L’eau, une ressource rare ou rarement bien utilisée ?
On peut lire et entendre de plus en plus souvent que l'eau est rare et une ressource précieuse. Alors, pourquoi continue-t-on à la gaspiller ?
Les années se suivent et empirent : les canicules deviennent annuelles, les sécheresses deviennent habituelles, et ce, dans toute la France, même les régions habituellement humides. A tel point qu'un plan canicule a été mis en place, prévoyant 4 niveaux selon l'intensité de la canicule et sa longueur. Un plan essentiellement commutatif tant les mesures prises sont ridicules par rapport au problème.
D'abord, on nous conseille de régulièrement nous hydrater, de ne pas rester au soleil, de faire attention aux personnes fragiles, de bien manger, ne pas boire d'alcool... Que de généralités. Ensuite, on passe à la vitesse supérieure... En interdisant l'arrosage des jardins et des voitures. Enfin, dans les cas les plus extrêmes, on va vous interdire de remplir votre piscine.
De qui se moque-t-on ? Les mesures ne sont que des mesurettes, uniquement destinées aux particuliers, alors même que nous n'utilisons que 10% des ressources en eau, 20% pour les industries et... 70% pour le secteur agricole. On parle des champs de maïs arrosé 24/24h, même en pleine journée, à plus de 35° avec une évaporation au maximum ? Sans parler des jets mal dirigés dont une partie finit sur la route ?
La nappe d'eau de la fosse rhénan, la plus grande réserve d'eau douce d'Europe, est massivement prélevée par l'agriculture, et après, on s'étonne que les ruisseaux s'assèchent ! Même si la pluiviométrie est au plus bas, les prélèvements restent quasiment identiques, ce qui va fatalement diminuer, année après année, le niveau d'eau, jusqu'à rendre désert une région fertile et pleine d'eau : notre spécialité depuis toujours.
En fait, c'est toute notre logique vis-à-vis de l'eau qui devrait être revu. L'irrigation peut être une bonne chose si et seulement si elle est bien faite, si elle prend en compte le terrain, la pluviométrie, le sol, le vent... Et qu'elle ne soit pas qu'un bête arrosage à grandes eaux et continue. Les cultures devraient aussi être reconsidérées par rapport à ce réchauffement climatique qui devient de plus en plus évident : pourquoi continuer à utiliser des plantes issues des zones tropicales humides ?
Et pourquoi l'eau de pluie n'est pas systématiquement récupérée ? Pourquoi arrose-t-on avec de l'eau potable ? Pourquoi nos toilettes sont alimentées par de l'eau potable qui finira forcément souillée ? Pourquoi ne réutilise-t-on pas l'eau de nos douches pour les toilettes ? Il serait plus que temps de créer un second réseau d'eau, non potable, qui pourrait déjà limiter le gaspillage, et d'utiliser cette eau plutôt que d'utiliser exclusivement un réseau potable où l'on pompe les ressources sans aucune limite ni logique. Il serait temps qu'on réalise que le réchauffement climatique va fatalement réduire nos ressources en eau ; pourquoi ne pas s'adapter avant qu'il ne soit trop tard ?
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