Marlène ! Vous nous enfumez !
Une association de solidarité ou du secteur culturel doit
"Inonder ce monde morne, de joie et de plaisir pour tout le monde !!!" Acrylique sur médium 1cm d'épaisseur 60x80, Sapiens mai 2022
Les responsables associatifs viennent tous de recevoir un courriel provenant de la Secrétaire d’état chargée, de la vie associative ;
Il s'agit de répondre à plusieurs questions pour les « assises de la simplification de la vie associative ».
L'intention est louable....L'intention seulement et encore !
S'il faut effectivement 10 minutes pour répondre aux questions posées, celles- ci sont toutes fermées.
Aucune ne permet d'émettre des critiques ou des propositions.
Ce n'est que du faire-valoir, de la poudre aux yens, de l'enfumage.
Dommage Madame la secrétaire d’état, nous aurions beaucoup de choses à dire.
Prenons l'exemple de la déclaration d'une association auprès de la Préfecture
Il y a peu, il suffisait d'envoyer par courrier les statuts signés, le compte rendu de l'AG constitutive et de joindre les coordonnées , date et lieu de naissance de deux personnes.
Lorsque j'ai envoyé à la préfecture de Seine et Marne ces documents signés, ils m'ont été renvoyés car je me devais de faire tout en dématérialisé.
J'ai dû me mettre au travail et comme les statuts devaient être présentés en PDF et que je n'avais pas encore installé le scanner, j'ai interrompu mon ouvrage.
Quand le lendemain j'ai voulu adresser mon PDF j'ai dû tout refaire car l'enregistrement ne fonctionnait pas.
Quelques jours plus tard un mail m'indiquait qu'il me fallait donner l'adresse du siège social....
Je n'ai pas pu discuter et expliquer à qui que ce soit qu'il suffisait que je mettre dans les statuts : siège social au domicile du président....
J'ai suivi les indications.
Marlène Schiappa ! Faites appliquer la loi, toute la loi.
Je n'ose même pas imaginer ce que le gestionnaire aurait dit si sur les statuts, nous avions décidé d'instituer une animation collective sans président, comme cela est possible dans le cadre du respect du texte de 1901.
Marlène ! Rappelez à vos Préfets de la République que le numérique est un choix et non une obligation !
Maintenant que je sais déjouer les pièges, un ami m'a demandé de l'aider à envoyer à la préfecture les statuts modifiés de son association.
Les statuts sont longs et ils ne sont pas acceptés par le logiciel de la Préfecture.
Nous avons dû changer les formats du PDF pour les rendre moins « lourds ».
Dans la lettre envoyée par les services de la secrétaire d’état, on peut lire le passage suivant :
« Je vous propose de prendre aujourd’hui un tout petit temps pour répondre à ce questionnaire en ligne. Il nous permettra d’alléger à l’avenir la charge mentale des associations »
Marlène ! Vos services n'allègent déjà pas la force mentale des bénévoles qui essayent de déposer des statuts, on peut craindre le pire !
Si vous voulez nous aider et permettre aux associations de vivre : préparez un projet de loi qui oblige les maires des communes à prêter des salles aux associations de solidarité afin qu'elles puissent accompagner les familles.
Trop d'associations « galèrent » pour accueillir des gens, certaines sont contraintes de recevoir les publics dans des cafés !
Des associations remplissent des missions de service public, comme celles qui se préoccupent de la protection de l'enfance ou de la mise à l'abri qui peut passer par la gestion du 115.
Ces entités ressemblent plus à des entreprises de l'économie sociale qu'à des associations, il faudra un jour distinguer la structure bénévole et celle qui relève de fait du secteur marchand,
Pour l'instant, je demande qu'elles soient contrôlées et que les salaires des dirigeants soient encadrés.
Voici ma contribution personnelle
Oui au débat mais au débat authentique qui se conclut pas des propositions émanant des acteurs associatifs !
Jean-François Chalot
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