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Les commentaires de Françoise



  • Françoise 10 octobre 2006 23:44

    Salut Bulgroz,

    Tu as essayé le dernier ? Tu le met en favoris ou dans une barre d’outils personnalisés, un click et hop le chtroumph disparait. Quand j’aurais un peu de temps je referais celui qui vire carrément tout le commentaire (il y en a bien un qui existe mais il ne semble plus fonctionner). Pour une truc « plus définitif », je vais voir si je ne peux pas « cacher » le script dans un commentaire pour qu’il se charge automatiquement à l’affichage de la page, mais j’ai l’impression qu’ils ont fait des modifs contre ça depuis cet été car je n’ai pas réussi à mettre le script dans un lien (enfin j’ai pas beaucoup cherché non plus) ... smiley

    allez, bonne soirée Bulgroz

    PS : Je vois qu’elle est toujours aussi con cette aïcha troudeballe, ça explique peut être qu’elle n’ait que des « amis » ici ... smiley



  • Françoise 10 octobre 2006 22:39

    allez une dernière version sans « http » qui ne passe pas :

    javascript:var r=new RegExp("(75_auton4914.jpg)","g");for(i=0;i<document.images.length;i++){var c=document.images[i].src;if (c.match(r)) void(document.images[i].style.visibility='hidden')}

    un simple copier/coller dans la barre d’adresse et le stroumph disparait (fonctionne sous IE et Firefox) ... smiley



  • Françoise 10 octobre 2006 21:42

    Qu’il est con ce SPIP, il ne comprend pas les balises « code » ... bon je vais vous le redonner en supprimant le « http://www.agoravox.fr » :

    javascript:for(i=0;i<document.images.length;i++){if (document.images[i].src=="xxx/IMG/vignettes/75_auton4914.jpg") void(document.images[i].style.visibility='hidden')}

    vous n’avez plus qu’à rajouter le « http://www.agoravox.fr » à la place de xxx. Même procédure d’utilisation que ci dessus (j’espère que ça va passer ce coup là) ... smiley



  • Françoise 10 octobre 2006 21:26

    @ Marsupilami, Patrick Adam, Bulgroz, Wrisya et tous ceux qui en ont marre de voire la tête de stroumph partout !

    J’ai cru comprendre que vous étiez quelques uns à en avoir marre de voir s’afficher la tête du stroumph partout. Alors je vous propose un petit bookmarklet que j’ai développé et que j’utilise quand j’en ai marre de la voir aussi :

    javascript:for(i=0;i<document.images.length;i++){if (document.images[i].src=="http://www.agoravox.fr/IMG/vignettes/75_auton4914.jpg") void(document.images[i].style.visibility='hidden')}

    Vous faites un simple copier/coller des 3 lignes ci-dessus (vous sélectionnez les 3 d’un coups) dans la barre d’adresse de la page d’où vous voulez virer la tête du stroumph, vous validez et ô miracle, elle disparait. C’est pas grand chose mais ça fait du bien ... smiley

    PS : n’oubliez pas de la mettre en favoris (signet ou marque page suivant le navigateur utilisé).





  • Françoise 26 juillet 2006 01:03

    Bulgroz, tu perds ton temps, ces gens sont indécrotables ! Ils sont tellement imbus de leurs personnes, qu’installés dans leurs salons, ils savent mieux que les gens qui vivent là bas et qui en reviennent, ce que pensent les gens et comment ça se passe sur place ... elle a une « vision borgne » ! allez, ne perdons pas plus notre temps, je suppose que tu as eu ce que tu voulais montrer !



  • Françoise 26 juillet 2006 00:23

    ben laden serait juif ? ce serait assez comique effectivement ! Cela voudrait dire aussi qu’un juif aurait mystifié tous les sslamistes de la planète en les envoyant se faire exploser un peu partout ? pas très valorisant pour les islamistes tout ça ...

    Ceci dit il a fait plus de tord aux musulmans que tous les islamophobes de la planète réunis.



  • Françoise 26 juillet 2006 00:05

    ou alors pour ce congratuler quand ils se relaient. J’ai constaté aussi que ce petit groupe, n’apportait pas vraiment d’info, ils ne font généralement que rebondir sur les posts des autres pour essayer de les contrer ou de les tourner en dérision (mais toujopurs gratuitement et sans rien jsutifier). Pas très constructif tout ça finalement !



  • Françoise 25 juillet 2006 23:49

    ah oui, tu as raison Bulgroz, je pensais naïvement que c’était mon message qu’il remettait en cause, mais c’est bien pire, c’est celui de la libanaise. C’est infecte, j’espère qu’elle repassera et le remettra bien en place !



  • Françoise 25 juillet 2006 23:44

    d’abord, relisez le message, ce n’est pas moi qui le dit (même si je le pense aussi) mais l’intervenante libanaise dans le commentaire dont on discute. Ensuite et puisque vous semblez sous entendre le contraire, montrez moi (et surtout expliquez lui à elle qui vit là bas et qui en revient) que le Liban (le vrai celui du gouvernement légal) ne vivait pas en paix avec ses « voisins juifs » ? c’est un peu facile d’affiremer des choses sans les justifier !



  • Françoise 25 juillet 2006 23:26

    Il me semble que son témoignage est bien plus légitime que tous les notres réunis (puisque qu’elle semble y vivre pour partie en tout cas et surtout qu’elle en revient). Et oui, les amis d’hier peuvent tout à fait devenir les ennemis d’aujourd’hui, surtout lorsqu’ils trahissent leur pays pour en servir d’autres en sacrifiant volontairement leur compatriotes (L’Iran fait monter les enchères, par Olivier Roy). J’ai cru comprendre qu’elle était chretienne, c’est peut être pour cela qu’elle est moins conciliante avec ces milices islamistes !

    D’ailleurs j’ai noté plein de choses très intéressantes dans son commentaire, dejà quand elle dit : « Notre pays complètement détruit et tous ces morts pour échanger des prisonniers ? c’est ça la stratégie des hizbollah ? » je la rejoins tout à fait : un pays détruit, 400 morts et tous ces blessés pour échanger des prisonniers ? pas terrible ! soit ce sont vraiment sont de bien piètres stratèges, soit la vérité est ailleurs (voir le lien plus haut) !

    Et quand elle dit : « Et pourquoi, ils vont pas se battre comme des hommes à la frontière avec leurs ennemis au lieu de se cacher parmis nos familles ?  », encore une fois, on peut se poser la question ? pourquoi exposer tout le pays et toutes la population au lieu de cobattre à la frontière ? quelle stratégie macabre derrière cette démarche ?

    enfin quand elle dit : « nous vivions en paix avec nos voisins juifs jusqu’à aujourd’hui », elle n’a pas tout à fait tord. Le liban n’était pas en guerre et rien ne justifiait de déclencher une guerre surtout quand on en a pas la légitimité.

    En tout cas, je la comprend tout à fait, je serais aussi en colère qu’elle dans le même cas et moi aussi je leur demanderais des comptes (et je leur ferais même payer très cher) !



  • Françoise 25 juillet 2006 21:24

    Un article d’Olivier Roy (directeur de recherche au CNRS), apporte un éclairage complémentaire à votre très intéressant article :

    "L’Iran fait monter les enchères

    Jusqu’à présent, chacun des conflits du Moyen-Orient avait ses causes particulières et sa logique propre. Aujourd’hui, on assiste à une articulation de tous ces conflits, où l’élément-clé est l’émergence de l’Iran comme grande puissance régionale à potentialité nucléaire. Ce glissement entraîne des réajustements, voire des renversements d’alliances, fort complexes.

    La crise entre le Hamas et Israël reste en fait bilatérale. Le Hamas subit une mutation difficile pour passer d’une logique militaire à une logique politique : se mêlent le pas en avant (envisager une reconnaissance d’Israël) et la provocation militaire (enlèvement d’un soldat), sans que l’on sache trop ce qui relève des luttes internes, d’un mauvais calcul politique ou d’incohérence. La réponse israélienne reste dans la logique de l’Etat hébreu envers toute autorité palestinienne : ne lui laisser le choix qu’entre la totale coopération avec Israël ou la disparition, toujours au profit de plus radicaux.

    L’attaque du Hezbollah contre Israël, elle, est un tournant. Ici, il ne peut y avoir d’erreur de calcul : vu la réaction israélienne contre la bande de Gaza, le Hezbollah et ses deux parrains (l’Iran et la Syrie) savaient parfaitement que l’attaque serait suivie d’une nouvelle guerre du Liban. C’est donc ce qu’ils souhaitaient.

    Le calcul de la Syrie est simple. Damas n’a jamais accepté son expulsion du Liban et cherche à y revenir. Dans le fond, un retour aux années 1980 arrange Damas : un gouvernement central libanais affaibli, un Hezbollah en première ligne contre Israël, et Damas redevient seul arbitre possible dans le pays du Cèdre. Il y a un risque : que les Israéliens décident une fois pour toutes de s’attaquer à la Syrie, qui est la véritable base arrière du Hezbollah. Reste qu’un renversement du régime de Bachar Al-Assad risque d’amener les Frères musulmans syriens au pouvoir.

    Or, même si ceux-ci sont aujourd’hui plus proches de l’islam politique turc au pouvoir à Ankara (le Parti de la justice et du développement-AKP) que du Hamas palestinien, les Israéliens ne veulent pas courir le risque de se retrouver entourés de régimes islamistes. Paradoxalement, c’est donc sa propre faiblesse qui est le meilleur rempart de la Syrie. Se sentant ainsi sanctuarisé, le régime de Damas peut continuer à entretenir la guerre au Liban, seule condition de son retour possible dans ce pays.

    La clé de la situation actuelle est en Iran. Il est le seul acteur à avoir une stratégie cohérente où les considérations de court terme s’articulent sur une stratégie de long terme. Sur le court terme, il s’agit d’empêcher toute frappe aérienne contre ses installations nucléaires. Sur le long terme, l’Iran veut devenir la grande puissance régionale. Dans le premier cas, les adversaires sont avant tout les Américains et éventuellement les Européens ; dans le deuxième cas, ce sont ses voisins arabes. La dénonciation d’Israël est ici un moyen plus qu’une fin : elle permet de court-circuiter et d’embarrasser les régimes arabes tout en « externalisant » la crise dans les pays du Proche-Orient.

    Lorsque, en 2004, les Européens se sont placés en première ligne pour bloquer le programme nucléaire iranien, ils n’ont agi que dans une perspective étroitement bilatérale : la communauté internationale contre l’Iran. Ils ont mis au point un programme graduel de sanctions et d’incitations pour contraindre les Iraniens à céder, mais sans tenir compte de la situation régionale. Or la réponse iranienne fut à la fois d’internationaliser et d’accélérer la crise. Très habilement, l’Iran a mis en avant les conflits « secondaires » (Israël-Palestine ; Israël-Hezbollah) pour éviter tout choc frontal.

    Le régime iranien a donc délibérément choisi l’escalade, notamment avec les déclarations anti-israéliennes d’Ahmadinejad à l’automne 2005. Il a aussi choisi lui-même le terrain d’affrontement en profitant des tensions entre Israël et le Hamas, tout en gardant un profil beaucoup plus bas sur ses frontières proches (Irak, Afghanistan), où de toute façon le temps joue pour lui.

    Personne à Téhéran ne pense sérieusement que l’Etat d’Israël soit menacé par une attaque en tenaille du Hamas et du Hezbollah. L’idée est plutôt de délibérément faire monter les enchères pour faire sentir aux Occidentaux ce qu’une extension de la crise à l’Iran pourrait leur coûter (crise de l’énergie, enlisement en Irak et en Afghanistan), sans se trouver eux-mêmes en première ligne. C’est une façon de sanctuariser le pays. Téhéran rejoue donc le « front du refus » : celui des pays et mouvements arabes opposés à toute reconnaissance d’Israël, de la Syrie au Hezbollah en passant par la « rue arabe ». Le discours officiel est donc panislamiste et joue sur la corde de l’anti-impérialisme, du nationalisme arabe et de l’antisionisme.

    Mais, derrière cette habile manipulation de conflits extérieurs, Téhéran a évidemment une stratégie de long terme : devenir la grande puissance régionale au détriment de ses voisins arabes. La carte que l’Iran joue ici, outre bien sûr celle de sa capacité nucléaire, est l’arc chiite, de l’Irak au Hezbollah, en passant par le régime syrien. La montée en puissance du chiisme se fait à l’encontre de l’alliance des deux forces qui avaient soutenu l’Irak de Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran (1980-1988) : l’islamisme sunnite et le nationalisme arabe.

    Dans le fond, la génération des anciens combattants iraniens, dont Ahmadinejad est représentatif, refait la guerre qu’elle a perdue. De plus, cette alliance de fait entre islam sunnite et nationalisme arabe constitue le coeur de l’opposition des Irakiens sunnites à la montée en puissance des chiites. De fait, aujourd’hui, en Irak, les ennemis des sunnites apparaissent de moins en moins être les Américains et de plus en plus les chiites, comme le montre l’évolution des pertes et des attaques dans le pays.

    Les régimes sunnites arabes (Jordanie, Arabie saoudite, pays du Golfe) voient désormais dans cet arc chiite la plus importante des menaces et n’hésitent plus à se désolidariser ouvertement de la nouvelle aventure contre Israël. Dans ce contexte, le Hamas va vite se trouver au coeur de la contradiction : soit en rajouter dans l’escalade militaire et n’être plus alors qu’une courroie de transmission d’intérêts étrangers chiites, soit s’affirmer comme acteur politique nationaliste.

    Mais, dans ce dernier cas, encore faut-il qu’Israël accepte de négocier avec le Hamas, ce qui est peu probable. De même au Liban, il reste à savoir quelle logique va l’emporter chez les non-chiites : solidarité avec le Hezbollah ou au contraire opposition à une aventure qui n’a plus rien à voir avec les intérêts nationaux libanais. Partout les sunnites vont être amenés à faire des choix par rapport aux forces chiites qui mènent le jeu aujourd’hui. Encore faut-il que ces mouvements sunnites puissent justement entrer dans une logique politique de négociations. Ce qui suppose qu’Israël sélectionne soigneusement ses cibles au Liban et garde la porte ouverte avec la branche politique du Hamas. Mais il faut également que les régimes sunnites cessent leur rhétorique stérile qui les amène à soutenir en parole des mouvements dont ils souhaitent la défaite.

    Plus que jamais c’est la voie politique qui doit s’imposer : cette voie n’est pas forcément celle de la diplomatie, mais celle de l’ajustement de la force militaire à des fins politiques." - Olivier Roy - Article paru dans Le Monde édition du 21.07.06



  • Françoise 25 juillet 2006 19:08

    par akad (IP:xxx.x50.58.158) - « Toute cette destruction perpetrée par Olmert, c’est à Olmert qu’il faut demander des comptes. »

    Parfois il faut savoir regarder un peu plus loin que le bout de son nez, et les théories les plus simplistes ne sont pas toujours les meilleures :

    "L’Iran fait monter les enchères, par Olivier Roy(1)

    Jusqu’à présent, chacun des conflits du Moyen-Orient avait ses causes particulières et sa logique propre. Aujourd’hui, on assiste à une articulation de tous ces conflits, où l’élément-clé est l’émergence de l’Iran comme grande puissance régionale à potentialité nucléaire. Ce glissement entraîne des réajustements, voire des renversements d’alliances, fort complexes.

    La crise entre le Hamas et Israël reste en fait bilatérale. Le Hamas subit une mutation difficile pour passer d’une logique militaire à une logique politique : se mêlent le pas en avant (envisager une reconnaissance d’Israël) et la provocation militaire (enlèvement d’un soldat), sans que l’on sache trop ce qui relève des luttes internes, d’un mauvais calcul politique ou d’incohérence. La réponse israélienne reste dans la logique de l’Etat hébreu envers toute autorité palestinienne : ne lui laisser le choix qu’entre la totale coopération avec Israël ou la disparition, toujours au profit de plus radicaux.

    L’attaque du Hezbollah contre Israël, elle, est un tournant. Ici, il ne peut y avoir d’erreur de calcul : vu la réaction israélienne contre la bande de Gaza, le Hezbollah et ses deux parrains (l’Iran et la Syrie) savaient parfaitement que l’attaque serait suivie d’une nouvelle guerre du Liban. C’est donc ce qu’ils souhaitaient.

    Le calcul de la Syrie est simple. Damas n’a jamais accepté son expulsion du Liban et cherche à y revenir. Dans le fond, un retour aux années 1980 arrange Damas : un gouvernement central libanais affaibli, un Hezbollah en première ligne contre Israël, et Damas redevient seul arbitre possible dans le pays du Cèdre. Il y a un risque : que les Israéliens décident une fois pour toutes de s’attaquer à la Syrie, qui est la véritable base arrière du Hezbollah. Reste qu’un renversement du régime de Bachar Al-Assad risque d’amener les Frères musulmans syriens au pouvoir.

    Or, même si ceux-ci sont aujourd’hui plus proches de l’islam politique turc au pouvoir à Ankara (le Parti de la justice et du développement-AKP) que du Hamas palestinien, les Israéliens ne veulent pas courir le risque de se retrouver entourés de régimes islamistes. Paradoxalement, c’est donc sa propre faiblesse qui est le meilleur rempart de la Syrie. Se sentant ainsi sanctuarisé, le régime de Damas peut continuer à entretenir la guerre au Liban, seule condition de son retour possible dans ce pays.

    La clé de la situation actuelle est en Iran. Il est le seul acteur à avoir une stratégie cohérente où les considérations de court terme s’articulent sur une stratégie de long terme. Sur le court terme, il s’agit d’empêcher toute frappe aérienne contre ses installations nucléaires. Sur le long terme, l’Iran veut devenir la grande puissance régionale. Dans le premier cas, les adversaires sont avant tout les Américains et éventuellement les Européens ; dans le deuxième cas, ce sont ses voisins arabes. La dénonciation d’Israël est ici un moyen plus qu’une fin : elle permet de court-circuiter et d’embarrasser les régimes arabes tout en « externalisant » la crise dans les pays du Proche-Orient.

    Lorsque, en 2004, les Européens se sont placés en première ligne pour bloquer le programme nucléaire iranien, ils n’ont agi que dans une perspective étroitement bilatérale : la communauté internationale contre l’Iran. Ils ont mis au point un programme graduel de sanctions et d’incitations pour contraindre les Iraniens à céder, mais sans tenir compte de la situation régionale. Or la réponse iranienne fut à la fois d’internationaliser et d’accélérer la crise. Très habilement, l’Iran a mis en avant les conflits « secondaires » (Israël-Palestine ; Israël-Hezbollah) pour éviter tout choc frontal.

    Le régime iranien a donc délibérément choisi l’escalade, notamment avec les déclarations anti-israéliennes d’Ahmadinejad à l’automne 2005. Il a aussi choisi lui-même le terrain d’affrontement en profitant des tensions entre Israël et le Hamas, tout en gardant un profil beaucoup plus bas sur ses frontières proches (Irak, Afghanistan), où de toute façon le temps joue pour lui.

    Personne à Téhéran ne pense sérieusement que l’Etat d’Israël soit menacé par une attaque en tenaille du Hamas et du Hezbollah. L’idée est plutôt de délibérément faire monter les enchères pour faire sentir aux Occidentaux ce qu’une extension de la crise à l’Iran pourrait leur coûter (crise de l’énergie, enlisement en Irak et en Afghanistan), sans se trouver eux-mêmes en première ligne. C’est une façon de sanctuariser le pays. Téhéran rejoue donc le « front du refus » : celui des pays et mouvements arabes opposés à toute reconnaissance d’Israël, de la Syrie au Hezbollah en passant par la « rue arabe ». Le discours officiel est donc panislamiste et joue sur la corde de l’anti-impérialisme, du nationalisme arabe et de l’antisionisme.

    Mais, derrière cette habile manipulation de conflits extérieurs, Téhéran a évidemment une stratégie de long terme : devenir la grande puissance régionale au détriment de ses voisins arabes. La carte que l’Iran joue ici, outre bien sûr celle de sa capacité nucléaire, est l’arc chiite, de l’Irak au Hezbollah, en passant par le régime syrien. La montée en puissance du chiisme se fait à l’encontre de l’alliance des deux forces qui avaient soutenu l’Irak de Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran (1980-1988) : l’islamisme sunnite et le nationalisme arabe.

    Dans le fond, la génération des anciens combattants iraniens, dont Ahmadinejad est représentatif, refait la guerre qu’elle a perdue. De plus, cette alliance de fait entre islam sunnite et nationalisme arabe constitue le coeur de l’opposition des Irakiens sunnites à la montée en puissance des chiites. De fait, aujourd’hui, en Irak, les ennemis des sunnites apparaissent de moins en moins être les Américains et de plus en plus les chiites, comme le montre l’évolution des pertes et des attaques dans le pays.

    Les régimes sunnites arabes (Jordanie, Arabie saoudite, pays du Golfe) voient désormais dans cet arc chiite la plus importante des menaces et n’hésitent plus à se désolidariser ouvertement de la nouvelle aventure contre Israël. Dans ce contexte, le Hamas va vite se trouver au coeur de la contradiction : soit en rajouter dans l’escalade militaire et n’être plus alors qu’une courroie de transmission d’intérêts étrangers chiites, soit s’affirmer comme acteur politique nationaliste.

    Mais, dans ce dernier cas, encore faut-il qu’Israël accepte de négocier avec le Hamas, ce qui est peu probable. De même au Liban, il reste à savoir quelle logique va l’emporter chez les non-chiites : solidarité avec le Hezbollah ou au contraire opposition à une aventure qui n’a plus rien à voir avec les intérêts nationaux libanais. Partout les sunnites vont être amenés à faire des choix par rapport aux forces chiites qui mènent le jeu aujourd’hui. Encore faut-il que ces mouvements sunnites puissent justement entrer dans une logique politique de négociations. Ce qui suppose qu’Israël sélectionne soigneusement ses cibles au Liban et garde la porte ouverte avec la branche politique du Hamas. Mais il faut également que les régimes sunnites cessent leur rhétorique stérile qui les amène à soutenir en parole des mouvements dont ils souhaitent la défaite.

    Plus que jamais c’est la voie politique qui doit s’imposer : cette voie n’est pas forcément celle de la diplomatie, mais celle de l’ajustement de la force militaire à des fins politiques." - Olivier Roy - Article paru dans Le Monde édition du 21.07.06

    (1) Olivier Roy est directeur de recherche au CNRS.



  • Françoise 25 juillet 2006 18:50

    Il y a peu de chance qu’elle soit européenne, au vu de la définition et des objectifs fixés par les Israëliens :

    "Les Israéliens ont une conception assez précise de ce que doit être son mandat. Elle devra être à même de faire respecter les conditions d’un cessez-le-feu que le gouvernement Olmert a déjà énumérées à plusieurs reprises : démantèlement complet de l’appareil militaire du Hezbollah le long de la frontière ; interruption totale des livraisons de missiles au parti de Dieu ; retrait de ce dernier au nord de la rivière Litani (à une vingtaine de kilomètres de la frontière) et soutien à un déploiement de l’armée libanaise au Sud. Ce sont les termes de la résolution 1 559 du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Depuis le début de leur campagne militaire au Liban, le 13 juillet, les Israéliens ont essuyé un peu plus d’une centaine de tirs de missiles par jour (de 1 300 à 1 500 au total) qui ont fait, à ce jour, dix-sept morts, des centaines de blessés et figé toute activité dans le nord du pays. Ils entendent que les routes d’approvisionnement du Hezbollah en missiles - ports et aéroports libanais comme la frontière avec la Syrie - soient sous contrôle. Ils veulent que la nouvelle force empêche le Hezbollah de se redéployer le long de la frontière israélienne et aide l’armée libanaise à s’y installer.

    Certains suggèrent que les troupes israéliennes qui ont entrepris de contrôler certaines positions du Hezbollah au Liban y restent un temps à une fin autant politique que militaire : permettre au gouvernement libanais de Fouad Siniora de dire que l’armée libanaise ne prend pas la place du Hezbollah au sud mais celle des forces israéliennes.



  • Françoise 25 juillet 2006 18:34

    le problème dans cette histoire n’est pas de savoir qui est le plus ou le moins sauvage (en l’occurence tirer de manière aveugle des roquettes sur des villages est certainement plus sauvage que le bombardement de positions et infrastuctures de l’adversaire). Le problème c’est que l’adversaire (courageux mais pas téméraire) se cache au milieu des civils et les utilisent comme bouclier.

    Et puis le fait qu’il y ait moins de victime coté israëlien que libanais n’a rien a voir avec la savagerie des uns ou des autres, si les hezbollah savaient faire plus sanglant ils le feraient certainement (les terroristes chiites ne sont pas à un bain de sang près, voir en irak), mais comme ils sont plus faibles, alors ils se placent en victime et pleurnichent (par media interposés). Mais cela ne trompe personne, même pas les Libanais à qui ils devront rendre des comptes une fois démantelé (plus que quelques jours ou semaines à attendre) !



  • Françoise 25 juillet 2006 18:22

    Face au simplisme de certains ou la guerre au liban ne serait qu’une histoire de méchants sionistes qui viendraient tuer les gentils islamistes qui défendent le Liban menacé (par 2 méchants soldats israëliens ?), une article qui pourrait éléver le débat et peut être ouvrir certains esprits :

    "L’Iran fait monter les enchères, par Olivier Roy(1)

    Jusqu’à présent, chacun des conflits du Moyen-Orient avait ses causes particulières et sa logique propre. Aujourd’hui, on assiste à une articulation de tous ces conflits, où l’élément-clé est l’émergence de l’Iran comme grande puissance régionale à potentialité nucléaire. Ce glissement entraîne des réajustements, voire des renversements d’alliances, fort complexes.

    La crise entre le Hamas et Israël reste en fait bilatérale. Le Hamas subit une mutation difficile pour passer d’une logique militaire à une logique politique : se mêlent le pas en avant (envisager une reconnaissance d’Israël) et la provocation militaire (enlèvement d’un soldat), sans que l’on sache trop ce qui relève des luttes internes, d’un mauvais calcul politique ou d’incohérence. La réponse israélienne reste dans la logique de l’Etat hébreu envers toute autorité palestinienne : ne lui laisser le choix qu’entre la totale coopération avec Israël ou la disparition, toujours au profit de plus radicaux.

    L’attaque du Hezbollah contre Israël, elle, est un tournant. Ici, il ne peut y avoir d’erreur de calcul : vu la réaction israélienne contre la bande de Gaza, le Hezbollah et ses deux parrains (l’Iran et la Syrie) savaient parfaitement que l’attaque serait suivie d’une nouvelle guerre du Liban. C’est donc ce qu’ils souhaitaient.

    Le calcul de la Syrie est simple. Damas n’a jamais accepté son expulsion du Liban et cherche à y revenir. Dans le fond, un retour aux années 1980 arrange Damas : un gouvernement central libanais affaibli, un Hezbollah en première ligne contre Israël, et Damas redevient seul arbitre possible dans le pays du Cèdre. Il y a un risque : que les Israéliens décident une fois pour toutes de s’attaquer à la Syrie, qui est la véritable base arrière du Hezbollah. Reste qu’un renversement du régime de Bachar Al-Assad risque d’amener les Frères musulmans syriens au pouvoir.

    Or, même si ceux-ci sont aujourd’hui plus proches de l’islam politique turc au pouvoir à Ankara (le Parti de la justice et du développement-AKP) que du Hamas palestinien, les Israéliens ne veulent pas courir le risque de se retrouver entourés de régimes islamistes. Paradoxalement, c’est donc sa propre faiblesse qui est le meilleur rempart de la Syrie. Se sentant ainsi sanctuarisé, le régime de Damas peut continuer à entretenir la guerre au Liban, seule condition de son retour possible dans ce pays.

    La clé de la situation actuelle est en Iran. Il est le seul acteur à avoir une stratégie cohérente où les considérations de court terme s’articulent sur une stratégie de long terme. Sur le court terme, il s’agit d’empêcher toute frappe aérienne contre ses installations nucléaires. Sur le long terme, l’Iran veut devenir la grande puissance régionale. Dans le premier cas, les adversaires sont avant tout les Américains et éventuellement les Européens ; dans le deuxième cas, ce sont ses voisins arabes. La dénonciation d’Israël est ici un moyen plus qu’une fin : elle permet de court-circuiter et d’embarrasser les régimes arabes tout en « externalisant » la crise dans les pays du Proche-Orient.

    Lorsque, en 2004, les Européens se sont placés en première ligne pour bloquer le programme nucléaire iranien, ils n’ont agi que dans une perspective étroitement bilatérale : la communauté internationale contre l’Iran. Ils ont mis au point un programme graduel de sanctions et d’incitations pour contraindre les Iraniens à céder, mais sans tenir compte de la situation régionale. Or la réponse iranienne fut à la fois d’internationaliser et d’accélérer la crise. Très habilement, l’Iran a mis en avant les conflits « secondaires » (Israël-Palestine ; Israël-Hezbollah) pour éviter tout choc frontal.

    Le régime iranien a donc délibérément choisi l’escalade, notamment avec les déclarations anti-israéliennes d’Ahmadinejad à l’automne 2005. Il a aussi choisi lui-même le terrain d’affrontement en profitant des tensions entre Israël et le Hamas, tout en gardant un profil beaucoup plus bas sur ses frontières proches (Irak, Afghanistan), où de toute façon le temps joue pour lui.

    Personne à Téhéran ne pense sérieusement que l’Etat d’Israël soit menacé par une attaque en tenaille du Hamas et du Hezbollah. L’idée est plutôt de délibérément faire monter les enchères pour faire sentir aux Occidentaux ce qu’une extension de la crise à l’Iran pourrait leur coûter (crise de l’énergie, enlisement en Irak et en Afghanistan), sans se trouver eux-mêmes en première ligne. C’est une façon de sanctuariser le pays. Téhéran rejoue donc le « front du refus » : celui des pays et mouvements arabes opposés à toute reconnaissance d’Israël, de la Syrie au Hezbollah en passant par la « rue arabe ». Le discours officiel est donc panislamiste et joue sur la corde de l’anti-impérialisme, du nationalisme arabe et de l’antisionisme.

    Mais, derrière cette habile manipulation de conflits extérieurs, Téhéran a évidemment une stratégie de long terme : devenir la grande puissance régionale au détriment de ses voisins arabes. La carte que l’Iran joue ici, outre bien sûr celle de sa capacité nucléaire, est l’arc chiite, de l’Irak au Hezbollah, en passant par le régime syrien. La montée en puissance du chiisme se fait à l’encontre de l’alliance des deux forces qui avaient soutenu l’Irak de Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran (1980-1988) : l’islamisme sunnite et le nationalisme arabe.

    Dans le fond, la génération des anciens combattants iraniens, dont Ahmadinejad est représentatif, refait la guerre qu’elle a perdue. De plus, cette alliance de fait entre islam sunnite et nationalisme arabe constitue le coeur de l’opposition des Irakiens sunnites à la montée en puissance des chiites. De fait, aujourd’hui, en Irak, les ennemis des sunnites apparaissent de moins en moins être les Américains et de plus en plus les chiites, comme le montre l’évolution des pertes et des attaques dans le pays.

    Les régimes sunnites arabes (Jordanie, Arabie saoudite, pays du Golfe) voient désormais dans cet arc chiite la plus importante des menaces et n’hésitent plus à se désolidariser ouvertement de la nouvelle aventure contre Israël. Dans ce contexte, le Hamas va vite se trouver au coeur de la contradiction : soit en rajouter dans l’escalade militaire et n’être plus alors qu’une courroie de transmission d’intérêts étrangers chiites, soit s’affirmer comme acteur politique nationaliste.

    Mais, dans ce dernier cas, encore faut-il qu’Israël accepte de négocier avec le Hamas, ce qui est peu probable. De même au Liban, il reste à savoir quelle logique va l’emporter chez les non-chiites : solidarité avec le Hezbollah ou au contraire opposition à une aventure qui n’a plus rien à voir avec les intérêts nationaux libanais. Partout les sunnites vont être amenés à faire des choix par rapport aux forces chiites qui mènent le jeu aujourd’hui. Encore faut-il que ces mouvements sunnites puissent justement entrer dans une logique politique de négociations. Ce qui suppose qu’Israël sélectionne soigneusement ses cibles au Liban et garde la porte ouverte avec la branche politique du Hamas. Mais il faut également que les régimes sunnites cessent leur rhétorique stérile qui les amène à soutenir en parole des mouvements dont ils souhaitent la défaite.

    Plus que jamais c’est la voie politique qui doit s’imposer : cette voie n’est pas forcément celle de la diplomatie, mais celle de l’ajustement de la force militaire à des fins politiques." - Olivier Roy - Article paru dans Le Monde édition du 21.07.06

    (1) Olivier Roy est directeur de recherche au CNRS.



  • Françoise 24 juillet 2006 12:41

    Non, c’est juste un peu fatiguant d’être marquée à la culotte en permanence et d’avoir sans arrêt les 4 ou 5 islamistes du forum sur le dos. Mais je les emmerde et ils peuvent bien aboyer tant qu’ils veullent, ils ne peuvent pas m’empêcher de montrer l’horreur de leurs idéologies malfaisantes !



  • Françoise 24 juillet 2006 12:40

    Non, c’est juste un peu fatiguant d’être marquée à la culotte en permanence et d’avoir sans arrêt les 4 ou 5 islamistes du forum. Mais je les emmerde et ils peuvent bien aboyer tant qu’ils veullent, ils ne peuvent pas m’empêcher de montrer l’horreur de leurs idéologies malfaisantes !



  • Françoise 24 juillet 2006 12:15

    mais je ne vous appelle pas tout cours, je vous ai déjà dit que cela ne m’interressait pas de parlez avec vous, alors arrêtez de m’interpeler sans arrêt (Françoise par ci, Françoise par là, lachez moi la jambe).

    Et puis je constate que vous parlez encore à la première personne du pluriel, parleriez vous au nom de vos trois avatars ou pire au nom des contributeurs d’Agoravox ?



  • Françoise 24 juillet 2006 12:15

    mais je ne vous appelle pas tout cours, je vous ai déjà dit que cela ne m’interressait pas de parlez avec vous, alors arrêtez de m’interpeler sans arrêt (Françoise par ci, Françoise par là, lachez moi la jambe).

    Et puis je constate que vous parlez encore à la première personne du pluriel, parleriez vous au nom de vos trois avatars ou pire au nom des contributeurs d’Agoravox ?