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Les commentaires de Enotero



  • Enotero 11 novembre 2013 14:53

    @ Croa (« les allemands : Ils savent tous parler anglais »)

    Je demande à voir... A mon avis, cela fait partie des « mythes » ou des « représentations mentales », digne des lancers de vipères par hélico, des mygales dans les yucas, ou de la rumeur d’Orléans. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un truc se répète à l’infini que c’est vrai.
    .
    Je suis persuadée que dans la partie ouest de l’Allemagne (ex-RFA), plus on a un niveau d’études bas, moins on est capable de parler anglais (comme presque partout dans le monde).
    Dans la partie est (ex-RDA) c’est encore pire.

    D’après une étude de 2001 (et cela n’a pas dû bouger beaucoup depuis, on trouvait un peu plus d’un tiers des Allemands interrogés estimant parler anglais. (cf le tableau dans ce billet de Mediapart :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/dominique-c/251012/les-moulins-vent-et-le-storytelling

    Moi qui ai (un peu) voyagé en Allemagne, je n’ai pas constaté que « tous » les Allemands parlent anglais. J’ai même remarqué qu’au bas de l’échelle sociale, il n’est pas rare de tomber sur des gens incapables de communiquer dans la langue impériale...

    Le problème c’est qu’on est embarqués dans des mécanismes complexes d’auto-justification, liés à ce qu’on veut montrer de soi (défendre l’anglais c’est marquer son appartenance aux groupes dominants), et que tout cela nuit grandement à l’analyse rigoureuse de la situation.



  • Enotero 1er juin 2013 20:20

    Brisefer, le lien vers votre « site » à côté de votre pseudonyme, ne fonctionne pas, car il y a « agoravox » en trop dans l’url...
    Au lieu de http://www.resoeco.blogspot.fr/&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ; ça envoie vers http://www.agoravox.fr/resoeco.blogspot.com
    (je n’ai pas trouvé si on peut envoyer des MP aux rédacteurs ici)



  • Enotero 28 mai 2013 16:48

    Asp a écrit :
    « 200 000 personnes qui parlent espéranto de façon compréhensible, selon les estimations communes. Parmi ces personnes, environ 20 000 le parlent assez bien pour pouvoir l’enseigner. A supposer qu’il y ait parmi elles une personne sur dix réellement désireuse de faire ainsi carrière comme prof de langue en Europe (ce qui me semble généreux, car un espérantiste bien souvent une vie en dehors de l’espéranto), on obtient quelques 2 000 profs d’espéranto. Pour former l’Europe entière, c’est peu, »

    PAS DU TOUT, Asp !
    D’abord je ne sais pas d’où vous tirez vos 200 000 personnes, qui me font penser aux estimations de manifestants par la police (« 3000 selon la police, 20 000 selon les syndicats »)  smiley . C’est sans doute bien plus, la « fourchette » habituelle tournant plutôt autour du million (et si on compte la Chine, le Brésil, rien d’étonnant). Mais, dans ce cas, on s’en tape. D’abord, dans un premier temps, on ne traite que de la France. Il paraît que des pays ont amorcé des choses intéressantes ici ou là, mais ce n’est pas de ça qu’on parle pour le moment.

    Je comprends l’irritation de Thierry Saladin à votre égard, en effet vous êtes, depuis des années, tellement acharné à mettre en pièces toutes les argumentations en faveur de l’Eo qu’on se demande si vous avez été traumatisé sur le plan linguistique, ou si vous êtes stipendié par le British Council pour faire de la désinformation. Mais bref, passons. Après tout, un adversaire tel que vous permet de peaufiner les arguments et de forger un éventail de réponses, donc, en y réfléchissant bien, vous êtes utile.

    En tous cas, ici vous négligez plusieurs facteurs et raisonnez comme si l’Eo était une langue « difficile » dont l’apprentissage serait long et délicat, ce qui n’est justement pas le cas, BIEN AU CONTRAIRE ! Mais vous êtes probablement aveuglé par votre amour pour l’anglais, qui est sans doute proportionnel au temps que vous avez passé à l’apprendre.

    D’abord F Grin fait remarquer qu’avant d’enseigner l’espéranto (à grande échelle), il faudrait faire une information des citoyens, car (dit-il en substance), ce sont l’ignorance et les préjugés qui provoquent le rejet de cette langue. Mais ce « dégonflement » des préjugés peut coïncider avec les premières initiations à l’école (ou même reposer sur elles).

    Donc au départ, l’initiation n’est pas prévue pour amener les enfants à parler « couramment » l’espéranto, mais pour développer leurs compétences linguistiques, les préparer à aborder une 2ème puis une 3 ème langue étrangère sans crainte ni complexes, comme dans le programme britannique « Springboard to languages » (je vous conseille la vidéo présente dans la page d’accueil). Je ne détaille pas les processus par lesquels l’initiation à l’Eo joue un rôle propédeutique, car le lecteur favorablement diposé trouvera l’info sur la Toile, et vous, en adversaire résolu de l’Eo, vous ne vous donnerez pas la peine d’en tenir compte (sauf pour venir ferrailler)

    Rappelons-nous les réticences d’une partie des gens envers l’informatique dans les années 80.  Il y avait à peine 1 prof sur 100 ou 200 qui savait s’en servir, ou même en avait envie. Trois décenies plus tard, qui n’avait pas son ordinateur personnel ??? Bien sûr, tous les profs ne s’y sont pas mis en même temps, il y a eu des pionniers, mais ça a fini par prendre.

    En ce qui concerne les profs, il n’est pas question, comme vous le dites, de « faire carrière » dans l’enseignement de l’Eo. Etant donné la rapidité d’apprentissage de l’’Eo pour quiconque parle déjà un peu une ou deux langues étrangères, il est facile d’initier des profs des écoles et des profs de secondaire. Inutile qu’ils parlent « parfaitement » l’Eo avant de démarrer. Car une des particularités de cette langue est que ni l’accent tonique, ni la prononciation, ni la grammaire et pas même le vocabulaire etc... ne comportent les difficultés qui justifient, pour d’autres idiomes, un sérieux entraînement.

    D’abord, recrutement de volontaires (200 ou 300, peut-être plus, sur toute la France), qui vont suivre un stage intensif d’une semaine. Ce sont bien sûr des personnes qui ont déjà un statut d’enseignants. Ils s’ajouteront aux enseignants déjà espérantistes, qui ne peuvent pas « officiellement » enseigner l’Eo pour le moment.
    Ensuite, ces personnes vont continuer leur formation en autonomie, grâce à la multitude d’outils qui existent (au choix : Lernu, le I-Kurso, Gerda malaperis le film et le texte, pourquoi pas « Assimil », ou le guide de poche etc etc...). Ces gens vont apprendre presque en même temps que leurs élèves, ce qui ne posera aucun problème, car ils auront toujours « la longueur d’avance » suffisante. (*)
    Les enfants eux-mêmes commenceront avec plaisir grâce notamment à la vidéo Mazi en Gondolando, ainsi qu’au matériel édité par l’association « Springboard 2 languages » qui anime un programme d’initiation aux langues via l’espéranto en GB (hé oui !!!).
    Je peux témoigner qu’un enfant de 4 ans de mon entourage, à qui on propose régulièrement le visionnage de « Mazi », devient capable de comprendre « passivement » la totalité de l’histoire, et commence à répéter les dialogues au bout du 6 ou 7 ème visionnage.
    Avec l’utilisation de « Mazi », si les gamins jouent et rejouent ensuite les saynettes, l’un dans le rôle du « méchant » Korvaks (ce rôle vous irait très bien, Asp !!! smiley ), l’autre dans le rôle du roi, de Karlo, les filles dans celui de Silvja, etc... on peut avancer très vite. Ils peuvent regarder la vidéo sur la Toile, chez eux. Ce serait même une prescription de « travail de renforcement »... Le pied !!

    Tout cela pour dire que ça pourrait se faire très vite et à très peu de frais.
    Il est à peu près certain que 5 années seulement de ce programme entraîneraient peu à peu l’adhésion de plus en plus de gens, par faire « tache d’huile ». Chaque année, on pourrait intégrer (pour la France) une cinquantaine de nouveaux profs volontaires.
    En réalité, ce qui serait visé pendant la première décennie, ce serait moins d’obtenir de « bons » locuteurs d’espéranto, des virtuoses de la langue auxiliaire équitable, que de faire que de plus en plus de gens comprennent ce dont il s’agit, et soient de mieux en mieux disposés, finissant peu à peu par convaincre leur entourage.

    Si c’était un pays comme la France qui faisait cette démarche, alors il est presque certain qu’un autre pays suivrait, puis un autre, entraînant une réaction en chaîne...

    -----------
    NB * Franck Lepage, dans sa conférence gesticulée sur l’éducation, explique très bien qu’après la 2e guerre, au début des « 30 glorieuses », on avait besoin de beaucoup de gens dans toutes sortes de métiers, et qu’on les a formés très vite, « sur le tas ». Ils n’en n’ont pas été moins efficaces pour autant !



  • Enotero 28 mai 2013 16:06

    @Julien : « Je suis contre l’impérialisme américain, mais je pense qu’il faut effectivement avoir la même langue pour toute la planète »

    Heu... Au fait, attention ! Votre phrase est ambigüe. Non pas « la même langue » (ça peut laisser supposer la disparition des autres), mais « une langue commune » ou encore « une langue auxiliaire commune »



  • Enotero 28 mai 2013 16:02

    @Jatfan (et Thierry Saladin par la même occasion)
    "Il y avait une étude qui était sortie sur la perception de la langue anglaise, en gros moins les gens pratiquent l’anglais plus ils sont persuadés que c’est la solution universelle.« 

    Ce n’est pas une »étude« à ma connaissance... Il me semble que j’ai entendu Claude Piron dire quelque chose du genre dans une de ses 10 mini-conférences  »Les langues : un défi« ... (cf les liens en bas de cette page)
    J’ai entrepris de les transcrire, donc je vous dirai cela quand j’aurai terminé.
    .... Pas mal de boulot par ailleurs.  smiley

    En tous cas, on peut regarder l’interview de Reinhard Selten ... en ligne sur Youtube (cliquer ici pour la version sous-titrée en français) et je me suis promis de traduire les extraits de Mickael Parkvall tirés de son bouquin sur les »mythes linguistiques« cités sur Libera Folio ( »esperanto ne estas plene funkcianta lingvo«  et » Ĉiuj ja scias la anglan ?« , et pas mal d’autres trucs !!!...
    -------------------------------------
    En ce qui concerne le fait de fantasmer sur l’anglais quand on ne le pratique pas, je n’en sais rien. Pour ma part, je verrais le clivage plutôt au niveau des classes sociales. Les bourgeois proportionnellement  »misent« plus sur l’anglais, et lui font plus confiance que les classes laborieuses, qui expriment une sorte de résignation... Mais je peux me tromper.

    En réalité il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte, qu’il est difficile de savoir pourquoi souvent, des gens assez intelligents et sympas par ailleurs n’ont aucune vision critique sur cette omniprésence de l’anglais.

    Ce qui est certain, c’est que l’opinion publique a été conditionnée depuis des décennies à accepter le  »T.I.N.A« linguistique (rappellez-vous, Thatcher disait »There Is No Alternative" au sujet de l’économie néo-libérale, eh bien ça va de pair avec l’Ordre Mondial en anglais)



  • Enotero 25 mai 2013 07:18

    Tetsuko Yorimasa :  « J’ai essayé de m’intéresser à l’espéranto mais je m’en suis vite désintéressée car je trouvais qu’elle sonnait trop occidentale à mes oreilles ».

    Et l’anglais, et le français, ça ne « sonne » pas occidental ???  smiley  smiley

    Quand à vos prédictions, laissez cela aux marabouts et autres voyantes,  smiley car, comme le disait Pierre Dac « Les prévisions sont difficiles à faire, surtout en ce qui concerne l’avenir ». Je vous rappelle que dans les années 70, au début des années 80, il se trouvait beaucoup de gens pour prédire que l’URSS durerait encore un siècle...  :->  smiley
    Le risque de créolisation des langues diminue au fur et à mesure que les moyens de communication sont mondialisés et rapides, comme l’internet...  smiley

    Ah, au fait, c’est un Japonais, anglisciste de renom, Inazo Nitobé, qui a proposé d’introduire l’Espéranto à la SDN en 1922, et le délégué français qui a mis son veto.

    Mais à l’heure actuelle, les Chinois font plus que s’y intéresser. Apparemment ils ne trouvent pas que « ça sonne trop occidental »...  smiley smiley
    Voici un lien vers une intervention (version en anglais  - version en chinois) faite en 2004 à un colloque chinois. L’auteur (chinois) y recommandait que l’Etat y diversifie le plus possible l’offre de langues dans l’enseignement (et notamment l’espéranto !!!), afin de faire baisser la prévalence de l’anglais.
    -------------------------
    Didier : « Nous sommes issus d’une langue commune. Vouloir mettre tous les langages et donc culture dans un vaste mixeur est le souhait de la commission bilatérale, L’espéranto, avec une bouteille de coca à la main. »

    Heu...  smiley Vous devez vous comprendre, je suppose, mais qui  parvient à vous comprendre ??? Vous me donnerez l’adresse de votre dealer, il en a de la bonne !!  smiley smiley smiley MDR



  • Enotero 25 mai 2013 06:33

    Mendosa  :   « l’essentiel du vocabulaire de l’espéranto est inspiré des langues indo-européennes... n’est-ce donc pas une langue qui avantage les européens ? »

    Bonne question Mendosa !!!  smiley
    A première vue, c’est ce qu’on pourrait se dire, mais....Supposer cela, c’est ignorer qu’une langue est faite de bien d’autres choses que d’un simple lexique.
    De toutes façons, à l’heure actuelle, c’est une langue européenne, l’anglais,  (d’origine germanique ou scandinave les avis divergent...) qui sert de « lingva franca », et cette langue est très longue à apprendre pour s’en servir à peu près « bien ».

    Au moins, l’espéranto a cet avantage que la partie « latine » de son vocabulaire le rend plus accessible que l’anglais aux peuples d’Amérique du Sud par exemple...

    Par contre, ses autres atouts sont :
    -une grammaire de type « agglutinant » (éléments ou « affixes » modifiant la racine pour en faire un contraire, un diminutif, un augmentatif etc...). C’est comme une sorte de « jeu de lego » et ceci est très attrayant pour les Chinois, dont la langue (isolante) fonctionne de façon similaire. Voir notamment cet article « Langue occidentale, l’espéranto ? »

    Je ne sais pas comment on dit « pêcheur » en chinois, mais c’est probablement composé d’éléments séparés comme « individu », « métier », « attraper », « poisson ». Exactement ce qu’on retrouve en espéranto :

    de « fiŝo » (poisson) « kapti » (attraper) et « isto » (suffixe indiquant un métier) on obtient « fiŝkaptisto » et on déduit la traduction de notre français « pécheur » ou de l’anglais « fisher ». A part qu’en anglais, on n’a pas la notion de capture (on pourrait traduire « poissonneur »)... (cf mon commentaire plus bas sur l’anglais langue d’évocation). Avec l’espéranto, on sait toujours si un mot est nom commun, (en « o »), verbe (« i »), adjectif (« a »), adverbe (« e »)... et en plus, on sait sa fonction (sujet, ou complément finissant par « -n »). Cela limite les risques de confusion, je dirais même les réduit à néant ou presque !!!

    Ensuite, contrairement à l’anglais, il s’écrit comme il se prononce... et se prononce comme il s’écrit, avec un accent tonique régulier, toujours sur l’avant dernière syllabe.
    Sa conjugaison est simplissime, le pronom indique la personne, et la finale du verbe le temps ou mode... avec 5 finales de temps/mode (as, is, os, us, u), et 9 pronoms (mi, ci, li, ŝi, ĝi, oni, ni, vi, ili), plus des participes faciles à retenir, on conjugue TOUS les verbes à tous les temps.

    C’est une sorte de « marchepied » ou de « tremplin » qui, facilement appris, « met le pied à l’étrier » à tous, d’où qu’ils soient, pour aborder ensuite d’autres langues. D’ailleurs, nos Chinois au Japonais qui auront découvert « kiso » , « lerni », « varma » etc... en espéranto retiendront ensuite plus facilement « kiss », « learn », « warm » en anglais...

    « Knabo » préfigurera pour eux le Knabe« allemand etc etc...

    Enfin, la régularité est essentielle non seulement pour la mémoire lors de l’apprentissage, mais facilite grandement les réflexes, quand plus tard, on a besoin de mobiliser ce qu’on sait... Un contraire se construira toujours avec le préfixe »mal-« (comme en français »malheureux« ou »malhonnête"). On a donc :
     
    fermer-ouvrir -> fermi, malfermi (en anglais close - open)
    sec-mouillé -> seka, malseka (en anglais dry - wet)
    chaud -froid -> varma, malvarma (en anglais, warm - cold) etc etc...

    Je vous suggère d’aller voir Wikipedia...



  • Enotero 25 mai 2013 05:41

    Julien : (...) mais reste à voir si les publications scientifiques peuvent être exprimées en espéranto.

    OUI. Il y a une Académie des sciences en Eo, et dans chaque spécialité, des lexiques sont élaborés et avalisés par l’Académie (tout court) celle qui, comme la nôtre, a un rôle de régulateur de la langue.
    En fait, TOUT peut être exprimé en espéranto.
    Espéranto qui, de plus, a souvent une rigueur que ne possède pas l’anglais.

     Cf l’exemple de Claude Piron au sujet de 
    « Japanese encephalitis vaccine »

    Est-ce un vaccin produit au Japon contre toutes les encéphalites ???
    ou un vaccin spécifique qui protège de « l’encéphalite japonaise » ???
    Claude Piron nous explique que la langue française privilégie la définition, la précision, alors que l’anglais est une langue d’évocation, dans laquelle c’est à vous de sentir par le contexte ce que cela signifie
    Voir ici la 1ere des 10 mini-conférences
    Il raconte qu’aux USA on voit le long des routes les panneaux « soft shoulders » (épaules molles) -> accotements non stabilisés en français.

    D’ailleurs je conseille toutes les conférences de C Piron, dont on trouve les liens en bas de cette page.
    Chacune fait une dizaine de minutes...
    .



  • Enotero 17 avril 2013 00:30

    Vous pourriez au moins faire un résumé de ce qu’écrit ce Michéa, à vrai dire votre commentaire vu comme ça, semble assez ésotérique...



  • Enotero 31 mars 2013 23:28

    Sans doute Eugène, mais pour le moment nous ne sommes pas assez forts pour faire cette « migration »...
    Donc l’urgence est de contenir autant que possible la pression en faveur de l’anglais, et bien entendu, simultanément, faire de l’information sur l’excellence de l’alternative « espéranto » qui a été ostracisée, calomniée etc... pendant si longtemps.



  • Enotero 28 mars 2013 15:46

    Thierry, pardonnez-moi, mais votre article a deux défauts.

    • Il est trop long, trop touffu (c’est rédhibitoire)
    • L’accroche du titre est trompeuse... Car vous vous substituez aux enfants pour dire ce dont ils rêvent...
    En réalité, je suis d’accord que « les enfants en... rêveraient » s’ils savaient que cela existe et comment ça fonctionne.
    Mais en pratique, la plupart des gamins sont conditionnés dès la maternelle pour croire que toute langue que l’on ne comprend pas « C’est de l’anglais !!! » (exclamation de petits de maternelle entendue quand, entrant dans leur classe, je leur dis en italien, pour sourire : « Buon giorno, sono la vostra nuova maestra ! »

    Nous sommes quelques-uns (de plus en plus nombreux) à lutter pour la diffusion d’un outil linguistique équitable, précis, facile à apprendre, accessible à TOUS sans distinction de classe sociale. Cela finira FORCEMENT par se savoir...

    La seule chose bête, c’est qu’en attendant, nous perdons beaucoup de temps, dont profitent tous ceux qui ont intérêt à ne pas voir les peuples s’unir pour lutter contre l’injustice.



  • Enotero 28 mars 2013 15:27

    Votre réaction ne montre qu’une chose : vous n’êtes pas (peu ou mal) informé-e sur ce sujet... Mais à quoi sert d’être agressif (ve) ???



  • Enotero 16 février 2013 23:02

    Le billet de enréfléchissant  s’appuie sur deux articles de la Toile... dont un de « Courrier International » (malheureusement pas signé).
    Je cite l’intro de ce dernier :
    "L’hégémonie et l’impérialisme outrancier de la langue française, ainsi que sa faculté à asseoir et à accélérer le développement de notre pays sont aujourd’hui au cœur des débats politiques et de la réflexion intellectuelle. S’enfermer de façon catégorique dans les limites d’une langue française omniprésente et ostracisant les autres langues peut apparaître comme un choix politique périlleux"
    ...
    Franchement si ce n’était à pleurer, il y aurait de quoi rire !! ! « L’impérialisme outrancier » écrivait l’auteur ? « Langue ominprésente ostracisant les autres langues » ? Mais que dire alors de la langue anglaise ?  !!!
    Parce que d’accord : nous, Français (ou du moins nos dirigeants) avons été colonisateurs dans le passé. Mais que dire alors du Royaume-Uni ou des USA ? Des bienfaiteurs de l’Humanité, of course !!!

    La suite de l’article développe la rengaine bien connue, à savoir la nécessité économique, politique, technique etc etc... de pratiquer l’anglais pour jouer dans la cour des grands. Sur ce point, je ne saurais donner totalement tort à l’auteur, (quoique...) mais bon sang avait-il vraiment besoin de taper ainsi à bras raccourcis sur la langue française pour justifier son point de vue ?
    Quand je lis des trucs comme cela, je me demande inévitablement quel lobby se trouve derrière de telles argumentations...



  • Enotero 16 février 2013 22:12

    @ enréfléchisant, qui a écrit : « L’initiative doit venir des etats, qui imposent son usage aux entreprise et aux institutions (...) »
    ..
    Certainement pas !!!. Toute démarche autoritaire imposée aux peuples sans information préalable, non « négociée », est vouée à l’échec. Heureusement les « décideurs » ne sont pas aussi naïfs et irresponsables...

    D’après Grin, (voir aussi ici) il faut d’abord faire des campagnes d’éducation auprès de la population, afin qu’elle soit informée des avantages et caractéristiques de l’espéranto... Ensuite il faut former des enseignants (ça c’est très rapide à faire : un stage de 15 jours suivi de quelques mois d’apprentissage autodidacte par la Toile...).
    Ensuite, en tant qu’ex-enseignante, je verrais bien des expérimentations auprès de volontaires (profs, enfants, familles...).
    Bref, tout cela nécessitera plusieurs décennies...
    En attendant, il faut que nous enfoncions notre « clou » sans relâche.



  • Enotero 16 février 2013 22:02

    Arminius, vous écrivez :
    « Rien que pour voir, mettez esperanto parlé lu écrit sur votre cv et essayez de trouver du boulot avec ça...
    Après essayez avec Anglais ou Allemand, là vous aurez des réponses positives...CQFD
     »
    --------------------------------
    Vous ne démontrez rien du tout... C’est là que réside l’erreur fondamentale. Apprendre une ou des langues ne sert pas qu’à trouver du boulot ! C’est hallucinant cette vision réductrice, utilitariste de la société et des savoirs !
    Punaise ! Mais vous n’avez pas d’autre but dans la vie que de gagner un boulot qui rapporte ?
    ...
    Et la fraternité, la justice, la démocratie, vous n’en avez rien à f... ???
    L’espéranto est une langue émancipatrice, qui met les gens à égalité.
    Enfin, parler l’un n’empêche pas de savoir aussi l’autre !



  • Enotero 16 février 2013 21:57

    « Langue natale + Anglais + Espéranto = équation gagnante »
    Bernard, je dirais plutôt, à cause des qualités propédeutiques  :
    Langue natale + espéranto + anglais = équation gagnante
    ...
    Et d’ailleurs pourquoi forcément anglais ?
    Je suppose que cela peut être dans un futur de moyen ou long terme :
    Langue natale + espéranto + arabe
    ou
    Langue natale + espéranto + chinois
    ou encore
    Langue natale + espéranto + allemand

    chacune de ces combinaisons conduit à quelque chose de différent...



  • Enotero 16 février 2013 21:53

    Tiens, Skirlet !!! Cela faisait longtemps que je t’avais perdue de vue ! heureuse de te retrouver...



  • Enotero 16 février 2013 21:51


    @Mmarvinbear
    C’est curieux... Vous semblez très au fait des problèmes posés par le « genre » en Eo (et vous avez partiellement raison sur ce point...) mais par contre, vous commettez de grossières erreurs en ce qui concerne le développement réel de cette langue, sa culture bien réelle, ainsi que sa structure...

    Je m’interroge, je m’interroge sur vos motivations personnelles et la... disons « transparence » de vos motivations (pour rester un peu dans le flou et la courtoisie)...

    Alors, vos erreurs sont :
    1) la culture de l’espéranto existe bel et bien, depuis 125 ans elle s’affine et s’enrichit sans cesse. D’autre part cette langue évolue, est en expansion, notamment en Inde, au Brésil ou en Chine. Il ne faut pas croire que si les médias ne parlent pas de quelque chose, cette chose « n’existe pas » !!!

    2) Les racines de l’Eo sont à un peu moins de 60% latines, et seulement 2 ou 3% slaves, mais à presque 30% germaniques.
    L’accusatif est très utile car il permet (effectivement en autorisant un ordre des mots moins rigide, ce qui convient aux Japonais par exemple ! !!) de marquer l’objet ou le complément circonstanciel. Mais en espéranto l’accusatif a une simplicité et une régularité inconnues en latin, et même dans d’autres langues à déclinaisons comme allemand, néerlandais, polonais etc... Deux cas seulement : nominatif, accusatif, et ce dernier est toujours marqué par le « -n » et lui seul. JE N’APPELLERAIS PAS CELA UN RELIQUAT DE LATIN !!!

    2) Vouloir qu’une langue internationale « colle » à toutes sortes de langues comme les langues 
    sémitiques, africaines et orientales est un argument irrecevable : c’est tout simplement impossible. 

    Et puis, ma chère, dites-vous bien qu’en imposant l’anglais comme « lingva franca » on fait bien pire, puisque cette langue a encore bien moins d’internationalité dans sa structure, est bien plus difficile et bien moins « neutre » idéologiquement et géopolitiquement

    3) Le déni concernant la nécessité de fournir un effort qui sera (peut-être, mais peut-être pas) payant est souvent le fait de personnes qui ont oublié le temps qu’elles-mêmes ont dû passer à cet apprentissage, ou bien qui, étant d’extraction sociale favorisée, se moquent de la démocratisation des savoirs... Dire « tout le monde peut y arriver est une position quelque peu élitiste (dans le mauvais sens du terme).

    J’espère que ce n’est pas votre cas.

    En ce qui concerne le sexisme de l’Eo (qui ne fait que refléter la mentalité de l’époque où il a été créé), ma foi, ce sexisme est présent dans tellement de langues que c’est lui faire un procès bien mesquin en insistant sur ce point particulier... et puis, comme disait un des commentaires, on peut faire évoluer cela. Par exemple, en disant »virpatro« et »inpatro« . Quelques »rebelles" s’expriment déjà comme cela.



  • Enotero 16 février 2013 19:12

    C’est absolument désespérant de constater à quel point les imaginations sont formatées.

    Je suis allée au Japon en 2007 pour un congrès d’espéranto, et j’ai donc parlé avec les participants, en espéranto et non en anglais... Des Japonais espérantistes visitent régulièrement notre pays. C’est comme cela qu’il faut considérer la question, et non l’inverse.

    En outre, il ne faut pas croire que tous les Japonais-e-s parlent anglais !!! Et même quand ils le parlent, il arrive qu’ils parlent mieux une autre langue (comme l’italien par exemple). Enfin, si vous croyez que tous les touristes visitant l’Europe ou la France parlent anglais, vous vous faites de grosses illusions. Mais hélas l’Etat du monde et les choix qui sont faits par les peuples reposent en grande partie sur la manipulation et l’illusion, alors....

    Je voudrais terminer par une blague. J’avais un copain qui disait : « Si j’avais une petite amie anglaise, je suis sûr qu’en moins d’un an....
    ....
    ....
    ...
    .... elle parlerait très bien le français »



  • Enotero 16 février 2013 19:04

    Il est très fréquent que les espérantistes soient polyglottes... Mais il n’est pas nécessaire de parler cette langue pour la soutenir. Franchement, chacun a suffisamment à faire dans la vie pour ne pas devoir encore passer des heures à apprendre une langue qu’il (elle) n’utilisera peut-être pas (ou peu).

    Par contre, ce à quoi on ne pense pas, c’est que l’espéranto aurait toute sa place à l’école dans les petites classes, car il est bien plus ludique et facile à maîtriser que l’anglais par exemple. Cherchez sur la Toile « espéranto propédeutique » et vous comprendrez.
    Il faut savoir que des établissements britanniques ont fait le choix de prendre l’espéranto comme médiateur vers les autres langues, non pour que les enfants le parlent, mais pour facilité le développement des capacités linguistiques des élèves...
    Voir « Springboard to languages »

    J’ajoute, pour lever toute ambigüité, que cela non seulement n’empêcherait pas d’apprendre l’anglais, mais en limiterait très probablement les échecs