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Les commentaires de Emile Mourey



  • Emile Mourey Emile Mourey 10 octobre 2006 18:01

    l’islam de l’après Mahomet est une histoire complexe que je n’ai pas aprofondie.



  • Emile Mourey Emile Mourey 10 octobre 2006 17:47

    A Zed

    Vous dites : « Je ne suis pas musulman, je ne suis pas islamiste, je suis un citoyen qui lutte contre cette montée d’islamophobie irraisonnée et dangereuse pour la France. »

    C’est aussi ma position. Mon article est l’aboutissement d’une longue réflexion, menée, quoi qu’on dise, à partir des témoignages écrits anciens que j’essaie de comprendre au mieux. Evidemment, je n’ai pas la science infuse et, si je me trompe, c’est au débat de faire avancer la connaissance.

    Bien que né dans une famille catholique, je ne suis pas pratiquant depuis que j’ai compris les origines merveilleuses certes mais malheureusement terrestres de toute religion - voyez sur mon site internet les résumés de mes deux « Histoire du Christ ». Il n’en reste pas moins que nous sommes héritiers de l’Histoire, chrétienne, juive, musulmane etc...et qu’il serait absurde de la dénigrer.

    Si j’ai tenu à apporter cette précision, c’est pour éviter tout malentendu. Mon seul objectif est de faire oeuvre d’historien.

    Je ne sais pas si on doit me considérer comme laïc ou athée. Je me définirais plutôt comme quelqu’un qui réféchit et qui doute et qui veut continuer à vivre ainsi tout en étant curieux de tout nouveau savoir qui pourrait nous faire avancer dans la connaissance de l’homme et du monde.



  • Emile Mourey Emile Mourey 10 octobre 2006 16:55

    A Popol.

    1. Je n’ai pas étudié l’histoire d’après Mahomet. D’autres historiens l’ont fait.

    2. Moule acceptable ? Non, la guerre n’est jamais un moule acceptable, mais on peu essayer de comprendre.

    3. Ma seule thèse est d’essayer de mieux comprendre l’Histoire et ne souhaite pas empiéter sur le domaine des théologiens.



  • Emile Mourey Emile Mourey 10 octobre 2006 16:20

    à Patrick Adam 1.Même si vous avez raison quant aux termes, je maintiens ma façon de voir le monde de l’époque de Mahomet, à savoir la permanence dans la continuité de l’Histoire d’un empire romain d’Occident et d’un empire romain d’Orient, l’un toujours centré sur Rome, l’autre toujours centré sur Constantinople. Que vous donniez au premier le nom d’empire chrétien et au second celui de royaume byzantin ne change en rien la marche d’une évolution qui a divergé : à l’Occident, un christianisme en pleine vitalité, à l’Orient, un christianisme et un judaïsme partagés en multiples courants contradictoires. N’expliquer l’Histoire que d’après le règne des rois et des empereurs et en fonction des oligarchies militaires qui se disputent le pouvoir, c’est ne voir que l’arbre qui cache la forêt.

    2. La lecture de l’Ancien Testament que l’on trouve dans le Coran n’est pas, selon moi, le fruit d’une interprétation personnelle de Mahomet, mais correspond à des interprétations qui avaient court dans la région. Ce qui est certain, c’est que Mahomet a refusé deux choses dans le judaïsme et le christianisme, premièrement certaines prescriptions barbares du Pentateuque, deuxièmement la résurrection de Jésus.

    3. Dans cette situation d’anarchie idéologique et militaire que connaissait l’ancien empire d’Orient, ce sont les moines de Bahira qui ont choisi Mahomet, et s’ils l’ont choisi, cela signifie qu’ils l’ont ensuite soutenu, évidemment pour mener une politique de réforme. En lisant le livre de Tabari, je ne pense pas qu’on puisse contester le fait que Mahomet ait voulu faire l’unité de l’Arabie.

    4. Je cite : ...« qui aurait vécu en bonne intelligence et voisinage, notamment avec l’Empire romain d’Occident, mais avec son identité propre. » ? Voir, entre autres, sourate dix, verset quarante-huit : « Toutes les nations ont leur apôtre. Lorsque leur apôtre est venu, il y eut des décisions de prises en toute justice et il ne leur fut pas fait tort. »

    5. Je ne vois pas en quoi « j’ai escamoté » la question juive ? Dans le livre de Tabari (page 345), la position de Mahomet est très claire. S’il a combattu les colonies juives d’Arabie, c’est parce qu’il estimait qu’il n’y avait pas place dans le pays pour deux religions. C’est une question politique et non pas de l’anti-judaïsme.

    6. En Histoire, il faut éviter de généraliser. Il y a des juifs qui n’ont pas voulu entrer dans l’ummah et d’autres qui y sont entrés. Et en effet, on est bien obligé de constater que ce sont ceux-là qui ont redonné son élan à un islam qui commençait à être lâché par ses premiers partisans.

    7. Enfin, vouloir expliquer l’Histoire sur le seul fait que les Juifs auraient refusé à Mahomet de mettre sur sa carte de visite le mot « prophète » me semble un peu léger. En réalité, c’est la fiscalité musulmane dont les Juifs n’ont pas voulue.

    8. Et pour terminer, je dirais que c’est une grave erreur de considérer Mahomet et son entourage comme des êtres à la culture « étriquée ». Je pense même qu’ils connaissaient les Commentaires de César. Lors du face-à-face avec les Beni-légionnaires de la bataille de Mouta, qu’ont fait les officiers musulmans ? Ils sont descendus de leurs chevaux et ils ont, d’un seul revers de sabre, coupé le jarret de leurs montures. Or, à la bataille contre les Helvètes, César avait donné l’ordre à ses officiers de mettre pied à terre « pour rendre le péril égal pour tous ». Bref, si les musulmans lisaient César, c’est qu’ils n’étaient pas ignorants de l’Occident.

    E. Mourey



  • Emile Mourey Emile Mourey 6 octobre 2006 22:34

    Vous dites : L’ordre de marche des légions de César part du territoire des Lingons (alliés) pour traverser celui des Séquanes (neutres). Absolument pas ! La phrase est la suivante:Comme César faisait route pour aller chez les Séquanes par les frontières extrêmes des Lingons, ou mieux, comme César s’était engagé sur le chemin qui menait aux Séquanes par les frontières des Lingons. Vous dites : une colline escarpée de toutes part, impossible à prendre d’assaut. Absolument pas ! La phrase est la suivante:Quant à l’oppidum proprement dit d’Alésia, il se trouvait en haut de la pente (in colle summo) à un endroit qui ressort tout à fait (admodum edito loco). Cette description est précise ; il s’agit de la pointe ouest du mont Auxois. Vous dites:une plaine enclavée dans les montagnes, de 3000 pas (4,5kms) de longueur. La phrase est la suivante:en avant de cet oppidum, une plaine s’offrait à la vue sur une longueur d’environ 3000 pas. Rien ne permet d’affirmer qu’elle n’ait pas été longue de 3000 pas. En effet, qui peut dire aujourd’hui à quelle distance se trouvait, alors, la lisière de la forêt qui fermait cette plaine ? L’expression intermissam collibus, d’autre part, ne suggère absolument pas l’image d’une plaine encaissée, mais seulement celle d’une plaine s’étalant entre deux versants. etc... Là où je suis d’accord avec vous, ce sont les différences qu’il y a entre les interprétations des archéologues et le texte traduit par Constans. La raison en est simple : c’est que la traduction de Constans comporte beaucoup d’erreurs ainsi que les interprétations des archéologues.



  • Emile Mourey Emile Mourey 5 octobre 2006 15:09

    Merci d’avoir bien voulu annimer le débat, mais j’attends toujours les contre-arguments. E.Mourey