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Accueil du site > Actualités > Economie > Vente des participations de l’Etat : une idée éculée et (...)

Vente des participations de l’Etat : une idée éculée et dérisoire

Papier passé en avant-première sur le site du JDD

C’est le dernier recyclage de cette macronie incapable de trouver la moindre nouvelle idée : vendre une partie des participations de ll’Etat (Orange, Renault, Airbus…). Alors que l’on cherche des milliards, cela peut sembler une bonne idée. Mais cela pose de nombreuses questions au moment où Sanofi vend Doliprane, et alors que les montants en jeu sont assez dérisoires.

 

Le retour vers le futur de la vente des bijoux de famille

Ce ne serait pas la première fois que l’on réaliserait des privatisations pour gagner des liquidités. C’est une idée utilisée par Lionel Jospin il y a plus d’un quart de siècle, emboîtant le pas aux privatisations lancées par Thatcher il y a plus de 40 ans. Il est le champion des ventes… C’est un moyen de gonfler la trésorerie de l’Etat tout en en réduisant le périmètre. Mais alors que les participations de l’État représentent 180 milliards et que les députés macronistes évoquent l’idée d’en céder 10%, cela semble assez dérisoire face à une dette publique de 3200 milliards. Ne s’agit-il pas d’un artifice comptable temporaire, et finalement limité, par rapport à l’ampleur des enjeux des comptes publics aujourd’hui ?

En outre, il faut tout de même rappeler que cela revient à réduire l’actif de la maison France pour combler un trou de dépenses courantes, une pratique que l’on ne peut pas vraiment qualifier de saine financièrement. Ce n’est pas pour réduire la dette que le gouvernement vendrait ses parts, tant l’impact serait dérisoire, mais pour créer une recette exceptionnelle qui améliorerait temporairement, et de manière limitée, la situation de notre budget. Qui plus est, ce genre de recettes exceptionnelles a un caractère addictif puisque dans une situation difficile, on peut imaginer que l’exécutif serait tenté de répliquer cette idée d’année en année pour ne pas se priver de cette recette venue du ciel. Car l’année suivante, ne pas vendre de bijoux de famille imposerait un effort supplémentaire pour compenser cet effet d’aubaine…

Pire, cette vente, aussi dérisoire soit-elle à l’égard du montant de la dette ou des déficits, n’est pas sans inconvénient pour la France. D’abord, cela revient à se priver de dividendes non négligeables. Ensuite, c’est aussi un moyen de pression sur la direction des entreprises. Alors que le gouvernement juge bon que la BPI prenne une petite part dans la filiale de Sanofi pour (tenter de) peser dans les choix stratégiques de l’entreprise, il serait quelque peu paradoxal de réduire la part de la France dans le capital d’entreprises aussi stratégiques qu’Airbus, Safran, Thales, Engie, ADP, Orange ou Renault. Cela est d’autant plus surprenant que le Royaume Uni engage le mouvement inverse en nationalisant ses transports ferroviaires.

En réalité, il s’agit ici d’un calcul à court terme de la macronie pour tenter de réduire temporairement la morsure de l’austérité provoquée par l’impasse de leur politique économique. Pourtant, il y aurait d’autres moyens d’éviter l’austérité, qui accentue les difficultés économiques et contribue également aux déficits, en cassant la croissance, et donc en réduisant les recettes fiscales. Certains pays, avec des déficits budgétaires plus importants, ont choisi la voie de la relance économique, comme le Japon de Shinzo Abe en 2012, ou les Etats-Unis. Mais cela est possible avec le soutien de la banque centrale, et un programme de monétisation de la dette publique. Une pratique déjà utilisée dans la zone euro puisque, chose trop peu connue, 700 des 3200 milliards de dette publique de la France sont détenus par la Banque de France.

Il serait parfaitement possible de sortir par le haut de la crise actuelle, en relançant au lieu de couper les dépenses, en conjuguant protectionnisme et rachat de la dette par la banque centrale, avec le repli de l’inflation. Mais dans le cadre de l’UE, cette voie semble impossible, pour le malheur des Français, contraints de sans cesse revivre les austérités funestes du passé.


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28 réactions à cet article    



    • La Bête du Gévaudan 2 novembre 21:47

      @V_Parlier

      Contrairement aux idées-reçues, De Gaulle n’a pas donné dans la démagogie socialo-keynésienne... il s’était adjoint les services de Jacques RUEFF, économiste néolibéral historique (membre de la Société du Mont-Pèlerin), opposant radical à Keynes et à l’assistanat, et partisan de la rigueur monétaire et budgétaire. En outre, De Gaulle a mis fin au protectionnisme et ouvert la France au libre-échange. A son arrivée au pouvoir, De Gaulle a mis en place une cure d’austérité.

      J’invite chacun à aller se documenter sur ce point, au lieu d’entretenir des illusions néfastes à ce sujet. De Gaulle faisait sienne la devise de Jacques RUEFF : « monnaie saine ou état totalitaire, il faut choisir ! ».

      Même si ça ne fait pas plaisir à entendre, le véritable souverainisme passe par le paiement de nos dettes et l’assainissement radical de nos finances (et donc la fin du socialisme d’atmosphère). Il y a un énorme problème de conscience et de dignité à ce sujet en France. On fait 3200 milliards de dette et on n’assume pas. Les patriotes devraient avoir le courage du discours de vérité. Et appuyer le salut de la nation sur les forces vives et entreprenantes, et non sur les démagogues étatistes d’en-haut et d’en-bas.


    • Seth 3 novembre 13:40

      @La Bête du Gévaudan

      Pouvez vous nous donner l’exemple d’un pays qui aurait payé ses dettes ?


    • V_Parlier V_Parlier 2 novembre 14:11

      "il serait quelque peu paradoxal de réduire la part de la France dans le capital d’entreprises aussi stratégiques qu’Airbus, Safran, Thales, Engie, ADP, Orange ou Renault.« 

      Bof, les pardoxes sont plus courants qu’on ne le croit. Par exemple, le gouvernement veut »libéraliser" mais toujours ordonner aux entreprises de se saborder en cas de besoin, pour satisfaire aux caprices de Washington (Renault en Russie par exemple). Alors, rien ne m’étonnerait, ce sont des petits coups d’essai par-ci par là à court terme.


      • Eric F Eric F 2 novembre 17:29

        A l’extrême, on pourrait admettre de vendre des actifs publics pour rembourser du capital de la dette afin de dépendre moins des créanciers, mais certainement pas pour subvenir au dépenses de fonctionnement.
        Et encore, ainsi que l’indique l’auteur, le montant de ce qui reste à vendre est faible par rapport au total de la dette, pour que l’allègement soit significatif.

        Vu notre faible compétitivité, il est à craindre que tout ce qui serait dépensé pour une relance soit comme de l’eau versée sur le sable, on a perdu le savoir faire qui existait il y a 20 ans dans les télécoms, le nucléaire..., on a délocalisé la fabrication des médicaments et automobiles et une partie de l’agroalimentaire, etc. On rêve d’avoir un silicon valley, mais les diplômés en high tech vont chercher fortune ailleurs.


        • Seth 3 novembre 13:44

          @Eric F

          On aurait aussi pu le temps qu’on a aidé des boîtes privées gratos et par pure bonté d’âme le faire en échange de la somme équivalente en actions.


        • Lynwec 2 novembre 20:33

          Rien de neuf sous le soleil, ça fait bien longtemps que c’est le projeeet, la Dette a été brillamment mise en œuvre dans ce but...la vente à la découpe...


          • sylvain sylvain 2 novembre 20:40

            c’est pas une idee derisoire, c’est une arnaque.


            • La Bête du Gévaudan 2 novembre 22:18

              En France, on a en gros 1 personne sur 3 qui travaille :

              — 15 millions de mineurs et 15 millions de retraités (30 millions de jeunes et de vieux). 

              6 millions de fonctionnaires

              5 millions de chômeurs (toutes catégories)

              20 millions d’actifs dans le privé

              les 7 millions restants doivent être des adultes non actifs.

              On a donc : 26 millions de personnes au travail (privé + public).

              Et si vous défalquez la sur-embauche de fonctionnaires et les secteurs privés non réellement concurrentiels (éoliennes européennes, inclusion, péri-public, plans de relance, etc.), on doit péniblement arriver à 1/3 des Français réellement au turbin. Ce n’est pas un jugement de valeur, mais une sorte de questionnement. Et ajoutez là-dessus une fiscalité écrasante (qui dilue le vin de la richesse réelle dans l’eau des prix flatteurs).

              Au total, on peut souffrir sans produire de richesse. Et je pense que c’est un peu ce qu’il se passe en France. Trop d’efforts sans fruits, et un appauvrissement général.


              • Lynwec 3 novembre 08:03

                @La Bête du Gévaudan

                Vous oubliez la question essentielle : qui est à la source du chômage ?

                Rappelez-vous la magnifique UE de la paix (Yougoslavie,Ukraine...), de la liberté (pensée unique, liberté du renard libre dans le poulailler libre, covidisme, attestations, massacre au LBD...), de la prospérité (faites vos comptes, c’est vite vu avec l’euro, prix multipliés par six pour le Français dès le coup d’envoi, sur que ça a dû beaucoup aider les petits entrepreneurs chez nous...)

                Alors bien sur, c’est facile de dire, ouais, les Français ne veulent plus bosser, mais même en traversant la rue plusieurs fois dans les deux sens, à part un semi-esclavage payé au lance-pierres, c’est souvent rideau (et Mozart nous a beaucoup aidé avec ses confinements et son quoi qu’il (vous) en coûte) ; et parlons aussi de ceux qui bossaient, bien et beaucoup, et qu’on a viré comme des malpropres parce qu’ils ne voulaient pas jouer les cobayes pour Big Pharma...)

                Ce ne sont pas les « salauds de fonctionnaires » qui ont décidé les délocalisations ni cultivé la Dette pour qu’on ne puisse finalement plus assumer leur rôle pourtant nécessaire. Du travail, il y en aurait à faire, ne serait-ce que pour éviter ou limiter au minimum les incendies récurrents et les inondations génératrices de larmes de crocodile suivies de...rien (du cinéma pour le public) . Cela s’appelle les grands travaux d’utilité publique et désolé pour les bonimenteurs, mais avant la loi de 1973, c’était faisable, emprunt sur cinq ans et remboursé, sinon pas de suivant, mais TAUX ZERO...pas cool pour les banquiers, on comprend bien...

                Ah, l’usure...précède souvent la mise en esclavage...


              • Eric F Eric F 3 novembre 10:30

                @Lynwec
                Le problème est que depuis les tentatives de plans de relance du premier gouvernement Chirac sous Giscard, le recours à l’emprunt ne porte pas sur des investissements d’infrastructure, mais pour des dépenses de pouvoir d’achat et de fonctionnement de l’état.
                Désole pour les bonimenteurs, jusqu’en 1985, l’état avait recours pour une part aux avances de la BdF, plafonnées en 1980 autour de 25 milliards de francs, mais qui s’est réduit du fait de la dépréciation du franc, un projet avait prévu de le porter à 50, sans suite du fait des attaques contre le franc. la preuve est là.


              • Lynwec 3 novembre 12:59

                @Eric F

                Vous basez votre réponse sur une « preuve » post 1973, le mal était fait et largement répandu...

                Quand vous dépensez trop en tant que particulier, vous en subissez les conséquences, qui peuvent être lourdes.

                Quand un « responsable jamais coupable » dépense n’importe comment, quoi qu’il en coûte (à la population), les conséquences, pour lui, il n’y en a aucune, totale impunité, et pour la population, elles sont bel et bien là, avec en plus les tentatives de culpabilisation... (Salauds de budgétivores de fonctionnaires..., les français qui ne bossent pas, tous des fraudeurs à la sécu...j’en passe et des meilleures)


              • titi titi 3 novembre 15:06

                @Lynwec

                La population des électeurs est aussi responsable.

                Responsable de croire au Père Noel.


              • Eric F Eric F 3 novembre 18:35

                @Lynwec
                La population a aussi bénéficié du ’’quoi qu’il en coute’’ qui a indemnisé le non-travail lors de la crise sanitaire, réduit les taxes sur l’énergie, multiplié les aides, primes, chèques (isolation, voiture électrique à 99€/mois, chèque carburant etc.).
                La question des fonctionnaires se pose en terme global, la proportion d’administratifs particulièrement, qui a augmenté au détriment des services rendus au public.

                Le problème, c’est que Macron avait diminué certaines recettes de l’état, mais n’a pas réduit structurellement les dépenses (hormis geler le point de la fonction publique ou les retraites une année sur deux), et après le pic de la crise covid le déficit avait été sensiblement diminué en 2021, mais contrairement aux pays voisins il a réaugmenté en 2022, 2023, et 2024, par une surestimation des recettes et une augmentation des dépenses de fonctionnement et assistance.

                (précision concernant les retraites : ’’Après des années de déficit, le système de retraite a enregistré un excédent de 900 millions d’euros en 2021. Ce bon résultat s’explique essentiellement par le rebond d’activité économique après la crise sanitaire. En 2022, l’excédent s’est même élevé à plus de trois milliards d’euros’’ ; (le déficit vient de la prise en charge par les caisses de retraite des salariés du privé de déficits d’autres régimes)


              • Lynwec 3 novembre 18:45

                @titi

                Parce que vous croyez encore dans le système de l’élection ? Même avec deux votants pour le gagnant et deux votants en tout, ils annonceraient tranquillement le scrutin et se glorifieraient du succès du vainqueur...

                Bidonné de A à Z, à un moment donné, ça finit par se voir...

                Mais ça permet de se défausser opportunément de toute responsabilité sur l’électeur, qui a de toute évidence réclamé en vrac et en toutes lettres, signature faisant foi, les délocalisations, la vente à la découpe des secteurs performants quand il en restait, la Dette à outrance, les doubles nationalités partout avec des représentants plus intéressés par le sort de la seconde nationalité que de celui du pays où ils sont élus, j’en passe et des meilleures...


              • Lynwec 3 novembre 18:53

                @Eric F

                "La population a aussi bénéficié du ’’quoi qu’il en coute’’ qui a indemnisé le non-travail lors de la crise sanitaire, réduit les taxes sur l’énergie, multiplié les aides, primes, chèques (isolation, voiture électrique à 99€/mois, chèque carburant etc.).« 

                De belles annonces dont personne ne peut vérifier la réalisation effective, pour une crise sanitaire imaginaire associée à des confinements inutiles et destructeurs du maigre tissu économique restant...

                La voiture électrique, parlons-en, une belle arnaque, avec une autonomie bidonnée, les gens résidant en HLM vont la charger comment, leur voiture ? Dans des bornes publiques bien plus coûteuses, pour gagner le privilège en option de pouvoir rôtir sur leur siège, toutes portes bloquées...

                La crise sanitaire est devant nous, bien dissimulée par l’omerta pour le moment, mais ça commence à craquer de partout et à ne plus pouvoir être caché, avec les turbo-cancers qui »n’existent pas" par exemple...


              • Eric F Eric F 3 novembre 19:44

                @Lynwec
                On est bien d’accord concernant les excès de la mise à l’arrêt du pays pendant la crise sanitaire, mais le maintien des revenus a été une aubaine pour certains.

                Idem la voiture électrique est une arnaque sur bien des aspects, mais là aussi l’effet d’aubaine a permis à 50 000 ménages de changer de véhicule dans des conditions préférentielles.
                -
                .

                A propos des ’’turbo-cancers’’ : La tendance d’augmentation des cancers notamment chez les jeunes s’était amorcée depuis bien des années (selon une étude publiée par BMJ Oncology, l’incidence mondiale des cancers chez les moins de 50 ans a augmenté de près de 80 % entre 1990 et 2019). Mais il est vrai que vu la vaccination anticovid de masse, des cas de cancers ont été provoqués (ou aggravés), car même avec un risque sur un million, l’effet cumulatifs opère quand des centaines de millions de jeunes ont été vaccinés.

                Dans nos sociétés, la mauvaise alimentation, la sédentarité et le surpoids augmentent au fil des générations, la pollution se réduit insuffisamment, l’état de santé général décline, notamment chez les adolescents. Depuis 40 ans, les enfants ont perdu près de 25 % de leur capacité cardio-vasculaire  !


              • Lynwec 4 novembre 08:23

                @Eric F

                Il y a cancer et cancer...
                https://mortsapresvaccination.wordpress.com/2024/10/29/turbo-cancers-et-autres-pathologies-apres-vaccination-arnm/
                Mais bien sur, il y aura toujours des « études » (réalisées par qui, comment, avec quels objectifs réels...) pour minorer ces faits et leur donner une autre origine que celle dénoncée...

                Des scientifiques comme cette pathologiste allemande ne feront jamais la une des médias détenus par les complices des eugénistes qui ont mis en place la plandémie... Elle ne percevra pas de dividendes provenant des grands labos et verra sans doute sa carrière « barrée »... Alors, ses mobiles ?
                J’accorde de ce fait plus de crédit à une personne dans cette situation qu’à un génie (sponsorisé) de la médecine qui déclare à la télé « Nous avons des milliers d’années de recul sur ces vaccins . »


              • Eric F Eric F 4 novembre 09:17

                @Lynwec
                Ce médecin de plateau télé se basait sur le fait que jamais dans l’histoire un vaccin n’avait été aussi amplement utilisé dans le monde en si peu de temps que ces vaccins anticovid, il y a donc un ’’retour d’expérience’’ numériquement considérable, mais pour autant cela ne constitue pas l’équivalent d’un recul de plusieurs années sur les effets long terme.

                Il y a eu une ’’fuite en avant’’ médico-politique dans le cadre de cette pandémie, mise à profit par des affairistes des grands labos et des collusions avec les décideurs, mais je ne crois pas une seconde à des menées eugénistes.


              • Octave Lebel Octave Lebel 4 novembre 10:21

                @La Bête du Gévaudan

                En gros toutes vos affirmations et raisonnements sont bancales et/ou bidon smiley

                Quelques repères indispensables.

                Un gros problème pour les inégalités : les impôts frappent très peu les gros patrimoines.( publié le 01/11/2024 Par Olivier Berruyer)

                https://elucid.media/analyse-graphique/prelevements-obligatoires-france/trop-impots-france-octobre-2024-mensonges-propagande-neoliberale

                Plus en détail, ces prélèvements obligatoires sont constitués pour près de la moitié des cotisations sociales et de la CSG, pour le quart d’impôts sur la consommation (dont la TVA), pour près de 15 % d’impôts sur le revenu des ménages et des entreprises (impôt sur les bénéfices des sociétés) et environ 5 % d’impôts liés à la propriété immobilière (taxe foncière, droits de mutation, une partie des droits de succession).

                Suite aux réformes d’Emmanuel Macron, l’impôt sur la fortune a quasiment disparu du champ fiscal français. Les impôts sur le patrimoine ont donc un poids négligeable dans notre système fiscal, alors que c’est le domaine où les inégalités sont les plus grandes : 50 % du patrimoine est détenu par les 10 % les plus riches, et les 50 % les plus pauvres n’en possèdent que 8 %.l y a donc un vrai chantier fiscal à ouvrir concernant les patrimoines, afin que les plus élevés contribuent à leur juste part.

                La vulgate néolibérale classique se contente de déclamer sans cesse que la « la France est la championne des prélèvements en Europe », sans rien dire d’autre. Son but est de pousser à la destruction de notre modèle social, qui fournit beaucoup en contrepartie de ces prélèvements élevés. C’est même le cœur de notre gestion collective de la protection sociale.

                Il est vrai que les prélèvements obligatoires en France sont les plus élevés d’Europe. En 2022, ils ont représenté 48 % du PIB national selon Eurostat (qui rajoute par exemple les crédits d’impôt ou les cotisations obligatoires aux mutuelles santé).

                Cependant, toute médaille a son revers et la propagande néolibérale est partielle et donc partiale. Il vaut mieux payer 500 € d’impôts que 1 000 €, mais est-ce toujours vrai si les 500 € vous donnent une aide de 100 € en retour et les 1 000 € une aide de 800 € ? À l’évidence, la seconde option est largement préférable. On ne peut comparer le paiement des impôts sans comparer les bénéfices obtenus en retour.

                En faisant cela, on peut comprendre pourquoi il y a de tels écarts en Europe. Et, encore plus important : on peut comprendre pourquoi ces fortes différences de taux d’imposition ne créent pas en retour de colossales différences de niveaux de vie entre les citoyens.

                L’exception française s’explique par le fait que ce pays a choisi une large gestion collective de sa protection sociale. Certes, d’autres pays payent 5 ou 10 points de moins d’impôts, mais en retour, ils doivent affecter des sommes équivalentes au secteur privé pour leur santé par exemple. Et d’une façon générale, leurs systèmes de retraite, publics ou privés, y sont souvent moins généreux. Mais ça, les néolibéraux se gardent bien de vous le dire. Vous n’aurez jamais dans les grands médias des débats sur le thème « Faut-il diminuer le montant des plus grosses retraites ? » ou « L’État est-il trop généreux dans ses subventions aux entreprises ? ».

                 

                 

                 


              • Lynwec 4 novembre 17:28

                @Eric F

                 Vous ne croyez pas une seconde à des menées eugénistes, c’est votre droit...

                Extrait de l’article en lien :
                "D’autres chiffres alarmants concernent le taux de natalité. Une étude des naissances vivantes en Europe datant de 2022 montre que dans tous les pays étudiés, on constate une baisse du nombre de naissances pouvant aller jusqu’à plus de 10%. Dans ce contexte, il a pu être démontré dans les coupes de tissus de l’institut du laboratoire de Burkhardt que la protéine Spike était présente dans les ovaires. Ce fait permet de conclure qu’une inflammation peut également se produire à cet endroit, ce qui peut à son tour entraîner la formation de cicatrices et une éventuelle stérilité. Dans les coupes de tissus des testicules de jeunes décédés, on a trouvé un nombre considérablement réduit de spermatozoïdes, un cas est également illustré dans le livre décrit ci-dessus. Ces changements dans les organes sexuels sont effrayants et pourraient expliquer la baisse de la natalité.

                https://mortsapresvaccination.wordpress.com/2024/10/29/turbo-cancers-et-autres-pathologies-apres-vaccination-arnm/
                Si on associe le boom des pathologies variées et mortelles et la baisse de la natalité obtenue par les méthodes décrites, on obtient quoi, cher interlocuteur ?
                Si ce n’est pas de l’eugénisme, ça y ressemble drôlement...

                D’autant que je vous le rappelle, les organismes officiels rappellent la nécessité de la vaccination conjointe grippe-covid...

                C’est pas fini, comme on dit...


              • Lynwec 4 novembre 17:37

                @Eric F

                La partie de rigolade intégrale chez tous les mathématiciens et scientifiques un peu sérieux...

                La formule du professeur Marty (candidat potentiel au prix Nobel de médecine shadock) :
                Expérience= nombre de patients x nombre de jours x âge du capitaine exposant montant à huit chiffres du virement bancaire reçu...

                Le retour d’expérience significatif des effets secondaire basé sur quelques mois, aucun doute, on est bien les champions du monde en matière scientifique...

                Moi j’appelle ça un enfumage en règle, sur plateau télé...


              • Octave Lebel Octave Lebel 4 novembre 10:23

                Sinon,

                → Le 31 Octobre 2024) 7 min. Anne-Laure Delatte .Directrice de recherches au CNRS, rattachée à l’université Paris-Dauphine PSL  L’économiste détaille l’impact macroéconomique du contre-budget présenté par le NFP et démontre qu’il serait plus efficace pour réduire le déficit que celui proposé par le gouvernement.

                https://www.alternatives-economiques.fr/contre-budget-nfp-ferait-mieux-budget-de-barnier-reduire-d/00112970

                Comme le gouvernement, le NFP compte lever de nouvelles recettes. Mais dans une plus grande mesure, puisqu’elles sont chiffrées à 49 milliards d’euros, contre 30 pour le Projet de loi de finances (PLF) 2025. Au-delà des montants, leurs stratégies divergent.

                La dissemblance majeure tient à l’usage des recettes : « Grâce aux mesures fiscales [proposées], notre pays serait en mesure de réduire le déficit tout en augmentant immédiatement les investissements dans les services publics et les secteurs d’avenir », dit le document.

                Le NFP consacre donc une partie des 49 milliards à réduire le déficit budgétaire et le reste à financer des dépenses publiques dites d’avenir. La philosophie est très différente de celle du gouvernement Barnier, qui est centrée sur la simple réduction du déficit, au prix d’effets récessifs significatifs (la moitié de la croissance). A l’inverse, le contre-budget du NFP prévoit une augmentation des dépenses publiques. Comment est-ce que cela peut réduire le déficit public ? Est-ce soutenable ?

                Les dépenses publiques proposées par le NFP génèrent 0,78 point de PIB d’activité supplémentaire en 2025 et 1,06 point de PIB en 2026. Ce surcroît d’activité est toutefois réduit par les effets récessifs des prélèvements obligatoires, qui s’élèvent à 0,66 point de PIB au total (la somme des effets de chaque impôt en plus). Notons que l’effet le plus coûteux est lié à la réforme de la fiscalité du patrimoine qui « coûte » en tout 0,44 point de PIB.

                Toutefois, les effets récessifs sont inférieurs aux gains d’activité, ce qui entraîne un effet agrégé total positif dès la première année : une légère augmentation du PIB de 0,21 point, soit 6 milliards d’euros par rapport aux prévisions actuelles. Ce surcroît d’activité génère un peu plus de 3 milliards de recettes supplémentaires.

                Ainsi, entre les 18 milliards d’euros de recettes directement consacrés à la réduction du déficit et les 3 milliards de recettes supplémentaires liées au surcroît d’activité, le déficit se réduit de 21 milliards d’euros en 2025.

                En 2026, sans autre impulsion budgétaire, le déficit est réduit de 6 milliards (0,21 point de PIB) ce qui suggère qu’un nouvel effort de 12 milliards d’euros est nécessaire pour atteindre l’objectif annuel.

                La simulation met donc en évidence que, avec cette stratégie budgétaire, l’effort à réaliser en 2026 est très inférieur à l’effort de 2025. Ce résultat est opposé aux implications macroéconomiques du PLF 2025, qui exige un effort budgétaire chaque année plus important à cause des effets récessifs des coupes de dépenses publiques.

                Pour conclure, le programme du Nouveau Front populaire propose une stratégie budgétaire qui augmente les dépenses publiques, stimule l’activité économique et permet de dégager des recettes supplémentaires.

                 

                 

                 


                • Legestr glaz Legestr glaz 4 novembre 10:34

                  @Octave Lebel

                  Copié-collé : « Pour conclure, le programme du Nouveau Front populaire propose une stratégie budgétaire qui augmente les dépenses publiques, stimule l’activité économique et permet de dégager des recettes supplémentaires. »

                  Pas vraiment ! La véritable conclusion est : « Le Nouveau Front populaire devra suivre les directives européennes en lien avec les »compétences exclusives« de l’Union européenne ». Pas moyen d’en échapper.

                  Arrêtez de raconter des histoires à dormir debout et occupez vous de la réalité, Octave Lebel. Parce que les « compétences exclusives » de l’Union européenne vont empêcher le NFP de faire ce qu’il a envie de faire. Tout simplement parce que l’UE possède des « compétences exclusives ».

                  Dites moi Octave Lebel vous comprenez bien le sens de « compétences exclusives » ?


                • Octave Lebel Octave Lebel 4 novembre 15:38

                  @Legestr glaz

                  Le grand spécialiste de l’UE qui fait régulièrement la leçon et l’épouvantail .
                  Pourquoi ne pas nous avoir signalé que la Commission Européenne vient de nommer un commissaire européen chargé des affaires de défense ce qui ne repose sur aucun des textes de l’UE ? Il me semble que sur le sujet de l’UE, vous vous relayez ici en prenant les lecteurs d’Agoravox pour des imbéciles avec votre habituelle ritournelle .Vous êtes un clown

                  .Vous êtes le dernier en titre.
                  Devinette, pour combien de pays et combien de fois, il y a eu des accomodements sur les sujets évoqués depuis le traité de Lisbonne ? Travaillez donc un peu.

                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Commissaire_europ%C3%A9en_%C3%A0_la_D%C3%A9fense


                • Legestr glaz Legestr glaz 4 novembre 19:14

                  @Octave Lebel
                   
                  Vous faites bien de signaler que l’UE est une construction anti-Peuples. C’est un début pour vous d’ouvrir les yeux ! 

                  Qui prend les lecteurs pour des imbéciles ? Ceux qui parlent de tous ces projets du NFP, totalement hors sol dans le contexte européen, ou ceux qui rappellent que l’UE possède des « compétences exclusives » ? Essayez, au moins, de composer avec la réalité observable.

                  Octave Lebel, vous devriez réfléchir avant d’écrire. 

                  Réponse à votre question : aucun. Il y a eu toujours des compensations et des contreparties qui ont donné la main, de plus plus, à la Commission européenne. Travaillez donc le sujet au lieu de croire en des chimères et de tromper les électeurs. Vous participez, par votre silence honteux, à la dégringolade de la qualité de vie des Français. C’est pas joli, joli.


                • Legestr glaz Legestr glaz 4 novembre 19:44

                  @Octave Lebel

                  En vertu de l’article 17 du Traité sur l’Union européenne (TUE), la présidente de la Commission européenne, est responsable de l’organisation interne de la Commission. Cela inclut la répartition des portefeuilles entre les commissaires et la création de nouveaux portefeuilles si nécessaire pour répondre aux priorités de l’UE. Elle peut donc proposer un portefeuille axé sur la défense si cela répond aux enjeux actuels.

                  Article 17 TUE

                  La présidente de la Commission :

                  a) définit les orientations dans le cadre desquelles la Commission exerce sa mission ;

                  b) décide de l’organisation interne de la Commission afin d’assurer la cohérence, l’efficacité et la collégialité de son action ;

                  c) nomme des vice-présidents, autres que le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, parmi les membres de la Commission.

                  Qu’est-ce qui vous « choque » Octave Lebel ? Redescendez sur terre, je ne suis pas certain que vous mesurez les enjeux ? Abstenez vous de vous placer en donneur de leçon. Mais je veux bien endosser le rôle de clown pour détendre l’atmosphère.



                • roby roby 4 novembre 17:07

                  Corruption généralisée.

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