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Accueil du site > Tribune Libre > Face au banco-centralisme, une alternative sociale reste nécessaire. Quelle (...)

Face au banco-centralisme, une alternative sociale reste nécessaire. Quelle voie de transition au XXIe siècle ?

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Depuis un siècle et demi, et l’époque de la Commune de Paris, le mouvement ouvrier a cherché une voie de transition pour rompre avec le capitalisme. La problématique de cette transition a alors été synthétisée au mieux, à partir de 1875, par la célèbre Critique du Programme de Gotha, de Karl Marx, qui en définissait les fondamentaux économiques, reposant sur la détermination démocratique des besoins sociaux urgents par le prolétariat et leur équivalent en valeur-travail à mettre en œuvre par la collectivité, en tenant compte des ressources disponibles.

Loin d’être utopique, il s’agissait au contraire, autour de la réalisation des besoins sociaux immédiats, d’organiser les échanges en valeur réellement comparable des différents travaux nécessaires, et donc en valeur-travail investie, c’est-à-dire essentiellement en temps de travail.

Le temps de travail devenant directement l’unité de compte, quelle qu’en soit la forme.

Mais mettre en œuvre démocratiquement des relations économiques et sociales réellement équitables nécessite à la fois un rapport de forces sociales et une période de paix suffisamment durables, ce qui ne s’est donc pas trouvé, tout au long de ce siècle et demi.

A partir de l’écrasement de la Commune de Paris, la leçon a été retenue par le capital de ne pas laisser sa chance au mouvement ouvrier et d’étouffer systématiquement les braises de la révolte avant que ne puisse se mettre en place une telle transition.

La brèche ouverte par l’URSS n’a en réalité pas connu un autre sort, étant dès sa naissance confrontée à la guerre impérialiste et à l’isolement économique.

Moins d’une décennie après son acte de résistance et de contre-offensive héroïque face à la barbarie nazie, le XIXe et dernier Congrès du Parti Bolchévique, en 1952, proposait donc néanmoins, dans une URSS en voie de paix, d’en revenir aux fondamentaux de la transition socialiste en valeur-travail.

Une ouverture et une chance qui lui a aussitôt été retirée par le coup d’Etat khrouchtchévien et sa dérive économique préfigurant déjà la liquidation gorbatchévienne.

Lorsqu’il n’utilise pas directement la violence, dans ses périodes de développement « pacifique », le capital utilise la manipulation et la corruption des dirigeants et des cadres du mouvement ouvrier, notamment et principalement en finançant, légalement et autrement, les bureaucraties syndicales.

Encore plus que la force, endormir et manipuler l’opinion est la plus grande réussite du capital, tout au long de ce siècle et demi.

Mais l’histoire économique de l’humanité n’est pas seulement l’histoire des révoltes sociales, elle est aussi, et même avant tout, l’histoire des modes de production, et ce sont, depuis des millénaires, des modes de production fondés sur l’une ou l’autre méthode d’exploitation du travail humain. Un mode d’exploitation remplace l’autre d’abord et avant tout parce qu’il est plus « rentable » que son prédécesseur, et non parce qu’il est plus ou moins « social », même si cela peut parfois aller avec.

Le mode moins « rentable » ne disparaît pas nécessairement, et même, généralement pas, sous les coups d’une révolte sociale, mais simplement parce que l’ensemble des forces sociales s’adaptent quasi-naturellement, et de façon « darwinienne », en quelque sorte, au mode de production le plus efficient, même s’il n’abolit pas les rapports de domination sociale.

La lutte des classes qui font l’histoire est souvent davantage celle entre classes dominantes montantes tenantes d’un mode de production plus évolué et classes déclinantes archaïques, qu’entre classes exploitées et exploiteurs.

Là encore l’URSS a tenté de faire exception, mais s’est finalement trouvée entraînée dans une impasse du fait du rapport de forces international constamment imposé par l’impérialisme.

Néanmoins, le passage d’un mode de production à l’autre, s’il n’est donc pas entièrement déterminé par les luttes sociales, il l’est par contre absolument, en fonction de l’évolution des forces productives. L’apparition du capitalisme industriel n’est pas spécialement la fantaisie imaginative d’un aristocrate « éclairé » mais bien le résultat en profondeur de l’évolution des forces productives, sous la poussée des nouvelles technologies de l’époque, dont essentiellement, au départ, le moteur à vapeur, qui mettait directement en mouvement toutes les machines industrielles, en synergie avec le mode de transport ferroviaire induit, durant tout le premier demi-siècle de la « révolution industrielle ».

Mais c’était déjà un processus évolutif contenant ses propres limites, avec l’apparition de nouvelles formes d’énergies utilisables, principalement électricité et moteurs à combustion interne (hydrocarbures).

Néanmoins, dès 1857, dans ses fort mal connues Grundrisse, Marx, en observant l’enchaînement les unes aux autres des machines industrielles mues par la vapeur, pouvait déjà déduire, à partir de ces prémisses de l’automatisation, aujourd’hui dite « robotisation », le cursus économique complet du capitalisme industriel, de sa naissance qui s’opérait sous ses yeux, à sa mort en quelque sorte déjà « génétiquement programmée » par les processus naissants de l’automatisation.

Et même s’il espérait que le mouvement ouvrier, lui-même naissant en tant que force sociale, à cette époque, puisse hâter la fin du capitalisme vers une transition socialiste, son analyse lucide de cette nouvelle réalité n’en décrit pas moins la fin intrinsèque inéluctable de ce processus capitaliste industriel, avec la généralisation de l’automatisation industrielle, elle-même inéluctable en tant que processus productif le plus efficient.

Aujourd’hui, une analyse lucide de la situation amène à simplement constater que l’échec des luttes sociales n’a pour autant mis aucun frein à la progression de l’automatisation, dite aujourd’hui « robotisation », et n’a donc en rien non plus entravé le processus évolutif menant naturellement à la fin du capitalisme industriel proprement dit, basé sur la valorisation du capital à travers le processus productif industriel reposant sur le travail productif humain.

Avec la crise de 2008 on peut voir que les différentes formes de « financiarisation » du capital développées comme modes de survie du capitalisme ont elles-mêmes échoué à relancer la rentabilité du système et se trouvent désormais dans la dépendance complète du banco-centralisme, de sa création monétaire forcenée et de ses taux de crédit manipulés.

Sous nos yeux le capitalisme est donc en train d’agoniser, déjà remplacé par le banco-centralisme.

Mais c’est, pour la plupart, sous nos yeux aveuglés par les mêmes manipulations médiatiques qui tenaient déjà à bouts de bras le système capitaliste agonisant, et se sont insensiblement et instinctivement, de façon également quasi-« darwinienne » adaptées au discours ambiant de la nouvelle classe dominante banco-centraliste.

La transition du capitalisme au banco-centralisme est déjà largement effectuée, même si pas encore parachevée, dans la plupart des économies industriellement avancées, en Occident et en Chine, ainsi qu’au Japon, pionnier en la matière, et les luttes entre sphères d’influences impérialistes se sont déjà muées en luttes entre zones d’influences monétaires banco-centralisées, pour le contrôle des ressources et des industries de pointe. Avec cette différence majeure que la tendance profonde du banco-centralisme, par nécessité intrinsèque à son principe de survie, est à la mondialisation du système monétaire fondé sur les Monnaies Numériques de Banques Centrales, ce qui limite donc les zones de conflit ouvert aux affrontements entre blocs banco-centralisés et nations encore indépendantes, comme le montre le conflit en Ukraine.

Parler aujourd’hui de transition anticapitaliste ne fait donc plus sens que si l’on replace cette perspective dans le contexte de l’agonie en cours du capitalisme, et si l’on se projette donc d’abord et avant tout dans une perspective de transition anti-banco-centraliste. A défaut de quoi on ne fera, éventuellement, qu’accélérer le processus de mutation banco-centraliste, au détriment évident des classes sociales opprimées dont ont prétend prendre la défense !

C’est ce que l’on a vu, déjà avec les réactions de la classe politique « de gauche » lors du mouvement des Gilets Jaunes, et de façon encore plus caractéristique lors du premier confinement et de toutes les mesures de dictature pseudo-« sanitaire » qui ont suivi. C’est un transfert massif de la très grande majorité de ces forces sociales, et y compris de la supposée « extrême-gauche », vers le camp du banco-centralisme, de façon objective, et souvent même, de façon consciente, notamment dans le cas de Mélenchon et de sa clique LFI-NUPES.

Dans le contexte de l’agonie du capitalisme et de l’extension hégémonique et totalitaire du banco-centralisme il est clair que cette extension est l’ennemi mortel numéro 1 de la liberté et du progrès social des peuples.

Concrètement, dans cette période de transition banco-centraliste, il est clair que le banco-centralisme utilise une partie des débris du capitalisme, qui se plient à sa domination, pour avancer sa mutation, et donc des conflits sociaux de type formellement « classique » se produiront encore, inévitablement.

Mais de façon de plus en plus massive, nombre de moyennes, petites et très petites entreprises se trouvent acculées, confrontées à des difficultés insurmontables, et sans avenir prévisible, sont potentiellement une force de résistance sociale supplémentaire face au banco-centralisme, et complémentaire dans la perspective de formation d’un front de Résistance populaire.

Les conditions de la transition anti-banco-centraliste sont donc appelées naturellement à évoluer, en fonction, notamment, du degré de destruction plus ou moins complète déjà effective du capitalisme, lorsqu’elle se produira. Il est donc nécessairement prématuré d’ébaucher un projet précis de cette transition, en dehors d’un mouvement populaire réellement suffisamment massif et actif pour en ouvrir la perspective.

Il reste important d’en rappeler les fondamentaux, qui visent donc le banco-centralisme au cœur même de son principe vital, et que nous avions déjà évoqué à propos de la comparaison « brexit-frexit » :

 

« Reprendre le contrôle de l’économie nationale, cela passe en tout premier lieu par reprendre le contrôle de la création monétaire, c’est à dire prendre le contrôle du crédit bancaire central et commercial "privé" sur notre territoire national, et concrètement, cela implique également et impérativement de prendre le contrôle des "tuyaux" informatiques par lesquels transitent les fonds, c’est à dire les "chambres de compensation" traitant toutes les transactions économiques et financières qui concernent la vie sociale, la production et le commerce sur notre territoire national.

Le reste n’est que blabla de politicien démagogue, manipulateur, et en fin de compte, au service "de secours" du banco-centralisme.

Ce n’est qu’avec cette reprise de contrôle que le débat démocratique peut avoir un sens pour savoir ce que nous voulons faire de la vie sociale, économique et politique de notre pays ! »

http://cieldefrance.eklablog.com/pseudo-resistance-bien-entendu-on-peut-sauter-sur-sa-chaise-comme-un-c-a213434707

En somme, commencer par prendre le contrôle de la source et des tuyaux du banco-centralisme, comme préalable nécessairement incontournable à une réallocation démocratique et sociale des forces productives. Se donner les moyens de débattre utilement, afin de pouvoir mettre en œuvre les conclusions d’un débat qui ne soit donc pas que de pure théorie !

Luniterre

 

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Source :

http://cieldefrance.eklablog.com/d-une-transition-a-l-autre-anticapitaliste-et-ou-anti-banco-centralist-a213568837

 

Avec un échange sur le thème :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article13637

 

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POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE BANCO-CENTRALISME >>>

 

Face au banco-centralisme : Le sens retrouvé du combat social en France

http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

 

Dette banco-centralisée : quand c’est fini, ça recommence… !

http://cieldefrance.eklablog.com/dette-banco-centralisee-quand-c-est-fini-ca-recommence-a212959483

 

Face au banco-centralisme : pleurnicher, rêver, ou agir ? Que faire ???

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12242

 

Pour info : un courtier US en métaux précieux nous explique de l’intérieur même du système le principe banco-centraliste du nouvel ordre mondial, depuis 2008 déjà !

http://cieldefrance.eklablog.com/pour-info-un-courtier-us-en-metaux-precieux-nous-explique-de-l-interie-a212882787

 

Charles Gave Vs Banques Centrales : un match au cœur du système de domination de classe ! Quelles conséquences pour les luttes sociales ?

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12016

 

Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-village-primitif-au-monopole-241522

 

La fin du capitalisme signifie-t-elle nécessairement la fin du système de domination de classe ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11679

 

Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-crime-du-garagiste-le-casse-231389

 

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

 

« Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

http://interfrsituation.eklablog.com/aux-ames-damnees-du-banco-centralisme-la-valeur-n-attend-point-le-nomb-a210192128

 

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merveilleux-monde-d-apres-un-225066

 

Paradoxe et suspense économique : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

 

 

 

 

RÉCENT SUR LE SUJET >>>

 

MISE AU POINT : EN BREF, CE QU’EST OU N’EST PAS LE BANCO-CENTRALISME…

http://cieldefrance.eklablog.com/mise-au-point-en-bref-ce-qu-est-ou-n-est-pas-le-banco-centralisme-a213560707

 

"Monnaie Numérique de Banque Centrale" : le projet banco-centraliste vu de l’intérieur du système !!!

http://cieldefrance.eklablog.com/monnaie-numerique-de-banque-centrale-le-projet-banco-centraliste-vu-de-a213419893

 

BREXIT ??? 8 ans après, c’est la CITY qui contrôle plus que jamais les flux financiers en €uros !!!

http://cieldefrance.eklablog.com/pseudo-resistance-bien-entendu-on-peut-sauter-sur-sa-chaise-comme-un-c-a213434707

 

AVEC UN DÉBAT SUR LE THÈME >>>

https://mai68.org/spip2/spip.php?article13362

 

 


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12 réactions à cet article    


  • Brutus paparazzo 20 décembre 2022 11:43

    Banco-centralisme ?

    Le dollar est une monnaie privée qui a résussi à privatiser les monnaies européennes en les annexant sous le nom d’eyor. Et le dollar reste la monnaie d’échange pour le pétrole : ceux qui ont essayé d’y échapper (Hussein, Kadhafi) en sont morts !

    Ce n’est pas un « centralisme », c’est un monopole, et les maffias sont plus difficiles à détruire que les états.


    • sylvain sylvain 20 décembre 2022 18:08

      @paparazzo
      la banque de france a aussi toujours été une entité privée, et depuis le début ce n’est pas dans l’intérêt de tous les français qu’elle prend ses décisions . 
      Ceci dit, c’est effectivement pire avec le dollar .


    • Yann Esteveny 20 décembre 2022 13:43

      Message à tous,

      Le marxisme est l’opium du peuple. Il exploite l’ignorance des masses pour vendre des révolutions colorées au profit du capitalisme.


      • berry 20 décembre 2022 15:20

        @Yann Esteveny
        Tout à fait.
        On remarquera que les initiateurs du marxisme et de la révolution russe font partie de la même communauté que les représentants les plus emblématiques du capitalisme de la City et de Wall Street, ces derniers n’ayant pas hésité à les financer.
        L’essentiel est de conquérir le pouvoir, quels que soient les moyens.


      • I.A. 20 décembre 2022 14:17

        Le numérique est et restera un... OUTIL, certes « magique » (pour des macaques malhabiles et en col blanc, qui ont peur de se salir), mais un outil quand même. Un instrument, un moyen, un ustensile.

        Si les banques ne sont pas les seules à posséder cet outil, alors elles n’ont aucun avantage, n’importe que hacker ou créateur d’une économie parallèle vous le dira.
        Et réciproquement, si toutes les régions de tous les pays ne disposent pas aujourd’hui de cet outil, alors ça indique qu’on parvient à s’en passer.

        Si les monnaies numériques devenaient une ressource essentielle, alors les gens normaux s’en passeraient aussi vite qu’on apprend à chasser ou à poser des pièges, aussi vite qu’on apprend à cultiver des céréales pour s’en nourrir ou faire de la farine, aussi vite qu’on apprend à reconnaître les baies et les plantes comestibles, aussi vite qu’on passe du radiateur électrique au chauffage au bois, etc, etc...

        Le pire, c’est qu’on a l’impression que les populations ne demandent que ça : repasser à l’huile de coude, au simple sans projecteurs, au pédibus, au manuel sans applaudissements... et qu’il ne manquerait qu’une goutte de trop, pour les faire basculer dans le naturel humble mais limpide, rustique peut-être, mais beau.

        Le pouvoir du banco-centralisme, c’est celui que voit l’idiot dans son miroir.



          • Luniterre Luniterre 21 décembre 2022 11:59

            @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

            Une « Banque de France Libre », en « parallèle » de l’actuelle BdF inféodée à la BCE, dont elle est, tout à fait statutairement, une simple succursale « locale » pour la France, c’est à priori une initiative courageuse et sympathique, mais malheureusement vouée à l’échec, tant, précisément, que l’autorité centrale de notre pays reste soumis à la BCE, et donc à sa filiale locale dite abusivement « BdF ».

            Le pouvoir de la BCE c’est de constituer un centre de crédit au dessus des Etats et des banques commerciales et nationales.

            Créer une « monnaie parallèle » nationale ne peut être un contre-pouvoir efficace qu’en se constituant en centre de crédit capable d’éliminer rapidement la circulation de la monnaie d’occupation étrangère BCE, non seulement pour la circulation courante, mais pour des crédits d’investissements en infrastructures économiques essentielles, et ce n’était donc pas le cas du « Franc Libre » de Juving-Brunet.

            C’est pourquoi la condition numéro 1 du retour à l’indépendance de la France est d’abord de reprendre le contrôle du crédit central dans notre pays, c’est-à-dire, en pratique, de le récréer autour d’une Banque de France renationalisée et placée sous le contrôle démocratique du peuple de France, pour empêcher de nouvelles dérives telles que celles que la BCE nous impose depuis des années.

            Luniterre


          • Luniterre Luniterre 21 décembre 2022 18:09
            Il apparaît malheureusement évident que la tentative de l’ex-capitaine de gendarmerie Juving-Brunet était vouée à la répression à court terme et donc à l’échec, mais dans la mesure où elle a eu le mérite de poser la question d’une alternative à l’inféodation actuelle de notre pays et de sa « BdF » en particulier, elle mérite non seulement d’être signalée, mais que l’on se préoccupe de lutter contre la répression, dans la mesure, où il serait prouvé que l’accusation n’a pas de motif au titre d’une éventuelle escroquerie, actuellement pourtant invoquée, outre le délit d’atteinte au pouvoir de la BCE (...sous la forme de son avatar « BdF ») !

            Sur ce seul délit formel, même si l’on ne partage pas les options idéologiques de M. Juving-Brunet, on ne peut qu’être solidaires de toute demande de libération le concernant.

            Luniterre


            • Luniterre Luniterre 22 décembre 2022 15:50

              Libérons la « BANQUE de FRANCE LIBRE » ! Tel pourrait bientôt être le mot d’ordre des souscripteurs de la courageuse (voire téméraire) tentative d’Alexandre Juving-Brunet de remplacer déjà l’€uro par une monnaie nationale française, fort justement et symboliquement baptisée « Franc Libre ».

              Une initiative qui vise directement le cœur du système banco-centraliste, et qui l’a bien comprise comme telle, en abattant aussitôt la répression sur cette initiative et en embastillant son promoteur dans ses geôles, au motif principal de lèse-majesté banco-centraliste de la BCE en sa filiale française encore officiellement et fort abusivement dénommée « Banque de France » !

              L’accusation contre M. Juving-Brunet, ex-capitaine de Gendarmerie, porte essentiellement sur sa remise en cause du monopole monétaire de l’€uro, mais pour justifier cet embastillement aux yeux du public un motif hypothétique d’ « escroquerie en bande organisée » a été ajouté à la liste des motifs d’inculpation, et c’est évidemment quasiment le seul qui soit couramment mentionné dans les médias, sauf exceptions, comme dans le journal Sud-Ouest(*), alors que la même dépêche, reprise dans le Figaro(*), précise en outre qu’aucun des souscripteurs de la « Banque de France Libre » ne s’est actuellement manifesté pour appuyer ces accusations.

              Même si l’on ne partage pas, par ailleurs, l’essentiel des options idéologiques de M. Juving-Brunet, il est néanmoins remarquable que cette initiative est la seule, depuis longtemps, qui vise réellement et concrètement un point sensible essentiel du système actuel de domination de classe, le banco-centralisme.

              Bien entendu, et termes de stratégie, elle a rapidement montré ses propres limites, mais dans la mesure où elle a le mérite de poser la question fondamentale concernant le retour éventuel de notre pays à son indépendance économique, c’est-à-dire à son indépendance tout court, en fait, base indispensable et incontournable de son accession à une démocratie réelle, il semble donc tout à fait jute, et même essentiel, en l’état actuel des informations disponibles sur cette affaire, d’appeler à un soutien des actions éventuelles en vue de la libération de M. Juving-Brunet.

              Luniterre

              ********************

              (* http://ekladata.com/7JzYx_IQDDgJDXcdsQo5F3ar7Rw/-BANQUE_DE_FRANCE_LIBRE-Affaire_Juving-Brunet-Extraits_de_presse.pdf )

              **************************

              http://bastille2021.eklablog.com/liberons-la-banque-de-france-libre-a213590753

              ***********************************



              • Lonzine 22 décembre 2022 16:44

                C’était lui le « gendarme en colère » ?


                • Luniterre Luniterre 22 décembre 2022 17:30

                  Une autre question se pose, à propos :

                  Que font l’UPR, Les Patriotes, le PRCF, Debout la France, et autres « souverainistes » ???

                  On ne les entend pas, on ne les voit pas, sur ce sujet, alors que c’est une occasion on ne peut meilleure pour prouver leur engagement, sur une action concrète qui va dans le bon sens.

                  Dommage, regrettable, même.

                  ...Ou révélateur ???

                  Luniterre

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