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Accueil du site > Actualités > International > Henry Kissinger, 100 ans et ses deux dernières préoccupations...

Henry Kissinger, 100 ans et ses deux dernières préoccupations...

« Henry Kissinger est aujourd'hui très âgé. (…) Il se tasse, il s'endort parfois mais il reste lucide. Il subit les indignités physiques de la vieillesse mais c'est au crépuscule de cette très longue vie qu'il s'est lancé dans deux nouveaux combats aussi inattendus l'un que l'autre. » (Gérard Araud, le 7 octobre 2021).

Ce samedi 27 mai 2023, l'ancien chef de la diplomatie américaine Henry Kissinger fête son 100e anniversaire. Devenir un centenaire au XXIe siècle est de moins en moins un exploit, mais devenir toujours aussi écouté partout dans le monde cinquante ans après avoir été au sommet du pouvoir, c'est inédit. Ayant gardé toute sa raison et ses capacités intellectuelles, celui qui a reçu le Prix Nobel de la Paix (controversé) en 1973 pour la signature d'un cessez-le-feu avec le Nord-Vietnam est considéré à l'échelle mondiale dans les domaines de la géopolitique et des relations internationales un peu comme un super Antoine Pinay dans le domaine économique franco-français : tous les dirigeants du monde le consultent et son influence reste toujours très importante.

Juif allemand de Bavière qui a émigré à l'âge de 15 ans, une famille massacrée par les nazis, Henry Kissinger est d'abord un intellectuel, un universitaire, un chercheur, un docteur en sciences politiques de Harvard (en 1954) et sa thèse portait sur la diplomatie entre 1812 et 1822 (entre autres, le Congrès de Vienne).

À la fin de sa vie, au moins deux préoccupations polluent encore sa sérénité avant de tirer sa révérence.

Dans une tribune publiée le 4 janvier 2007 dans le "Wall Street Journal", Henry Kissinger a proposé le désarmement nucléaire total. Son inquiétude était que la diffusion des armes nucléaires mais aussi leur possible utilisation irrationnelle par des dictateurs ou des terroristes et même des piratages informatiques rendraient la logique de la dissuasion nucléaire très aléatoire et compliquée, en tout cas ingérable.

Depuis quelques années, d'ailleurs, Henry Kissinger s'est inquiété des relations entre les États-Unis et la Chine, car tant Donald Trump que Joe Biden ont pris l'initiative d'une logique d'affrontement commerciale qui peut être un gros risque pour la paix mondiale. En effet, la paix mondiale repose sur un accord et des bonnes relations entre les grandes puissances, et il faut travailler à un nouvel ordre international en y incluant évidemment la Chine. Il l'a encore répété dans une longue interview à "The Economist" (un journal britannique) publiée le 17 mai 2023. En outre, il a rappelé que l'Ukraine devait être un État tampon entre le bloc occidental et la Russie et que la sortie de neutralité de l'Ukraine ne pouvait pas être acceptée par la Russie. Même si, honoré le 23 mai 2023 au très sélect Club économique de New York où on lui a fêté par avance son centenaire, Henry Kissinger a convenu : « Nous sommes arrivés à un point où nous avons rempli notre objectif stratégique. La tentative militaire de la Russie d'absorber l'Ukraine a échoué. ». Ce qui permettrait de demander un cessez-le-feu.

L'autre combat, un sujet très actuel lui aussi, c'est de se méfier de l'intelligence artificielle. Il a commencé à en parler dans un premier article dans la prestigieuse revue "The Atlantic" en juin 2018 : « Philosophiquement, intellectuellement, à tout point de vue, la société humaine n'est pas préparée à l'essor de l'intelligence artificielle. ». Et Kissinger s'est interrogé : « Sommes-nous en train de basculer dans une nouvelle phase de l'histoire humaine ? ». Dans sa réflexion, il évoquait l'invention de l'imprimerie qui a mis à mal les dogmes religieux au profit de la raison : « Grâce à l’esprit de libre-examen, le savoir scientifique a pu se constituer à l’abri des croyances. Nous vivons encore à l’intérieur de ce paradigme qui est aussi celui des Lumières. ». L'arrivée d'Internet a modifié le paradigme : « La Toile nous a habitués à extraire et à manipuler des stocks d’informations non contextualisées, en fonction de nos besoins immédiats et pratiques. En outre, les algorithmes personnalisent les réponses en fonction de ce qu’ils savent de nous du fait de nos recherches précédentes. Du coup, la vérité est devenue relative. (…) Le monde digital valorise la vitesse au détriment de la réflexion, les positions radicales plutôt que la réflexion. L’information y supplante la sagesse. ».

La crise sanitaire en a donné une démonstration grandeur nature. Kissinger craint qu'un jour, l'intelligence artificielle provoque des guerres : « Dans l’avenir, nous serons de plus en plus souvent dépendants d’arbitrages opérés par des machines. L’action humaine est inspirée par des valeurs. Tel n’est pas le cas de ces machines intelligentes. Ne risque-t-on pas se laisser contaminer par leur vision instrumentale et amorale du monde ? ».

Sur l'intelligence artificielle, Gérard Araud a tenté de traduire la pensée de Kissinger : « Trop d'information tue l'information mais en appelle encore toujours plus. Jamais on n'en a su autant ; jamais on n'en a compris si peu. Dans ce contexte, l'émotion et le consensus tiennent lieu d'une réflexion dont nul n'a plus le temps. Le risque est alors grand que, face à cet océan de faits, ne s'impose progressivement la tyrannie des algorithmes pour les traiter et l'expulsion progressive et volontaire de l'homme de la définition de son propre destin. Revenant à l'humanisme qui a fondé la culture de sa génération, Kissinger en appelle à des dirigeants qui, s'appuyant sur les faits, puissent les intégrer dans une vision historique et philosophique. Il n'est pas besoin de tout savoir pour tout comprendre. (…) Il ne s'agit pas des inquiétudes d'un vieil homme qui ne comprendrait plus son temps. J'ai moi-même été surpris des connaissances qu'il avait accumulées sur le sujet. C'est tout au contraire la réaction de quelqu'un qui a été confronté à la nécessité de prendre des décisions dans l'urgence et qui craint que la solution de facilité ne soit de s'en remettre à un algorithme. ».

Récemment, le 7 octobre 2021, l'ancien diplomate français Gérard Araud a effectivement sorti un livre très intéressant sur Henry Kissinger (avec qui il s'est entretenu), "Le Diplomate du siècle" chez Tallandier. Gérard Araud, 70 ans, est l'un des diplomates français les plus médiatisés de France, parmi les plus diplômés : Polytechnique, ENSAE, IEP Paris, ENA (même promo que Jean-Marie Messier). Il connaît bien les États-Unis où il a débuté sa carrière comme conseiller diplomatique à Washington entre 1987 et 1991, puis conseiller du Ministre de la Défense François Léotard. Après avoir été, à Bruxelles, le représentant de la France à l'OTAN entre 1995 et 2000, puis, à Tel-Aviv, l'ambassadeur de France en Israël entre 2003 et 2006, il a été le négociateur français dans le dossier du nucléaire iranien avant de terminer sa carrière de manière prestigieuse : à New York comme représentant permanent de la France au Conseil de Sécurité de l'ONU du 15 janvier 2009 au 15 juillet 2014, puis à Washington comme ambassadeur de France aux États-Unis du 18 septembre 2014 au 9 juillet 2019. Depuis sa retraite de haut fonctionnaire, il a rejoint des groupes privés et a sorti quatre livres dont celui concernant Henri Kissinger.

Henry Kissinger a été nommé le 20 janvier 1969, par le Président Richard Nixon, conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, un poste très important. Il a toujours été en rivalité avec le Secrétaire d'État (que j'appellerais aussi Ministre des Affaires étrangères, c'est son titre, avec le fait d'être, en ordre protocolaire, juste après le Président et Vice-Président des États-Unis). Celui-ci était l'avocat William Rogers, un grand ami du Président, mais sans expérience internationale.

Gérard Araud l'évoque ainsi : « Rogers considère que Kissinger n'est pas son égal hiérarchique et Kissinger, que Rogers n'est pas son égal intellectuel. Pour citer Nixon lui-même qui s'en amuse : "Henry trouve que Bill [Rogers] manque de profondeur et Bill accuse Henry d'être assoiffé de pouvoir. Ils ont tous les deux raison". Kissinger tempête, menace de démissionner mais reste. (…) Querelles bureaucratiques habituelles, en particulier entre le département d'État et le Conseil national de sécurité qui sont inhérentes au système qui place bel et bien la politique étrangère américaine sous une double commande. (…) La France n'est pas loin de connaître de tels jeux de pouvoir entre l'Élysée et le Quai d'Orsay. ».

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Géraud Araud explique que dans une telle rivalité, l'idée est de connaître le gagnant. Au début des années 1970, incontestablement, ce fut Henry Kissinger : « La rivalité est envenimée par Nixon lui-même qui entretient les divisions de ses équipes pour mieux les contrôler et par un Kissinger incapable de travailler en équipe. En dehors du département d'État, identifié comme l'ennemi à écarter, ses talents de courtisan font merveille. Il sait flatter, faire semblant de consulter et d'écouter et laisser croire qu'il met son interlocuteur dans la confidence. C'est un excellent navigateur dans le marigot dangereux et sans pitié qu'est le Washington bureaucratique. C'est un talent indispensable pour y survivre et il serait injuste de lui reprocher de le posséder : toute personne qui a exercé des responsabilités dans une structure de pouvoir sait qu'elle doit manœuvrer pour ne pas y être marginalisé. ». Et citant un haut fonctionnaire : « Kissinger peut rencontrer six personnes différentes, intelligentes, expérimentées, informées, qui ont des vues très différentes, et les persuader toutes que le vrai Kissinger pense comme elles. ». Cabotin, Henry Kissinger (au contraire de Nixon) se plaisait dans la vie mondaine : « Il y pratique à merveille l'autodérision qui est désormais sa marque de fabrique. ».

À cette époque, la Maison-Blanche et le gouvernement américain étaient comme dans le feuilleton "Dallas" : « Sous l'administration Nixon, tout le monde espionne tout le monde. À l'image de son chef, la paranoïa y règne en maître. (…) Kissinger réussit à ne pas être éclaboussé par le scandale [du Watergate] bien que les enregistrements dans le bureau du Président transmis à la justice le montrent souvent complaisant voire obséquieux face aux éructations vulgaires, violentes et parfois antisémites de son interlocuteur. Ses nombreux voyages l'ont éloigné de la Maison-Blanche au moment de la plupart des rebondissements du scandale. ».

Ainsi Kissinger a réussi à être le seul représentant du pouvoir populaire, comparé dans la presse à Bismarck ou à Castlereagh, l'équivalent britannique de Talleyrand et Metternich au Congrès de Vienne : « Kissinger est désormais l'homme fort d'une administration à la dérive. Populaire, respecté pour sa compétence et admiré pour ses succès, il devient indispensable auprès d'un Président qui ne sait plus à quel saint se vouer. (…) Son titre de conseiller à la Sécurité nationale ne reflète, à l'évidence, plus son importance politique. Pour se rendre compte à quel point Kissinger représente alors un phénomène dans la vie politique américaine, il suffit de donner les noms de ses prédécesseurs (…) et de ses successeurs (…), tous oubliés depuis longtemps et qui d'ailleurs n'ont jamais atteint une célébrité comparable à la sienne. (…) Ses exploits diplomatiques ne sont pas seuls en cause. En effet, du fait du Watergate, il devient progressivement, en 1973 et 1974, l'ancre de stabilité d'une administration engloutie par le scandale. Le voilà "figure du père" dans un pays en plein désarroi. ».

Dans la bataille interne, Henry Kissinger a donc gagné et a été nommé Secrétaire d'État le 22 août 1973, fonction qu'il a cumulée avec celle de conseiller la Sécurité national : « Il a ardemment fait campagne pour le poste. Nixon a résisté pendant des mois (…). Il sait que le poste donnera à celui-ci encore plus d'autonomie et de visibilité (…). Cependant, en plein scandale du Watergate, il n'a pas d'autre choix que de promouvoir le chéri des médias qui, de son côté, a menacé de démissionner s'il n'était pas promu. ». Nixon expliqua par la suite qu'il a gardé Kissinger à la Sécurité nationale car le Secrétaire d'État voulait travailler avec son égal intellectuel... donc lui-même !

Kissinger fut confirmé à ce double poste le 4 août 1974 par le (nouveau) Président Gerald Ford, jusqu'à l'échec électoral de celui-ci et l'avènement de Jimmy Carter, le 20 janvier 1977 (son adjoint, le général Brent Scowcroft, fut officiellement le conseiller à la Sécurité nationale du 3 novembre 1975 au 20 janvier 1977 et allait revenir sous la Président de George H. W. Bush). Gérard Araud décrit l'état d'esprit de Gerald Ford : « Sa situation, de toute façon, ne lui donne d'autre choix que de conserver à son poste la seule vedette incontestée de l'ancienne administration (…). Exempt de toute prétention et de toute susceptibilité, il reconnaît que Kissinger est plus intelligent que lui mais ne s'en formalise pas et accepte sans difficulté ses conseils qui prennent parfois l'apparence d'une formation accélérée d'un élu qui ne s'est jamais investi dans les relations internationales. (…) Dans toutes ses déclarations pendant et après sa Présidence, il ne s'est jamais départi, à la fois, d'une sincère admiration pour Kissinger mais aussi d'une indulgence amusée et indulgente pour ses défauts, notamment sa paranoïa et sa susceptibilité. Un observateur a résumé leur relation en notant que "Ford trouve Kissinger brillant et Kissinger est d'accord". ».

L'échec aux élections de 1976 a été le terminus pour Kissinger. Pourtant, il pensait bien retrouver le pouvoir rapidement, et s'est donc installé à New York. Cependant, les républicains n'étaient plus sur la même ligne, à sa ligne réaliste de détente s'opposait une ligne plus dure, plus manichéenne, néo-conservatrice et anti-soviétique, celle qui a triomphé tant avec Ronald Reagan qu'avec George W. Bush (avec Dick Cheney et Donald Rumsfeld, son collègue de la Défense sous Gerald Ford (le plus jeune à l'époque).

Gérard Araud livre alors un témoignage : « Dès mon arrivée aux États-Unis, en 2009, j'ai d'ailleurs noté le nombre de fois où, dans un dîner, on m'abordait l'air sérieux pour me dire : "Henry m'a dit... qu'en pensez-vous, monsieur l'ambassadeur ?" (…). Oui, Kissinger, plus de trente ans après son départ de Washington, était encore une vedette. Il s'est imposé comme une institution new-yorkaise que le temps consacre au lieu de l'effacer. Après leur sortie de fonction, d'autres Secrétaires d'État ont disparu dans une respectable obscurité à la tête d'une université et dans les conseils d'administration. Henry Kissinger, lui, ne perdra jamais l'attention de la presse, des grands de ce monde et de l'opinion publique américaine. ».

Et l'ancien ambassadeur français ajoute : « Son seul appétit a toujours été celui du pouvoir mais puisqu'il constate, en 1981, avec la victoire de Reagan, que le pouvoir politique lui est fermé, temporairement espère-t-il, il conclut qu'il doit conserver une dimension personnelle qui le maintiendra aux portes de celui-ci jusqu'au moment où elles s'ouvriront. Sans fortune, sans fonction, sans parti, il doit néanmoins rester aux premiers rangs de la société américaine. Il y parviendra et deviendra une statue du commandeur en relations internationales, qui n'a aucun précédent dans l'histoire américaine. ».

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Araud est étonné par son influence : « Jamais, en quarante ans, on n'a remis en cause son statut presque institutionnel de conseiller consulté, respecté et écouté. Cette statue n'est pas le fruit d'un hasard heureux ; il l'a sculptée d'une manière déterminée et délibérée en jouant de tous les autres instruments de pouvoir que politique, que ce soit dans les médias, dans les affaires ou par l'écriture, pour continuer à compter sur l'impitoyable scène publique américaine où on est aussi rapidement oublié qu'on y a été adulé. (…) Ce qui est sans doute difficile à comprendre, c'est le charisme de cet homme un peu fort, il pèse cent kilos en 1977, et toujours voûté dont le masseur de Nixon a dit qu'il n'y avait pas un muscle en lui. Il charme et il amuse dans les dîners de la ville la plus mondaine au monde, New York. (…) Le magazine "Time" l'a mis quinze fois en couverture entre 1969 et 1977. (…) Il est devenu un personnage de dessin animé pour les Simpson. ».

À partir des années 1990, Kissinger s'est résolu à ne plus revenir au pouvoir, mais il avait besoin de rester dans l'actualité car cela lui permettait de conserver des revenus. Il était alors l'hôte obligé des visiteurs étrangers. Il dînait régulièrement avec Valéry Giscard d'Estaing et avec Édouard Balladur, par exemple. En 2018, il recevait le Président Emmanuel Macron, en visite d'État aux États-Unis, alors que ce dernier n'était pas encore né (ni même conçu) quand Kissinger a quitté le pouvoir ! Lui qui a été à l'origine des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine en rencontrant Mao et Zhou Enlai dès le début des années 1970, il a été reçu le 24 mai 2019 par le Président chinois Xi Jinping qui l'a honoré et respecté (il faut dire que son réalisme politique ne se perturbe pas de considérations sur les droits de l'homme).

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Ce rôle diplomatique est toujours présent : « Il conserve à ses entretiens la plus stricte confidentialité à la fois parce que c'est ainsi qu'il a toujours agi mais aussi pour conserver la confiance de ses interlocuteurs. (…) Il conçoit son rôle, auprès de ces dirigeants, comme celui d'un analyste objectif et impartial de la situation. Il veut ainsi contribuer (…) à éviter qu'ils ne commettent des erreurs de calcul qui pourraient être dangereuses pour la paix du monde et contraires aux intérêts de son pays. (…) C'est aussi souvent l'occasion de pousser les intérêts des entreprises qui sont les clientes de sa société. ».

Kissinger a écrit plusieurs ouvrages qui font références dont ce que Gérard Araud considère comme un chef-d'œuvre, "Diplomatie" (1994) : « Je retrouve sa griffe sur ses écrits : une clarté et une rigueur dans le raisonnement qui n'est pas toujours la marque des auteurs d'un pays où les exigences de la rhétorique ne sont guère respectées et où la concision n'est pas une qualité, le sens des formules, le balancement des phrases, l'élégance des conclusions et peut-être, surtout, une profonde empathie pour les êtres humains. Kissinger ne juge ni ne condamne mais tente de comprendre avec humanité, indulgence et acuité ses semblables. ». Ses 2 000 pages de mémoires : « Il ne s'est pas contenté de donner sa version des faits, il les a intégrés dans une vision globale des événements. Il y a ajouté des portraits, des anecdotes, des descriptions où apparaissaient son humour, sa finesse et sa sensibilité historique. Il n'hésite pas à se critiquer dans son comportement si ce n'est dans sa politique. Il fait amende honorable à l'égard de quelques-uns de ses nombreux adversaires. ».

De son côté, et ce sera le mot de conclusion, Thierry de Montbrial, président de l'Institut français des relations internationales (IFRI), a écrit le 25 mai 2023 une tribune en guise de vœux d'anniversaire à Henry Kissinger qu'il a souvent rencontré en plus de cinquante ans : « Ce n’est pas seulement comme intellectuel d’action que vous étiez une star dans le monde entier, mais aussi en raison de votre empathie naturelle qui vous portait avec succès vers les milieux les plus divers, jusqu’à Hollywood. (…) Vous vous êtes toujours trouvé (…) devant une difficulté difficilement surmontable : la tendance naturelle de ceux qui parlent des relations internationales est de suivre la pente de l’éthique de conviction plutôt que celle de l’éthique de responsabilité (Max Weber). Vous avez toujours relativisé la tentation qu’a chacun d’essayer d’imposer ses intérêts en les masquant derrière le paravent de la morale. Certains vous ont reproché de mépriser le droit international et de peu vous intéresser à ce que, depuis les années 1980, on appelle la "gouvernance mondiale". (…) Alors que l’on célèbre votre propre centième anniversaire, vous continuez à scruter les évolutions de la planète et à inspirer celles et ceux qui cherchent à les comprendre pour mieux agir en vue d’éviter le retour aux grandes tragédies de l’histoire, comme celle qui a marqué votre enfance. Puisse l’autorité que vous confère votre carrière contribuer à éviter le pire. ». Happy Birthday Henry !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (27 mai 2023)
http://www.rakotoarison.eu


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53 réactions à cet article    


  • Lynwec 27 mai 2023 11:01

    Indiscutablement, la méchanceté conserve...


    • amiaplacidus amiaplacidus 28 mai 2023 15:44

      @Lynwec
      Les criminels de guerre ont un long avenir devant eux.


    • Clocel Clocel 27 mai 2023 11:03

      Qu’il pourrisse en enfer !!!



        • Gégène Gégène 27 mai 2023 11:35

          « Son inquiétude était que la diffusion des armes nucléaires mais aussi leur possible utilisation irrationnelle par des dictateurs... »

          Il est vrai que Kissinger a toujours eu en horreur les dictateurs autres que le shah d’Iran, Pinochet, Suharto et d’autres, etc, etc . . .


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 mai 2023 11:36

            @Gégène

            Grand pote à Poutine aussi ^^


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 mai 2023 16:29

            @bouffon(s) du roi

            C’est marrant, énoncer une vérité et je récolte 5 étoiles négatives ^^


          • chantecler chantecler 28 mai 2023 07:19

            @bouffon(s) du roi
            Tout le monde peut « énoncer une vérité » .
            Faut la prouver , c’est le minimum , sinon on appelle ça de la connerie .


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 28 mai 2023 09:52

            @chantecler

            A force d’avoir du « tout mâché », les gens sont prêts à gober n’importe quoi et La connerie c’est de ne pas aller voir soi-même, alors que l’on trouve l’info aussi facilement que la météo ^^


          • Gégène Gégène 27 mai 2023 11:37

            Les gens méchants disent que Gérard Araud n’est pas une flèche . . .


            • troletbuse troletbuse 27 mai 2023 11:41

              Tous ces vieux salopards doivent prendre de adrénochnome pour vivre aussi longtemps.


              • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 27 mai 2023 19:44

                @troletbuse

                Vidéo de Jean-Dominique Michel.
                https://www.youtube.com/watch?v=1JgX0Osjaec


              • Brutus Grincheux 27 mai 2023 11:43

                Ça me rappelle cette vieille blague :


                "Spiro Agnew, Henry Kissinger, an old priest, and a hippie were on an airplane. Suddenly, the pilot radioed that the plane was going down, and for all of them to put on a emergency rig (a.k.a. « parachute » for the whuffos in the audience) and jump. Alas, there were only four rigs.

                The five of them discussed what they should do ...

                Richard Nixon said : "I am the President of the United States. The nation and the world needs me. I must take a parachute and jump." And out of the plane he jumped, and he floated safely to earth.

                Spiro Agnew said : "I am the Vice-President of the United States. If anything were to happen to President Nixon, I would have to take over his tremendous job. I must take a parachute and jump." And Agnew floated safely to earth, too.

                Henry Kissinger said in his thick German accent : "I am the smartest man in the world. The world cannot live without me." And he grabbed a rig and jumped.

                The old priest and the hippie were left. The priest said to the young man, "Son, God has been good to me all these years, and I am old. Please, take the last parachute rig and live well."

                To which the hippie replied, "Don’t worry, Father. The smartest man in the world just took my backpack."

                traduction libre :


                Spiro Agnew, Henry Kissinger, un vieux prêtre et un hippie sont dans un avion. Soudain, le pilote annonce que l’avion n’est plus sous contrôle et dit aux passagers d’enfiler les parachutes disponibles dans la cabine et de sauter. Seulement il n’y a que quatre parachutes.

                Nixon déclare : "Je suis le président des États-Unis. La nation et le monde ont besoin de moi. Je dois prendre un parachute et sauter." Et il saute de l’avion et atterrit sans bobos.

                Spiro Agnew déclare : "Je suis le vice-président des États-Unis. Si quelque chose devait arriver au président Nixon, c’est à moi de le relayer. Je dois prendre un parachute et sauter." Et il rejoint Nixon sur le plancher des vaches.

                Kissinger déclare avec son accent allemand à couper au couteau : "Je suis l’homme le plus intelligent du monde. Le monde ne peut pas vivre sans moi." Et il attrape un parachute, et il saute.

                Le vieux curé dit au hippie : « mon fils, Dieu a été bon pour moi et je suis vieux. S’il te plaît, prends le dernier parachute et profite de la vie".

                Et le hippie répond : "Ne vous inquiétez pas, mon père, l’homme le plus intelligent du monde a enfilé mon sac à dos."


                • armand 27 mai 2023 11:45

                  une ordure comme l’amérique sait faire (madeleine albright par exemple)


                  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 mai 2023 12:43

                    @armand
                    c’est con, il est allemand juif, naturalisé en 1943 ^^


                  • yakafokon 27 mai 2023 19:31

                    @bouffon(s) du roi
                    Avec ce nom-là, ce ne peut pas être un vrai juif, mais un « article d’importation ».
                    Un vrai juif est un juif séfarade né en Palestine, d’une mère juive séfarade.
                    Ce sont des sémites, tout comme les arabes palestiniens, ou les chrétiens maronites.
                    Les autres ne sont que des ashkénazes importés d’Europe et rescapés de la Shoah, que les britanniques ont refilés à la S.D.N. après la destruction de l’hôtel qui abritait tout leur état-major.
                    Il n’ a que 5 % de la population israélienne qui soit d’origine sémite.
                    Les « juifs » les plus fanatiques sont les juifs orthodoxes venus de Russie après la seconde guerre mondiale.
                    C’est contre eux que les israéliens sont en train de se soulever !


                  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 28 mai 2023 09:56

                    @yakafokon

                    ah, parce que vous êtes un spécialiste des juifs ? ^^


                  • Jelena Jelena 27 mai 2023 11:47

                    Kissinger : « C’est nous (les ricains) qui avons mis le feu en Ukraine, à présent ça va trop loin, il faut faire demi-tour. »

                    Faut croire qu’en vieillissant, il fait preuve de sagesse afin de se racheter une conscience.


                    • Brutus Grincheux 27 mai 2023 12:11

                      @Jelena

                      êtes vous sûre que, quand il dit « nous », ça signifie « les ricains » ?


                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 mai 2023 12:46

                      @Grincheux

                      oui et de plus, il aurait été un agent soviétique et serait gay et pédophile ^^



                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 28 mai 2023 09:59

                      @Grincheux

                      Certes, d’ailleurs accusé de 5 viols au Cambodge le loustic !


                    • Panoramix Panoramix 28 mai 2023 10:58

                      @Jelena
                      En effet, une certaine sagesse vient avec l’âge. Mais avec le recul, on s’aperçoit que les diplomates de l’époque de la guerre froide étaient plus avisés que ceux qui sévissent actuellement, car ils savaient ce qu’étaient une guerre mondiale, et faisaient tout pour éviter les risques de propagation. Ils s’affrontaient à distance de leurs blocs respectifs.


                    • Les straussiens , (Kissinger, Nuland, ....) les NéoCons très cons , très violents ,,,

                      La guerre et la guerre , que la guerre , par la guerre , seulement la guerre ....

                      En somme des judéo-sionistes-ricains ....


                      • Kissinger avait conseillé à l’ambassadeur Yankee qui pétait les plombs devant ces crimes contre l’Humanité de prendre des Vacances au Pays...

                        https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2018-3-page-45.htm

                        Nixon et Kissinger eurent recours à la stratégie des bombardements en tapis et, jusqu’à la fin de 1973, firent déverser des centaines de milliers de tonnes de bombes sur le Cambodge. Travaillant sur des bases de données de l’Armée de l’air déclassifiées dans les années 2000, Kiernan est arrivé à des chiffres bien supérieurs à ceux que l’on connaissait auparavant. Entre 1965 et 1973, les Américains auraient déversé non pas 540 000 tonnes mais 2 756 941 tonnes de bombes sur le Cambodge, au cours de plus de 230 000 missions. La majeure partie de ces bombardements eurent lieu durant la présidence de Nixon. Le tonnage est fort impressionnant, puisqu’il s’agit d’un tonnage supérieur à celui que les Alliés utilisèrent durant toute la Seconde Guerre mondiale.


                        . L’ambassadeur des États-Unis, John Gunter Dean, avait été évacué par les hélicoptères de combat sur le USS Okinawa avant d’être, ironiquement, mis à l’abri sur la base d’U-Tapao, en Thaïlande, à l’ombre des ailes de B-52. Dans ses Mémoires, Henry Kissinger est très sévère sur cet ambassadeur qui tenta, désespérément, de parvenir à une solution négociée au Cambodge



                        • Le Canard Enchainé rapportait que Kissinger avait dû déguerpir illico presto de l’Hôtel George V de Paris :

                          il a eu plus de chance que son coreligionnaire Français cueilli avant le décollage de l’avion à New-York. smiley

                          En effet, de passage à Paris le 28 mai 2001, l’ancien secrétaire d’Etat reçut la visite de la brigade criminelle, qui venait lui remettre une convocation du juge Roger Le Loire. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, M. Kissinger, impliqué directement ou indirectement dans la création du plan «  Condor  » — réseau de chasse aux opposants dans six dictatures militaires d’Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, alors gouvernés par des dictatures militaires) -, réserva sa réponse. Le lendemain, il quitta précipitamment la France.



                          • Clocel Clocel 27 mai 2023 13:11

                            Memorandum 200...

                            Le chef d’oeuvre de l’enflure, on est en plein dedans...


                            • Christophe 27 mai 2023 14:57

                              @l’auteur

                              Il est cependant surprenant que nous puissions encore aujourd’hui faire les éloges d’un des plus grands meurtriers de l’histoire, au minimum au même niveau que Staline et bien meilleur que Pol Pot, Pol Pot ayant génocidé 1,5 millions de personnes au Cambodge, autant que Kissinger pour ce pays mais Kissinger a aussi génocidé au Vietnam, au Laos, ... dans les premières frappes préventives au napalm.

                              L’occident a toujours eu la mémoire courte et oublie vite ses propres génocides.


                              • @Christophe

                                Ce mec est prix Nobel de la Paix.. comme le coupeur de tête Saoudien a été décoré de la Légion d’Horreur par Flanby ce me semble

                                François Hollande a décoré de la légion d’honneur Mohammed ben Nayef, prince héritier d’Arabie saoudite, le 6 mars. Une « tradition diplomatique », selon le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Mais cette décoration a provoqué de vives réactions, alors que le régime saoudien critiqué sur les droits de l’Homme a exécuté 70 prisonniers depuis le début de l’année, principalement par décapitation.

                                ++++++++++++++++++++++++++++++++++++=

                                 Elles ont l’air de quoi nos Assoç qui abritent dans d’ex-ministres socialisses quand elles plaignent les illégaux déplacés dans la campagne de France ???

                              • Seth 27 mai 2023 17:45

                                L’enfer lui-même est tellement dégouté par certaine merdes humaines qu’il les laisse traîner éternellement en refusant de les accueillir, n’ayant pas de tortures assez terribles pour leur faire suffisamment payer ce qu’ils doivent ! smiley


                                • Seth 27 mai 2023 17:51

                                  Henry Kissinger, 100 ans poil au dent

                                  et ses deux dernières préoccupations... poil au fion. smiley

                                  Vive rakoto, poil au dos.


                                  • JPCiron JPCiron 27 mai 2023 19:06

                                    Dans son bouquin « L’Ordre du Monde » HK soutient l’affirmation selon laquelle «  La politique étrangère de l’Amérique a reflété la certitude que ses principes intérieurs possédaient une valeur universelle (…). »

                                    Et ’’en même temps’’, il reproche aux Musulmans etc d’avoir le culot de penser instaurer un monde unipolaire.

                                    Et il se lamentait : « Il n’en résulte pas seulement une multipolarité des pouvoirs, mais un monde de réalités de plus en plus contradictoires. Il ne faut pas croire que, si l’on ne fait rien pour y remédier, ces tendances finiront tôt ou tard par se réconcilier d’elles-mêmes pour constituer un monde d’équilibre et de coopération -ou même un ordre quelconque. »

                                    HK affirme avec force que « (…) l’Iran (…) doit faire un choix. Il doit décider s’il est un pays ou une cause. » J’imagine que l’Amérique s’est royalement exonérée de ce choix, qu’elle gagnerait, moralement, à considérer.

                                    https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/l-ordre-du-monde-de-henry-207974


                                    • yakafokon 27 mai 2023 19:12

                                      Il est facile de comprendre pourquoi la Fédération de Russie en général, et Vladimir Poutine en particulier, considèrent l’O.N.U. et l’ O.T.A.N. comme deux « machins », comme aurait dit le général De Gaulle s’il avait été de ce monde !

                                      Ces deux organisations sont littéralement phagocytées par les Etats-Unis, et n’ont plus aucun pouvoir de décision !

                                      On entre dans l’ O.T.A.N. comme dans un moulin maintenant, et d’ici à ce que le drapeau rouge à croix gammée, remplace celui de l’ O.N.U. il n’y a pas loin !

                                      Comme disait Henri Kissinger il y a des années : « Se fâcher avec les Etats-Unis peut être très dangereux, mais s’en faire des amis c’est mortel ! ».

                                      Ces cons d’européens n’ont toujours pas compris qu’ils se faisaient rouler dans la farine depuis 1945 ( et quand je dis ces cons d’européens, je ne parle pas seulement des dirigeants, mais aussi des électeurs qui les ont mis à la tête des 27 pays de l’Union Européenne ).

                                      Seul Viktor Orban a le courage de penser aux intérêts de la Hongrie, plutôt qu’à ceux des Etats-Unis, ce qui fait que tous les nazis lui tombent dessus ( français compris ).

                                      « Grâce » à notre stupidité, nous avons détruit notre industrie, ruiné notre commerce et nos petites entreprises ( celles du CAC 40 se sont délocalisées ), et notre agriculture est en train de mourir !

                                      Et pour finir, nous prélevons sur nos armées du matériel et des munitions pour les offrir aux nazis de Kiev, alors que nous n’avons pas les moyens de faire la guerre à la Russie. Car c’est de cela dont il s’agit !

                                      La France, c’est 300 ogives nucléaires, contre la Russie qui en possède 8.500, avec tous les moyens de les livrer à domicile à 25.000 km/h ( mach 23, soit 7 km/s, ce qui met la France à 7 min des missiles hypersoniques russes ).

                                      Nous n’aurons même pas le temps d’avoir peur avant d’être réduits en cendres !

                                      Au fait : qu’est-ce qu’a pu nous faire la Russie, pour que nous lui en voulions à ce point ? Nous a-t-elle envahi ? Nous a-t-elle fait payer le gaz et le pétrole trop cher, quand nous avions des contrats à long terme avec ce pays, ce qui avait sauvé notre économie.

                                      Je sais pourquoi la Russie est devenue notre ennemie : elle a osé détruire le 3ème Reich d’Adolf Hitler, que des nostalgiques français regrettent déjà, puisqu’ils ont oublié la petite mèche et la moustache d’Adolf, et sont en adoration devant les mausolées dorés de Stepan Bandera, dans les villes de l’Ouest de l’Ukraine.

                                      Stepan Bandera, ce « héros de l’Ukraine », responsable du massacre de 15.000 juifs en Europe ( la Shoah par balle ), et de la tragédie d’Oradour sur Glane, quand il sévissait au sein de la panzer-division SS Das Reich, avec ses copains de l’OUN-B.


                                      • JPCiron JPCiron 27 mai 2023 22:01

                                        @yakafokon

                                        « Grâce » à notre stupidité, nous avons détruit notre industrie, ruiné notre commerce et nos petites entreprises ( celles du CAC 40 se sont délocalisées ), et notre agriculture est en train de mourir ! >

                                        C’est cela être idolâtre du Libre-Echangisme.....
                                        Mais les peuples qui élisent des larbins ne peuvent espérer mieux... que d’être eux-mêmes roulés dans la farine...


                                      • Matière 27 mai 2023 22:02

                                        @yakafokon +++++++++++++++++++++++++++++++ Merci !


                                      • JPCiron JPCiron 27 mai 2023 22:14

                                        @yakafokon

                                        pourquoi la Russie est devenue notre ennemie >

                                        La Russie n’est pas plus corrompue que nos amis Ukrainiens. Ce n’est pas pour ça, donc.

                                        La Russie était d’accord pour les Accords de Minsk, qui réglaient les problèmes au Donbass : ils pouvaient continuer à parler le Russe à l’intérieur de l’Ukraine. Un peu comme une Suisse de l’Est.
                                        Mais notre maître a décidé que l’Allemagne et la France ne respecteraient pas leur signature. Et Poutine, qui avait dans l’intervalle assuré les russophones de les défendre, l’a fait.
                                        C’était de notre fait le pousser à la faute. Car, depuis le début, notre maître ne voulait pas d’accord. Il voulait une guerre.
                                        Notre maître, il s’en fout de l’Ukraine. Ce qu’il voulait c’était que la Russie soit séparée du reste de l’Europe.
                                        Avec la Russie dans l’Europe, c’en était fini fu rêve de monde unipolaire Américain.

                                        Il est donc essentiel que les tensions augmentent jusqu’à ce qu’un pays de l’ Europe se prenne une grosse bombe de représailles. Et la Russie ne rejoindra plus l’Europe avant un siècle ! L’Amérique pourra continuer à vouloir soumettre ou briser la chine...


                                      • cétacose2 27 mai 2023 21:05

                                        Kissinger ! même les microbes n’en veulent pas !


                                        • chantecler chantecler 28 mai 2023 07:16

                                          @cétacose2
                                          Effectivement  !
                                          Se fâcher avec H. Kissinger , il fut un temps où c’était très mortel !
                                          Maintenant le papy K dit ce qu’il veut où on lui fait dire ce qu’on veut .
                                          C’est la magie des citations ...
                                          Aucun moyen de vérifier et finalement peu d’intérêt de savoir qui a dit quoi !


                                        • Les mondialistes sont en train de se servir de l’OMS pour faire un coup d’État mondial

                                          Le « traité #pandémie » est une menace pour nos libertés. L’#OMS aurait les pleins pouvoirs pour décréter telle ou telle mesure qui s’appliquerait obligatoirement aux États
                                          #Agenda2030 #totalitarisme #mondialistes

                                          https://reseauinternational.net/les-mondialistes-sont-en-train-de-se-servir-de-loms-pour-faire-un-coup-detat-mondial/

                                          Réseau International (https://reseauinternational.net/les-mondialistes-sont-en-train-de-se-servir-de-loms-pour-faire-un-coup-detat-mondial/)
                                          Les mondialistes sont en train de se servir de l’OMS pour faire un coup d’État mondial
                                          Le « traité pandémie » est une menace pour nos libertés fondamentales. L’OMS aurait les pleins pouvoirs pour décréte

                                          TOUS POURRIS


                                          • J’envoie chier l’OMS , cette bande d’escrocs


                                          • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot


                                            LA FRANCE DES MENTEURS

                                            Macron n’est pas vaxxiné .

                                            En France ceux qui n’ont aucune obligation vaxxinale .

                                            Les enseignants
                                            Les policiers
                                            Les élus
                                            Les membres du GVT
                                            Certains fonctionnaires (préfecture)
                                            Les médias, journalistes, éditorialistes , présentateurs 

                                            ...................

                                            En France Ceux qui ont sciemment vaxinné le lavabo .

                                            Certains médecins
                                            Certaines infirmières
                                            Certains personnels médicaux
                                            Certains administratifs notamment de l’hôpital .......
                                            Certaines personnes showbiz


                                          • Rat Kon Tar vous êtes moins qu’un minable , une petite frappe ...


                                            • christophe nicolas christophe nicolas 28 mai 2023 01:38

                                              Je ne pense pas que le danger de l’IA soit de provoquer des guerres, non , son danger est au contraire la tiédeur car elle n’a pas d’âme, pas de motivation et de volonté. L’IA est un diplomate visqueux qui pense à son image et adopte l’avis du ventre mou de la majorité. L’IA ne peut pas juger du vrai car elle n’est pas motivée pour ça donc le vrai sera le comportement majoritaire or le vrai est toujours l’exception avant de devenir la règle beaucoup plus tard. 

                                              Les pouvoirs sont même capable de fabriquer le vrai par l’ingénierie sociale comme Macron qui amène tout le monde a se faire vacciner avec un truc expérimental dangereux et inutile par touches successives de mains au cul dragueuses, de postures autoritaires rassurantes, de pognon qui n’est pas le sien distribué à gogo, de science corrompue et de beaucoup de bourrage de mou. L’IA se fera avoir à tous les coups par les gars qui vous vendent brillamment un truc auquel ils n’y connaissent rien.

                                              Si un sujet est décidé par une majorité de gens qui ne le connaissent pas, il en ressort une opinion vaseuse à chaque fois or l’IA juge le vrai à la majorité. L’IA discréditera par exemple tous les prophètes inspirés par Dieu puisqu’il a pour fonction de dévier un courant mal orienté par les pouvoirs humains. L’IA, c’est la masse qui freine, un boulet de créativité qui vous étouffera de sa mémoire encyclopédique.

                                              A mon avis, l’intuition de Kissinger de se méfier de l’IA est justifiée pour les raisons contraires qu’il énonce.

                                              Dieu vomit les tièdes et le danger de l’IA est la tiédeur.




                                                  • Un porte-avions chinois aurait pénétré dans les eaux taïwanaises selon Taipei... (Médi-1)


                                                    • raymond 28 mai 2023 11:46

                                                      @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
                                                      oulala ! la sur-pêche !


                                                    • Parrhesia Parrhesia 29 mai 2023 11:38

                                                      >>> car tant Donald Trump que Joe Biden ont pris l’initiative d’une logique d’affrontement commerciale qui peut être un gros risque pour la paix mondiale. <<<

                                                      Hé bin, voyons !!! ! Et « Dear Henry » vous le confirmera !

                                                      Il ne faudrait surtout pas qu’un malencontreux différent avec la Chine vienne subitement compromettre le chiffre d’affaire de la boutique !

                                                      Mais nous pouvons aussi constater que chaque jour qui passe selon les conditions de l’actuelle concurrence déloyale internationale, conforte la certitude d’une domination totale à terme de la Chine sur le reste du monde ; avec les risques que cela comporte !

                                                      Aussi brute de fonderie qu’elle soit, la position de Biden sur ce point précis est sans doute seule attitude totalement défendable qu’il ait adoptée ! En tout cas, largement plus défendable que son attitude dans la guerre d’Ukraine. 

                                                      Une guerre qui propulse littéralement la Russie dans les bras de la Chine à laquelle Biden prétend s’opposer !!! Kolossale Finesse !

                                                      A tout le moins les accords internationaux avec la Chine (et avec d’autres aussi, d’ailleurs) doivent être renégociés et il est bien dommage qu’en ce domaine comme dans les autres, la chaise de la France ne soit même plus un strapontin ! 

                                                      Encore une fois, nous allons être inexistants dans un domaine international vital, inexistence qui est bel et bien en train de devenir définitive !

                                                      En admettant même que nous tenions jusque là !


                                                      • Certains devraient fermer les yeux et méditer aux implications de cette réalité :

                                                        50,000 servants au service-action extérieur,

                                                        30,000 paires d’oreilles pour espionner amis et ennemis,

                                                        près de 800 bases militaires,

                                                        plus de 20 porte-avions,

                                                        5000 missiles nucléaires,

                                                        pour une même démocratie autoproclamée.

                                                        Combien de pays peuvent aligner, dans le monde, le dixième de ces chiffres ?

                                                        Et on voudrait que la Paix règne sur la Planète ?!

                                                        Hypocrites ou rêveurs ?



                                                          • phan 30 mai 2023 20:54
                                                            Dans un rôle de procureur, Hitchens met en avant ce qu’il considère comme les preuves de la complicité de Kissinger dans une série de crimes de guerre en Indochine, au Bangladesh, au Chili, à Chypre et au Timor oriental.

                                                            .

                                                            Henry Kissinger doit-il être déféré devant le Tribunal international de La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et pour conspiration impliquant le meurtre, l’enlèvement et la torture ?
                                                            Oui, répond clairement l’écrivain, journaliste et essayiste anglais, Christopher Hitchens, à travers une enquête serrée, fondée sur des documents secrets, et récemment déclassifiés par les autorités américaines.
                                                            On apprend comment le Prix Nobel de la paix 1973 a cyniquement organisé les bombardements de populations civiles au Laos et au Cambodge, comment il a fait assassiner le général chilien Schneider pour tenter de barrer la route à Allende, comment il a installé le général Pinochet, comment il a soutenu secrètement la tentative d’assassinat de Mgr Makarios à Chypre, comment il a ruiné l’expérience d’un régime démocratique au Bangladesh. En fait, ce livre montre, d’une manière exceptionnelle et précise, comment un pouvoir démocratique comme celui des États-Unis peut organiser des crimes à l’échelle mondiale, et révèle également les vraies motivations d’Henry Kissinger : cynisme, argent, pouvoir ...

                                                            .

                                                            Christopher Hitchens est décédé, l’enflure Henry KIssinger vit encore !


                                                            • phan 30 mai 2023 21:07
                                                              Le 18 décembre 1972, les États-Unis d’Henry Kissinger ont lancé l’opération de bombardement Linerbacker II contre Hanoï, Hai Phong et d’autres provinces septentrionales.
                                                              Pendant 12 jours et nuits, les militaires vietnamiens ont abattu 81 avions, dont 34 B-52, 5 F-111 et capturé plusieurs pilotes américains. C’était la première fois dans l’histoire, qu’autant de B-52 étaient abattus.

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