Le mythe du Costa Rica

Ce qui importe aux Costariciens, c’est la gouvernance de leur pays et le vrai visage c’est : une inflation endémique galopante (la plus forte d’Amérique centrale), pas de concurrence et ceci dans aucune activité, les ententes sont partout, les banques pratiquent des taux prohibitifs, avec le règne des monopoles : une seule Cie d’électricité+téléphone+Internet, une Cie d’assurance, une Cie de raffinerie de produits pétroliers(Recope) qui emploie environ 1700 personnes pour la moitié moins de production que son voisin le Nicaragua et qui emploie seulement 180 personnes, une Sté portuaire d’Etat, aux mains des syndicats et qui paie son personnel comme des princes, etc.

Ici rien ne peut se faire sans corruption, érigée en coutume, à tous les stades de la vie active ; c’est véritablement une culture qui va de pair avec le mensonge, le vol, la prostitution infantile, le trafic de drogues, la prolifération de casinos où on lave l’argent sale.

Un exemple, parmi des centaines, de la pratique de la corruption : une Cie hôtelière internationale veut installer un complexe hôtelier, elle le peut, et même en toute propriété, mais avant d’acquérir des droits sur les terrains, elle doit d’abord passer à la caisse : payer la municipalité, le député de la région, les conseillers régionaux, les fonctionnaires des différents ministères concernés, ceux qui montent les dossiers, et surtout il ne faut oublier personne, sans cela, dossier bloqué, et si tout va bien, il faut ensuite attendre entre 3 à 5 ans pour que la décision finale soit prise ; de quoi décourager les investisseurs potentiels.

Ce pays est en voie de développement depuis des lustres, son taux de chômage frise les 25 % de la population active, et il pratique une économie dite du jour le jour. Aujourd’hui cela passe, demain on verra, et si on devait comparer le pays avec un autre, je choisirais l’Italie d’avant, qui fonctionnait avec une économie cachée à 50 %, alors qu’ici elle est de 60 á 70 %, on ne sait pas exactement (c’est pousser l’exotisme un peu loin).
Par contre le pays est magnifique, entouré de deux océans, riche d’une très belle forêt tropicale avec faune et flore uniques, gros producteur de bananes, café, ananas, huile de palme, melons... Il a tout pour réussir, mais cela est une autre histoire.
DEMITRIO