’a bien éclaté, car pas mal barré.

                                                            Donc le cinéma Français , j’ai fait une croix dessus depuis belle lurette.

                                                            Avec mon vidéo projecteur j’ai un écran de 3x2 m, personne pour bouffer des cahuettes à côté de moi, quand la musique est trop forte je prends ma télécommande, et si une envie quelconque me prend, un café, un rhum ou juste aller pisser, je mets sur pause, et le tout gratuitement grâce au streaming et un disque dur, je n’ai de toutes façon plus de TV depuis 2005.

                                                            Pas de déplacement dans le froid, de parking à payer, de queue à faire ou d’horaires à respecter, la liberté totale... smiley


                                                            • Basile 16 janvier 2023 11:40

                                                              @révolté

                                                              Pas de déplacement dans le froid, de parking à payer, de queue à faire ou d’horaires à respecter, la liberté totale... 

                                                               

                                                              Naître, télétravailler et mourir sans jamais sortir de chez soi : le rêve. Manque juste la machine à crémation (à énergie électrique alimentée par panneaux solaires) pour conclure.


                                                            • Fergus Fergus 16 janvier 2023 19:36

                                                              Bonsoir, révolté

                                                              « Le cinéma Français, oui, lui c’est sur, et surtout le comique »

                                                              Désolé, mais c’est n’importe quoi !
                                                              Allez voir ne serait-ce que Les illusions perdues ou Les couleurs de l’incendie.
                                                              Quant aux « comiques », manifestement vous ne connaissez pas les films de Dupontel. 9 mois fermes (pour ne mentionner que celui-là) est un vrai régal de situations hilarantes !


                                                            • Joséphine Joséphine 16 janvier 2023 20:23

                                                              @Fergus

                                                              Reconnaissez tout de même que le cinéma français n’est plus....Il a été, certes, mais il n’est plus. C’est devenu un art subventionné, parsemé de propagande LGTB, antiraciste et woke . Que du navet moraliné ! 

                                                              Le manque d’ambition et la soumission aux diktats idéologiques woke ont détruit le cinéma français, il y’a eu un effondrement que vous, particulièrement vous Fergus, ne pouvez nier ! 


                                                            • Fergus Fergus 16 janvier 2023 22:33

                                                              @ Joséphine

                                                              Si vous alliez réellement au cinéma voir des films français, vous n’auriez pas écrit de telles énormités !!!
                                                              Ce que vous affirmez est très largement faux.


                                                            • Nowhere Man 16 janvier 2023 23:07

                                                              @Joséphine
                                                              Si vous avez l’occasion de voir « Oranges sanguines » sorti en 2021 ne la rater pas.
                                                              Pas sûr qu’ un film aussi percutant, drôle et subversif puisse être financé et distribué ailleurs qu’en France.

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