• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > International > Jeffrey Sachs (ONU) alerte sur Hillary Clinton et la « guerre par (...)

Jeffrey Sachs (ONU) alerte sur Hillary Clinton et la « guerre par procuration » en Syrie

Après le retentissant article publié le 23 février par Robert F. Kennedy Jr. sur la guerre en Syrie, c'est au tour de l'économiste Jeffrey David Sachs de faire paraître, le 29 février sur le site Syndicate Project, un article de la même veine, quoique plus succint, intitulé « Mettre un terme à la guerre en Syrie ». L'article a été repris le 2 mars dans la rubrique « Le Cercle » du site des Échos, sous le titre « Syrie : les erreurs de l'Amérique ». Cet adversaire acharné d'Hillary Clinton, qu'il range dans le camp des néoconservateurs va-t-en-guerre, y dénonce la responsabilité de la CIA dans le conflit et réhabilite quelque peu, contre la propagande qu'elle subit, la Russie.

JPEG - 43.2 ko
Jeffrey Sachs

Conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sur les objectifs de développement durable, et directeur de l’Earth Institute de l’Université de Colombia à New York, Jeffrey Sachs est le seul universitaire à avoir figuré deux fois au classement des personnalités les plus influentes du monde publié par le magazine américain Time Magazine. Le New York Times a vu en lui « the most important economist in the world ». C'est donc, quoi qu'on pense de son action - parfois fort contestée - en tant que conseiller économique, ce qu'on peut appeler une sommité. Sa popularité se traduit sur la Toile par 213 000 followers sur Twitter.

Pour finir de présenter le personnage, souvenons-nous qu'en octobre 2011, lors du mouvement Occupy Wall Street, il avait pris la parole pour appeler à en finir avec la « corporatocratie » aux États-Unis et revenir à la démocratie. « Corporatocratie » est un terme péjoratif qui désigne un système économique et politique contrôlé par les entreprises et les intérêts d'entreprise, au détriment de la souveraineté du peuple. Auteur d'un ouvrage sur John Fitzgerald Kennedy, il a également eu l'occasion de signifier qu'il avait de sérieux soupçons quant à une possible implication de la CIA dans son assassinat. Le prestige, nous allons le voir avec lui, n'empêche pas le franc-parler.

Guerre par procuration : l'Iran et la Russie dans le viseur

Dans son article incisif, Jeffrey Sachs part du principe que, pour trouver une issue à la guerre en Syrie, qui constitue « actuellement la plus grande catastrophe humanitaire au monde et, du point de vue géopolitique, le conflit le plus dangereux de la planète », il faut « jouer la transparence », alors que, note-t-il, « la guerre se joue aussi en coulisses, d’où les Américains tirent les ficelles depuis 4 ans ». Sachs va donc s'efforcer de produire « une analyse transparente et réaliste des causes premières de la guerre ».

Il retrace alors la chronologie des événements, qu'il est inutile ici de reprendre, à partir du début de l'année 2011. Notons toutefois ces deux observations prudentes :

« Il paraît probable que dès mars ou avril 2011, des combattants sunnites anti-régime et des armes aient commencé d’entrer en Syrie par les pays voisins. De nombreux récits de témoins oculaires font état de djihadistes étrangers engagés dans des attaques violentes contre des policiers. Ces témoignages sont toutefois difficiles à confirmer, surtout cinq ans plus tard. [...]

De nombreux observateurs assurent que le Qatar a financé l’agitation contre le régime en Syrie et utilisé la chaîne de télévision Al Jazeera pour renforcer de par le monde le sentiment anti-Assad, affirmations difficiles à établir une fois pour toutes. »

Jeffrey Sachs rappelle ensuite la campagne de propagande menée par les médias américains contre Bachar el-Assad, qui marquait un changement de traitement assez notable vis-à-vis d'un chef d'État jusqu'ici « vu par ces mêmes médias comme un dirigeant relativement modéré, quoiqu’autoritaire », et dont « Hillary Clinton, lorsqu’elle était secrétaire d’État, notait, en mars 2011, que beaucoup le considéraient au Congrès comme un réformateur  ».

Sachs date le début effectif de la guerre au 18 août 2011, lorsque le président Barack Obama et sa secrétaire d'État Hillary Clinton ont déclaré qu’Assad devait quitter le pouvoir. C'est à partir de ce moment-là que la violence a décuplé. Jusqu’à cette date, remarque l'économiste, on comptait tout au plus 2 900 morts (on en compte 400 000 aujourd'hui).

Il explique que « les États-Unis ont manœuvré pour renverser Assad », même s’ils ont le plus souvent « agi par alliés interposés », en s’appuyant principalement sur l'action de l’Arabie saoudite et de la Turquie. « La CIA et l’Arabie saoudite ont coordonné en sous-main leurs actions », écrit Sachs, qui appuie ses dires sur un article du New York Times.

Le consultant spécial de Ban Ki-moon rejoint alors explicitement l'analyse de Robert Kennedy Jr., en parlant de guerre par procuration :

« Tout d’abord, la guerre en Syrie est une guerre par procuration, impliquant surtout les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Iran. Les États-Unis et leurs alliés – l’Arabie saoudite et la Turquie – ont lancé la guerre en 2011 afin de renverser le régime d’Assad. L’alliance américaine s’est heurtée à une opposition de plus en plus vive de la Russie et de l’Iran, dont l’armée par procuration, le Hezbollah libanais, combat aux côtés des troupes gouvernementales. »

A travers la Syrie, explique Sachs, c'est en fait l'Iran et la Russie, ses puissants alliés, que visaient les États-Unis :

« C’est précisément la dépendance du régime d’Assad à ses soutiens russes et iraniens qui a déterminé l’intérêt des États-Unis à son départ. Le renversement d’Assad, pensaient les responsables américains de la sécurité, affaiblirait l’Iran, discréditerait le Hezbollah et restreindrait le champ d’action géopolitique de la Russie. »

Quant aux alliés des Américains, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, ils pariaient sur le remplacement du régime alaouite en Syrie par une direction sunnite. Un tel renversement aurait affaibli leur concurrent régional, l’Iran, et, plus largement, réduit l’influence chiite au Moyen-Orient.

La « sale guerre » de la CIA

Sachs dénonce l'aveuglement américain, qui a consisté à croire qu’Assad serait facilement renversé, alors même que le régime disposait bel et bien, en dépit d'une forte opposition, de « soutiens intérieurs considérables ». Sans même parler des puissants alliés russes et iraniens qui, on pouvait l'anticiper, allaient réagir.

L'économiste cherche alors à ouvrir les yeux de ses contemporains sur les pratiques plus que contestables des services américains :

« L’opinion devrait prendre la mesure de la guerre sale menée par la CIA. Les États-Unis et leurs alliés ont inondé la Syrie de djihadistes sunnites, tout comme ils l’avaient fait en Afghanistan dans les années 1980 avec les moudjahidines qui deviendraient plus tard Al-Qaida. L’Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar et les États-Unis ont régulièrement soutenu certains des groupes djihadistes les plus violents, jugeant, avec cynisme à défaut de clairvoyance, que ces forces effectueraient à leur place le sale travail et qu’elles pourraient être ensuite, d’une façon ou d’une autre, poussées vers la sortie. »

Nous sommes là en plein dans le troisième des 36 stratagèmes (du nom d'un ancien traité chinois de stratégie) que nous évoquions dans notre précédent article, intitulé « Assassiner avec une épée d'emprunt ». Sachs avait déjà lancé l'accusation dans un tweet du 19 février : « L'Occident manipule depuis longtemps des jihadistes pour des intérêts occidentaux : la Grande-Bretagne avec les Saoudiens ; les États-Unis avec les moudjahidines ; la CIA, l'Arabie saoudite, le Qatar avec les jihadistes anti-Syrie. »

L'homme des Nations unies tient à tordre le cou à la propagande médiatique anti-russe, consistant à prêter à Vladimir Poutine des visées expansionnistes ; il en profite, dans le même mouvement, pour égratigner - jusqu'au sang - les États-Unis :

« À en croire les grands médias américains et européens, l’intervention militaire russe en Syrie est une trahison et traduit des visées expansionnistes. La vérité est différente. Les États-Unis ne sont autorisés par la charte des Nations unies ni à organiser une alliance, ni à financer des mercenaires, ni à introduire clandestinement des armes lourdes pour renverser le gouvernement d’un pays tiers. La Russie, en l’espèce, réagit plus qu’elle n’agit. Elle répond aux provocations des États-Unis contre son allié. »

La vérité est assénée froidement, durement. Les États-Unis ont agi illégalement en Syrie. La Russie n'a fait que répondre à leurs provocations. Fichtre !

Une étrange omission

Sachs détaille, pour finir, les six principes qui doivent être suivis pour mettre fin à la guerre :

« Premièrement, les États-Unis doivent cesser les opérations, clandestines ou déclarées, visant à renverser le gouvernement syrien. Deuxièmement, le Conseil de sécurité des Nations unies doit veiller au cessez-le-feu, et appeler tous les pays engagés dans le conflit [...] à cesser d’armer et de financer des forces militaires en Syrie.

Troisièmement, les activités paramilitaires doivent cesser, y compris celles des soi-disant "modérés" soutenus par les États-Unis. Quatrièmement, les États-Unis et la Russie – ainsi, bien sûr que le Conseil de sécurité des Nations unies – doivent tenir le gouvernement syrien pour entièrement responsable de la cessation de ses actions punitives contre les opposants au régime. Cinquièmement, la transition politique doit se mettre en place progressivement, en construisant la confiance de toutes les parties, plutôt que dans une course arbitraire et déstabilisatrice à des "élections libres".

Enfin, les États du Golfe, la Turquie et l’Iran doivent être poussés à négocier face à face un cadre régional qui puisse garantir une paix durable. Arabes, Turcs et Iraniens ont vécu ensemble pendant des millénaires. C’est à eux, et non aux puissances extérieures, qu’il revient d’ouvrir la voie vers un ordre stable dans la région. »

Ainsi se termine l'article, au coeur duquel se remarque - on ne voit même que lui, comme le nez au milieu de la figure - un incroyable manque, une absence qu'on ne s'explique pas, dans un texte pourtant si franc, si direct. Jeffrey Sachs avait promis d'« examiner les motivations des principaux acteurs », et pourtant les mots « pétrole », « gaz », « pipeline », n'ont jamais été prononcés. Pas une fois.

Une omission tellement surprenante qu'elle n'est pas passée inaperçue de tous. Par exemple, de ce commentateur sous l'article :

« L'auteur a omis les raisons pour lesquelles l'Amérique et ses alliés occidentaux ont attaqué le Moyen-Orient. En un mot - le pipeline à travers la Syrie pour alimenter l'Europe et perturber les affaires pétrolières de la Russie. »

Ou encore de cet autre sur Twitter :

« Mais un tel plan laisse indécis lequel des gazoducs sera construit, par conséquent il ne résoudra pas le problème. »

Effectivement, sans mentionner cette question énergétique cruciale, le problème n'a que peu de chances de trouver sa solution.

La collection de casseroles de la belliciste Hillary

Jeffrey Sachs s'est encore illustré récemment en signant, le 5 février dans le Huffington Post, un papier assassin contre Hillary Clinton, la favorite des Démocrates dans la course à la Maison Blanche. Son titre, massif : « Hillary Is the Candidate of the War Machine ». D'entrée de jeu, Sachs cogne fort, très fort :

« Il n'y a aucun doute que Hillary est la candidate de Wall Street. Encore plus dangereux, cependant, c'est qu'elle est la candidate du complexe militaro-industriel. L'idée qu'elle est mauvaise sur les questions d'entreprise, mais bonne sur la sécurité nationale, est fausse. Sa soi-disant "expérience" en matière de politique étrangère a consisté à soutenir chaque guerre exigée par l'État sécuritaire profond des États-Unis dirigé par les militaires et la CIA. »

Notons la référence à la notion d'État profond [« the US deep security state »], qu'étudie Peter Dale Scott, l'auteur d'American War Machine.

Selon Sachs, Hillary Clinton n'est rien moins qu'une « néocon fervente », le qualificatif de néoconservateur n'étant pas réservé, comme on le croit parfois, aux seuls Républicains. Notre économiste engagé rappelle les faits d'armes d'Hillary : son soutien au changement de régime en Irak dès 1998, son enthousiasme pour la guerre en Irak en 2003, qu'elle défendit en répétant « comme un perroquet » la propagande mensongère de la CIA :

« En quatre ans, depuis que les inspecteurs sont partis, les rapports du renseignement montrent que Saddam Hussein a travaillé pour reconstruire son stock d'armes biologiques et chimiques, sa capacité de lancement de missiles et son programme nucléaire. Il a aussi donné de l'aide, un refuge et un sanctuaire à des terroristes, y compris à des membres d'Al Qaïda. » 

En 1999, pendant la guerre du Kosovo, elle aurait même poussé son mari de président, Bill Clinton, à bombarder, selon la journaliste au New York Times Lucinda Franks. Plus tard, elle oeuvra activement au renversement de Kadhafi en Libye, « non seulement en violation du droit international, mais aussi à l'encontre du bon sens le plus élémentaire », écrit Sachs. Et tandis que la Libye ravagée sombrait dans la guerre civile, que la guerre se propageait au Mali, que des armes s'écoulaient vers Boko Haram au Nigeria et alimentaient l'État islamique en Syrie et en Irak, Hillary Clinton, se rêvant en Jules César, trouvait vraiment tordant de lancer, sur le plateau de CBS, au sujet de son ennemi vaincu : «  Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

Mais le pire était encore à venir, selon Jeffrey Sachs : « Peut-être le désastre suprême de cette longue liste de désastres a été la promotion implacable d'Hillary d'un changement de régime mené par la CIA en Syrie. » En août 2011, celle qui était alors secrétaire d'État « précipita les États-Unis dans le désastre » en déclarant que Bachar el-Assad devait « dégager de là  ».

Dans un tweet du 28 févrer, l'économiste renchérit : « Le rôle sombre d'Hillary est encore pire en Syrie qu'en Libye. Elle est incompétente et dangereuse. Incroyable qu'elle fasse campagne en faisant valoir son bilan. » Le même jour, il lance encore cette banderille : « Elle a joué un rôle (en collaboration avec la CIA) dans la déstabilisation de la totalité du Moyen-Orient. »

Sachs n'oublie pas de signaler le soutien constant d'Hillary Clinton à l'expansion de l'OTAN, y compris à l'Ukraine et à la Géorgie, et ceci à l'encontre de tout bon sens, participant ainsi activement, en tant que secrétaire d'État, à la reprise de la Guerre froide avec la Russie. Bref, la barque est pleine... pour celle qui a néanmoins viré en tête, côté Démocrates, après le « Super Tuesday » de cette semaine.


Moyenne des avis sur cet article :  4.92/5   (52 votes)




Réagissez à l'article

19 réactions à cet article    


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mars 2016 13:10

    On ne va pas trop chipoter, il n’a pas tout dit, mais il en dit suffisamment... Quel déballage ! Fabius va en faire une jaunisse, avec ses « gentils égorgeurs modérés, qui font du si bon boulot en Syrie contre Assad »...


    Finalement, les primaires, ça présente un avantage, on finit par savoir des tas de choses.. Espérons que lors des primaires à Gôooche et à Drouate chez nous, on découvrira le dessous des cartes qu’on nous cache depuis 2010-2011...

    Par exemple, que Hollande - Fabius ont mis leurs petons dans les pantoufles chaudes de Juppé... ??
    Lequel Juppé, « le meilleur d’entre nous », que les médias, grenouilles - météo de la pensée orientée- à l’ Ouest, essayent de nous vendre comme futur Président, avait en 2011, avec Sarkozy, signé avec Cameron, les accords de Lancaster House, pour recoloniser la Syrie...
    C’est en 2011 que le chaos a commencé en Syrie..., un hasard, sans doute. 

    • JC_Lavau JC_Lavau 3 mars 2016 14:00

      Il y a huit ans, on avait attiré mon attention sur le danger présenté par Sarah Pipalini, ha non, ça n’est pas celle-là, c’était Sarah Palin. Et son drapeau israélien sur le bureau.

      http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php/topic,719.0.html

      Au temps où la démocratie fondait dans la bouche, pas dans la main, l’extravagante, instable et éphémère amie dite « Firefly » me soutenait que Hillary Clinton avait été gourde, elle aurait dû contr’attaquer que « Miss Lewinsky est une maladroite ! Moi quand je taille une pipe, je n’en laisse pas échapper un goutte ! ». Pittoresque comme idée, mais si peu américain de pouvoir...


      • Croa Croa 3 mars 2016 14:30

        Conformément aux caractéristiques établies de cette fausse démocratie américaine l’élu(e) sera celui(celle) qui aura le plus gros budget électoral.

        Si cette dame a plus de dollars que les autres, c’est à dire le soutien des plus puissants mécènes, sa politique sera celle de la grande Amérique et aucun discourt ne pourra l’empêcher, hélas ! smiley


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 mars 2016 00:03

          @Croa

          L’argent n’a plus d’importance. Le Pouvoir en crée comme il veut et le donne a qui il veut. La question est : ’Qui a le pouvoir ?  Et, avec les médias aux ordres, on n’ a jamais été aussi de le savoir.

          PJCA

        • Algérien (---.---.0.132) 3 mars 2016 15:45

          Et pendant ce temps-là Cameron et Hollande jouent aux chefs d’Etat et des terroristes syriens. C’est dur d’être ignorés par les USA et la Russie ; Chacun à sa place, petits !


          • Bertrand Loubard 3 mars 2016 16:25

             »Le rôle sombre d’Hillary est encore pire en Syrie qu’en Libye", dit Jeffrey David Sachs. Il aurait dû se pencher aussi sur l’effroyable rôle encore plus sombre que son mari (et déjà elle, derrière lui) a joué avec la CIA et l’US Army dans la mise à feu et à sang, la déstabilisation et le pillage des ressources de l’Afrique des Grands Lacs avant, pendant et après l’attentat du 6/4/1994......  : »Situation report no. 31 situation as of 1100 edt, 04/11/94.......The President and Mrs. Clinton and the Secretary and Mrs. Christopher visited the Task Force the evening of April 11. ....The President offered his sincere thanks to everyone who had helped to evacuate Americans from Rwanda. ....We understand that this is only the second time a President has visited the Ops Center« + »President Clinton on April 12, 1994, reported under the War Powers Resolution that he had sent forces to neighboring Burundi to help, if needed, with evacuations of U.S. citizens (from Rwanda)« + »Samantha POWER 2007 « In fact, in a shocking new revelation, some two dozen U.S. special forces were sent on a one-day reconnaissance mission to Kigali (Rwanda) within a few days of the beginning of the murder campaign. ....The men were debriefed immediately, and the report was sent to to European Command Headquarters in Stutgart, Germany."

            A creuser..... !?


            • JMDelatinne 3 mars 2016 19:25

              Et un de plus !

              Décidément aux US, depuis décembre c’est le grand déballage. Une sorte de grande lessive où y semble que l’on aie décider de lâcher du lourd !

              Mais le problème quand on déballe, c’est qu’on déballe toujours de quelque part.... Par exemple, l’article de Robert F Kennedy Jr du 23 février présentait (en dehors de l’intérêt evident des révélations que l’on y trouvait) une présentation tronquée et en definitive fausse de ce que rencontre comme problème aujourdhui la presse et les médias. L’explication de toutes les guerres et ingérences americaines aux Proche et Moyen Orient) par le tout pipeline est une autre reduction de la verite et défini déjà le nouveau niveau de storytelling en train de se mettre en place.... Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche : il y a dans cet article de quoi faire plaisir à tout le monde. Sauf à Hillary bien sûr. ..

              Côté campagne et course à la Maison Blanche justement, le plus étonnant c’est que selon moi, c’est elle qui conserve les meilleures chances d’être élue car Hillary est la candidate dont l’image et le discours sont les plus succeptibles d’êtres ajustés. Ceci est aujourd’hui bien sûr encore pure spéculation et dépendra beaucoup de la capacité de ses stratèges en COM à articuler adroitement ce qui est à re-prendre comme bons arguments aux deux autres candidats. Et ils en ont...Trump et Sanders ayant pour les Américains chacun raison de leur côté. Ils pâtissent en quelque sorte d’un défaut de leur qualite. Ils ne pourront pas occuper suffisamment largement la scène. Hillary bien...


              • Doume65 4 mars 2016 00:26

                @JMDelatinne
                « Hillary est la candidate dont l’image et le discours sont les plus succeptibles d’êtres ajustés. »

                Oui, on a vu comment elle a réagi à la campagne de Sanders. Elle s’est aperçue tout d’un coup que la solidarité importait. Elle sait surfer sur la vague. Une varie Marine le Pen, en plus dangereux.


              • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot stux 3 mars 2016 19:45

                Et alors ... !
                Les américains arrivent aux élections présidentielles pour déballer le linge sale,,,,,, que d’autres ont signalé depuis très longtemps !

                Pourquoi pas ,,,, mais ça sent mauvais ....... !

                En réalité dans tout ce merdier, les informations affichées par des blogs comme http://www.voltairenet.org/&nbsp ; et d’autres sont plus proche de la vérité que les médias tel que le Monde, le Figaro, le Point ....etc...

                 


                • alinea alinea 3 mars 2016 20:50

                  Je ne pense pas que ce soit un hasard qu’il omette le pipeline ! Celui-ci est un prétexte donné « après » ; j’ai l’intime conviction que la Syrie fait partie du clan Iran/Russie, n’est donc pas soumise ni achetable !
                  Je ne comprends pas ce qu’auraient à faire du gaz saoudien qatari pour l’Europe, les Américains !!
                  Quant à nous, si nous voulions du gaz, nous nous intéresserions au gaz grec.
                  Il s’agit bien de tout autre chose qui relève plus de la pathologie que de l’instinct de survie !


                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 4 mars 2016 00:40

                    Il y’ a bien trop longtemps que je n’avais pas vu un article de Taïké Eilée .


                    PJCA

                    • Taïké Eilée Taïké Eilée 4 mars 2016 01:03

                      @Pierre JC Allard
                      En effet, cela faisait longtemps, 2 ans... J’ai écrit deux autres articles récemment, l’un sur une désinformation qui traîne depuis 4 ans, et un autre sur le conflit en Syrie : « Robert Kennedy Jr. dénonce le conflit en Syrie : une « guerre par proxys » pour un pipeline ». Je vous conseille de lire ce dernier, plus important que l’article de ce jour.


                    • Gieller Gieller 4 mars 2016 07:27

                      Puis je me permettre de vous proposer un article que j’ai trouvé excellent et qui essaye de démontrer () et qui à mon sens y arrive parfaitement) que Clinton ne sera pas choisie pour représenter les démocrates à la présidentielle US ?

                      http://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-hillary-clinton-ne-peut-pas-battre-donald-trump


                      • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 4 mars 2016 08:55

                        @Gieller
                        Bonjour ;
                        La seule chose que je retiendrais de ton lien c’est le dessin caricatural .
                        Dans tous les cas de figure rien ne changera au pays de l’oncle Sam. La politique qu’ils mènent là-bas ne changera pas d’ici peu. Entre guerre réelle et guerre invisible, il restera toujours au moins cette dernière comme acquis et qui ira toujours dans le même sens.
                        D’ici les élections aux États-Unis, font figure de clownerie, plutôt d’un spectacle pitoyable.
                        Il ne manque plus qu’à décerner un Nobel de la paix ! pour parfaire l’histoire. Si les Américains nous ignorent, ils seraient certainement assez solidaires pour nous reprocher de s’occuper de leurs histoires. Nous sommes bien loin d’eux, et nous n’avons aucune influence. C’est un non-choix pour eux comme d’habitude, un habillage de l’avenir.
                        Qui sait si bientôt nous allons pas en France, pour notre future élection présidentielle être gratifié d’un spectacle à l’Américaine,« Eh ! Eh ! »


                      • Tozzzz (---.---.17.106) 4 mars 2016 10:56

                        Transmis à ontemanipule.fr.


                        • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot stux 4 mars 2016 11:25

                          Le National Socialisme Franchouillard version J- F-M actionne la surveillance politique, les déportations c’est pour demain !

                           http://breizatao.com/2016/03/02/auray-morbihan-des-eleves-auditionnes-par-la-gendarmerie-au-sujet-des-cours-de-leur-professeur-sur-la-russie-et-vladimir-poutine/


                          • Garibaldi2 7 mars 2016 01:52

                            @stux

                            C’EST HALLUCINANT !


                          • Knail (---.---.33.234) 5 mars 2016 12:57

                            Merci de faire part d’articles aussi intéressants et déterminants même.
                            Ceci dit je trouve dommage que vous omettiez complètement, même dans un souci de le résumer, le début de l’article de Sachs. Cette omission me paraît un peu dangereuse. Caricaturer et simplifier les réalités complexes cela attise les rancœurs, ignore des idéaux et aussi des victimes dignes de respect, seraient elles même ultra minoritaires.

                            Je cite donc :

                            " En voici d’abord la chronologie. En février 2011, des manifestations pacifiques se sont tenues dans les grandes villes du pays, dans le contexte du phénomène régional qualifié de « printemps arabe » . Le régime d’Assad a réagi par une combinaison variable de répression violente (il a tiré sur les manifestants) et d’ouvertures vers des réformes. Très vite, la violence est montée. Les opposants d’Assad ont accusé le régime d’utiliser sans retenue la force contre des civils, tandis que le gouvernement a pris pour preuve de la présence de djihadistes violents parmi les manifestants entraînant la mort de soldats et de policiers.
                            En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-154802-les-erreurs-de-lamerique-1204220.php?x2u1wHsOgeymFWXO.99"

                            Laurent


                            • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot stux 6 mars 2016 16:48

                              Cinq années plus tard, Bachar est toujours là, les printemps arabes se révèlent être une grosse escroquerie. Le gaz des Israëliens n’est pas arrivé en Turquie ....etc..... 
                              http://www.telos-eu.com/fr/fiasco-en-syrie.html

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Taïké Eilée

Taïké Eilée
Voir ses articles



Publicité




Palmarès



Publicité