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Accueil du site > Actualités > Economie > Faut-il combattre l’inflation ?

Faut-il combattre l’inflation ?

Nous avons vu dans le premier article que, contrairement à la définition du Larousse, l’inflation ne traduit pas la hausse de tous les prix, de tous les produits existants. L’inflation est la hausse du prix du panier moyen des Français calculé par l’Insee. Le prix de ce panier augmente lorsque certains produits augmentent de prix, pas forcément tous. Nous avons également vu que puisque personne ne consomme la même chose, le panier moyen ne correspond à personne en particulier et donc personne ne ressent la même inflation que son voisin. Par exemple, ceux qui travaillent et doivent prendre leur voiture tous les jours vont être beaucoup plus impactés par la hausse du prix de l’essence que les retraités. Retraités qui sont majoritaires chez les votants aujourd’hui en France et donc orientent les choix politiques. Dans le deuxième article, nous avons vu que, la plupart du temps, les prix ne varient pas tout seuls : des décisions politiques ont des impacts majeurs sur les hausses ou baisses de prix. Parfois la hausse des prix est directement décidée par une loi, comme pour le tabac ou l’énergie, parfois quelques grands groupes se mettent d’accord pour maintenir des prix artificiellement hauts, et s’en mettre plein les poches. Le cas de l’essence montre les deux effets à la fois. D’une part, l’Etat fait monter les prix avec notamment la taxe carbone que vont payer les Français qui font le plein, et ensuite se sert de l’argent gagné pour faire des cadeaux fiscaux à certaines entreprises. D’autre part, les producteurs de pétroles usent de leur pouvoir quasi monopolistique pour maintenir des prix élevés. Dans ce troisième article nous allons voir ce qu’il est possible de faire en cas d’inflation et les conséquences des différentes solutions proposées.

 

La crise de l'inflation : que faut-il combattre ? épisode 3/3 {JPEG}

La crise de l’inflation : que faut-il combattre ? épisode 3/3

 

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/z-meMdyNW7c

 

Lutter contre l’inflation : sacrifier les gens pour servir le Dieu Économie

La plupart des médias et politiques proposent de « lutter contre l’inflation ». C’est un peu la même chose que « lutter contre le virus » et va avoir la même efficacité : la situation financière des Français va empirer. Les politiques qui se battent contre des indicateurs ne se battent pas pour le bien être de leur population (surtout quand ces indicateurs servent une idéologie qui profite avant tout au monde de la finance).

Nous avons vu que les prix qui augmentent sont, d’abord, le résultat de lois ou d’effets d’aubaine de gros groupes puissants, notamment dans le domaine de l’énergie. L’inflation n’est pas quelque chose d’abstrait. Il n’y a pas d’augmentation générale des prix en lien avec un concept économique compliqué. Il n’y a que des hausses de prix particulières décidées par des profiteurs et/ou des politiques, qui rendent la vie plus chère. Il arrive que certaines hausses de prix, comme dans le domaine de l’énergie se répercutent dans tous les autres produits qui en dépendent. Les économistes de plateau ne présentent jamais cet aspect pourtant simple des choses. Ils se réfugient le plus souvent derrière de grandes théories, en particulier celles de la monnaie, pour expliquer l’inflation. Selon eux, s’il y a de l’inflation, c’est qu’il y a trop de monnaie en circulation[i].

Pour comprendre ce concept, modélisons notre société comme le font les économistes en partant du modèle le plus simple. Il y a trois acteurs différents dans l’économie : les habitants, les entreprises et l’État. Ces 3 acteurs échangent de la monnaie. L’État reçoit des taxes et des impôts, et distribue des aides aux deux autres. Il paye des fonctionnaires et achète des prestations. Les entreprises versent des salaires aux habitants qui achètent ses produits.

L’idée des économistes est que les États auraient fait trop de dépenses, donc qu’ils auraient distribués trop d’argent partout. Les Habitants et les entreprises auraient alors un surplus de monnaie.

Comme plein d’argent circule partout, les entreprises pensent alors que l’argent ne vaut rien, que les acheteurs ont des facilités de paiement, et donc elles montent leurs prix. Cette montée des prix va se répercuter sur les taxes et impôts des entreprises, puis sur les salaires des habitants, et finalement sur les taxes et les impôts des habitants. Finalement tous les échanges économiques ont augmenté sans produire plus, mais uniquement par la « baisse de la valeur de la monnaie ». C’est cette « baisse de la valeur de la monnaie » qui serait, selon ces économistes, à l’origine de l’inflation.

Les économistes de plateau de télévision veulent absolument éviter cette inflation. Ils prétendent qu’il faut absolument éviter que la monnaie baisse de sa valeur. Ils préconisent alors la privatisation des services publics, la baisse des impôts et la baisse des dépenses publiques pour appauvrir les Français, empêchant ainsi les prix de monter. Comme d’habitude en fait. Ils préconisent toujours les mêmes recettes qui ont montré qu’elles avaient empiré la situation économique des Français toutes les fois précédentes.

Faisons une petite parenthèse sur la théorie économique, afin de voir que les économistes de plateau, en particulier les néolibéraux, ne sont pas à un paradoxe près. Dans la théorie néolibérale, le marché trouve son équilibre naturellement, c’est la raison pour laquelle les néolibéraux veulent supprimer toute intervention publique. Si vous voyez un économiste proposer de diminuer les services publics et les investissements de l’État, alors c’est nécessairement qu’il croît à la théorie du marché. Il défend la thèse que le marché trouve son équilibre de façon plus optimale et plus rapide que les décisions gouvernementales. Or, si on se place dans cette théorie, on se fout complètement de la quantité de monnaie qui circule, puisque les prix s’adaptent. Si certains produits disparaissent parce qu’ils ne se sont pas adaptés assez vite, à la variation des prix, c’est qu’ils n’étaient pas indispensables. En conséquence, un vrai économiste libéral, ou néolibéral, ne luttera jamais contre l’inflation. Si vous en voyez un, affirmer qu’il faut supprimer les dépenses publiques et privatiser pour « lutter contre l’inflation », alors il n’a soit rien compris à sa propre théorie, soit ment délibérément. Il se sert de l’inflation pour imposer son idéologie, mais ce n’est qu’une fausse excuse. Pour finir sur la théorie de la monnaie, on constate qu’il est assez paradoxal que les théoriciens économiques, prétendument libéraux, aient autant poussé à faire disparaître les banques centrales de chaque pays, pour les remplacer par des organismes contrôlés par une oligarchie non-élue, en particulier la BCE en Europe et la FED aux États-Unis. S’ils croyaient vraiment à leur propre théorie, ils n’auraient jamais autant insisté à déposséder les Etats de leur faculté de gérer leur monnaie. Comme d’habitude, la belle théorie ne sert qu’à impressionner les gueux. La caste au pouvoir ne prend que les aspects qui l’arrange : supprimer les services publics et diminuer les impôts des plus riches, oui, laisser le contrôle de la monnaie au peuple, non.

 

Qui a créé toute cette monnaie ?

Revenons à notre inflation. Faisons la supposition que ce serait bien un excédent de monnaie en circulation qui serait à l’origine de l’inflation. On aimerait alors entendre les mêmes économistes nous dire comment cette monnaie est arrivée. C’est ce que nous allons regarder maintenant.

Il faut savoir que toute la monnaie qui circule est créée par la dette. C’est la dette qui créé la monnaie. Quand un État, une entreprise ou un particulier contracte un crédit auprès d’une banque ou d’un établissement, il créé de la monnaie. Le langage courant à tendance à utiliser le mot « emprunt » à la place du mot « crédit ». C’est une erreur. En effet, quand vous contractez un crédit de 100 000 € pour acheter une maison, vous n’empruntez d’argent à personne. La banque vous verse 100 000 € et cet argent vient de nulle part. Il est créé pour cette occasion. On appelle cela ex nihilo (du néant). La banque va juste inscrire dans ses lignes de compte qu’elle doit récupérer ces 100 000 € créés pour l’occasion. Ces 100 000 € vont circuler dans l’économie le temps que vous remboursiez cet argent. Le rôle de la banque est de vous faire rendre petit à petit ces 100 000 €, ce qui détruit la monnaie au fur et à mesure. Pour que l’économie puisse fonctionner, il faut donc en permanence qu’il existe tout un tas de crédits en cours, de particuliers, d’entreprises ou des États. Il y a donc en permanence beaucoup de dettes. Les dettes des États forment le socle de la monnaie en circulation. Tous les politiques, ou prétendus économistes, qui demandent à l’État de « faire des efforts » pour « rembourser la dette », n’ont rigoureusement rien compris à l’économie.

Toute la monnaie créée par l’État provient de la dette depuis la loi de 1973 en France, et plus tard le traité de Maastricht en Europe. Pour simplifier, avant 1973, l’État français pouvait créer de la monnaie sans dette et sans dépendre du monde de la finance, donc sans subir ses volontés[ii]. Plus maintenant. Pour en savoir plus sur la dette, vous pouvez regarder la première vidéo dédiée diffusée sur notre chaîne[iii]. Pour faire bref : si on veut savoir pourquoi il y a trop de monnaie et circulation, il faut regarder qui a créé de la dette et pourquoi.

Sur le site de l’Insee, nous pouvons suivre l’indice des prix à la consommation calculé par l’Insee[iv] et comparer son évolution à celle de la dette française depuis le début des années 2000[v].

 

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On peut constater que la dette française a augmenté très fortement à 2 moments précis :

  • le premier en 2009 pendant la crise économique des subprimes, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a choisi de sauver les banques françaises, qui avaient fait de la spéculation sur des marchés pourris, en contractant 600 milliards d’euros de dettes. Tout cet argent est resté sur les marchés financiers. Les Français n’en ont pas du tout profité. On constate que ça n’a pas été suivi d’aucune inflation particulière des prix des biens de consommations. L’indice des prix a parfaitement suivi sa tendance habituelle. On voit ici l’exemple parfait que l’inflation n’arrive pas à cause de l’augmentation de la quantité de monnaie. Il faut cesser d’affirmer cela comme si c’était une vérité immuable. Cette expérience montre définitivement que c’est faux. À la rigueur, on pourrait dire que c’est à cause de l’augmentation de la monnaie qui circule dans l’économie réelle : on peut créer autant de monnaie que l’on veut, si cette dernière est accaparée par des ultrasriches ou des marchés financiers, alors les vraies gens n’en voient pas la couleur, restent pauvres et il n’y a pas d’inflation. En revanche, à partir de cette période, les marchés financiers, au lieu de s’effondrer, ont continuer d’engranger d’énormes bénéfices. Ils sont devenus tellement voraces qu’ils ont même commencé à pomper l’argent de l’économie réelle, faisant peser le risque d’une déflation en 2014. Cela à tel point que la BCE a commencé à les arroser de milliers de milliards d’euros appelés quantitative easing[vi] à partir de 2015. En effet, les escrocs surpuissants qu’on appelle « marchés financiers » ne sont pas soumis à la vraie loi du marché. Ils font directement la loi au point de faire que la BCE les arrose de pognon. Les marchés financiers forment aujourd’hui une énorme bulle artificielle qui ne repose sur rien : exactement comme pour la crise des subprimes. En pire. Ce sont des milliers de milliards d’euros sans aucun rapport avec l’économie réelle. Tout cet argent donne un pouvoir monstrueux à la finance. Nous payons le prix de cette nouvelle féodalité chaque jour un peu plus ;
  • la seconde augmentation de la dette a lieu à partir de mars 2020 au moment de la politique du « quoi qu’il en coûte » du gouvernement d’Emmanuel Macron. Les centaines de milliards d’euros de la politique sanitaire et du plan de relance des entreprises ont fait exploser une fois de plus le nombre d’euros en circulation. Cette foisci, cet argent a en partie fini dans l’économie réelle permettant à quelques acteurs de s’enrichir énormément (notamment les laboratoires pharmaceutiques). L’inflation que nous vivons a lieu bien après cette injection de monnaie dans l’économie. Il n’y a pas de causalité directe. Nous constatons aujourd’hui que le pouvoir d’autres acteurs a fortement augmenté, leur permettant de faire monter leurs prix pour récupérer une plus grosse part de gâteau. D’ailleurs les entreprises du CAC 40 ont versé des dividendes record à cette occasion fin 2021[vii].

Dans aucun cas, l’émission de monnaie n’a eu pour origine des investissements de l’État ou la mise en place de services publics. Il s’agissait toujours de monnaie créée par la dette à destination des marchés financiers ou de grosses entreprises. Ce sont toujours les mêmes qui se sont gavés. Une fois l’argent de la dette dans la poche des copains, les politiques et économistes de plateau versent des larmes de crocodile pour annoncer aux citoyens qu’ils doivent « faire des efforts », « travailler plus longtemps », que c’est la « fin de l’abondance ». Plus c’est gros, plus ça passe.

 

L’inflation pénalise-t-elle vraiment les vrais gens ?

En théorie, en cas d’inflation, un certain nombre de mécanismes de protection existent. Aux États-Unis, le marché du travail étant très volatile avec des contrats de travail qui se rompent facilement, on assiste habituellement à une « boucle prix-salaire »[viii]. Cela signifie que les salariés rompent leurs contrats pour chercher un contrat mieux payé. Cela fait augmenter les salaires. Les articles de presse qui se plaignent de la hausse des salaires proviennent de médias destinés aux investisseurs et pas aux salariés. En France, les contrats de travail sont plus rigides. La boucle met donc très longtemps à se mettre en place. En contrepartie depuis 1970, le SMIC est augmenté chaque année en fonction de l’inflation[ix] (hors tabac) calculée par l’Insee. Il y a également des hausses en cours d’année si l’inflation calculée est trop élevée, comme cela a été le cas en mai 2022.

On assiste actuellement à une bataille classique entre des économistes qui affirment qu’il faut augmenter les salaires et leurs opposants.

Pour savoir qui a raison, prenons le cas d’un salarié qui gagne 2 000 € par mois et qui dépense tout son argent pour vivre chaque mois. S’il y a une inflation de 10 %, il aura besoin de 2 200 € par mois pour maintenir son train de vie. Si son salaire augmente de 10 %, au même rythme que l’inflation, alors rien ne change dans son pouvoir d’achat.

On peut faire exactement le même raisonnement avec une entreprise qui, chaque mois gagne 2 m€ et dépense 1 m€ en salaires et 1 m€ en matières premières. En cas d’inflation, si elle augmente ses prix de vente à la même hauteur de ce qu’augmentent les salaires et les matières premières, c’est complètement transparent.

Plaçons-nous maintenant dans le cas où un salarié a contracté un crédit pour acheter sa maison. Il gagne 2 000 € par mois, rembourse 500 € de crédit par mois et dépense 1 500 € pour ses consommations. Il y a 10 % d’inflation et autant d’augmentation de salaire. Il gagne 2 200 €, rembourse toujours 500 € par mois pour son crédit, car les crédits n’augmentent pas avec l’inflation, et dépense 1 650€ pour vivre. Au bilan, il lui reste désormais 50€ chaque mois. Son pouvoir d’achat a augmenté avec l’inflation grâce à la boucle prix-salaire.

Nous pouvons faire exactement le même raisonnement avec une entreprise qui a contracté un crédit pour faire un investissement. Une entreprise qui, chaque mois gagne 3 m€ et dépense 1m € en salaires, 1 m€ en matières premières et 1m€ en remboursement. En cas d’inflation et de hausse de salaire de 10 %, si elle augmente ses prix de vente de 10 %, elle va gagner 3,3 m€, dépenser 1,1 m€ en salaires, 1,1 m€ en matières premières et toujours 1 m€ en remboursement. L’inflation lui a dégagé une marge de 100 000 €.

Lorsque la boucle prix-salaire se met en place, l’inflation est complètement transparente pour les entreprises et salariés au quotidien (c’est même le premier résultat de la théorie libérale cité plus haut : la valeur de la monnaie n’a aucun impact sur l’économie). L’inflation, lorsqu’elle s’accompagne d’une hausse équivalente des salaires, est même bénéfique pour tous ceux qui ont contracté des crédits pour investir dans leur entreprise ou même pour améliorer leur niveau de vie. L’économie réelle, les vraies gens, sont avantagés par l’inflation si cette dernière s’accompagne d’une hausse équivalente des salaires.

C’est la forte inflation qui a permis a énormément de Français de devenir propriétaire de leur logement après la deuxième guerre mondiale. L’inflation n’a pas été synonyme d’appauvrissement des Français, mais au contraire d’une capacité à augmenter leur capital en contractant des crédits, puisqu’ils avaient l’assurance que leur salaire allait augmenter.

On précise bien l’économie réelle, car une partie des gens n’a pas du tout envie que la boucle d’inflation prix-salaire se mettent en route : il s’agit de ceux qui possèdent une grosse fortune et des investisseurs.

 

La finance déteste l’inflation

Commençons par le cas simple d’une personne très riche qui compte vivre de sa fortune sans rien faire. Elle possède 1 milliard d’euros. Elle se dit qu’elle peut voir venir puisqu’elle a beaucoup d’avance. Mettons qu’il y a une inflation de 7 % chaque année et que sa fortune reste à 1 milliard d’euros (elle gagne autant d’argent qu’elle dépense). Avec ce taux, les prix doublent au bout de 10 ans. Cela signifie que le pouvoir d’achat de notre milliardaire a été divisé par deux. Les milliardaires détestent l’inflation qui fait fondre leur fortune. Vous ne verrez pas de chaîne de télévision détenue par un milliardaire vanter les mérites de l’inflation.

L’autre catégorie de personnes qui haïssent l’inflation est le monde de la finance. Les investisseurs et établissements financiers vivent, notamment, en prêtant leur argent à des entreprises qui travaillent dans l’économie réelle. Prenons le cas simple de ce qui s’appelle une « obligation ». Lorsqu’une entreprise souhaite s’agrandir, elle peut se tourner vers les marchés financiers et émettre une obligation. Une obligation est un prêt (et non pas un crédit), dont le capital se rembourse en une seule fois, et dont les intérêts sont versés chaque année. Par exemple, une entreprise contracte une obligation d’un million d’euros sur 5 ans, à un taux d’intérêt fixe de 5 %. Chaque année, l’entreprise va verser 50 000 € d’intérêts à l’investisseur, et, à la fin des 5 ans, elle devra rendre le million d’euros prêté. Le prêteur a gagné en tout 250 000 € en 5 ans, s’il n’y a pas eu d’inflation. Il a fait un bénéfice de 25 %. Mais si pendant cette période, l’inflation a été de 5 % par an, ce qui coûtait un million d’euros au moment où l’investisseur a prêté son argent coûte désormais 1 257 000 €. L’investisseur a perdu de l’argent. L’investisseur déteste perdre de l’argent.

Nous avons vu dans la première vidéo que les retraités sont majoritaires parmi les votants en France. Dans notre continent vieillissant, c’est le cas pour la majorité des pays. Depuis plusieurs décennies, les gouvernements s’échinent à transformer notre système des retraites par répartition en système par capitalisation, comme aux États-Unis. Dans notre système actuel, les retraites sont directement payées par les travailleurs. Donc lorsqu’on augmente les salaires, cela fait plus d’argent qui rentre dans les caisses de retraites, et les retraites peuvent être augmentées d’autant. Au contraire dans un système par capitalisation, les retraites proviennent de l’argent que chaque travailleur cotise toute sa vie pour lui-même. S’il y a de l’inflation, l’argent qu’il cotise ne vaut plus rien quand il arrive en retraite. Le retraité ne vit pas du travail, mais du capital. Les fonds de pensions américains luttent en permanence contre l’inflation. Passer à la retraite par capitalisation permettrait aux grands groupes du monde de la finance, non seulement de gagner énormément d’argent sur la gestion des retraites, mais en plus de prendre en otage les retraités pour qu’ils luttent contre la hausse des salaires avec eux.

Pour finir, le dernier argument contre l’inflation est celui de la baisse de la valeur de la monnaie à l’international. C’est encore un faux argument. L’inflation c’est l’augmentation des prix au sein d’un pays. Donc c’est l’augmentation des prix dans un endroit précis, pour une monnaie précise. Cela ne renseigne pas sur la valeur de cette monnaie à l’international. La baisse de la valeur d’une monnaie par rapport à d’autres monnaie ne s’appelle pas « inflation », mais « dévaluation ». Ce n’est pas parce qu’il y a de l’inflation en France, que l’euro se dévalue par rapport à d’autres monnaies. Pour mémoire, nous avons constaté dans la deuxième vidéo que tous les pays occidentaux subissent actuellement de l’inflation. D’ailleurs, il n’y a pas de raison de penser que la dévaluation de l’euro soit un problème pour les Français. Pour mémoire, tous les pays de l’euro ont la même monnaie, donc il n’y a pas d’histoire de taux de change, mais, en plus, si l’euro se dévalue, cela pèsera sur les importations, mais facilitera les exportations. Cela forcera les entreprises à se fournir localement et dynamisera la production. Puisque le gouvernement affirme depuis des décennies qu’il faut réindustrialiser la France, alors il serait grand temps de dévaluer l’euro.

 

Bloquer les salaires pour quoi, pour qui ?

Les seuls vais grands perdants de la « boucle prix-salaire » en cas d’inflation sont ceux qui vivent de leur capital et pas du travail. Ce sont les rentiers et le monde de la finance. Il y a donc une pression médiatique pour justifier un blocage des salaires pour empêcher l’inflation. Ce blocage des salaires est censé empêcher les prix de montrer, tout simplement parce que les Français ne seront plus en capaciter de payer leurs consommations. Le but avoué est de pressurer les Français, de les appauvrir pour sauver la valeur de la monnaie. Or, la monnaie n’est qu’un outil. Ce n’est pas une fin en soi. La seule chose qui devrait importer aux politiques c’est le bien-être de la population. Le changement de la valeur de la monnaie ne nuit pas aux Français, mais uniquement à une toute petite caste. La politique austéritaire n’a pas d’autre justification que de sauver le capital financier d’une petite caste, en appauvrissant un peu plus les Français, et en permettant à cette même caste de continuer à s’enrichir en prenant le contrôle des services autrefois publics.

Nous avons vu précédemment que les milliardaires et les établissements financiers sont directement la cause de la création monétaire de masse. Ils ont été à la manœuvre lors des 2 dernières crises. A cette occasion, ils ont poussé les Etats à créer une dette énorme. Cette dette, a atterri directement dans leurs poches. Ce qui déborde aujourd’hui dans l’économie réelle et créé un peu d’inflation (très peu par rapport à la masse injectée sur les marchés) leur fait pousser des cris d’orfraie. Ils passent donc à l’offensive en envoyant leurs sbires sur les plateaux de télévisions, et auprès des politiques, pour convaincre tout le monde de bloquer les salaires, de supprimer les investissements publics et les services publics, de façon à garder la fortune qu’ils ont faite sur le dos des vraies gens. C’est complètement ubuesque.

Au passage, si jamais ils réussissent leur blocus économique contre le peuple, ils pourraient bien organiser une réelle récession économique, voire une rareté de la monnaie. Pour mémoire, si on dit que lorsque la monnaie est trop abondante, cela fait de l’inflation, alors lorsqu’elle devient rare, cela fait de la déflation, autrement dit, une baisse des prix et des salaires. Or, si l’inflation permet de rembourser des crédits plus facilement, la déflation va faire perdre du salaire ou des revenus, et donc empêcher les particuliers et entreprises de rembourser leurs crédits, entraînant un effondrement économique en cascade.

La menace de l’effondrement économique vient directement des politiques mises en œuvre actuellement pour soi-disant régler le problème de l’inflation. Tout cela promu par des milliardaires et le monde de la finance qui sont directement à l’origine du problème. C’est comme si on avait des escrocs puissants qui, pour faire fortune, empêchaient les médecins de soigner les malades, et, ensuite, soudoyaient les décideurs publics pour qu’ils forcent les gens à se faire injecter leur produit miracle. Oh wait…

 

[ii] Pour être parfaitement précis, c’est un tout petit peu plus compliqué, car avant 1973, il y avait quand même un peu de recours au marché financier pour certaines dépenses. Notamment pour passer au-dessus du milliard de francs d’investissement. La loi de 1973 n’a pas complètement interdit la création monétaire, mais l’a fortement limitée, pour empêcher l’État d’y recourir. Le principe était là, c’est le traité de Maastricht qui l’a vraiment interdit.


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45 réactions à cet article    


  • Étirév 9 novembre 2022 09:14

    « Faut-il combattre l’inflation ? »
    Le seul combat qui doit être entrepris est celui contre le mensonge.
    Car, tant que le mensonge ne sera pas extirpé de la société, la justice n’y pénétrera pas.

    NB : Tant que le destin des monnaies restera l’apanage des banquiers mondialisés, et continuera en conséquence à échapper aux peuples qu’elles contraignent, nous assisterons à la continuation de la mise sous tutelle financière, économique, juridique et politique de ces derniers... c’est-à-dire, et en définitive, à leur esclavage. Si l’on retourne aux fondamentaux, il apparaît en effet que la monnaie, et son pendant qu’est la dette, conjuguée au principe de l’entreprise anonyme qu’elle a juridiquement autorisé à se mettre en place, sont les armes du servage d’aujourd’hui au même titre que l’épée et la lance étaient celles du servage d’hier.


    • Soucougnan Soucougnan 9 novembre 2022 15:52

      @Étirév

      tant que le mensonge ne sera pas extirpé de la société, la justice n’y pénétrera pas.

      Eh bien, si vous avez raison, la justice n’y pénétrera JAMAIS, car je vais vous apprendre une chose déplaisante, le mensonge fait inextricablement partie de la nature humaine...

    • the clone the clone 10 novembre 2022 07:21

      @Soucougnan

      Le mensonge et la désinformation sont les premières qualités demandées a un politique, il doit savoir les manier comme un chirurgien son scalpel _


    • Décoder l'éco Décoder l’éco 10 novembre 2022 12:01

      @Étirév
      Entièrement d’accord avec ça.
      Le contrôle des humains passe par le contrôle de la monnaie.
      La première chose serait, en effet, de se passer des « banques centrales ». Le seul politique haut placé en occident à avoir commencé à se pencher dernièrement sur l’idée c’est Kennedy. Avant c’était Lincoln. Je crois que les autres ont compris la leçon.


    • Clark Kent Clark Kent 9 novembre 2022 09:41

      « 

      La finance déteste l’inflation »

      Faux : l’inflation est un des éléments de base du jeu qui s’appelle la « bourse ». Que la finance déteste perdre, c’est évident, mais sans l’inflation et la variation des écarts imprévisibles pour les non-initiés, ce jeu de Monoply géant ne serait plus possible. On serait dans un autre type d’économie.

      Ce qui est remarquable en ce moment, c’est qu’on n’entend plus parler de « délits d’initiés » depuis un certain temps. Ce sont les tricheurs qui tiennent les rênes.


      • sylvain sylvain 9 novembre 2022 14:10

        @Clark Kent
        Ce qui est remarquable en ce moment, c’est qu’on n’entend plus parler de « délits d’initiés » depuis un certain temps. Ce sont les tricheurs qui tiennent les rênes.

        On semble avoir oublié ce qu’est le conflit d’intérêt en général dans notre société.
        Big pharma teste elle même ses produits, on a un banquier a la tête de l’état, les hauts fonctionnaires pantoulent comme jamais, les lobbyiste écrivent directement les lois et le « loi sur le secret des affaires » de notre cher président interdit même aux élus de savoir combien coutent les vaccins du meilleur copain de la reine de l’europe... bref une société de corruption


      • véronique 9 novembre 2022 19:42

        @Clark Kent
        Les joueurs en bourse aiment revendre plus cher ce qu’ils ont acheté, mais ça ne veut pas dire qu’ils aiment l’inflation, surtout si par ailleurs, ils perçoivent des intérêts décidés à l’avance. 


      • Décoder l'éco Décoder l’éco 10 novembre 2022 12:03

        @Clark Kent
        Je ne comprends pas du tout votre argument. L’élévation des cotations boursières ne rentre pas dans le calcul de l’inflation.
        La bourse n’aime pas l’inflation puisque l’inflation c’est l’augmentation des prix dans l’économie réelle. Pas dans la finance.


      • leypanou 9 novembre 2022 10:18

        C’est comme si on avait des escrocs puissants qui, pour faire fortune, empêchaient les médecins de soigner les malades...  : les escrocs puissants commencent par créer un virus artificiel, puis un test bidon pour dire que vous l’avez attrapé le virus, la validation du test ayant été accepté en 1 jour, puis matraquer 24h/24 le nombre de « positifs » comme si tous les « positifs » étaient malades, gonfler le nombre de prétendus morts du virus pour faire peur au populo, etc, etc

        La structure qui permettra de perpétuer tout çà est en train de se mettre en place avec le Pandemic Treaty de l’OMS.


        • sylvain sylvain 9 novembre 2022 14:23

          merci pour l’article

          Nos oligarques sont en train de perdre la mainmise leurs esclaves délocalisés . En tout cas, leur positions dans beaucoup de pays « producteurs » est considéré comme de plus en plus instable . Il va donc bien falloir les relocaliser, vu qu’on a jamais essayé de fonctionner autrement, de produire autrement .

          Il faut donc bien créer de la misère ici et les migrants, agrémentés des sans dents locaux, feront bien l’affaire . Il faut donc que beaucoup de migrants arrivent, et il faut les maintenir dans la misère et l’hostilité . Il faut faire la même chose avec les sans dents et les inutiles locaux, nous avons tout un lumpenprolétariat a exploiter ! .


          • Eric F Eric F 9 novembre 2022 19:44

            @sylvain
            ’’Il va donc bien falloir les relocaliser...’’
            Eh bien il y aurait alors au moins le point positif de recréer des emplois et de diminuer le transport de marchandises source de pollution. Mais non, les gouvernants en parlent, mais rien de tel ne se produit.
            Les postes en manque de main d’oeuvre se trouvent dans le BTP, la restauration, le tourisme, la santé... tout cela reste des activité intérieures, on ne rapatrie quasiment aucune production, et -concernant la France_ on dépend de plus en plus des importations, même de produits alimentaires dont on était jadis un des principaux exportateurs. 
            Ceci étant, l’afflux de migrants surnuméraires tire effectivement les salaires vers le bas, mais pas au point d’équivaloir les pays low cost, notamment du fait des parités monétaires (à ’’parité de pouvoir d’achat’’ nous serions davantage compétitifs).


          • sylvain sylvain 10 novembre 2022 11:56

            @Eric F
            ca prend du temps, et ça ne concerne pas spécialement la france qui est un tout petit bout de l’empire occidental . Et puis ça ne se fera pas sans heurt . Il faudra certainement, au moins en france, que des fachos déclarés passent par le pouvoir pendant un moment, histoire de nettoyer le terrain

            Eh bien il y aurait alors au moins le point positif de recréer des emplois

            ah bon c’est positif ?? allez jeter un coup d’oeil sur comment ça se passe dans les zones de production . Si vous voulez postuler n’hésitez pas !


          • madiran 9 novembre 2022 14:54

            Merci à l’habituellement excellent Pierre, mais personnellement, ici, j’ai pas réussi à le suivre.

            Je vais ressayer demain car je répète, habituellement il est excellent. 


            • armand 9 novembre 2022 16:18

              @madiran
              Pierre ?


            • Soucougnan Soucougnan 9 novembre 2022 16:22

              Ils préconisent alors la privatisation des services publics

              J’en déduis que vous décodez l’économie sans avoir jamais entendu parler de taux directeurs, hein ?

              .

              Toute la monnaie créée par l’État

              Car bien sûr les banques n’ont rien à voir dans l’affaire...

              Ouais, ouais, ouais  smiley


              • véronique 9 novembre 2022 20:18

                @Soucougnan

                Je pense que vous n’avez pas bien lu l’article.
                Car il est bien question de monnaie créée par les banques. L’Etat ne crée pas de monnaie stricto sensu, mais c’est bien expliqué dans l’article (traité de Maastricht).
                Quant à la privatisation des services publics, ça fait partie du package habituellement promu par les libéraux pour lutter contre l’inflation, l’éternel refrain de l’Etat qui dépense trop, mauvais gestionnaire, et de la nécessité de confier les services publics à des entreprises privées. Et ça n’empêche pas la banque centrale d’augmenter ses taux directeurs, pour réduire le recours au crédit et limiter la monnaie en circulation. La bce vient d’ailleurs d’augmenter à nouveau ses taux directeurs pour réduire son soutien à la demande et faire redescendre le taux d’inflation à 2%. Le recours au crédit sera donc encore un peu plus cher et donc plus difficile. 


              • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 08:40

                @Soucougnan
                TANGUY me souffle à l’oreille : silence... pour la France !!! hum smiley


              • Décoder l'éco Décoder l’éco 10 novembre 2022 12:05

                @Soucougnan
                 ?
                Il dit qu’il voit pas le rapport. L’élévation des taux directeurs c’est un des moyens de pousser les Etats à faire de l’austérité.

                J’ai également passé un certain temps à expliquer que ce sont les banques qui créent la monnaie. Dont une grosse partie a lieu lors des crédits demandés par les Etats appelés « dette ».


              • joletaxi 10 novembre 2022 12:08

                @Décoder l’éco

                les banques créent la monnaie... oui, oui, et les marmottes...


              • Joséphine Joséphine 10 novembre 2022 12:32

                @charlyposte

                Salut Charly, j’espère que tout va bien ! T’as vu mon nouvel avatar ? Génial non ? Qu’il devienne viral, c’est mon souhait le plus vif ! 


              • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 13:44

                @Joséphine
                Coucou Joséphine... trop cool ton avatar tellement normal et vrai  smiley question à tous et à toutes : un migrant qui n’a pas les moyens de payer les passeurs ( trafiquants de viandes vivante VIP ) y reste à quai ou il traverse à la nage pour réduire les coûts ??? smiley


              • Joséphine Joséphine 10 novembre 2022 14:15

                @charlyposte

                Les ONG s’occuperont de lui et l’emmèneront en Fronsse gratis

                Y’a bon la Fronsse ! 


              • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 14:33

                @Joséphine
                LOL smiley VIVE LA RANCE  smiley


              • Ffgismo 9 novembre 2022 16:54

                Pour ma part l’inflation c’est jackpot mon prêt immobilier finissant est de moins en moins coûteux, je me déplace 100% vélo, j’ai un grand jardin potager et verger, des poules, mon aliment principal est l’Ortie, avec le réchauffement climatique j’en cueille presque toute l’année.

                Encore un formidable article de Pierre.


                • Philippe Duval a eu la bonne idée de garder la déclaration de la ministre Agnès Runacher. Comment un député ministre ayant 500.000 euros sur son compte courant peut connaître les problèmes quotidiens des Français. Bien entendu les fiches sont vites éliminées une fois les élections passées. https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=pannier-runacher-agnes


                  • Eric F Eric F 9 novembre 2022 20:05

                    L’article est, une nouvelle fois, très instructif, et aussi très roboratif cette fois, un peu dur de tout ingérer.

                    A propos de la création de monnaie par les banques, ramener ça à la franco-française loi de 1973 est restrictif (elle concerne juste l’encadrement des avances et emprunts à la BDF pour son budget). C’est un phénomène mondial, depuis l’abrogation des accords de Bretton Wood (gold exchange standard) il n’y a plus de correspondance entre les réserves en or ou dollar du pays et la monnaie créée, induisant d’autres mécanismes de création de monnaie scripturale que par la banque centrale (qui garde la création de monnaie fiduciaire)


                    • Décoder l'éco Décoder l’éco 10 novembre 2022 12:11

                      @Eric F
                      Ce n’est pas parce que c’est un phénomène mondial qu’il ne faut pas le dénoncer. La loi de 1973 est le premier signe de la main de la haute finance sur l’Etat français. J’ai bien précisé qu’elle n’empêchait pas complètement le recours à la création monétaire. Mais il suffit de regarder l’évolution de la dette française pour se rendre compte que c’est à partir de 1973 que le recours au crédit devient systématique pour l’Etat français.
                      D’autres systèmes auraient parfaitement pu voir le jour. Par exemple conventionner une création monétaire limitée sur la base d’indicateurs démographiques ou bien d’augmentation des échanges monétaires (PIB par exemple). Cela aurait permis de ne garder QUE les investissements supplémentaires sur les marchés financiers. La volonté n’était pas « d’empêcher les Etats de faire n’importe quoi » (d’ailleurs ils ont fait n’importe quoi), mais bien de gaver la financer pour lui permettre de prendre le contrôle.


                    • the clone the clone 10 novembre 2022 07:18

                      En tout cas le gouvernement n’est pas pressé car il rentre « un pognon de dingue » en taxes grâce a elle .....


                      • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 08:18

                        @the clone
                        Chuuuuuuuut smiley


                      • I.A. 10 novembre 2022 08:17

                        Je suis impressionné par votre travail.

                        Les 3 articles s’articulent parfaitement, avec quelques refrains explicatifs bienvenus. Très clair, donc, et franchement stimulant. Merci.

                        « Tout cela promu par des milliardaires et le monde de la finance qui sont directement à l’origine du problème. C’est comme si on avait des escrocs puissants qui, pour faire fortune, empêchaient les médecins de soigner les malades, et, ensuite, soudoyaient les décideurs publics pour qu’ils forcent les gens à se faire injecter leur produit miracle. Oh wait… »

                        Nous sommes dans le pire des cas, puisque notre décideur public vient directement du monde de la finance : escroc et traître à la fois.


                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 novembre 2022 08:43

                          @I.A.
                           
                          ’’ Nous sommes dans le pire des cas, puisque notre décideur public vient directement du monde de la finance : escroc et traître à la fois. ’’

                          Hollande disait Mon ennemi c’est la finance, mais il ne le pensait pas.
                          L’ennemi de Macron c’est le peuple, mais lui il ne dit pas, il le pense.
                           


                        • Eric F Eric F 10 novembre 2022 09:20

                          @Francis, agnotologue, @I.A.

                          Hollande avait précisé que lorsque l’état s’endette, il se met entre les mains de la finance, et en conséquence avait réduits les déficits publics (budget, comptes sociaux), ce qui est forcément impopulaire en réduisant la manne de l’état.
                          Le ’’quoi qu’il en coûte’’ macronien pour acheter la paix sociale rend le pays davantage dépendant de la finance -quoi qu’en prêtant à des taux moindres que l’inflation, ce n’est pas ça qui fait leurs profits-. C’est surtout en supprimant l’impôt sur la fortune financière et en instaurant la flat tax sur les revenus financiers qu’il favorise les capitalistes.


                        • Décoder l'éco Décoder l’éco 10 novembre 2022 12:13

                          @Eric F
                          « Réduire les déficit » ne permet pas du tout de reprendre le contrôle. Cela appauvrit juste un peu plus les gens et en fait un peu plus de la main d’œuvre bon marché, donc des esclaves.


                        • troletbuse troletbuse 10 novembre 2022 12:27

                          @Eric F
                          P’tain, spécialiste en virus, en waxxin et même en économie.
                          T’aurais pas les chevilles qui enflent ?  smiley


                        • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 13:54

                          @Décoder l’éco
                          On se demande si la NUPES ne travaille pas tout simplement au service des esclavagistes ! smiley si j’étais un grand patron, je voterais la NUPES vu qu’il m’amène la fleur au fusil les esclaves d’on j’ai tellement besoin ! smiley


                        • Laulau Laulau 10 novembre 2022 10:21

                          Merci pour cet article. Les économistes de plateaux sont des illusionnistes qui cachent ces vérités en prêchant leur bréviaire ultra libéral.


                          • charlyposte charlyposte 10 novembre 2022 13:46

                            @Laulau
                            Je confirme.


                          • Macron a dit que la mobilisation serait activée seulement la guerre est orientée contre les français .

                            La police politique sort de sa cachette lubrique .

                            https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/11/10/alerte-des-soignants-suspendus-discretement-convoques-par-la-police/

                            Selon nos informations, un peu partout en France la police convoque, de façon perlée, des soignants suspendus pour les interroger et récolter du renseignement sur leur situation et sur leur position en matière de vaccin et de vaccination. Cette pratique proche de l’intimidation est généralement accompagnée de la forte suggestion de venir sans avocat... Dans le climat de répression qui s’abat actuellement sur la résistance, il devient évident que le pouvoir tente un dernière écrémage avant la purge du dernier carré.

                            Selon nos informations, un peu partout en France la police convoque, de façon perlée, des soignants suspendus pour les interroger et récolter du renseignement sur leur situation et sur leur position en matière de vaccin et de vaccination. Cette pratique proche de l’intimidation est généralement accompagnée de la forte suggestion de venir sans avocat... Dans le climat de répression qui s’abat actuellement sur la résistance, il devient évident que le pouvoir tente un dernière écrémage avant la purge du dernier carré.

                            Selon nos informations, la police nationale procède actuellement à une campagne perlée de convocations de certains soignants suspendus pour les interroger sur leur position concernant le vaccin. Pour l’instant, les conditions dans lesquelles cette campagne se déroulent sont encore obscures. Mais le mode opératoire paraît assez simple : la police convoque les suspendus officiellement pour un simple entretien, en précisant que c’est une formalité qui ne nécessite pas la présence d’un avocat. 

                            Lors des entretiens, les policiers interrogent les personnes sur les raisons pour lesquelles elles ne veulent pas être vaccinées. On signale des cas où les policiers ont interrogé les soignants suspendus sur leurs opinions politiques. 

                            Une partie de l’interrogatoire porte sur un éventuel exercice illégal de la profession depuis la suspension. 

                            D’une manière générale, les policiers expliquent qu’ils agissent à la demande du Parquet. Plus rarement, il semblerait que certains hôpitaux publics aient pris l’initiative de dénoncer les personnels suspendus pour un hypothétique exercice illégal de la médecine. 

                            D’aucuns considèrent que cette campagne d’information sous les radars et (précisons-le) d’une légalité extrêmement discutable, est un prélude à une campagne permettant de réintégrer les soignants les moins “dissidents”. 

                            En l’état, un cas de convocation a été signalé à Angoulême, trois autres aux Mans, et plusieurs autres cas de convocation sur le reste du territoire sont en cours de vérification. 

                            Une vague de répression impitoyable

                            Cette campagne d’intimidation à l’abri des regards s’inscrit dans un contexte de répression féroce contre l’opposition. Après la condamnation de Fabrice Di Vizio, après l’interdiction d’exercer signifiée à Alain Houpert (sénateur mais aussi radiologue), après d’autres sanctions prises plus discrètement contre des médecins, après le déférement de Didier Raoult, ces convocations sonnent comme des invitations à prendre le thé lancée par la police chinoise aux dissidents. 


                            • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                              L’une des facettes du Nazisme français , la haine de l’autre français ou pas , de souche ou néophyte...


                            • https://www.bitchute.com/video/axC21dpSNV66/

                              Le microbiologiste allemand Bhakdi : Spike Protein - 30 à 40 % connaîtront la coagulation du sang

                              Ces propos confirment le nombre important d’AVC et autres arrêts cardiaques que le GVT BORNE-MACRON dissimulent avec la complicité des médecins .

                              Le milieu médical tue la population .


                              • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                                Je vous avais prévenu Borne est une cynique qui ne recule devant rien, si il faut tuer des gens en servant le W E F , elle n’hésitera pas , elle ne tremblera pas .....

                                Elle pratique l’eugénisme sans état d’âme , une psychopathe ++.

                                Ceux qui sont coupables à 100%, ce sont tous les service de l’état qui ne protègent plus la population .


                              • the clone the clone 11 novembre 2022 08:40

                                Pourquoi le gouvernement combattrai l’inflation alors qu’avec leurs salaires et avantages il ne sont pas touchés, je suis sur qu’ils jubilent en voyant les citoyens se serrer la ceinture, regardez moi tous ces couillons qui m’ont élu hahahaha .....

                                Si il éclate du mécontentement Macron est prêt au bain de sang, il serait capable de faire tirer a belles réelles sur la foule en cas de débordements .....  


                                • pipiou2 11 novembre 2022 14:59

                                  Sophismes, manques de connaissances et fausses infos.

                                  Par exemple il est faux de dire qu’avant 1973 l’Etat ne s’endettait pas ou que le sauvetage des banques en 2008 a augmenté la dette.

                                  Mais on a l’habitude : l’auteur s’y connait aussi peu en économie qu’en médecine et baratine le gogo allègrement.


                                  • véronique 15 novembre 2022 17:10

                                    @pipiou2

                                    Vous lisez mal. Il est juste écrit que depuis 73 l’État ne peut créer de la monnaie que par la dette, ce qui est passablement different de votre énoncé.
                                    Quant à l’augmentation de la dette publique, en lien avec le sauvetage des banques, il suffit de regarder le graphique. 


                                  • titi titi 13 novembre 2022 21:40

                                    @L’auteur

                                    pas mal de raccourcis dans votre article....

                                    La plus grosse étant quand même de nier l’effet de la baisse de l’euros.

                                    Dans un pays qui importe presque tous ses produits de consommation c’est un peu gonflé.

                                    L’inflation est un rattrapage : rattrapage de notre baisse de compétitivité.

                                    Tout simplement.

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